C'est par hasard, qu'un jour, ma vie a changé pour le meilleur. C'était le premier jeudi de l'an 2000. Depuis, tous les jeudis placés sous le signe de hasard se sont transformés en ‘aubaine’.
Ce 4 juin 2015, c'est fortuitement que je votre serviteur est embarqué pour aller assister à un concert qui se déroule au Ciné Le Parc, 6000 Pays Noir.
Au programme : Black Mirrors
Un quatuor réunissant une nana et trois mecs. Moyenne d'âge : 27 ans.
22 heures précises, les premières notes résonnent et l’impression de se farcir du ‘déjà entendu’ ne tarde pas.
Quelques mesures plus tard me forcent à changer d'avis. La voix de Marcella, son divin anglais et le jeu de guitare de Pierre en sont les principaux arguments.
Le bassiste et le batteur excellent dans leur rôle et surtout au service de la musicalité du projet.
Les jeunes affichent une maturité exemplaire et laissent poindre un professionnalisme naissant.
‘Simple is beautiful’ semble constituer leur ligne directrice.
Sur les planches, Marcella assure !
La maîtrise vocale est au rendez-vous. Elle franchit les octaves comme un F16 franchit(rait) le mur du son. Et quand elle ne chante pas, Marcella, elle danse. Je dirais même plus : elle danse ‘psychédéliquement’ bien !
Une ligne noire tracée sous les yeux lui coupe horizontalement le visage.
Simple mais efficace au propre comme au figuré.
C’est ainsi qu’un brin de maquillage est susceptible de faire tomber le masque et libérer le profond de l'être. Astuce qui évite à l'artiste de tomber dans le piège du ‘surjeu’, sans doute…
Les garçons, quant à eux, sont plus sur la réserve.
Devenue solitaire, Marcella se répète dans sa gestuelle.
A moyen terme, le risque de devenir la caricature d'elle-même, n'est dès lors pas impossible.
Fraîchement formé, Black Mirrors rectifiera naturellement le tir. Un peu de bouteille l'y aidera.
Un Ep éponyme de cinq titres, en écoute sur Bandcamp, est disponible depuis le 27 février 2014 (voir ici)
On devine qu'un album suivra…