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Bashung, sinon rien ! Spécial

Écrit par - Antoine Verhoeven -

Jeudi 29 mai. Bruxelles. Le temps est lourd. Très lourd. Le soleil n’y est pas, mais tout le monde sait où le retrouver : au Cirque Royal. Ce soir, le soleil porte un nom : Alain Bashung. Il est venu présenter son nouvel album, « Bleu Pétrole ». Ce soir, pas de set intimiste ; car le concert affiche complet depuis belle lurette. Mais qu’importe, la présence de Monsieur Bashung est tellement rare qu’on irait le voir n’importe où.

En première partie, Chloé Mons est complètement passée à travers. Elle a même dû quitter le podium après seulement 15 bonnes minutes. Faut dire que pour elle, rien ne collait. On avait même parfois l’impression qu’elle chantait faux. En outre, on ne lui attribuera pas le premier prix d’élégance… Sur scène, la pauvre fille semble abandonnée à son triste sort. Elle n’a pour seul compagnon qu’une guitare. Mais elle ne lui est pas d’un grand secours. Pourtant, elle a quand même enregistré un album en duo avec Bashung (« Cantique des Cantiques »). Mais au sein de cet immense espace, elle semble perdue. Et la foule est impatiente. Elle est venue voir le ténor. Le réclame déjà. Et le folk/blues de la donzelle lui tape rapidement sur le système. C’est donc sous les sifflets et les huées que Chloé Mons a vidé les lieux.

Après cet interlude de mauvais goût, l’auditoire semble soulagé, mais recommence à exiger la présence de Bashung. De plus en plus fort. Il est 21h10. Un homme usé, rongé par la maladie, fait son apparition. Il est tout de noir vêtu, coiffé d’un chapeau, les yeux cachés par des lunettes fumées. Les applaudissements sont déjà nourris. Malgré son teint livide et les moments douloureux qu’il traverse actuellement, Bashung semble d’humeur conquérante. Il prononce quelques mots dont il a le secret, nonchalamment. Mais malgré son attitude ‘je m’enfoutiste’, ont ressent une grande sincérité dans ses propos. Des propos fidèles au personnage qu’il incarne depuis le début de sa carrière. Il entame son set par un extrait de son dernier opus, « Comme un lego ». Assis, en jouant de la guitare. Le public retient son souffle pendant plus de 5 minutes. La voix suave et grave de Bashung augure un spectacle unique, intense et magique. Mais pour y parvenir, il peut compter sur son groupe : guitariste, batteur, bassiste et violoncelliste. Le band soutient magistralement l’homme qui voulait devenir l’Elvis de l’Hexagone. Et ce soir, Bashung joue tous ses plus grands succès pour le plus grand plaisir d’un public multi-générationnel. Un public, en quête de nostalgie. Qui ne se lasse pas d’écouter ou de réécouter l’elpee « Fantaisie Militaire », dont il interprète les compos à la perfection. Et ce ne sont pas les saturations causées par un ingénieur du son, sorti de nulle part, qui y changeront quelque chose. On est même à deux doigts de verser une larme, lorsqu’il entonne « La Nuit Je Mens ». C’est une version dynamique de « Osez Joséphine » qui fera exploser l’ambiance. Après une heure de trente de prestation, au cours de laquelle il n’oubliera pas de nous réserver ses incontournables « Fantaisie Militaire » et « Résident de la République », il décide de se retirer.

Le rappel est inévitable. La clameur ‘hénaurme’. L’homme revient chanter l’inusable « Madame Rêve ». Ravi, le public lui adresse –comme si c’était logique– un ‘Merci Alain !’ Le Français poursuit par un duo auquel participe… Chloé Mons. Paradoxalement, son accueil est plus chaleureux. Après nous avoir réservé quelques compos tantôt douces, tantôt énervées, le chanteur quitte une deuxième fois les planches, sous une salve nourrie d’applaudissements, laissant le soin à ses complices d’achever un spectacle chargé d’une dose d’émotion inouïe.

Et comme pour prolonger cette vive émotion, l’artiste, seul à la guitare, remonte sur le podium partager un dernier moment d’intimité en interprétant « Angora » et la cover du « Night in White Satin » de Procol Harum. Visiblement ému, Monsieur Bashung prend alors congé de son auditoire, en lui adressant un dernier salut. Il laisse alors, après deux heures de prestation, un public charmé, conquis, évacuant le Cirque Royal, des étoiles plein la tête… Merci Alain !

Nouvelle date le 27 novembre 2008 à l’AB.

Organisation Ubu Concerts 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Alain Bashung
  • Date: 2008-05-22
  • Concert Place: Cirque Royal
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
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