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Etre ou ne pas être… Spécial

Écrit par - Akim Serar + Bernard Dagnies -

Le Magasin 4 (www.magasin4.be ) est situé Avenue du Port à Bruxelles. C’est le long du canal, près de Tour et Taxis. Le parking est aisé. Les prix démocratiques. Il s’agit d’un ancien hangar qui a été totalement réaménagé. Pendant 15 bonnes années, la salle était située rue du Magasin, au n°4. Le nom a été conservé, malgré l’année sabbatique inévitable qui a suivi le déménagement. La programmation y est très variée et alternative (Hardcore, Funk, Punk, Métal, Rock Alternatif, Ska, Pop, Ragga, Reggae, Musiques Expérimentales, Chanson Française, Jazz et moult fusions originales), mais pas inintéressante. Elle sert d’abord même de tremplin ou de découverte. S’y produisent également des artistes et des groupes injustement méconnus du grand public, dont les aficionados sont restés fidèles. C’est le cas d’And Also The Trees. Née en 1978, cette formation insulaire sillonne souvent le Vieux Continent. En août 2010, elle avait accordé un concert ‘unplugged’ de toute beauté, à l’Abbaye de Forest, mais surtout le 25 novembre 2007, un set exceptionnel, à la Rotonde du Botanique, pour défendre son remarquable album « (Listen for) the rag and bone man »… Mais place à la prose d’Akim Serar pour nous parler de cette belle soirée. (B.D.)

C’est un pays imaginaire, une contrée fantastique où l’on croise des êtres hors du commun, aux noms étranges et aux histoires atypiques.

Ils se nomment Red Valentino, Prince Ruppert ou simplement la fille à l’accordéon.

Une lande balayée par les vents, qui s’éveille chaque matin dans d’épaisses brumes, où les hivers sont rudes et les étés doux.

Un endroit où le temps semble perdre toute emprise, épargnant les plus jolies fleurs.

Un lieu où l’océan aime à rugir, comme animé par le chant des sirènes qui l’habitent.

Parcourant les monts et vallées depuis maintenant plus de trente années, And Also The Trees sont les troubadours de ces vastes étendues sises quelque part entre Albion et le pays des fées.

Trente-trois années pendant lesquelles, la voix et la guitare des frères Jones ont tissé les contours de ce monde qui se devine derrière un voile sombre et mélancolique.

Forcément, le parcours était semé d’embûches, et bien peu auraient osé miser un shilling sur la carrière de ce groupe mésestimé dans sa propre Angleterre et adoré outre-Manche par quelques cohortes d’obscurs corbeaux encore trop attachés aux oripeaux gothiques ou new wave.

Mais bien loin des clichés et surtout des modes, le groupe originaire du Worcestershire a su se réinventer, et passer outre un passage à vide que beaucoup voyaient comme le signe du déclin.

Après avoir revisité son répertoire en mode acoustique, le moment est donc venu pour AATT de se rappeler fièrement à ses disciples, par le biais d’un nouvel album (« Hunter, not the hunted », voir chronique ici ) qui prouve, si besoin était, que le talent et la passion cohabitent toujours dans la caboche de ces deux frères aux chevelures si différentes.

De retour sur nos terres en ce jeudi d’Ascension (signe divin de leur retour au sommet ?), le quintet s’apprêtait à livrer une prestation de haute volée dans un Magasin 4 fort bien rempli.

Mais d’abord, l’occasion était donnée aux (très) jeunes Thieves Of Silence de prouver que l’héritage de la Cold Wave pouvait être assimilé par de jeunes pousses nées dans les années Grunge.

Sur le son calibré d’une boîte à rythmes martiale, les quatre éphèbes offraient un set d’une étonnante maturité, aux sonorités  certes datées (le clavier de l’oncle Sumner, l’effet Flanger piqué à papa Smith, …) mais avec panache et conviction.

Le contraste entre ses frimousses pubères aux gestuelles étudiées devant la glace et l’impressionnante maîtrise affichée, étant des plus surprenantes.

De quoi patienter avant la messe tant attendue.

Qui comme un nuage de brouillard se faufilant parmi le public massé au devant, commençait sur les premières notes de « Domed », réservant une entrée théâtrale à Simon Huw Jones.

Quoi de plus normal, pour ce chanteur au style racé d’acteur Macbéthien ?

Faisant la part belle à l’album « (Listen For) The Rag And Bone Man » et bien sûr au dernier opus, le concert de ce soir soulignait combien l’électricité sied bien à cette troupe qu’on imagine pourtant plus facilement à la lueur tamisée de cierges se consumant lentement sur quelques vieux chandeliers.

Nullement avare, And Also The Trees s’offrait à ses nombreux fans de la première comme de la dernière heure, avec bonheur.

Quelques titres plus anciens (« A Room Lives In Lucy » et bien sûr l’incontournable « Virus Meadow » en rappel, mais point de « Slow Pulse Boy », comme pour stigmatiser le désir de les revoir au plus vite) venant balancer parfaitement la cohérence d’une carrière hors des sentiers battus.

Et sans effet de style ou de maniérisme déplacé, ils s’en sont allés, comme la mer se retire sur une plage toute abandonnée à ses caresses. (A.S.)

A l’issue du set, votre rédac’ chef, également présent, avait aussi quelques réflexions à émettre. D’abord, le début de concert, était un peu trop brouillon à mon goût. Il a, en effet, fallu quatre ou cinq titres, avant que l’ingé ne trouve le bon équilibre. Mais il est vrai qu’à partir de ce moment, on s’est laissé emporter par les vagues sonores qui ont déferlé, poussées par une houle bien insulaire, sur les falaises de nos tympans…

Autre constatation, les attitudes de Simon. Je ne sais pas pourquoi, mais elles m’ont rappelé celles adoptées par Jim Morrison, il y a plus de quatre décennies. En outre, depuis qu’il s’est rasé la barbe, l’aîné des frères Jones affiche une certaine ressemblance physique avec feu le leader des Doors.

Préposée aux claviers, Emer Brizzolara se consacre davantage au dulcimer. Ce qui confère une sonorité plus orientale aux compos d’AATT.

Le toucher de guitare si caractéristique de Justin est intact. Notre photographe du jour et collaborateur de longue date Vincent (voir ses clichés ici) s’est ainsi rendu compte de l’influence de sa technique sur de nombreux gratteurs. Même contemporains.

Enfin, la formation a eu la gentillesse d’accorder deux rappels conséquents. Et les aficionados ont vraiment apprécié ce geste de générosité. (B.D.)

Organisation : Les Fruits De La Passion

(Voir aussi notre section photos ici )

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: And Also The Trees
  • Date: 2012-05-17
  • Concert Place: Magasin 4
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
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