Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Dernier concert - festival

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Shaka Ponk - 14/03/2024

Il fallait vraiment assister à ce spectacle… Spécial

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Remplir 3 fois de suite le Palais 12 du Heysel, c’est inouï ! Pourtant, c’est ce qu’a réalisé le plus Belge des Belges, Stromae. Près de 45 000 personnes sont venues applaudir Paul Van Hover, une véritable ‘Bête de Scène’. Et je pèse mes mots ! Ce dimanche 16 novembre, le Heysel est particulièrement peuplé. Outre le concert auquel votre serviteur assiste, les Diables Rouges affrontent le Pays de Galles au stade Roi Baudouin. Et pour corser le tout, le Salon Cocoon squatte Brussels Expo. Ce dimanche, il était donc préférable d’emprunter les transports en commun. Message bien reçu ! Il s’agit de la première fois que je me rends au Palais 12. Une salle plus grande que le Sportpaleis d'Anvers. Normalement, ma place est prévue au second rang, juste derrière la tribune des PMR. Pas un endroit idéal pour apprécier pleinement le concert. Et puis il faudra rester assis. Je projette donc de rejoindre la fosse. Un immense écran a été placé au-dessus du podium afin de permettre une vision optimale.

Je débarque vers 19h00 et rejoins mon fauteuil. La vue n’est effectivement pas idéale. Une heure plus tard, la scène commence à s’animer. Deux personnes s’agitent sur les planches. Un danseur fou et le projet de Mpula, Batida de Pedro Coquenão. Il vit au Portugal ; à Lisbonne très exactement. Baignant dans l’électronique, sa musique mêle afro-house, kuduro, benga et semba. Le ku duro, (littéralement ‘cul dur’ dans la langue de Gil Vincente) est une musique traditionnelle angolaise. C’est le groupe lisboète Buraka Som Sistema qui l’a popularisée à travers le monde. Mais mis à la sauce contemporaine, ce ku duro intègre break dance, semba (danse angolaise) électro et instrumentation africaine. D’une durée de 30 minutes, le spectacle ne manque pas d’allure, mais perso, j’aurais préféré revoir Gabriel Rios qui assurait le supporting act, lors des deux dates précédentes.

« Cheese », le premier album de Stromae, est paru le 14 juin 2010. Il recèle les singles « Alors On Danse », « Te Quiero », « House'llelujah », « Je Cours » et quelques autres... Un elpee qui s’est écoulé à plus de 200 000 exemplaires. Il est devenu disque de platine en France et triple en Belgique. Quant à « Alors on Danse », l’artiste en a vendu trois cent mille exemplaires (disque d'or et de platine dans 15 pays). Bref à l’instar des moules, des frites et de la bière, notre Paul est devenu un véritable phénomène qui fait l'unanimité partout où il passe. Ses spectacles sont sold out en moins de temps qu'il faut pour le dire…

La première fois que j’ai vu Stromae en concert, c’était le 4 mars 2011, dans une Ancienne Belgique pleine à craquer. Kid Noize figurait en première partie. Un show d'anthologie et de folie rehaussé par la présence d'Arno pour un « Putain Putain » de feu. Et rebelote un mois plus tard, toujours dans une AB pleine à craquer. Arno n'est plus de la partie. Et les surprises se font plus rares. La plupart des festivals le programment. Des spectacles réglés comme du papier à musique. Mais si on doit alors lui tirer son chapeau pour la perfection de ses shows, à la longue, une certaine forme de lassitude commence à vous envahir…

Il faudra attendre deux ans et demi avant qu’il ne publie son second long playing, « Racine Carrée ». En attendant, il aligne une suite de hits : « Papaoutai », « Formidable », « Tous les mêmes », sans oublier l’hymne officiel des Diables Rouges, « Ta fête ». Sa recette est simple : poser des mots forts sur des beat irrésistibles, en soulignant le tout par des images qui marquent les esprits. Et dès la sortie de son second essai, on se rend compte que notre petit génie parvient à fédérer le public de 5 à 84 ans. Il est humble et surtout ne se prend pas la tête. Une attitude que j’adore. Le 'Stromae' nouveau est reparti pour une nouvelle consécration. Et une volée de concerts. Il se produit un peu partout, mais je souhaitais découvrir son nouveau spectacle. D’autant que les médias colportent qu’il nous en en met la plein la vue.

Stromae a déclaré qu’il allait faire un break de 3 à 4 ans avant de graver un troisième elpee. Histoire de retrouver l'inspiration, de prendre un peu de repos, mais également pour éviter tout ‘burn out’. M’enfin, ce n’est pas pour tout de suite, puisqu’il s’est lancé dans une tournée  marathon qui passera en 2015 par la France, le Grand-duché de Luxembourg, la Suisse, la Hollande et la Belgique. Sans oublier son périple prévu outre-Atlantique, consécutif à deux concerts dispensés à New-York, deux shows au cours desquels il avait littéralement fait un tabac. Bref, Stromae a toujours voulu privilégier une vie aussi normale que possible et la qualité plutôt que la quantité.

« Raine carrée » est désormais l'album de tous les records : 2 600 000 exemplaires vendus à travers le monde, dont plus de 200 000 exemplaires rien qu'en Belgique et 36 semaines passées en tête des ventes. Et ce n’est qu’un début… Mais venons-en au concert de ce dimanche 16 novembre…

Un petit film d'animation en noir et blanc sert d’intro. Les yeux des spectateurs pétillent en le découvrant. La scène est immense et l'écran au-dessus également. Au bout de 4 minutes, la foule se lève comme un seul homme. Ou presque. Les quatre musicos sont d’attaque derrière leurs machines. Stromae est coiffé d’un chapeau melon. Il a enfilé un pantacourt et porte des chaussettes frappées de sa griffe. Le logo de « Racine carrée » est lumineux. Une belle mise en scène prépare « Ta Fête ». Paul débarque enfin sous un tonnerre d'applaudissements. Et on est parti pour 150 minutes de folie furieuse sous un déluge de lumières. Je me lève comme les personnes qui occupent les premiers rangs. Mais un grincheux râle en me signalant qu’il a payé 50 euros pour voir le show et pas mon dos. Je me rassieds, mais la vue est minimale et limitée. Heureusement le grand écran permet de compenser. Ce feu d’artifice a duré plus de 8 minutes. Magique ! Les Diables ne sont pas loin, mais cette entrée en matière fulgurante ne les a pas aidés à inscrire un but. « Bâtard » maintient la pression. Première interactivité entre Paul et son public. Stromae est chez lui. Et il sait qu’il est le chouchou du public belge. Il l’interroge pour savoir si tout va bien (la famille, les enfants, etc.) « Peace Of Violence » assure grave ! Quelques mots en espagnol préludent « Te Quiero ». L’énorme beat élecro t’invite à rejoindre le dancefloor. Stromae s'assied et demande à l’auditoire s'il peut retirer ses chaussures et pourquoi pas ses chaussettes. Il annonce la leçon '24', déclenchant des fous rires successifs. Son humour est particulier, mais terriblement efficace. Stromae enfile son veston rouge et noir. Il aborde « Tous Les Mêmes ». C'est à la fois singulier et divin. En tout cas, en ‘live’ !

Stromae se met à danser. Un exercice que lui interdit pourtant la faculté. En fait, il s’est fracturé le cinquième métatarse du pied gauche. On le traite de 'mytho' et il en redemande. Après le savoureux « Ave Cesaria », on contemple attentivement l’écran tout au long de « Sommeil », en écoutant soigneusement les paroles. Et c’est pareil pour « Quand C'est ? », une compo qui aborde le thème du cancer. Bouleversant ! Place ensuite à une brève présentation consacrée aux moules/frites. Destinée à alimenter la chanson de circonstance. « Formidable » ? Oui Paul, tu l'es. Pour « Carmen », les fringues sont passées au gris : chapeau melon, pantacourt et veste. Moment choisi pour empoigner sa cane micro. Des danseuses apparaissent sur l’écran derrière l’artiste pour « Humain à l'Eau ». Les personnages changent. Le clonage est parfait. Elles adoptent le même pas de danse que le maître de cérémonie. « Alors On Danse » ne pouvait donc que suivre. Et sert en même temps de final. En rappel, des images d’une usine à papa clonant le grand Paul défilent, avant qu’il ne débarque pour interpréter « Papaoutai ». Après un émouvant « Merci », Stromae et ses quatre musicos exécutent « Tous Les Mêmes », a capella, dans un silence de cathédrale. Magnifique !

Un jeu de scène parfait. Des artistes bluffants. Un écran géant judicieux et aux images adaptées aux lyrics. Une connexion permanente entre le public et l'artiste. Il fallait vraiment assister à ce spectacle…

(Organisation : Live nation)

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Stromae
  • Date: 2014-11-16
  • Concert Place: Palais 12
  • Concert City: Bruxelles
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