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The Queen is dead? God saves Duchess ! Spécial

Écrit par - Akim Serar -

Exercice périlleux pour lequel j’affiche toujours une certaine appréhension, l’établissement d’un Top proposant le meilleur du meilleur de l’année écoulée me pousse toujours à retarder l’échéance au maximum. Bien m’en a pris, puisque ce jeudi quinze décembre, m’était donné l’occasion d’aller applaudir les Canadiens de DucHeSs SaYS, pour ce qui restera, d’un point de vue scénique, un des hauts faits d’armes de 2011.

Au vu de leur prestation incendiaire, pleine de gouaille et de rébellion bon enfant, dont le souvenir brûlant dessine encore quelques jours plus tard un rictus jubilatoire aux commissures de mes lèvres à peine engourdies par les premiers froids, je ne peux que les asseoir définitivement sur le trône consacrant la prestation de ces douze derniers mois.

Ce soir, je me suis échappé de ma cage sur le tard, et malgré un vol sans encombre, je déplore devoir manquer à l’appel de Lady Fucked Up. Gentes demoiselles, veuillez me pardonner ce malencontreux contretemps qui ne m’a pas permis de juger de votre prestation. D’autant plus que selon les rumeurs, elle était des plus réussies. Jeunes pousses du label Cheap Satanism Records, ces fleurs du mâle devraient me permettre au plus tôt de pallier à ce manquement, car je ne doute pas avoir l’occasion de les croiser à l’entame de l’an nouveau. Et pour sûr, je ne manquerai pas d’en faire le compte rendu, ici même.

Il est à peine un peu plus de vingt heures et les Parisiens de Pilöt prennent corps sur le devant de la scène.

Petit bout de femme étrangement vêtue, Alex C.T. De Selve, chanteuse de son état, se dresse alors dans la lumière, et sa douce folie s’étend alors comme une ombre démesurée qui va planer tout au long du set, sur un public happé par son chant sauvage et sa fausse fragilité.

L’ossature tour à tour cambrée, puis recroquevillée dans un pyjama enfantin trop large, rappelant les baigneurs du début du vingtième siècle, elle étrangle sa voix avant de la laisser prendre corps et finalement subjuguer l’auditoire.

Illustration parfaite de la brindille allumant un feu de forêt.

Sur le fil d’un rasoir dont la lame entaille joyeusement les poncifs de multiples genres, du Punk aux épileptiques soubresauts d’un Rock Bleu-Blanc-Rouge désireux de se faire plus anglophile que la très chère Albion, Pilöt libère une énergie primale que l’on rencontrait chez Sloy, autre fantastique groupe Hexagonal.

Une belle claque, qui annonçait une fameuse gifle…

Parce que confronté à DucHeSs SaYS, l’ampleur du séisme allait encore gravir quelques échelons sur la réglette de Richter.

Dresser le tableau de l’univers frappadingues de ces Québécois me demanderait plus de nuances que ma palette n’en comporte.

Ces prédicateurs de l’Eglise des perruches (un ordre mêlant clairvoyance et astrologie) déconstruisent et reconstruisent à leur guise les préceptes du Saint Rock, en y ajoutant une bonne dose d’humour et de démence sauvagement dosée.

Annie-Claude Deschênes, en grande prêtresse de cérémonie, sait y faire quand il est question d’haranguer les foules et amener le public à communier dans une orgie sonore explosive.

N’hésitant pas à inscrire le titre du morceau suivant au feutre indélébile sur le bras d’une spectatrice, à frapper le front des plus distraits ou encore à subtiliser quelques draps de son hôtel pour les transformer en étendards festifs animés par son auditoire, la charismatique Canadienne a passé les trois quarts du concert au milieu d’une foule enchantée et prête à en découdre, comme le prouve les nombreuses invasions ‘on stage’, aux côtés de musiciens vraisemblablement acquis à cette cause et passablement indifférents à ce genre de débordements.

D’un bout à l’autre de ce concert mémorable, tension et frénésie se taillent la part belle d’un gâteau que l’on mangerait jusqu’à l’indigestion.

Au final, on aura droit à deux rappels ‘expérimentaux’. De quoi asseoir la popularité de ces Ducheess au regard d’un Magasin 4 ravi d’une telle débauche de saine folie, et surtout au mien.

Pour ceux qui avaient eu la chance d’assister à un de leurs sets (notamment celui accordé à Dour, cet été), comme pour les autres qui les découvraient ce soir, DS démontre qu’elle est une formation à voir, revoir et re-revoir absolument !

Certains concerts vous donnent le sentiment d’assister à un événement. Parce que pléthore de groupes préfèrent se la jouer ‘sérieux’ et ne dégagent pas grand-chose, si ce n’est un ennui profond, il faut participer à un concert de DucHeSs SaYS, au moins une fois dans sa vie.

Lady Fucked Up + Pilöt + DucHeSs SaYS

(Organisation : Cheap Satanism Records + HeXaGEN + Magasin 4)

Informations supplémentaires

  • Band Name: DucHeSs SaYS
  • Date: 2011-12-15
  • Concert Place: Magasin 4
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
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