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Set enflammé pour public riquiqui… Spécial

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En débarquant vers 19h45 à l’AB, on me signale, à l’entrée, être le premier arrivé et que seuls 30 tickets ont été vendus. C’est le nombre de spectateurs qui assisteront au set de Rozz Dyliams, programmé en supporting act. Et on n’en dénombrera qu’une cinquantaine, lorsque Antwon, la tête d’affiche, entamera sa prestation. Soirée cependant hip hop, ce soir, au Club de l’Ancienne Belgique.

Les deux artistes prévus à l’affiche sont américains. Etabli à Seattle, Dylan Ross est à la fois producteur et rappeur. Le décor est plutôt dépouillé. Seule une table campe sur les planches. En arrière-plan, une toile représentant un Antown rageur et guerrier a été tendue. Sans adresser le moindre regard à l’auditoire, un Dj vient se planer derrière les platines et commence immédiatement à mixer le son. Puis, Dylan le suit. Coiffé d’un durag, les oreilles percées, il est vêtu d’un jogging dont le pantalon est prêt à tomber. Il a une bonne bouille (NDR : pas le froc !) et dépose deux bouteilles de pinard sur le bord de la table. Micro en mains, il invite le public à se rapprocher du podium et déclare : ‘Let’s go to the party’. A l’instar de tout Mc’s digne de ce nom, il occupe tout l’espace scénique, en déambulant de gauche à droite et vice-versa. Son flow est, en général, rapide. Son hip hop old school est teinté de funk. L’atmosphère devient plus lourde, lorsqu’il agrège drum&bass et emorap (NDR : populaire aux States, depuis 2010, l’emorap est le fruit d’un mélange entre rap classique et punk ; en outre, il touche une génération de rappeurs nés dans les années 90 qui n'hésitent pas à reprendre tous les codes de la période punk, comme les piercings, les tatouages faciaux tout en se livrant à une consommation excessive de drogues). La voix est entraînante et parfaitement mélodieuse. Ce qui n’est pas le lot de tous les rappeurs. A la manière d’un certain Russ, il a un don pour faire grimper la température. Et ce malgré la présence d’un public aussi réduit.

De son véritable nom Antonio Williams, Antwon est né en Californie. Agé de 32 ans, il doit son style unique à sa voix caractéristique et son passé punk. Précurseur de la génération 2.0 de rappeurs, nés sur YouTube ou SoundCloud, il est influencé par la rage de Death Grips tout autant que par la rêverie de Cocteau Twins. Parue l’an dernier, sa dernière mixtape, « Sunnyvale Gardens », se la joue éclectique grâce à la collaboration du producteur Kaytranada, du rappeur Matt Ox et de Lil Peep, le (défunt) prince du sombre genre de l’émo-rap.

C’est le même Dj qui soutient Antwon dont la tenue est plutôt cool : coiffé d’une casquette, il a enfilé un short et un tee-shirt de couleur verte. Ce qui permet de percevoir ses tatouages. Et ils sont impressionnants. Il invite également le public à se rapprocher et va nous proposer des extraits de ses deux derniers opus. Des vinyles d’ailleurs en vente, au stand merchandising. En début de parcours, son flow est assez rapide, presque a capella, avant que de grosses basses viennent laminer le tout. La musique est d’ailleurs écrasante, et évolue au rythme du pas lourd et calibré imprimé par l’artiste. En outre, sa voix de baryton accentue cette sensation. Véritable bête de scène, il parvient à manipuler un auditoire, pourtant réduit à sa plus simple expression. Il libère une énergie phénoménale, et le public lui rend bien, un public qui tout au long du spectacle a dansé, jumpé, levé les bras au ciel, chanté à tue-tête, en oubliant les soucis du quotidien ; car il s’est bien amusé. 

Déjà qu’il prenait des selfies au sein de la fosse, pendant le set de Dylan Ross, mais à la fin du show, chaque spectateur a eu droit à sa poignée de main...

(Organisation : Ancienne Belgique)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Antwon
  • Date: 2018-04-19
  • Concert Place: ABClub
  • Concert City: Bruxelles
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