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La valse des illusions Spécial

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Ostensiblement, la différence entre l’aspect visuel d’un groupe peut être inversement proportionnelle à l’énergie qu’il déploie tout au long de ses enregistrements ou tout du moins de l’idée qu’on s’en fait.

A l’écoute, on se forge une idée mentale, dessine une image glamour autour des sonorités qui happent nos sens et les étourdissent, et on reconstitue ainsi une image d’Epinal conforme à nos fantasmes.

Comme lorsqu’on se représente les protagonistes du roman qu’on lit.

Et bien sûr, la réalité n’est pas toujours conforme à notre imagination.

Mais au-delà d’une éventuelle déception physique, le plus important reste l’impact sonique.

À moins que ?

Direction le Trix ce samedi soir pour un énième rendez vous en compagnie de The Lumerians. Mais avant de les découvrir (enfin) sur scène, deux groupes sont à l’affiche, dont les très attendu KVB. Compte rendu d’une soirée où le son doit prendre le pas sur l’image…

De Beach, il est difficile d’apprendre quoi que ce soit. En choisissant un patronyme bateau, il risque en effet de s’échouer sur les bancs de sable de l’indifférence générale.

Pas que leur musique ne fasse pas de vagues. Non !

Musicalement, ce trio belge tient la barre. Mais il risque de perdre le cap.

Conduites par des consonances Punk, dégradées en nuances ‘post-ce-qu’on-veut-qui-rime-avec-bruit’, leurs compositions sont efficaces et carrées, mais délivrées avec force et panache.

Pour le reste, pour agréable que soit ce moment en leur compagnie, j’aurai tôt fait de les avoir effacé de ma mémoire.

Et il y a peu de chances pour qu’ils y refassent surface…

Bien plus excité à l’idée de découvrir The KVB, je m’installe au devant de ce qui va s’avérer être un autel.

Après un moment, je comprends vite qu’il est préférable de fermer les yeux.

Pas que les deux membres du groupe soit laids.

D’ailleurs, elle est bien ‘minouchette’ la petite Kat Day, qui s’évertue derrière son Korg à triturer les sons à qui mieux-mieux.

Mais son ennui visible conférant à la dépression suffirait à pousser au suicide des hordes entières de pinsons.

Pour m’imbiber de leurs sons, je me glisse donc les paupières mi-closes dans les projections qui défilent en arrière-plan.

Là, effectivement, l’aura de The KVB prend son amplitude et transcende le concert derrière un voile de couleurs jaillissantes et de bruit blanc.

Quarante minutes plus tard, la messe est dite.

Mais fallait il encore prêcher un convaincu ?

Enfin, après de multiples tentatives avortées pour maintes raisons obscures et sans doute cabalistiques, je vais assister à un concert des Lumerians.

Quelques années qu’ils sont dans mon collimateur ; et après quelques tentatives d’approche, je les aperçois enfin, dans mon champ de mire.

Entrevus furtivement la semaine dernière au Botanique, je sais déjà qu’ils ne correspondent pas du tout à ce que j’avais imaginé depuis la découverte de leur sensationnel et éponyme premier essai, datant de 2007.

En fait, les Lumerians ne ressemblent à rien. Et certainement pas à la musique qu’ils créent.

Ce qui devrait du reste n’être qu’un détail m’interpelle néanmoins.

J’essaie de me détacher de cette impression, mais elle me colle aux basques.

Je prends plaisir à l’écoute de leurs ‘vieux’ titres comme des nouveaux. Mon corps répond favorablement aux ondes psyché qui émanent de ce drôle d’aquarium placé sur l’un des claviers. Ma tête oscille d’avant en arrière, de gauche à droite sur « Burning Mirrors », mais je n’arrive pas à l’état de transe ultime.

Comme maintenu au sol par d’invisibles mains.

Et puis je réalise.

Je suis esclave de mon imagerie mentale.

Je ne peux me détacher complètement et m’abandonner dans la seule foi musicale, prisonnier de mes schémas fantasmagoriques.

Aussi stupide que puisse être ce constat, voir The Lumerians est comme un fantasme qui se réalise dans toute l’absurdité d’une déception injustifiée.

Je les rêvais en toges noires, mystiques et inaccessibles comme les habitants oubliés d’une cité disparue (La Lémurie) et je me trouve face à des quidams, certes, fichtrement bons dans leur art, mais désespérément communs.

Je me sens comme l’enfant démuni face au démantèlement du mythe de Saint Nicolas.

Et j’ai beau me dire que cette situation n’a pas d’importance, que seule la musique compte… je n’y arrive décidément pas.

Néanmoins, j’apprécie le set, et malgré ces considérations, je me fais une raison.

Car dans les sillons de mes vinyles ou le reflet argenté de mes cds, The Lumerians resteront néanmoins ces mystérieux habitants de l’inconnu.

Je quitte donc Anvers perplexe, chiffonné et repu, ne sachant pas très bien ce que je pense.

A moitié déçu, à moitié content, mes attentes à demi en suspens.

Mes oreilles n’ayant pas vu ce que mes yeux désiraient entendre…

(Organisation : Heartbreak Tunes)

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Lumerians
  • Date: 2013-05-11
  • Concert Place: Trix (Bar)
  • Concert City: Anvers
  • Rating: 0
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