Deux mois à peine après sa prestation dans une AB comble (voir http://abconcerts.be/fr/abtv/p/detail/moby), Moby investissait les planches de l’autrement plus large Forest-National. Son troisième passage en Belgique en moins de six mois. Il venait y défendre son petit dernier, « Wait For Me », ‘mais pas que’. Un concert marathon de deux heures aux allures de grande rave, un peu ternie par l’impassibilité d’un large pan du public…
L’accompagnant sur toute sa tournée, Kelli Scarr se charge à nouveau de la première partie. Un peu intimidée par la foule, l’ex-Moonraker semble se terrer derrière son micro et passe une petite vingtaine de minutes à présenter sa Dream Pop clairement influencée par Moby, son mentor. Elle avouera à la fin de son set qu’il s’agissait de la première fois qu’elle jouait devant autant de monde, avant de laisser glisser une petite auto-promo. Tant qu’à faire…
Dès 20h50, les baffles laissent échapper « Division », l’intro de « Wait For Me ». Tandis que les musiciens se mettent en place, Moby harangue déjà la foule à l’aide de sa guitare, sur le devant de la scène. Dès les vingt premières minutes du spectacle, tout en sobriété, Moby donne le ton en mêlant habilement ses compositions les plus ‘ambient’ à ses tubes de ‘dancefloor’. Ainsi, « BodyRock » et « Go » font trembler la salle tandis que « Extreme Ways », « Mistake » ou encore « Why Does My Heart Feel So Bad ? » calment les ardeurs des quelques motivés aux premiers rangs, les seuls à profiter pleinement du concert.
Sans mauvais jeu de mots, Moby sait se faire petit. Plus particulièrement lorsque l’immense Joy Malcolm interprète deux des plus gros tubes du bonhomme, « Natural Blues » et « Porcelain ». Kelli Scarr, beaucoup moins timide lorsqu’elle est entourée, revient également sur scène afin d’y interpréter de jolies versions de « Wait For Me » et de l’ultra-mélancolique « Pale Horses ». Le set est essentiellement consacré à « Play » et « Wait For Me », mais le New-Yorkais honore aussi le reste de sa discographie à travers le retentissant « Disco Lies », le faussement punk « That’s When I reach For My Revolver » ainsi que les poppy « Lift Me Up » et « Raining Again », au cours duquel lequel le chanteur s’excite sur un long solo de percussions.
En guise de rappel, Moby et Joy s’élancent dans une version d’une quinzaine de minutes de « Honey ». Epique ! Le petit chauve et ses musiciens assènent le coup de grâce sur l’essentiel et très ‘rave’ « Feeling So Real », clôturant ainsi son enchaînement de hits imparables. Petit mais costaud.
Organisation : Live Nation.