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Zara Larsson 25-02-2024
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‘Absolute Körperkontrolle’ ou ‘Comme si c'était la dernière fois’ Spécial

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Soirée de retrouvailles au Casino de Saint-Nicolas (NDR : St-Niklaas, en néerlandais !) en compagnie de sémillants vétérans de la scène électro européenne qui comme vous allez le constater, ont encore quelques beaux atouts dans leur jeu et de quoi encore bluffer plus d'un mélomane... Onmens et Absolute Body Control assurent le supporting act. La tête d’affiche ? Deutsch-Amerikanische Freundschaft (ou D.A.F.), un duo allemand fondé en 1978, à Düsseldorf, qui a marqué de son empreinte la première moitié des eighties, et dont l’aventure a été depuis, entrecoupée de séparations et de reformations. 

Onmens, un tandem issu de Gand, ouvrait donc la soirée. Mais en débarquant au beau milieu du dernier titre de son set, difficile d’émettre un avis judicieux au sujet de sa prestation... (voir photos ici)

Place alors à Absolute Body Control, le tout premier projet d'un personnage incontournable de la scène électro underground belge : Dirk Ivens.

Formé en 1980 par Dirk et Mark de Jonghe, rapidement remplacé par Eric Vonthergem, la paire sera un des tous premiers du style à se produire ‘live’ et contribuera à plusieurs compiles internationales, les trois années suivantes. Puis Dirk fonde ce qui reste sans doute son concept le plus marquant, Klinik, avant de se lancer dans l'aventure solo, tout en durcissant le ton en compagnie de Dive et plus encore, lors d’un autre duo avec Sonar. Chacune de ses entreprises attire depuis toujours l'attention et suscite le suivi d'un public fidèle, même s’il est disséminé un peu partout en Europe voire même au-delà de ses frontières.

La musique d'ABC est froide mais rythmée et assez mélodique, un mélange d'électronique minimaliste et de cold wave, concédant une pointe d'EBM, un genre qu'on pourrait qualifier de ‘minimal wave’, étiquette fréquemment utilisée aujourd'hui. Sur les planches, la formule fonctionne plutôt bien grâce à l'aisance et l'expérience live d’Ivens. Il assure le chant et son comparse les synthés. Pas d'ordi en vue ; ici on fait dans le ‘old school’ s'il vous plaît! Et même si le début du set un peu ‘gentil’ a de quoi surprendre les moins familiarisé(e)s à cet univers sonore, la sauce monte progressivement et finit par convaincre une majorité de l’auditoire, notamment lors de moments forts, comme le pseudo classique "Is there an exit?" (voir photos )

Quand DAF monte sur l’estrade, la tension est palpable dans le public et un ami me prévient de ne pas traîner trop longtemps à finir mon verre, vu que ‘ça va être sauvage!’, pour reprendre les termes d'un spectateur alors proche de nous, également accoudé au bar. Le chanteur Gabi Delgado salue la foule en affichant un grand sourire (qu'il arborera d'ailleurs entre chaque morceau). Il prononce quelques mots de bienvenue dans la langue de Goethe, avant de s'asperger d'eau. Il entame alors le set, pied au plancher, par "Verschwende deine jugend".

Les premières notes du séquencer ont à peine retenties qu'un pogo éclate instantanément. Nous étions prévenus! En plein cœur de la tourmente on remarque la présence de deux malabars vêtus de t-shirts à l'effigie du groupe. Ils semblent ne pas trop apprécier d'être bousculés ; ce qui dans un premier temps calme un peu le jeu. Ca tombe bien votre serviteur a toujours préféré la danse aux frictions ; mais bon, chacun son truc, la liberté des uns s'arrêtant où commence celle des autres... Bref, le concert se poursuit dans une ambiance chaotique mais on n'est pas non plus pour autant dans la fosse d'un concert hardcore ultra violent où certains énergumènes en profitent pour réviser les derniers mouvements techniques inculqués lors de cours d'arts martiaux.

Le duo fondateur de l'EBM (NDR : aux côtés de Front 242), genre qui s’est imposé à l'aube des 80's, possède bien plus que de beaux restes. Le chanteur tient une forme olympique, ne cesse d'arpenter la scène en véritable performer et n'oublie jamais de remercier le public entre deux morceaux. Le batteur tient la cadence et même s'il peine parfois à respecter les lignes de basses séquencées, ces sorties de route sont relativement discrètes et communiquent un souffle de vie supplémentaire à une performance qui n'en manque déjà pas!

Quand le combo attaque LE classique "Der Mussolini", les pogos redoublent d'intensité et on sent évidemment que c'est toujours un moment très attendu de son répertoire. On n'en dira pas autant de certains choix de la set list un peu incongrus et mous ou gentillets qui, bien que rares, tombent un peu à plat dans une sélection du reste fort efficace dans son ensemble. En effet, on a eu droit à la quasi totalité de l'excellent album "Alles is gut", dont "Ich und die wirklichkeit", une compo au climat froid et brumeux, "Sato sato" tout en moiteur malsaine ou encore "Als wär's das letzte mal", caractérisé par sa fougue romantique.

Les vestiges de la première période du combo n’ont pas pour autant été négligés, période au cours de laquelle l’aspect expérimental et déjanté n'avait pas encore laissé place à une énergie mieux canalisée et hyper efficace. On en épinglera donc "El Basilon", "Osten Wärht am längsten" et le très punk "Nacht Arbeit" (NDR : l'absence de guitare sur ce dernier titre est quand même préjudiciable).  

Et lors des inévitables rappels, DAF va nous réserver la comptine pour enfants pas trop sages (voire carrément pervertis!) "Der Rauber und Der Prinz" que Gabi est venu nous chanter au bord de la scène mais aussi le génial "Kebab Träume", aux paroles délicieusement cyniques. Et c'est sur ces rêves de pita que ce compte-rendu s’achève... (voir photos ici)

(Organisation : Body Beats & Dark Entries)

 

 

 

 

 

 

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