Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

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Béber

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lundi, 29 mars 2021 17:00

Live Drugs

Si votre serviteur n’est pas très emballé par les albums immortalisés ‘live’, il reste attentif à la moindre sortie de War on Drugs. Au fil du temps et de l’évolution de sa discographie, la formation portée (à elle seul) par Adam Granduciel s’est imposée comme une référence sur la scène rock. Remplissant les plus grandes salles, War on Drugs est un de ces groupes que l’on espère un jour, découvrir sur les planches…

Les dix plages de cet elpee sont issues de différents concerts accordés lors de ces deux dernières années (plus de 40 disques durs d’enregistrement !) Aux côtés des principaux titres des deux plus récents long playings (« Lost in the Dream » et « A Deeper Understanding ») du band philadelphien, figurent « Buenos Aires Beach » (il était paru sur « Wagonwheel Blues », son premier LP) et « Accidentally like a Martyr », une reprise de Warren Zevron.

A l’écoute de l’album, ce qui frappe d’emblée, c’est la capacité de War on Drugs à recréer sur scène le son si particulier des albums studio ; technique que maîtrise parfaitement, par exemple, Bob Dylan et Dire Straits. La voix et les guitares aériennes sonnent à l’identique, les claviers et les cuivres sont toujours subtilement dosés.

Mais si on retrouve bien la marque de fabrique déposée par War on Drugs, ce dernier parvient à apporter une dimension supplémentaire aux compos à travers des solos de guitare bien sentis (« Thinking of a Place ») et d’efficaces lignes de saxophone (« Eyes to the Wind », un titre au cours duquel la musique monte en intensité grâce son superbe crescendo).   

Après une heure passée à écouter « Live Drugs », l’envie de retourner dans une salle de concert nous démange. En attendant, il faudra se contenter de la formule des albums ‘live’…

lundi, 08 mars 2021 17:21

The true story of Bananagun

Alors qu’il nous est interdit de quitter notre chère Belgique pour y prendre quelques jours de vacances, sous des climats plus cléments, il est indispensable de dénicher un exutoire. La musique peut remplir ce rôle à merveille et Bananagun appartient sans aucun doute à cette catégorie de groupes très susceptibles de vous donner la banane (difficile de passer à côté de ce facile jeu de mots…), tout en projetant dans votre imaginaire un séjour au sein d’une contrée lointaine, exotique et davantage ensoleillée. On a d’ailleurs l’impression de pénétrer dans la jungle, en intro de « Bird Up ! »…

« The True Story of Bananagun » constitue le 1er elpee de cette formation australienne, issue de Melbourne, très exactement. Les 11 plages de cet opus sont sculptées dans un psyché/rock aux réminiscences 60’s, mais dont le climat tropical est entretenu par des percus, de la flûte, des synthés, des cuivres, des riffs de gratte et surtout des rythmes empruntés au funk et à l’afrobeat. Pas étonnant que la plupart des compos soient nées lors de jam sessions. La musique proposée évoque ainsi tour à tour Talking Heads circa « Remain in light », la formation brésilienne Os Mutantes ou encore Feli Kuti voire William Onyeabor. Et non seulement elle est dépaysante, mais elle incite le mélomane à remuer. Difficile d’ailleurs de résister aux 7 minutes de « People Talk Too Much », dont le groove est tout bonnement hypnotique. Enfin, cerise sur le gâteau, les mélodies se dévoilent au fil des écoutes et finissent par accrocher…

Hâte d’effectuer un voyage en leur compagnie, lors d’un futur concert !

lundi, 08 mars 2021 17:19

New Fragility

Seize ans plus tôt, Clap Your Hands Say Yeah créait le buzz sur la toile à une époque où les mélomanes achetaient encore des cds et les plateformes musicales n’avaient pas encore une emprise aussi conséquente sur le public lambda. A cette époque, donc, éponyme, le premier opus de cette formation new-yorkaise faisait florès, surtout dans l’univers de la scène indie rock. 

Caractéristique principale du band, la voix nasillarde d’Alec Ounsworth, et puis une expression sonore manifestement inspirée par James. Dans la foulée, « Some Loud Thunder » (2007) et Hysterical (2011) parviennent encore à susciter un certain engouement auprès des premiers aficionados. Mais les deux long playings suivants (« Only Run » en 2014 et « The Tourist » en 2017) annoncent un inexorable déclin.  

Pour enregistrer le sixième album, Alec –seul rescapé du line up initial– semble avoir retrouvé l’inspiration. Un peu comme lors des débuts de CYHSY. En outre, il s’est chargé de la mise en forme, de la composition, des arrangements et de l’écriture. Des textes qui relatent les traumatismes causés et les interrogations soulevées par une Amérique victime du ‘trumpisme’.

Lyriques, les compos bénéficient d’une instrumentation plus riche, à l’instar d’ « Innocent Weight », une plage tapissée de cordes. Le disque recèle également une belle ballade acoustique (« Where They Perform Miracles »), traversée par une superbe intervention à l’harmonica. Enfin, le songwriter nous rappelle qu’il a conservé son sens aiguisé de la mélodie sur les excellents « Hesitating Nation » ou encore sur « Mirror Song ».

« New Fragility » devrait rendre une bonne partie de son crédit à Clap Your Hands Say Yeah. En espérant qu’Alec Ounsworth poursuive sur la même voie…

samedi, 20 février 2021 18:06

Perspectives et avatars

Rennaise, Laura Perrudin est tombée dans la marmite musicale dès sa plus tendre enfance. Et pour une Bretonne, il était naturel d’apprendre à jouer de la harpe celtique dès l’âge de huit ans. Elle s’intéresse ensuite aux instruments plus classiques dont elle assimile la pratique, en parfaite autodidacte ; et, en parallèle, suit des cours dans une école de jazz. C’est donc avec de bonnes cartes en main qu’elle entame son parcours et réalise ses premiers enregistrements. Au fil du temps, elle parvient à se forger un univers bien personnel. A l’aide d’une harpe chromatique électrique unique en son genre, elle mélange les genres. Ne vous attendez cependant pas à plonger au sein d’un univers aussi baroque que celui de Joanna Newsom. Laura Perrudin agrémente sa pop de touches jazzy, soul, électro voire hip hop. Tout y passe ! Elle superpose des boucles, passe de l’électrique à l’acoustique et varie ses interventions vocales, suivant son humeur. Bref, son expression sonore est riche en nuances.   

« Impressions », son premier opus, est paru en 2015. Mais c’est « Poisons & Antidotes », un elpee gravé deux ans plus tard, qui lui permet de se produire lors de festivals, tant consacrés au jazz qu’aux musiques alternatives. Et également d’assurer des supporting acts pour des artistes comme Zucchero et surtout Ibrahim Maalouf.

Intitulé « Perspectives & Avatars », son troisième long playing s’inscrit totalement dans la lignée de ses précédents essais. Mais elle y a bénéficié du concours de prestigieux invités tels que Philippe Katerine, Ian Chang (Son Lux, Moses Sumney) ou encore les chanteuses de jazz américaine Becca Stevens et tunisienne de world et trip hop, Emel Mathlouthi…

Peu connue dans nos contrées, Laura Perrudin mériterait à coup sûr une oreille bien plus attentive des mélomanes. Avec un peu de chance, on pourra peut-être la découvrir prochainement sur les planches, en Belgique…

mardi, 09 février 2021 10:30

Mountains inside

Limite est un quintet cosmopolite établi à Bruxelles. Il implique deux Belges, deux Français et un Suisse qui possèdent chacun plusieurs lignes dans leur CV. L’un était guitariste au sein de Geppetto & The Whales tandis que d’autres ont roulé leur bosse dans le milieu du jazz. « Mountains Inside » constitue le premier elpee de la formation et il opère la synthèse des expériences vécues par chaque musicien.

L’album s’ouvre par des morceaux imprimés sur un tempo lancinant et aux mélodies mélancoliques. « Skeleton Sky » durcit le ton et joue les équilibristes en enchaînant les breaks. Une première partie d’album qui évoque instantanément le rock déstructuré de dEUS. Puis progressivement, la musique opère un virage post-rock aux accents jazzyfiants. S’il l’on reste dans les comparaisons belgo-belges, ces plages lorgnent plutôt vers Dans Dans, le projet de Bert Dockx. Dans cet esprit, votre serviteur a eu un petit coup de cœur pour l’excellent « Nerfs Lichen ». La suite nous réserve quelques morceaux plus apaisants, entrecoupés par « Acrid Lull », un titre traversé de quelques éclairs d’électricité noise.

Un premier opus qui démontre que ce combo ne s’est pas encore fixé de limite. Ce qui lui permettra certainement de disposer d’une large marge de manœuvre. Une excellente découverte à tenir à l’œil… et à l’oreille…

dimanche, 24 janvier 2021 10:53

Monsters Eating People Eating Monsters…

A l’instar de Thee Oh Sees (dont ils ont assuré la première partie), King Gizzard ou de Ty Segall, Frankie and The Witch Fingers appartient à cette catégorie de formations qui gravent des albums à la pelle. Depuis six ans, ce band originaire de Los Angeles, en parfait métronome, publie un long playing chaque année. Enregistré en cinq jours, « Monsters Eating People Eating Monsters » constitue donc son sixième.

« Activate », morceau qui ouvre l’opus, plante magnifiquement le décor, en nous réservant sept minutes de psyché/rock stimulées par des percussions exotiques. Et le trio yankee a le bon goût de poursuivre son parcours par des pistes d’une efficacité redoutable. Les riffs de guitare font mouche et la voix nasillarde de Dylan Sizemore se cache sous des effets vintage. Les titres se succèdent sans perdre en intensité, atteignant leur point d’orgue lors de l’excellent « Simulator », au cours duquel lequel le guitariste martyrise sa guitare, mais parvient toujours à retomber sur ses pattes.

Frankie and The Witches est le type de formation qui nous fait espérer encore un peu plus la réouverture des salles de spectacles. Vu l’énergie véhiculée par ce combo tout au long de cet LP, assister à un de ses concerts peut devenir un excellent moyen pour décompresser…

mardi, 12 janvier 2021 18:55

No Harm Done

Si c’est le Colorado qui l’a vu naître, Joséphine Foster est aujourd’hui établie à Nashville. Et non seulement ce berceau de la musique country se prête particulièrement bien à sa musique, mais il l’inspire. Et après plus de vingt années de carrière et plus d’une dizaine d’albums au compteur, la songwritrice semble toujours aussi motivée à plonger dans l’âme américaine et à mettre en valeur le terroir musical du Sud des Etats-Unis.

Soutenue par Matthew Schneider, Josephine Foster propose huit excellents morceaux qui puisent essentiellement leurs racines dans le blues et le folk. On s’imagine écouter cette musique sur le porche d’une maison face aux bayous de la Louisiane. En s’accompagnant simplement au piano ou armée d’une guitare et parfois d’un banjo voire d’une pedal steel, l’Américaine à la voix fluette dessine de belles ballades qui se dévoilent au fil des écoutes.

« No Harm Done » donne envie de parcourir les Etats du Sud du pays de l’Oncle Sam afin d’assister aux concerts de bluegrass dans de vieux troquets, tout en savourant un excellent poulet cajun…

jeudi, 31 décembre 2020 11:20

Longing for Belonging

Née à Cologne, Zola Mennenöh a développé de nombreux projets musicaux avant-gardistes, à travers le monde. Etablie à Copenhague, au Danemark, cette multi-instrumentiste a décidé de se poser en gravant un premier opus solo, dont elle signe les dix titres. Intitulé « Longing for Belonging », il est paru sur chez Figureight, un label new-yorkais qui a notamment publié des œuvres de Gyða Valtýsdóttir (Mùm), Brian Eno ou encore Jon Hopkins.

Pour enregistrer cet elpee, elle a reçu le concours de trois musiciennes. En l’occurrence une préposée à la viole de gambe, une pianiste et un percussionniste. Sombre et mélancolique, sa musique reflète des images de paysages hivernaux rencontrées au sein des pays nordique. Le piano sert de fil conducteur à son folk minimaliste qu’elle chante d’une voix intimiste. Et qu’elle colore parfois de nuances plus jazzy et bucoliques, à l’instar de « I will always be yours, forever ». Mais elle n’en oublie pas pour autant ses expérimentations. Comme tout au long des 12 minutes de « Make things simple ».

Difficile à appréhender, « Longing for Belonging » exige plusieurs écoutes avant d’en déceler toutes les subtilités. N’espérez cependant pas entendre une quelconque mélodie à siffloter sous la douche. Ce long playing nous plonge surtout dans une ambiance plutôt que de se distinguer par ses différents morceaux…

jeudi, 31 décembre 2020 11:17

Burn Inside (EP)

Facile d’imaginer, après avoir écouté cet Ep, que Yann Chinette (voix, guitare), Amaury Potier (basse) et Jonathan Laffont (drums) aient été biberonnés au grunge ainsi qu’au stoner. Originaires de Montpellier, les trois musiciens se sont rencontrés lors de leur études musicales ; et en 2019, ils décident de fonder Coffee at Nine.

« Burn Inside » constitue son premier essai, un Ep réunissant 4 titres manifestement influencés par Queens Of The Stone Age. La musique est énergique et puissante. Le son est soigné. Bien sûr, les puristes préféreront l’orignal à la copie, mais l’ensemble tient parfaitement la route et finalement les différents morceaux atteignent facilement leur cible : celle des nostalgiques d’un style qui a marqué toute une génération de rockers aux chemises à carreaux. Pas pour rien que cette mode vestimentaire est de nouveau au goût du jour…

dimanche, 08 novembre 2020 16:38

Voyage Voyage

A l’heure du coronavirus, la découverte d’un album intitulé « Voyage, voyage » par un groupe baptisé Coma a de quoi vous plomber le moral ; cependant, si vous êtes de nature optimiste, cet opus devrait vous permettre de vous évader le temps de 10 morceaux. Histoire de ne pas s'enfoncer un peu plus dans cette atmosphère morose, nous prendrons la seconde option afin d’aborder le long playing.

Réunissant Georg Conrad et Marius Bubat, ce duo a gravé deux elpees avant de d’être repéré par le prestigieux label berlinois City Slang (Tindersticks, Calexico, Caribou, …) Une belle récompense qui nous autorise à découvrir aujourd’hui le nouvel LP de ce tandem allemand. La musique de Coma agrège électro-pop et lounge. Taillée pour les clubs (quand ces derniers réouvriront), ce cocktail est également efficace en écoute à la maison. Coma combine à la perfection piano, guitare, batterie et synthés mais en y ajoutant des éléments électroniques. Tout en restant vaporeuse et mélancolique, sa musique s’avère captivante et énergique. On passe tout en douceur de morceaux principalement instrumentaux tels que « Snurrebassen » à des titres plus pop comme « Spiracles » ou encore « A-train ».

Au moment de conclure, soit au bout des 40 minutes imparties à cet album, il faut avouer que l’ensemble tient bien la route et qu’on en reprendrait même une dose. Et au fil des écoutes, certains titres finissent par sonner comme des tubes...

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