Deux années, c’est le temps qu’il a fallu aux Vaccines pour passer du statut de parfaits inconnus à celui de superstars du rock. Bref, retour sur cette folle ascension. En janvier 2011, le quatuor britannique se révèle au grand public par l’intermédiaire de « Post Break Up Sex », ovni musical survitaminé qui a vite fait de conquérir la planète rock. S’ensuit un premier album en mars de la même année et une tournée mondiale. Les critiques sont dithyrambiques, la machine de guerre est lancée. Le second opus sort en septembre 2012 et suit le même chemin que son petit frère, la gloire et la postérité leur tend les bras.
C’est à l’Ancienne Belgique que le groupe a décidé de poser ses valises le temps d’une soirée. La salle est surpeuplée, moite et hume bon les relents de transpiration et de houblon allègrement consommé ; une odeur à vous faire (presque) regretter le temps où la cigarette vous tapissait les narines de ses douces émanations.
21h00 : Entrée sur scène sobre et somme tout classique d’un band sûr de lui, convaincu que plus rien n’est à prouver, du moins pas devant une assistance de moins de deux mille personnes. Les débuts sont tonitruants et agréablement nerveux. La fougue et l’énergie nullement calculées. Ici tout est naturel et parfaitement spontané, allant jusqu’à rappeler les jeunes années des Clash. Une petite demi-heure grisante à souhait, accueillie à bras ouvert par un public réceptif comme jamais et puis un mini drame survient.
21h28 : Les premières notes du morceau qui a popularisé le groupe retentissent. L’audience exulte… un court instant. « Post Break Up Sex » est méconnaissable, joué bien trop rapidement. Les paroles sont bafouillées dans un micro trop éloigné. La cassure entre le public et l’auditoire est effective (à l’exception de quelques irréductibles aficionados). Il faudra trois titres au groupe pour relever la tête et récupérer l’engouement manifesté précédemment par le public de la capitale. Fort heureusement, « If You Wanna », autre référence des Vaccines, s’avère dantesque dans son format ‘live’. Une claque qui va durer près de cinq minutes (soit près du double de la version studio). Fiers d’être parvenus à reconquérir une assemblée, les Anglais quittent la scène caressant le doux espoir d’être rappelés sur leur terrain de jeu par une foule en liesse.
21h45 : Ils reviennent, le regard victorieux et, comme pour se faire pardonner d’une prestation inégale, offrent à Bruxelles une exclusivité mondiale : « Aftershave Ocean », jusqu’ici jamais décliné sur les planches. S’ensuivent « Bad Mood » et « Norgaard », interprétés de la plus belle des manières pour conclure.
21h55 : Ils quittent définitivement l’estrade après 55 minutes de concert, rappel compris, laissant un goût amer de trop peu dans la bouche des spectateurs. Consolons-nous malgré tout, ce set était bref, certes, mais ô combien intense ! Et puis, c’était peut être la dernière date belge à dimension humaine de ce groupe qui n’en finit plus de grimper les marches du succès.
Setlist
1. No Hope
2. Wreckin’ Bar (Ra Ra Ra)
3. I Always Knew
4. Tiger Blood
5. A Lack of Understanding
6. Wetsuit
7. Teenage Icon
8. Under Your Thumb
9. Ghost Town
10. Post Brek-Up Sex
11. All in White
12. Change of Heart, Pt. 2
13. Blow It Up
14. If You Wanna
Encore:
1. Aftershave Ocean
2. Bad Mood
3. Norgaard
(Voir aussi notre section photos ici )