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A l'instinct et au feeling ! Spécial

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Ce soir à l'Ancienne Belgique, il y a du peuple. Dans la grande salle c'est sold out pour le set du quatuor ostendais The Van Jets ; et au Club également, pour la release party et la première date de la tournée européenne de Lightnin' Guy Verlinde. Pour votre serviteur, c'est le second spectacle à l'AB en 2 jours.

Lightnin' Guy est un jeune bluesman belge issu du Nord du Pays. Il est d’ailleurs né le 22 mars 1976 à Aartrijke, un village situé à proximité de Bruges. Très connu et apprécié en Wallonie, il est hébergé par le label français Dixiefrog, une écurie au sein de laquelle on retrouve Beverly Jo Scott, Bjorne Berge, Dom Flemons, Duke Robillard, Joe Louis Walker, Fred Chapellier, Lucky Peterson et j'en passe. Depuis le début de ce millénaire, il accorde une centaine de concerts par an aux Pays-Bas et en Belgique ; en outre il a déjà été programmé dans les principaux festivals tels que le légendaire Blues Peer ou le Gouvy And Blues. Il vient de publier « Better Days Ahead ». Avant de se lancer dans une carrière individuelle, il avait gravé 7 elpees, au sein de The Mighty Gators, One Man Band et Hound Dog Taylor. Il a même enseigné le blues à l’école, en compagnie de Tiny Legs Tim, dans le cadre du projet éducatif ‘Blues In Schools’. Il a joué en compagnie d’Ina Forsman, le représentant de la Finlande lors de l’édition 2014 de l'European Blues Challenge, qui s’était déroulée à Riga. Déjà en 2013, lors de la présentation de l'album « Inhale My World », il avait séduit et conquis un AB Club comble. Il a également assuré la première partie du show mémorable de John Mayall, en 2014. Pour l’anecdote, ce vétéran (NDR : il a 82 balais), y avait accueilli son public à l’entrée, puis vendu ses cds au merchandising avant et après le spectacle. Et Guy avait également joué en première partie de cette légende, au Blues Café (Classic 21) de Francis Delvaux. C’est là que je l’avais découvert.

Arrivé sur place vers 19h15, Guy traverse la salle en saluant chaque spectateur. Il vient tester une de ses trois guitares fétiches, dont une Dobro (NDR : sa carcasse métallique explique sa résonance très particulière) et puis disparaît derrière la scène, pour se diriger vers les loges.

Le concert démarre à 20h30 précises. Pas de supporting act. Et on est parti pour 120 minutes de set. Rares sont encore les artistes qui dépassent le cap d’1h30 de prestation. Une belle forme de respect vis-à-vis du public et des aficionados. Le Club est blindé ou en mode boîte à sardines, si vous préférez. Guy squatte d’abord seul sur le podium. Ses trois musicos sont adossé contre le mur, à droite. Après un petit discours bilingue, ponctué d’un sourire ravageur, il attaque « Grinnin' In Your Face », a capella. Il s’agit d’une cover de Son House, un des premiers pionniers du Delta blues. L’auditoire est déjà sur le cul.

Guy empoigne sa Dobro et s’attaque à « Don't You Cry », un extrait de « Blood For Kali », opus paru en 2012. Un gospel poignant qui raconte l'exode des ‘boat people’. Son backing group, The Mighty Gators, le rejoint sur l’estrade. S’installe à gauche, le guitariste Toon Vlerick, à droite, le bassiste Karl Zosel, et derrière ses fûts, Thierry Stiévenart. Le plus lessinois des quatre qui a emmené avec lui son fan-club.

Guy chante d’une voix proche de Bertrand Lani (NDR : le petit frère du leader de Fred and The Healers) « Sacred Gound », une compo qui trempe dans l'americana pur jus. Ou dans le bluegrass, selon. « Heaven Inside My Head » est un extrait du nouvel opus, un blues électrique presque hard, caractérisé par des interventions de grattes huileuses, graisseuses. Guy ne respecte pas la setlist. Elle est même aléatoire. Il joue à l'instinct et au feeling. Un mot ou un geste, un peu dans l’esprit du Boss, et les musicos embrayent. Le combo parvient à sublimer le « What A Wonderful World » de Louis Armstrong, sans avoir recours aux cuivres. Balayé par des guitares lancinantes, « Feel Alive » est un boogie teinté de rhythm’n’blues qui se mue, fin de parcours, en americana. Les sixcordistes écrasent leurs pédales wah wah sur le plus sauvage « Into The Light ». Un régal ! La température vient de grimper de quelques degrés. A ma droite, quelques mamies sont au bord de l'évanouissement.

Toon excelle à la slide tout au long de « No Time To Waste », tiré de « The Banana Peel Sessions », un long playing paru en 2010. Dommage qu’il n’y ait pas de cuivres. Nouvelle compo, « Call On Me » replonge dans le bluegrass et la country. « Inhale My World » est une ballade empreinte de tendresse. C’est aussi le titre maître d’un LP gravé en 2013. Guy plaisante avec les spectateurs des premiers rangs. Il leur déclare habiter Gand, mais être originaire du point le plus haut de Bruges, à une altitude de 52 mètres. Il faut le croire sur parole. Impossible de vérifier ses propos. Encore un titre récent, « Wild Nights ». Guy nous réserve sa première intervention à l'harmonica. Et elle est splendide ! Place à « Me And My Blues », un slow blues crapuleux, au cours duquel les mamies ne se tiennent plus. Le concert est presque terminé. Après un « Mr Maxwell Street », qui permet au public de jumper, il achève le set par le classique « Bon Ton Roulet ». Chanté en acadien et adapté par les plus grands, il se traduit en français par « Laissez les bons temps rouler ».

Lors du rappel, le quatuor aborde le titre maître du dernier elpee, « Better Days Ahead ». Très pro, Guy Verlinde est une véritable bête de scène, mais également un type très sympa.
En outre son talent ne l’empêche pas d’entretenir un contact permanent avec son public. En tout cas, très énergique son show était vraiment superbe. Que demande le peuple ?

(Organisation : Ancienne Belgique)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Lightnin' Guy
  • Date: 2015-05-08
  • Concert Place: AB Club
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
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