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Une collaboration aventureuse qui ne manque pas de couleur… Spécial

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The Colorist Orchestra feat. Gabriel Rios

The Colorist Orchestra est un collectif dont la mission principale consiste à adapter le répertoire d'un artiste bien spécifique. A l’instar d’un coloriste pour un film ou une bande dessinée. Ce qui crée de nouveaux arrangements aux compositions existantes, dont le remix acoustique ou le karaoké inversé. Au cours des dernières années, la Brésilienne Cibelle, la Suédo-japonaise Sumie Nagano, l’Islandaise Emiliana Torrini (CCHA, 2015), l'Irlandaise Lisa Hannigan ou encore l'Américain Howe Gelb, lors de concerts inspirants et étonnants accordés sur de nombreuses scènes belges et internationales, ont participé à ces expérimentations. De projets initiés par les percussionnistes Kobe Proesmans et Aarich Jespers (NDR : les 2 chevilles ouvrières de Zita Swoon) mêlant des artistes pour lesquels ils ressentent une grande affinité. En concertation avec l'invité (NDR : ce soir, il s’agira de Gabriel Rios), ils se servent d'une gamme atypique d'instruments pour apporter de nouvelles nuances sonores aux compos… Il s’agit du deuxième concert réunissant le groupe et Rios ; le premier ayant été accordé à Malines…   

Keto assure le supporting act. De son véritable nom Leah Sanderson, cette jeune Britannique est responsable d’une musique folk plutôt classique, qu’elle interprète en s’accompagnant à la gratte électrique ou semi-acoustique, jouée en picking. Atmosphérique, sa voix constitue un tremplin pour l’élévation de l’âme, un peu dans l’esprit de Low, Aldous Harding, Julia Jacklin ou Simone Felice. Et empreint de mélancolie, son univers sonore est de toute beauté. Bref, si le set de Keto –d’une durée de 30 minutes– n’était pas de nature à dynamiter la soirée, il était propice aux rêves les plus étoilés… 

Place ensuite à The Colorist Orchestra et son projet le plus récent, opéré en compagnie du très distingué Gabriel Rios. Son pouvoir narratif comme auteur-compositeur et sa recherche constante de défis musicaux l’entraîne régulièrement entre Porto Rico, Gand, New York et Amsterdam, et finalement constitue le point de départ de cette collaboration aventureuse. Talentueux, Rios se sent aussi à l'aise dans l'électro/pop que dans les chansons dépouillées, sobrement accompagnées au piano, à la guitare, au violoncelle et/ou à la contrebasse.

Outre les multi-instrumentistes Kobe Proesmans et Aarich Jespers, qui se servent de percussions insolites, le line up implique Wim De Busser (piano, synthé, Hammond), Tim Vandenbergh (guitare, contrebasse), la leader d’Amatorski, Inne Eysermans (synthés, machines et programmations), ainsi que Jeroen Baert et Karel Coninx (violons). Gabriel, Aarich et Be Busser se plantent en ligne, devant les autres musicos. Le light show dirige ses faisceaux depuis le fond de la scène, communiquant un climat mystérieux, voire mystique, au spectacle. Bien équilibrée, la setlist mêle judicieusement ancien et nouveau répertoire.

L’adaptation de « Gold » est une véritable perle. Mais une perle à vous glacer le sang, voire à vous flanquer des frissons partout. La concentration est maximale au sein de la foule et le public féminin est prêt à craquer. Dans la fosse, on entendrait même une mouche voler. Quand Rios se limite au chant, sa gestuelle à la Joe Cocker impressionne. Et ses déhanchements autour du pied de micro sont proches de l’envoûtement. Il s’absente pendant de « Swing Low » et « Dreamlands », deux morceaux qui pourraient servir de B.O. à un film. Plus ancienne compo, « Angelhead » est probablement la version la plus proche de l’originale. Percus, clochettes et basse ronflante alimentent régulièrement l’expression sonore. Mais on sent bien que Proesmans et Rios jouent régulièrement ensemble. Caractérisé par son groove infectieux, le particulièrement ludique « Skip The Intro » déride l’auditoire. Rios brille tant au chant (NDR : il possède vraiment une voix unique) qu’à la gratte semi-acoustique. Et en rappel, Rios interprète deux titres en espagnol. Un idiome qui colle parfaitement à ses compos. On aimerait d’ailleurs que le Portoricain chante plus souvent dans sa langue natale… Le meilleur concert auquel votre serviteur ait assisté depuis le début de cette année…  

Setlist : « Madstone », « King », « Burning Son », « Apprentice, « Good World », « Angelhead », « Gold », « Skip the Intro », « Let the Gods Grow Jealous », « Straight Song », « Impediment », « Swing Low ».

Rappel : « Dreamlands », « Ausencia », « El Raton ». 

(Organisation : Ancienne Belgique)

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