Après une période de creux consécutif aux fêtes, le Botanique reprenait le collier cette semaine et proposait à l’affiche un des concerts les plus attendus du mois de janvier ; en l’occurrence, celui de Get Well Soon. Emmené par le multi-instrumentiste allemand Konstantin Grooper, le désormais groupe (depuis la tournée de son premier album « Rest Now, Weary Head ! You Will Get Well Soon ») était donc de retour à l’Orangerie pour présenter son troisième opus, sorti l’année dernière, « The Scarlet Beast O’Seven Heads ».
La première partie est assurée par Denis Jones. L’artiste insulaire vient présenter son dernier long playing « Clap Hands ». Il monte sur les planches vers 20 heures. Seul. Il chante en s’accompagnant à la guitare et en se servant judicieusement de ses pédales. Il superpose ainsi des lignes de gratte pour élaborer une forme d’électronica acoustique du plus bel effet. Un set d’une demi-heure qui va séduire l’auditoire. Un événement plutôt rare chez un supporting act, pour ne pas le souligner. Un artiste à suivre, donc…
A 21 heures pile, les lumières s’éteignent. Les haut-parleurs diffusent une bande sonore annonçant la fin du monde. Une introduction parfaite pour la suite des événements. Bienvenue au sein de l’univers apocalyptique de Get Well Soon ! Konstantin Grooper monte sur l’estrade suivi de cinq musicos. Pendant une bonne heure, les Allemands vont dispenser un rock lyrique dans la pure tradition romantique. Afin de célébrer cette Apocalypse en version germanique. Lors d’un set précis et rigoureux ; bref, bien allemand. Les morceaux du dernier opus s’enchaînent (« We Are Free », « Roland I Feel You »). Le groupe veille cependant à alterner morceaux paisibles et titres caractérisés par des crescendos à l’instrumentation riche. Si le climat entretenu tout au long du spectacle ne respire pas la joie de vivre, le public en redemande. Une jeune demoiselle assure magistralement les chœurs. En outre, tout au long du concert elle va apporter sa collaboration tantôt à la mandoline, tantôt au violon. Un concours qui va même conférer à ce spectacle un format classieux et grandiose. Faut dire aussi que le son, ce soir, est impeccable. Les derniers spectacles auxquels j’avais pu assister à l’Orangerie, m’avaient quelque peu déçu. Mais ce soir, l’équipe technique derrière la console est irréprochable.
Après une heure de prestation, la formation quitte le podium, pour y revenir quelques instants plus tard. Afin de dispenser deux compos dont une au cours de laquelle Denis Jones va se réserver le xylophone. On aura même droit à un second rappel. Bref, c’est à une bonne heure et demie de concert que le public a eu droit ce soir. Et il ne s’en plaindra pas, même si les frissons dans le dos ressentis ce soir étaient le fruit de ce climat apocalyptique et pas du froid polaire que nous connaissons aujourd’hui en Belgique…
(Organisation Botanique)