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Zara Larsson 25-02-2024
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Les visiteurs du mercredi Spécial

Écrit par - JoWell -

Mercredi est par définition, le jour des enfants. Au cours de ma tendre enfance, la télé diffusait « Visiteurs du Mercredi », une émission présentée par Soizic Corne. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ; mais épisodiquement, de pareilles sensations d’excitation refont surface. A l’instar de celles qui m’envahissaient quelques heures avant le début de l’émission. Comme pour ce mercredi 25 mars 2009, date à laquelle le trio Suédois Peter, Bjorn & John revenait sur nos terres. Flash-back ! Nous sommes en l’an de grâce 2007. Le 12 janvier, plus précisément. A la Rotonde, se produit Holiday For String et Peter Bjorn & John. Ces derniers sont venus défendre « Writer’s Block », un album extraordinaire paru peu de temps auparavant, un elpee sur lequel figurait le morceau d’anthologie « Young Folk ». Ce spectacle demeure un des plus marquants que j’ai pu vivre à ce jour, tant leur condensé d’énergie et de perfection m’avait subjugué. Deux ans plus tard, le combo allait-il réussir l’exploit de communiquer les mêmes sensations ? Je m’excitais grave …

20h06. James Yuill et son bric-à-brac débarque. L’Anglais vient soumettre à l’audience, son album « Turning Down Water For Air », dont notre collègue Antoine avait rédigé la chronique récemment. La guitare retournée sur le dos, on dirait un Nerd en cravate. Sur scène, il ne compte pour seuls compagnons, que son Mac et quelques consoles. Il ouvre son set par une découpe de beats bien pêchus. Alors que tout le monde s’attend au même traitement electronica que celui opéré sur « Turning Down Water For Air », on est entraîné au sein d’un univers sonore proche d’Electric President, un univers propice aux beats débités et saturés à outrance. Au fil de la prestation James Yuill gagne en sympathie. Entre chaque chanson il s’adresse au public de manière fort décontractée. Vantant plutôt les mérites du groupe qui va se produire après lui, que de se la jouer star. Le public est clairsemé. La salle se remplit graduellement. L’humour de l’Anglais passe bien la rampe. James Yuill s’autorise quelques intros dignes de Daft Punk voire de Chemical Brothers. Quant à sa voix, elle se pose naturellement sur les chansons, à la manière d’un Dave Gahan. Comme références, ont a fait pire. 35 minutes et 8 morceaux plus tard (dont un inédit) le set s’achève, alors qu’il était enfin bien en place. Nous aurions aimé en entendre un peu plus ; mais les règles imposées aux premières parties sont implacables : il faut laisser la place aux suivants sans aucune discussion. Néanmoins, il faudra suivre de près ce cabotin de Yuill ; car vu son talent, il devrait faire parler de lui.

Il est 20h40, et les roadies s’affairent. 40 minutes seront nécessaires pour régler le matos. Interminable ! De quoi trépigner d’impatience. La salle commence à se remplir. Et peu de temps avant que le trio ne monte sur les planches, elle est quasi comble. La température monte d’un cran. En jetant un coup d’œil autour de soi, on remarque la présence d’une audience éclectique. Arborant tous les looks. Du quadra à l’ado. Du BCBG à parapluie au chevelu ébouriffé à moitié stone.

21h15, le public est déjà sous le charme des premiers accords de « Just The Past ». Le trio est devant nous. De front. John Eriksson à la batterie, le flegmatique Björn Yttling à la basse et le fringant Peter Morén au chant, au clavier ou à la guitare. Les trois premiers morceaux sont balancés plein pot, à grand renfort de light show. D’abord plus pop, les compos glissent rapidement vers la britpop tendance Beatles. On s’en prend plein la tronche, le sourire aux lèvres ; même si le jeu de mots placé par Peter, sur « Brussels and Mossels », est d’un goût douteux. Faut dire que l’ambiance est bon enfant. Peter Bjorn & John semblent en parfaite condition. L’émotion est bien palpable. Pas de doute. Et lorsque la formation interprète, « It Beats Me Every Time », on en a la chair de poule. C’est certain, on ne va pas regretter la soirée. Les morceaux s’enchaînent, dont une majorité de titres issus des opus précédents. Mais progressivement, le trio nous réserve des extraits de leur toute dernière galette, « Living Thing », sortie le jour même du concert. Seul « Seasiderock » ne figure pas au répertoire, ce soir. Probablement parce qu’il est instrumental et plus intimiste. Morén ne se tient plus. Il se démène comme un beau diable sur « I’m Losing My Mind ». Le combo livre tout ce qu’il a dans le corps et dans l’âme ; et ça se ressent très fort. Les interventions aux drums deviennent de plus en plus déstructurées. Les breaks beats de plus en plus décalés et corrosifs. La basse percute notre rythme cardiaque. La guitare est chauffée à blanc. On est en plein opéra rock. De quoi nous scotcher sur place. « Fa Si La » libère une énergie pas possible. Tout comme « I Don’t Know What I Want Us to Do » qui nous achève en nous coupant littéralement les jambes juste au-dessus du genou. Le public n’a pas le temps de se relever que le trio attaque « Object Of My Affection ». Les spectateurs participent en frappant dans les mains. Mais la compo est complètement atomisée en fin de parcours. Et les lumières s’éteignent. Déjà ! Il est 22h05. Ces 50 minutes ont filé à une vitesse fulgurante et on espère sincèrement que le rappel va raviver la flamme qui brûle encore au cœur de l’Orangerie.

Trois morceaux seront réservés à cet encore. Des titres figurant essentiellement sur l’elpee « Writer’s Block », dont le fameux « Young Folks », que le public accueille, sous des acclamations nourries. Une réaction guère surprenante, il faut l’avouer. « Up Against The Wall » vient définitivement clôturer le show, un spectacle que Peter va signer d’un dernier stagediving acrobatique. Une bien belle soirée vient de s’achever. Riche en émotions. Même si on en aurait encore voulu davantage. Mais on quitte les lieux, le même sourire aux lèvres que deux ans plus tôt. Pari réussi pour les Suédois. Personnellement, me voilà de nouveau dans tous mes états. Dans le fond, je suis resté un grand gamin…

Tracklist :

Just The Past
I don’t Move Me
Lay It Down
It Beats Me Every Time
Nothing to Worry About
I Want You !
Living Thing
I’m Losing my mind
Fa Si La
I don’t Know What I Want Us to Do
Object Of My Affection

Rappel:

Lets Call It Off
Young Folks

Up Against The Wall

Organisation Botanique

Informations supplémentaires

  • Band Name: Peter, Björn and John
  • Date: 2009-03-25
  • Concert Place: Botanique (Orangerie)
  • Concert City: Bruxelles
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