A l’heure où les giboulées de mars se déchaînent sous le ciel belge, un homme débarque. Il a emmené, dans ses valises, une huitième œuvre qui sent bon la mer, le sable, les cocotiers. Pour la dernière étape de sa tournée européenne, Josh Rouse a désigné Bruxelles comme terre d’accueil d’un soir. Il y présente « El Turista », un disque à écouter les yeux fermés.
Cependant, les pérégrinations ibériques de Josh Rouse n’ont manifestement pas convaincu énormément de monde en Belgique. D’abord prévu à l’ABFlex (configuration mi-assise, mi-debout), c’est finalement sur la scène de l’ABBox que l’Espagnol de cœur a dû déposer ses bagages. Dans la salle, un parterre très clairsemé est venu applaudir l’homme qui, comme lors de son dernier passage dans cette même salle, ne s’est pas embarrassé de musiciens additionnels. A l’exception d’un pianiste/guitariste. Rouse et son partenaire ouvrent le bal par « Lemon Tree », extrait de « El Turista », suivi de « The Man Who Doesn’t Knwo How To Smile », un titre interprété à l’origine sur « Subtitulo » en compagnie de sa bien-aimée Paz Suay. Le chanteur, surpris par le silence régnant dans la salle, détend l’atmosphère en balançant quelques plaisanteries bien senties et, surtout, une succession de titres estivaux propice à oublier le temps pourri à l’extérieur.
Ainsi, « I Will Live On Islands » précède les étincelants « Flight Attendant », « Winter In The Hamptons », « Come Back » et « Las Voces ». Le chanteur exhorte d’ailleurs le public, un peu trop timide à son goût, à participer aux chœurs de cette dernière. Il n’en faut pas beaucoup plus pour entendre l’assistance hurler d’une seule voix les ‘ooooh’ et ‘aaaaah’ du refrain dans une bonne humeur contagieuse. Le set, dans son ensemble, est une irrésistible invitation au voyage qui aurait pu, néanmoins, avoir encore plus d’impact si Josh Rouse avait (un peu plus) privilégié ses compositions hispanophones.
Après une courte pause, l’homme et son musicien reviennent pour un très attendu « 1972 » suivi de « It’s The Nighttime ». Un court rappel qui laisse le public, enfin chauffé, sur sa faim. Les deux hommes reviennent donc pour un ultime ‘encore’, au cours duquel ils interprètent, au sein du public et sans micro, le génial « Love Vibration ». Après une bonne heure et demie de soleil dans les oreilles, le retour sous la pluie bruxelloise n’en sera que plus douloureux…
Setlist :
Lemon Tree
The Man Who Doesn’t Know How To Smile
I Will Live On Islands
Sunshine
Las Voces
Sweet Elaine
Winter In The Hamptons
Hollywood Bass Player
Flight Attendant
Come Back
Sweetie
Summertime
Valencia
Quiet Town
Sad Eyes
1972
It’s The Nighttime
Love Vibration
(Organisation : Ancienne Belgique)