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Egyptian Blue
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Comme à la piste des étoiles… Spécial

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Le premier concert du Red Hot Chili Peppers, auquel votre serviteur a assisté, c’était le 17 février 1988. A l'Ancienne Belgique de Bruxelles. Malgré la température extérieure, le set était particulièrement torride, les musicos achevant leur prestation en tenue d’Adam, leur sexe emballé dans une chaussette de laine. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et les derniers albums de la formation californienne ont souvent fait plus que pâle figure ; à l’instar du dernier, « The Getway », paru en juin dernier. Ce qui n’empêche pas le Sportpaleis d’être sold out, pour accueillir le quatuor, 28 ans plus tard. De quoi vérifier si l’énergie libérée en live, à ses débuts, est toujours aussi intense…

Deerhoof assure le supporting act. Issu de San Francisco, il réunit la chanteuse/bassiste Satomi Matsuzaki, le drummer Greg Aunier ainsi que les guitaristes John Dieterich et Ed Rodriguez. Dans le cadre de l’édition 2014 des Nuits Botanique, il s’était investi dans le Congotronics Vs Rockers, en compagnie de musiciens congolais, américains et européens. « The magic », son seizième opus, est également paru en juin dernier. Et inévitablement, le quartet va y puiser allègrement. Avant-gardiste, sa musique oscille entre noise, pop, punk, rock, jazz et prog. Si la voix de Satomi est aussi cristalline que particulière, ce soir, elle n’est pas très distincte. Problème de mixing ? Probable ! Pourtant, quoique de petite taille, inlassablement, elle s’éclate en gigotant sur le podium. Pendant tout ce temps les deux gratteurs multiplient les impros ; et ils pourraient déraper dans le n’importe quoi, s’il n’y avait la section rythmique, et tout particulièrement le drumming de Greg, à la fois impressionnant et fédérateur. A revoir dans de meilleurs conditions…

A 21h30, les lumières s’éteignent. Flea monte d’abord sur le podium. Ses fringues sont plutôt bigarrées. On lui apporte sa basse. Il est suivi par le drummer, coiffé d’une casquette à l’envers. Il se dirige immédiatement derrière ses fûts, installés sur une estrade. Josh Klinghoffer, le gratteur, porte un ‘baggy trouser’ large voire bouffant. Et le trio ouvre le show par une jam de plus ou moins 5 minutes. Flea et Josh entrent en duel, à l’aide de leurs instruments. Flea frappe vigoureusement ses cordes à l’aide de ses doigts, via sa célèbre technique du tapping. Le chanteur, Anthony Kiedis, débarque enfin. Il ressemble à un jeune premier : bermuda, tee-shirt et casquette de couleur noire, il a enfilé un caleçon long qui laisse apparaître des tatouages qui doivent remonter jusqu’en haut de ses jambes. Il sautille ou bondit sur les planches. Il me fait penser à un bonobo. Le combo est soutenu par deux musiciens de tournée, un percussionniste et un claviériste.

Le light show est impressionnant. Celui placé en arrière-plan est plutôt agressif. Constitué de 2 à 300 tubes led, un autre surplombe un bon tiers de la fosse et il va onduler en vagues successives, au-dessus des spectateurs, suivant les morceaux. Des images, des vidéos, mais également les prises de vue du concert –parfois en gros plan– sont projetés sur quatre immenses panneaux.

Anthony remercie régulièrement la foule. Il s’exprime dans un excellent français, alors que nous sommes… à Anvers. Outre celles du dernier elpee, Red Hot Chili Peppers va privilégier les plages de « Stadium Arcadium » et « Californication ». Mais également les tubes. Dont « Under The Bridge », l’inévitable « Californication » et l'explosif «  By The Way », morceau qui achève le concert. Sans oublier la cover du « Cosmic Dancer » de T. Rex. Et c’est Josh qui amorce ce  morceau à l’aide de sa six cordes. En live, Josh remplace dignement John Frusciante. Ses interventions sont précises mais généreuses. Des intros en jam amorcent pratiquement chaque hit. Lors de ses solos, Chad en profite –en fin de parcours– pour balancer ses baguettes dans la foule. Klinghoffer va également se réserver le micro à quelques reprises. Et limpide, sa voix passe bien la rampe. Chaque musicien aura droit à son solo. Une autre cover : « If It Be Your Will ». La compo est signée Léonard Cohen. Et elle est particulièrement léchée. Tout en adoptant une démarche mi-canard, mi-primate, Antony crache, d’un air vengeur, littéralement ses mots. Bluffant !

Lors du rappel, Josh va s’attaquer à « My Death ». Au chant et à la gratte. Il s’agit d’une adaptation de « La Mort » de Jacques Brel.

Flea revient sur le podium. Et son retour, il le célèbre en faisant le poirier. Ce type est incroyable. On se croirait à la piste des étoiles. Quant au final il sera tout bonnement monstrueux. Et comment aurait-il pu être autrement, puisqu’il s’agit de l’incontournable « Give It Away ».

Setlist : « Intro Jam », « Around The World », « Dani California », « Scar Tissue », « Dark Necessities », « Cosmic Dancer », « Did I Let You Know », « Go Robot », « Cosmic Dancer, Right On Time », « Feasting On The Flowers », « Aeroplane », « Detroit », « Californication », « Goodbye Angels », « If It Be Your Will », « Under The Bridge », « By The Way ».

Rappel : « My Death », « Dreams Of A Samurai », « Give It Away ».

(Organisation : Live Nation)

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