Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

logo_musiczine

Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Enter Shikari - Ancienne ...
Shaka Ponk - 14/03/2024

Amadou et Mariam raniment La Défense Spécial

Écrit par - Virginie Le Borgne -

Le groupe malien Amadou et Mariam présentait son dernier album « Folila » lors d’un concert, accordé ce 20 mars, dans le cadre du Festival Chorus, dans les Hauts-de-Seine. Sous le chapiteau Magic Mirror, le duo est parvenu à réchauffer le public, au beau milieu du quartier d’affaires de La Défense, à cette heure, désert et austère.

Prendre son temps semble sacré pour les Maliens, à Bamako comme à Paris. Il faut patienter jusqu’à 22 heures environ pour apercevoir les silhouettes d’Amadou puis celle de Mariam, guidée par un confrère, s’avancer tranquillement vers la scène. Le duo perce l’obscurité de la salle. Il n’a rien perdu de son goût pour le doré, des lunettes aux bijoux en passant par l’habituelle guitare électrique d’Amadou. Vêtus d’un traditionnel bazin bordeaux, les chanteurs prennent place sous un Magic Mirror déjà chauffé au son reggae de Clinton Fearon ainsi qu’aux résonances planantes du balafon et du vibraphone de Lansiné Kouyaté et David Neerman. Deux choristes et danseuses accompagnent Amadou et Mariam.

Le duo entame le concert par « Mogo » tiré de leur nouvel album « Folila » qui sort le 2 avril prochain. Un morceau qui permet au public de retrouver le groupe dont le dernier opus, le  protéiforme « Welcome to Mali », date de 2008. L’attente en valait la peine, les choristes nous assurent que ‘Tout le Mali est là’.

Viennent « Magosa », qui emplit nos oreilles de la douce mélodie de la langue bambara. Puis « Batoma ». Cette chanson nous parle d’une personne désinvolte qui se fiche de tout, même quand la collectivité chante, danse, tchatche et bouge, comme nous en ce moment!

Mariam met un point d’honneur à garder la température de la salle élevée en ponctuant sa chanson de ‘yepa’ et de ‘chaud’, appelant le public à frapper des mains. De son côté, Amadou, le sourire imperturbable, demande si l’on est ‘prêt à sauter’. Les spectateurs s’exécutent avec plaisir.

De « Dobe Mangan » à « Wari », qu’Amadou nous traduit du bambara par ‘argent’, l’enchaînement des morceaux est régulièrement et naturellement entrecoupé de dialogues entre Amadou et Mariam et quelques personnes du public qui les interpellent dans leur idiome. Des échanges verbaux souvent rapides, parfois plus longs. Nous tentons de comprendre le sujet. Nous nous contenterons de deviner le contenu positif à entendre Mariam répéter ‘Ini tché’, soit merci dans sa langue.

Retour dans l’exaltation sur « Africa mon Afrique » nouveau titre au texte engagé qui inscrit le duo malien dans la tradition des chanteurs clamant un changement politique pour le continent africain. Amadou et Mariam y prônent le ‘multipartisme, la transparence et les élections libres’ ou encore ‘la démocratie et le changement’.

On se surprend à espérer voir surgir Bertrand Cantat des coulisses, qui est en featuring sur quatre morceaux de « Folila », mais en vain.

« Masiteladi » » et « Wily Kataso »  maintiennent un public attaché et remuant qui se sépare  petit à petit de quelques prudents qui ne veulent pas rater le dernier métro.

« Dogon » nous entraîne un peu plus haut, dans les terres ancestrales du Mali, un pays qu’Amadou nous encourage vivement à venir découvrir.

Le duo va puiser toute l’énergie du public en balançant tour à tour « La réalité », tiré de l’album « Dimanche à Bamako » (2004) qui nous rappelle l’Amadou et Mariam d’antan, celui de Manu Chao, des sonorités légères et frétillantes ; puis « C’est pas facile pour les aigles » et « Beaux dimanches », le tout, avant de se retirer de scène.

Et de laisser le public encore plus sur sa fin. Grondement de pieds.

Amadou et Mariam reviennent pour entonner « Chérie » et « Sebeke ». Les danseuses sont survoltées et s’accaparent le devant du podium en rivalisant de mouvements frénétiques et imposants alors que le public s’imagine sur un autre continent.

Il est bien plus de minuit et personne n’est sûr de pouvoir rentrer chez soi. Finalement pas certain de le vouloir non plus.

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Amadou & Mariam
  • Date: 2012-03-20
  • Concert Place: Parvis de la Défense
  • Concert City: Puteaux
  • Rating: 0
Lu 1915 fois