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Symphonie pour un pèlerin Spécial

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Robert Fischer est imprévisible. Après avoir écouté son dernier album, « Pilgrim road », je me suis demandé quelle mouche l’avait donc bien piqué pour accoucher d’une musique aussi orchestrale. D’ailleurs, je dois avouer avoir imaginé que cet opus était un projet sans lendemain. Et je me suis lourdement trompé. La plus belle preuve par son set accordé ce samedi 24 mai au Handelbeurs de Gand.

Howe Gelb assure le supporting act de la nouvelle tournée de WGC. Il joue même sur le piano d’un des musiciens du groupe, alors que son compère emprunte la contrebasse d’Eric Van Loo. Au milieu de sa prestation, le drummer de la bande à Fischer vient même donner quelques coups de balais. Mais venons-en à la prestation de Gelb. Il joue des ivoires sur la moitié de son set. Ses chansons baignent manifestement dans le jazz. Aussi bien allègre que mélancolique. Et les accords tout en nuances accordés par le contrebassiste accentuent cette impression d’intimisme syncopé. Heureusement, Gelb parsème sa prestation de traits d’humour. Il se lève régulièrement de son tabouret pour aller pincer les cordes à l’intérieur du piano à queue. Fait craquer son support de micro lorsqu’il achève ses morceaux. Balance l’une ou l’autre plaisanterie. Converse parfois avec le public. Après 7 ou 8 titres, il passe à la guitare à 12 cordes dont il parvient à sortir des sonorités incroyables, tout en recadrant constamment une ligne de conduite essentiellement semi-acoustique. Et en fin de parcours, il revient siéger derrière le piano pour interpréter une compo à la limite du dixieland. On est quand même très loin de ses expérimentations extrêmes opérées au sein de Giant Sand, voici plus de 10 ans. L’homme à mûri. Seules ses expressions du visage trahissent encore son esprit malicieux.

Pas le temps d’avaler sa blanche (NDR : un petit quart d’heure !) et Willard Grant Conspiracy monte sur le podium. Ils sont onze sur scène (*)! Tous assis, sauf le contrebassiste Eric Van Loo, légèrement en retrait, sur la gauche. En fait de contrebasse, il s’agit réellement d’une double basse. En front de scène et de gauche à droite s’installent un pianiste (guitariste aussi, mais surtout à mi-parcours), Robert (il ne jouera pas de gratte avant le 11ème morceau), une charmante vocaliste (dès son arrivée, elle a planté une fleur sur son pied de micro) douée d’un timbre vocal exceptionnel rappelant Joan Baez (elle n’assure pourtant que la contre voix), un guitariste (et pas n’importe qui, puisqu’il s’agit de Chris Eckman !) et le drummer. Derrière, dans le même ordre, campent une claviériste (toute menue, d’origine asiatique, elle viendra prendre place derrière les ivoires lors du tout dernier morceau, « Distant shore »), un violoncelliste coiffé d’un drôle de chapeau, un violoniste, un trompettiste/accordéoniste et un tromboniste. Le compte est bon ! Et surtout le team prêt à jouer son « Pilgrim road ». Robert (il est imberbe !) se concentre sur ses vocaux. Et son baryton sensible, chaleureux, est souvent proche de celui de Neil Diamond, même lorsqu’il s’exprime à travers une forme de prière (le très beau « Painter blue »), alors que la musique majestueuse, belle, luxuriante rappelle plutôt le Divine Comedy. Aussi lorsque l’orchestration monte en intensité, on en attrape des frissons dans le dos. La fin du set est plus électrique. Robert à empoigné sa sèche. Certains musiciens changent de rôle. Un ballet décrit par Robert comme de la chorégraphie. C’est le moment choisi par les deux gratteurs pour injecter leur dose maximale d’électricité dans les compos, parfois même en se servant du bottleneck, mais surtout de pédales de distorsion. On aura ainsi droit à une version fabuleuse de « Let it roll », proche de l’envoûtement. Mais sous cette forme, lorsque les arrangements orchestraux viennent enrichir la solution sonore, je ne peux m’empêcher de penser à Sophia. Un seul rappel consacré à une seule chanson. Encore plus rock. D’ailleurs le drummer a alors changé ses balais contre des baguettes. Mais franchement, ce set m’a véritablement impressionné, même s’il n’a duré qu’une heure et une bonne quinzaine de minutes…

(*)

Malcolm Lindsay - piano et guitare
Erik Van Loo - double basse
Yuko Murata - claviers et piano
Peter Harvey - violoncelle
Josh Hillman - alto
Dennis Hillman - trompette et accordéon
Tom King - drums

Chris Eckman - guitare acoustique et électique
John Songdahl - trombone and orgue
Iona MacDonald - chant
Et bien sûr Robert Fischer au chant et à la guitare.

Organisation : Handelsbeurs

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