Soirée de rentrée, ce vendredi 9 septembre, au Botanique. Et pour débuter cette saison, qui propose une programmation de haute volée, les organisateurs ont choisi la formation canadienne, Braids. Une valeur sûre, vu la qualité du concert accordé, il y a déjà deux ans. En outre, c’est une belle opportunité offerte au band de présenter son deuxième album, « Flourish//Perish ». Résolument tourné vers l’électronique, cet opus a déjà été salué par la chronique spécialisée. Et il revenait au Belge Ssaliva d’assurer la première partie…
Confronté à un problème de transport, je débarque 30 minutes en retard, au Botanique. Le temps de récupérer ma place et de me diriger vers la Rotonde, je croise le public qui vide les lieux pour prendre un rafraîchissement. Ssaliva, ce sera donc pour une autre fois. Dommage…
Un bon quart d’heure plus tard, les spectateurs reprennent le chemin de la Rotonde. La salle est cependant loin d’être pleine à craquer. Il faut dire que Braids ne jouit pas encore d’une notoriété suffisante, chez nous. Vers 21h, le désormais trio (NDR : depuis le départ, l’année dernière, de Katie Lee) monte sur l’estrade. Raphaelle Stadell-Preston (guitare, claviers, voix), Austin Tufts (batterie) et Taylor Lee (claviers, basse) s’installent derrières leurs instruments. Ils y resteront plantés, quasiment tout le concert. Qui démarre d’emblée par des morceaux issus du dernier elpee. Vu la température qui règne à l’extérieur, on peut affirmer que leur cold-wave détonne. Des nappes sonores réverbérées planent au-dessus de l’auditoire. On a l’impression d’entrer en lévitation. Pourtant, le band maîtrise parfaitement son sujet. La voix de Raphaelle Stadell-Preston impressionne, même. Björk n’a qu’à bien se tenir ! Si les premiers titres sont plutôt lents et s’installent progressivement, la suite prend davantage de relief. Le set passe alors à la vitesse supérieure. Ainsi sur l’excellent « In Kind », la vocaliste montre littéralement les dents (façon de parler !) Mais la setlist n’a pas oublié le premier long playing, « Native speaker ». De quoi ravir les aficionados. Malheureusement, le jeu de scène m’a paru un peu trop statique. Autrement dit, on ne peut pas dire que les musicos soient des showmen. Manifestement, c’est un aspect à améliorer, si le combo souhaite prendre de l’envergure. Tout comme leurs jeux de lumières, un peu trop ternes à mon goût. Bien sûr, leur musique ne prête pas à la rigolade ; mais on attend d’un spectacle qu’il dépasse la dimension de l’enregistrement studio, et pas simplement le reproduire, même à la perfection…
(Organisation Botanique)