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Après avoir réalisé l’interview de Miles Michaud, le leader d’Allah-Las, l’an dernier, il me semblait logique d’aller vérifier ce que le band avait dans le ventre, en ‘live’. Et comme, il se produisait à l’Aéronef de Lille, pas trop loin de mes pénates, la circonstance était idéale. Pas besoin de chercher une place de parking pendant des heures ou d’en choisir une qui vous coûte la peau des fesses, de se farcir les embouteillages ou de devoir dormir dans une gare, si vous manquez votre train du retour. Pour les provinciaux, Bruxelles devient de plus en plus inaccessible…

Bref, revenons à nos Allah-Las, responsable d’un second album d’honnête facture, paru l’an dernier. Un disque de psyché/garage/lo fi particulièrement cool, intitulé « Worship the sun ». Et un peu de soleil dans le cœur des mélomanes, à cette époque de l’année, ne fait de tort à personne…

Le combo californien a entraîné la formation néerlandaise Eerie Wanda dans sa tournée européenne, comme supporting act. Il s’agit du projet de la Marina Tadic, qui milite également chez Earh Mk. Sur les planches, elle est entourée de trois mecs. Un drummer, un guitariste et un drummer. Le combo pratique une sorte de pop/rock alternatif plutôt élaboré mais mélodique, parfois teinté de folk. Les compos ne sont pas trop mal ficelées, mais hormis la dernière du set, au cours de laquelle le percussionniste de tournée des Allah-Las viendra prêter main forte, l’ensemble manque quand même de relief. Et la voix un peu trop linéaire de Marina, qui se réserve la guitare rythmique, accentue cette impression. En outre, les balances ont été mal réglées. Ou alors, c’est le bassiste qui les a complètement bousillées, à force de monter le volume de son ampli. Un déséquilibre qui nuit aux interventions, pourtant joliment ciselées, du soliste. Un album est en préparation et devrait sortir en 2015. En attendant, il y a encore du pain sur la planche (NDR : qui a dit du gouda ?)

Lorsque Allah-Las monte sur l’estrade de l’Aéronef, disposé en mode club, mais suivant une orientation en largeur, soit en laissant le podium principal, séparé par une immense tenture noire, dans le dos (NDR : ce qui n’est pas une mauvaise idée, malgré des haut-parleurs d’ambiance qui vous massacrent les tympans avant le concert), on remarque la présence d’un musicien supplémentaire. Un percussionniste. Celui-là même qui avait rejoint Eerie Wanda, en fin de show. Et franchement, son concours va manifestement apporter un plus à la musique du band. Outre ses deux congas, il va se servir d’une panoplie de percus, suivant les titres : maracas, tambourin, cloches, hochets et j’en passe… Spencer Dunham affiche une attitude particulièrement cool, mais sa basse doit avoir cumulé les kilomètres, vu l’état d’usure de la caisse. Pedrum Siadatian, le guitariste soliste, est mince et grand. Sa tête campe un hybride entre Richard Ashcroft et Liam Gallagher. Matthew Correia, le drummer, c’est le sosie de Terence Hill. Celui qui avait joué dans le western spaghetti de Sergio Leone, ‘Il était une fois dans l’Ouest’. Enfin, chaussé de bottes blanches, chemise boutonnée jusqu’au col, Miles Michaud a dans le regard quelque chose de Jim Morrison.

Le set s’ouvre par « Busmans », un titre qui me rappelle quelque par Them (« Calm me down », proposé en fin de parcours adopte un même profil, à moins que ce ne soit celui des Fleshtones). Le son est excellent. Les quatre musicos participent aux vocaux. Et les harmonies vocales sont superbes. Réminiscentes du mouvement west coast. Seul Spencer se contente de participer aux choeurs. Claire, la voix de Miles est légèrement chargée de reverb. Celle de Pedrum est plus insulaire et me fait parfois penser à Noël Gallagher. Enfin, Matthew chante à la manière d’un Brian Eno, sur « Sandy ». Et lors du rappel, Miles et Matthew permutent de rôle. Le premier siège derrière les fûts et le second s’approprie le micro principal pour attaquer « Long journey », tout en agitant ses maracas de couleur rouge. Des maracas dont il se sert également parfois, tout en martelant ses peaux. Et franchement, je n’avais plus vu de batteur capable d’imprimer 3 cadences différentes à la fois, depuis Jonathan ‘Butch’ Norton (Eels). Les accords de gratte surf, sinusoïdaux ou discordants dispensés par Pedrum colorent les compos de sonorités délicieusement surannées, parfois même surf. Ceux dispensé par Miles sont plus rythmiques et chatoyants. Par rapport au denier elpee, les titres son bien plus allègres ou offensifs, très souvent même davantage percussifs. Les interventions de Matthew et du 5ème larron sont manifestement complémentaires et terriblement efficaces. Certaines mélodies sont aussi hymniques que chez les Dandy Warhols (« Buffalo nickel », « Had it all »). Le combo concède deux morceaux instrumentaux, bien évidemment ; « Sacred Sands » et l’irrésistible « Ferus gallery ». C’est d’ailleurs à partir de cet instant que la fièvre va commencer à gagner le public et provoquer le crowdsurfing. Le lightshow est sobre. Parfois de petites lumières bleues ou rouges apparaissent en arrière-plan. Et deux cylindres placés à gauche et à droite de l’estrade vont prodiguer des lumières blanches pendant « Catalina ».

Lors du rappel, les musiciens d’Eerie Wanda rejoignent Allah-Las sur les planches pour exécuter un « Every girl » qui met l’auditoire en transe. Et, le combo ne reviendra plus, malgré l’insistance des spectateurs conquis. Pour un premier concert en 2015, je suis comblé…

Setlist : “Busman’s holiday”, “Follow you down”, “Buffalo nickel”, “No voodoo”, “Standing”, “Sandy”, “De Vida Voz”, “Sacred Sands”, “Had it all”, “Catalina”, “Tell me (“What’s on your mind)”, “Ferus gallery”, “501-415”, “Calm me down”, “Better tha mine”, “Autumn dawn”, “Artifact”, “Catamaran” – Rappel : “Long journey”, “Every girl”.

(Organisation Aéronef) 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Allah-Las
  • Date: 2015-02-24
  • Concert Place: Aéronef
  • Concert City: Lille
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