Dubioza Kolektiv est issu de Sarajevo en Bosnie-Herzégovine. Une formation qui vient de publier son septième opus, « Happy Machine ». Un disque auxquels ont notamment collaboré Manu Chao, Dzambo Agusev, La Pagita et Benji Webbe. Elle est actuellement en pleine tournée mondiale, périple qui transitait par le Nijdrop, à Opwijk, une petite salle bien sympathique dont la capacité maximale est de 300 personnes, ce mercredi 16 novembre.
Dubioza Kolectiv pratique une musique festive, délirante, déjantée, dans l’esprit de Shaka Ponk voire de Ska-P. Un melting pot au sein duquel se mêlent folklore balkanique, rock, ska, reggae, electro swing, dub, metal, hip hop, ragga, metal, drum & bass et punk. En ‘live’, ces joyeux lurons manifestent une énergie débordante. De quoi inciter la foule à danser et s’éclater. Leur bonne humeur est communicative. Ils jouissent d’une belle notoriété dans leur patrie, mais également au sein des pays limitrophes. Leur prochain objectif : se forger un nom sur la scène internationale. Selon Manu Chao, c'est le meilleur groupe européen en live. Leur destin s'est forgé pendant la guerre de Bosnie. Brano Jakubovic et Vedran Mujagic avaient 13 ans quand Sarajevo a été assiégée par les forces extrémistes serbes, en 1992. Ils ont survécu à la barbarie, à l'extrême dénuement et aux tirs des snipers. Pas étonnant que leurs lyrics véhiculent des messages destinés à lutter contre la partition ethnique qui ronge leur pays d'origine.
Une bande-annonce préenregistrée formule, en néerlandais, l'arrivée du band sur les planches. Le line up de Dubioza Kolektiv réunit un guitariste, un bassiste, un drummer (protégé par un paravent en plexi), un saxophoniste, un dj et deux chanteurs. Chaque musicien monte sur l’estrade en tenant à la main un objet désopilant. Ils sont tous vêtus de jaune. Sans doute pour accentuer leur visibilité. Dès les premiers accords, la tchatche est bien au rendez-vous. Les musicos sont de véritables piles 'Duracell' montées sur pattes. Il s’expriment dans un anglais approximatif ; mais qu’importe. On est venus pour danser, jumper et rire. Et le rire est le meilleur remède pour oublier les tracas de la vie quotidienne. La bière est bonne et coule à flots. La joie reflétée par les musicos fait chaud au coeur. La set list intègre bien évidemment des plages issues du dernier long playing, « Happy Machine ». Pendant près de 3 heures, la foule va participer à cette fête et même mieux s’éclater. Une ambiance digne du réveillon ! A revoir lors d’un festival ou dès qu’ils reviennent en Belgique.
(Organisation : Nijdrop)
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