Peu de temps avant les vacances d’été, on apprenait que les deux membres fondateurs de Tunng, Sam Genders et Mike Lindsay, avaient décidé de reprendre du service ensemble. Quelques années plus tôt, ils avaient embrassé des projets en solitaire. C’était donc une bonne nouvelle. Réunion qui s’est concrétisée à travers la sortie d’un album éponyme. Un disque truffé de pépites pop. Pourtant, cet elpee est passé inaperçu au près du grand public. Bref, il était donc intéressant de découvrir ce que la paire avait dans le ventre, en ‘live’. Pas trop difficile, puisqu’il se produisait ce 13 décembre au sous-sol du Botanique. C’est-à-dire au sein du Witloof Bar.
S’il est vrai que Throws ne jouit pas d’une solide notoriété, quelle n’a pas été ma surprise, en pénétrant dans la salle, de ne recenser qu’une vingtaine de spectateurs. Bien sûr, l’espace est surtout réservé aux découvertes. Mais la fréquentation était vraiment minimale. M’enfin, pour l’occasion, on ne se plaindra pas des colonnes qui –en général– empêchent une visibilité correcte, pour le mélomane.
Peu après 20 heures, Sam Genders et Mike Lindsay montent sur scène. Ce soir le combo va accorder ce qu’on pourrait appeler un ‘private show’. Les musicos sont soutenus par un préposé aux fûts. Les compères s’installent face à face derrière leur micro et empoignent une guitare. Une bande-son diffuse des chœurs religieux pour introduire le set. Ce qui (entre parenthèses) colle parfaitement à l’architecture des lieux. Passé ce moment de recueillement, le trio insulaire attaque le single « The Harbour ». Nonobstant le peu de public, le trio semble heureux de se produire sur les planches ; et ce plaisir est communicatif. Les interventions des deux guitaristes sont bourrées d’énergie. Mike Lindsay s’autorise même quelques petits sautillements. La formation enchaîne les plages de son seul et unique opus. Tous les titres y passent. Et moins léchées, les versions ‘live’ se révèlent bien plus percutantes. Les deux partenaires sont particulièrement complémentaires. Une synergie qui s’explique par un passé commun.
Au bout d’une heure, Throws a épuisé son répertoire et vide les lieux, sous les applaudissements des rares spectateurs qui se sont déplacés pour venir assister au concert. Et manifestement, ils semblent enchantés de la prestation ; une prestation –il faut le reconnaître– rondement menée. Les absents ont donc une nouvelle fois eu tort…
(Organisation : Botanique)