Paru le 18 août 2014, le sixième opus de Calogero a été enregistré entre Paris, Bruxelles et Londres (pour la frime, raconte-t-il ironiquement à son public) ; et il est excellent ! Il aborde, dans un langage accessible, certains sujets sociétaux sensibles tels que l’acceptation de soi, la problématique des familles recomposées ou encore les relations mères/enfants… Sa plume n’est pas formatée par les diktats de l’industrie du disque. Elle est acerbe et sagace.
C’est au Palais 12, à Bruxelles, devant un parterre de fans complètement ‘en apesanteur’ que le chanteur d'origine sicilienne a, le 12 décembre dernier, livré son cœur et dispensé ses riffs de guitare lors d’un show ‘son et lumière’ parfaitement huilé, durant près de deux heures!
Evitant la surenchère, la discographie du chanteur a bien été revisitée. Le tout dans une ambiance tantôt intimiste, la formule piano/voix exacerbant l’émotion des textes, tantôt hystérique, comme par exemple lors de son interprétation de « Un jour au mauvais endroit », un morceau au cours duquel le public, poings en l’air, encouragé par l’artiste, a clamé haut et fort son indignation face au drame d'Echirolles (banlieue de Grenoble) où deux jeunes adolescents ont trouvé la mort.
Fils d'immigrés et d'ouvriers, le plus gaucher des bassistes (il s’en amuse tout au long de « Conduire en Angleterre ») vient du peuple d’en bas et on se ressent dans son rapport affectif avec son auditoire !
Le spectacle a d’ailleurs offert de jolis moments de complicité, comme lors de cette séquence plutôt cocasse au cours de laquelle le public a chantonné le gimmick de « Seven Nation Army » des White Stripes. Calogero a saisi la balle au bond et s’est tout naturellement livré au jeu en balançant quelques notes de basse provoquant l’hilarité du public.
Un très bon concert donc !