Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Un Slash des grands jours… Spécial

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Il y a bien longtemps que votre serviteur n’a plus mis les pieds dans l'ancien temple dédié au rock'n'roll : Foret National. Pour assister au spectacle, vous avez le choix. Soit vous débarquez suffisamment tôt et allez vous coller contre les barrières du frontstage. Soit arrivez ‘pépère’ et vous vous installez assis, face à la scène, juste à côté de la table de mixage. Votre serviteur a choisi la seconde solution et il ne va pas regretter son choix.

Il revenait à Monster Truck d’assurer le supporting act. Pas vraiment un cadeau d’ouvrir pour un mythe comme Slash. La salle a été configurée en taille club. Elle est alors susceptible d’accueillir 4 000 spectateurs. Le combo est drivé par deux barbus. Jon Harvey et Jeremy Widerman. Ils se partagent les vocaux. Le premier se charge de la basse et le second de la guitare. Brandon Bliss, le claviériste, s’est planté à gauche. Il se sert le plus souvent d’un vieil Hammond. Et le drummer Steve Kiely, occupe une position centrale. A ce jour, le combo a publié deux Eps : « Monster Truck » en 2010 ainsi que « The Brown » l’année suivante ; et un premier elpee en 2013, « Furiosity ».

La musique de cette formation canadienne trempe dans le rock'n'roll. Le set s’ouvre par  « The Lion », un démarrage sur les chapeaux de roues. Les riffs de gratte sont puissants et huileux. Les barbus arpentent toute la largeur du podium. Un peu à la manière du band australien, Airbourne. Les claviers ruissellent comme ceux de feu John Lord, lors des débuts de Deep Purple. Quel bonheur de revivre ce rock aussi musclé que mélodieux. « Furiosity » est le titre maître du dernier LP. Les riffs de gratte vous donnent envie de vous lever de votre siège et de rejoindre la fosse afin de participer à la fête. D’ailleurs, dès le deuxième morceau, c’est déjà le bordel, là-dessous. « Old Train » est un autre extrait du dernier opus. Le morceau est puissant, mais la mélodie est palpable et le refrain efficace. Wolfmother, AC/DC, Led Zeppelin, Airbourne et In Flames vous traversent l’esprit. « Sweet Mountain River » s’inscrit dans le même registre. Les sensations sont excellentes, d’autant plus que le son est irréprochable. « Swordest Beest » est une compo speedée et dynamique. Franchement, pour une première partie, Monster Truck a assuré grave. A revoir absolument comme tête d’affiche. En tout cas, il faut remercier Slash pour avoir emporté ce combo dans ces valises… (Pour les photos voir ici)

De son véritable nom Saul Hudson, Slash est né le 23 juillet 1965, dans le quartier de Hampstead, à Londres. Il a cependant grandi au sein d'un petit village répondant au nom de Burton. Le pseudo 'Slash' lui aurait été attribué par le père d'un ami lors d'une soirée. Depuis qu’il a quitté Guns N' Roses en 1995, le légendaire guitariste a multiplié les projets : Velvet Revolver, Slash’s Sankepit et une aventure solo ; des épisodes auxquels ont participé, selon les circonstances, de grosses pointures comme Ozzy Osbourne (Black Sabbath) et Lemmy Kilmister (Motörhead). Faut dire que l’artiste jouit quand même d’une solide notoriété. Son étoile brille d'ailleurs fièrement depuis quelques années sur le Walk Of Fame d'Hollywood. Pas étonnant, puisqu’il a aussi bossé en compagnie d’Iggy Pop, de Dave Grohl, de Chris Cornell, d’Alice Cooper et de Myles Kennedy.

Eponyme, le premier LP de Slash est paru en 2010. Le deuxième LP en solitaire, « Apocalyptic Love », remonte à 2012. « World On Fire » constitue donc son troisième. Une oeuvre pour laquelle il a de nouveau bénéficié du concours de Myles Kennedy flanqué de ses Conspirators. Compositeur et guitariste rythmique, Myles s’est forgé une fameuse réputation de vocaliste. Et pour cause, sa voix est susceptible de couvrir 4 octaves. Excusez du peu !  

A contrario du show qu’il avait accordé à l'Ancienne Belgique, et tout au long duquel, je l’avais trouvé particulièrement statique, Slash –coiffé de son éternel haut de forme– ne tient pas en place. Hormis pendant un solo de guitare kilométrique qu’il réserve à « Rocket Queen ». Surdoué, il dégaine ses riffs avec une énergie sans faille. Tout au long du set, la part belle sera donnée à six reprises judicieusement choisies des Guns. A l’instar de son dernier opus, et comme il y a deux ans, à l'Ancienne Belgique, Slash est épaulé par Myles Kennedy, le brillant chanteur d'Alter Bridge, ainsi que de ses Conspirators. Soit le drummer Brent Fitz et le bassiste, ainsi que le gratteur Franck Sidoris, aux vocaux pour deux compos.

Le logo du dernier opus de Slash (NDR : un smiley !) trône en arrière plan. Le nom du band y est bien sûr associé. Et celui de Myles, en-dessous. Pour bien rappeler qu’il est de la partie ce soir. Ce smiley est également reproduit sur la face avant de la grosse caisse.

Après une intro digne d’une musique de cirque, le concert s’ouvre par « You're a Lie », un extrait du deuxième elpee, « Apocalypse Love ». Slash s’est planté à droite du podium. Myles a vraiment une voix remarquable. Et franchement je la préfère à celle d’Axl Rose, qui ne m’a vraiment jamais bottée. Ce qui ne va pas empêcher Slash de nous rappeler qu’il a sévi chez les Guns N' Roses. Et tout au long du set. Notamment à travers « Nightrain », « Mr. Brownstone », « Rocket Queen » et le splendide « Sweet Child O' Mine » (« Appetite for Destruction ») ainsi qu’une version percutante du « You Could Be Mine » (« Use Your Illusion II »).

La section rythmique est solide. La gratte de Slash est bien plus amplifiée que celle de Franck. Dès « Halo », Slash se dégourdit les jambes, arpente l’estrade de gauche à droite ou encore vient confronter le drummer. « Avalon » est imprimé sur un tempo rapide. Dans la fosse, la foule commence à jumper. Dispensées en ‘live’, les nouvelles compos passent bien la rampe.

Myles remercie le public. Slash fait une véritable démonstration sur sa Gibson, tout au long de « Back From Cali ». Il mérite manifestement son statut de guitar hero. « Automatic Overdrive » est également tiré du dernier long playing ! Le maître de cérémonie nous réserve un petit solo sur « Ghost », plage qui figurait sur l’opus éponyme de Slash. Myles prend un pause backstage et cède le micro à Todd Kerns pour les deux chansons suivantes : « Doctor Alibi » et « Out Ta Get Me », encore un titre des Guns, qui relève à nouveau d’« Appetite for Destruction ». Brent se fend d’un superbe solo de batterie pour introduire « Too Far Gone », moment choisi par Myles pour reprendre sa place aux vocaux. Après « Beneath the Savage Sun », les quelques instants de calme sont consacrés à une chouette ballade intitulée « Bent To Fly ». « World on Fire » redémarre en trombe. Myles y étale l’amplitude de sa voix. Tout au long d’« Anastasia », piste issue de son dernier LP, Slash se sert d’une Gibson à 12 cordes (NDR : de couleur verte !) et livre alors un exercice de style époustouflant de technique. Manifestement, il vient de marquer des points.

Et le show –qui a quand même duré deux heures– de s’achever par « Slither », une cover du Velvet Revolver, issue de l'album « Contraband ». Myles présente les musicos et remercie le public. Slash le remercie également. Il faudra attendre la fin du show avant qu’il ne place 3 mots.

Le rappel va se limiter à une ultime reprise de Guns N' Roses, « Paradise City ». En délire, la foule reprend le refrain en chœur. Une apothéose magnifiée par la pluie de confettis multicolores tirée par deux canons. Un remarquable concert pour un Slash des grands jours… Peut-être même le meilleur set post Guns N' Roses du Londonien auquel j’ai pu assister ! (Pour les photos voir )

(Organisation : Live Nation)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Slash
  • Date: 2014-12-26
  • Concert Place: Forest National
  • Concert City: Bruxelles
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