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Croire en un monde meilleur... Spécial

Écrit par - Johan Meurisse -

Ben Harper est un artiste très populaire. Pourtant on ne lui connaît guère de hits. Ce qui ne l'empêche pas de se produire à guichets fermés. Son dernier passage à Forest National en est une nouvelle illustration. Tout comme pour celui accordé au Zénith de Lille. Face à un public particulièrement enthousiaste, il s'est livré corps et âme en dispensant un 'retropoprock' largement influencé par le blues, quoique légèrement pigmenté d'un zeste de reggae et de gospel.

Bien rôdé et très pro, le sextet s'est fendu d'un set très varié, dynamique et à l'enthousiasme communicatif. Harper n'en oublie pas pour autant de diffuser un message aussi clair que respectueux : 'we could make a better way to this world with our own two hands'. Un message politique empreint de paix et de la tolérance. La main sur le cœur, Harper veut contribuer à rendre le monde meilleur par sa musique.

Le concert s'est ouvert par un court montage vidéo : l'arrivée du groupe à Lille, la préparation du matériel par les roadies et les séances de répétition des musiciens. Rien qu'en visionnant ces images, le public devenait presque dingue. Dans son style reggae, « Steal my kisses » était la parfaite mise à feu. « Don't take that attitude to your grave » et « With my own two hands » permettait au groupe de trouver la bonne vitesse. Des chansons très profondes, au cours desquelles Harper a sollicité le public. Sa solidarité. Sa participation ! En lui demandant notamment de lever les deux mains au ciel. Amorcé sur un ton acoustique, « Diamonds on the inside » s'est révélé davantage intimiste. L'accent a été ensuite placé sur les compos de son dernier opus, « Both sides of the gun ». Et en particulier le très tendre « Waiting for you » ainsi que le titre maître, un morceau puisant mais traversé d'une touche de soul, au cours duquel son inséparable ami, le bassiste Juan Helson, s'est réservé une bonne part des vocaux. La réputation de Ben Harper à la slide (NDR : une Weissenborn !) n'est pas usurpée. Il l'a réservée à « Ground on down ». Une compo très seventies, hantée par l'esprit de Jimi Hendrix. Plus écrasant, « Black Rain » a permis à Helson d'étaler tout son talent à la basse, dans la meilleure tradition de Les Claypool (Primus). Le set a tellement tenu le public en haleine que l'heure et demie est passée trop vite.

Le groupe a accordé deux rappels. Soit une petite heure de bonus. Harper a d'abord interprété quelques morceaux en solitaire. Sa voix et sa guitare acoustique. Il y a démontré toute sa virtuosité tout au long de chansons intimistes comme « Never leave lonely alone », « There will be a light », « Another lonely day » et « Walk away ». Flanqué de ses Innocent Criminals, il nous a invité à participer à la messe du dimanche, un office célébré par « Where could I go ». Le concert a vécu son apothéose lors de la cover du « Get up Stand Up » de Bob Marley ; mais aussi lorsqu'il a interprété « Burn one down » ainsi que « I believe in a better way », compo amorcée par des sonorités indiennes. Envoûté, le public a repris en chœur cette chanson ultime consacrée à la tolérance.

Les mots manquent pour qualifier ce concert : plus qu'impressionnant, il a frôlé le sublime. Tantôt intimiste, tantôt puissant ou dynamique, il a convaincu les plus sceptiques et ravi l'ensemble du public. Un set de presque deux heures et demie accordé par Ben Harper & The Innocent Criminals qui sera à marquer d'une pierre blanche. Et puis, à l'instar d'un Michael Franti, le message est tellement fort, qu'il nous incite à travailler (in)consciemment à la construction d'un monde meilleur !

Traduction: Hendrik Tant (Adaptation Bernard Dagnies)

Organisation: France Leduc Productions

Informations supplémentaires

  • Band Name: Ben Harper
  • Date: 2006-11-05
  • Concert Place: Zénith
  • Concert City: Lille
  • Rating: 9
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