Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Philippe Blackmarquis

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Depuis le 20 novembre dernier, l'ADAM (Brussels Design Museum) présente ‘PUNK GRAPHICS’, une exposition explorant le langage visuel singulier enfanté par le mouvement Punk, au cours des années '70 et identifié jusqu’au milieu des années '80. Pour être plus précis, on devrait parler de ‘Punk, Post punk et New-Wave Graphics’, car cette esthétique a également servi de véhicule visuel pour les mouvements apparus dans le sillage du ‘No Future’ de 1977. À travers des centaines d’images iconiques, le visiteur peut découvrir l’influence durable du mouvement punk sur le graphisme mainstream. Organisée par thème plutôt que par artiste, cette exposition quadrille l’histoire du punk pour explorer diverses techniques graphiques, comme le rôle des images appropriées ou empruntées, l’utilisation du collage et du montage ou encore les méthodes DIY des flyers et des zines. Musiczine a rencontré David Vermeiren, curateur de l'expo belge.

78723085_1302905043250904_2494828403530661888_n.jpgDavid, merci pour cette interview. Cette exposition est, à l'origine, bien américaine ?

David Vermeiren : Oui, elle a été présentée d'abord au Cranbrook Art Museum, près de Detroit et ensuite au Museum of Arts and Design (MAD) de New York. Elle s’appuie sur la collection d’Andrew Krivine, un banquier d’affaires new-yorkais qui a été le témoin privilégié de la naissance du mouvement punk. C'est Andrew Blauvelt, directeur du Cranbrook Art Museum, qui a sélectionné 500 pièces pour créer l'exposition. Pour ma part, j'en ai ajouté une série provenant de collectionneurs belges.

Comment peut-on caractériser cette esthétique Punk ?

ADAM-MUSEUM-Vincent-Everarts-004_-_Copy.jpgD.V. : C'est une esthétique qui reflète l’attitude 'anti-système' de la culture Punk. Elle privilégiait une pratique DIY (‘débrouille’) et ‘artisanale’ alors même que le secteur graphique professionnel s’ouvrait aux outils informatiques. Les musiciens créaient leurs propres affiches et pochettes de disques, tandis que les fans confectionnaient flyers et fanzines à l’aide de machines à écrire, mais aussi en découpant des lettres dans les journaux et magazines.

L'esthétique Punk était aussi coutumière d'une une forme de plagiat, d'appropriation ?

D.V. : Oui, il existait une grande liberté d’inspiration. Elle puisait dans toutes les formes d’art ; la culture pop, la BD, les romans populaires, la science-fiction, les films d’horreur... Le collage était la technique de référence.

Comme, par exemple, sur la pochette de « Anarchy in The UK » des Sex Pistols...anarchy.jpg

D.V. : Oui, c'est une pochette réalisée par Jamie Reid, en 1976. L’image empruntée reste parfois telle quelle. C’est le cas du diagramme des ondes sonores d’un pulsar repéré dans un manuel d’astronomie et utilisé par Peter Saville pour l’album « Unknown Pleasures » de Joy Division ou de nombreux portraits de célébrités utilisés sur les pochettes des Smiths.

 

Les artistes Punk reprenaient également des images de la propagande communiste, comme par exemple sur la pochette de l'album « Sandinista ! », de The Clash...ADAM-MUSEUM-Vincent-Everarts-002_-_Copy.jpg

D.V. : Oui, l'objectif était de montrer une image choquante pour susciter une réflexion. Des images de guerre ou de films d'horreur étaient également employées. Pour le mouvement ‘Rock Against Racism’, lancé après les déclarations racistes d'Eric Clapton, en 1976, le groupe s’est servi de l'étoile à 5 pointes, créée à l'origine par un graphiste russe, Lazar Lissitzky, dans les années 30.

Plus tard, ces techniques DIY se sont professionnalisées pour se transformer en un style largement diffusé...

D.V. : Oui, au début des années '80, on l’observe sur les pochettes d'OMD ou de New Order. Ici, l'influence vient surtout du Constructivisme, avec ses formes géométriques radicales.

Abordons la partie belge de l'exposition. Vous avez pu avoir accès à la collection d'Annick Honoré, je crois ?

plan_k_jd.jpgD.V. : Oui, pour ceux qui ne la connaissent pas, Annick était journaliste et elle s'occupait de la programmation des concerts du Plan K, la salle de concert mythique située à Molenbeek. C'est elle qui a permis à Joy Division d’y jouer, en octobre 1979 et en janvier 1980. Elle a aussi co-fondé les Disques du Crépuscule et Factory Benelux. Elle est malheureusement décédée il y a 5 ans. Tout au long de sa carrière, elle a accumulé des archives, auxquelles nous avons eu accès grâce à la précieuse collaboration de sa fille, Sasha Vernaeve. 

Annick était une femme extraordinaire. J'ai eu la chance de la connaître un petit peu. Elle nous a quittés beaucoup trop tôt. Quels sont les autres contributeurs pour la partie belge de l'expo ?

D.V : A côté d'Annick, il y a Arno Arnouts, Lieven De Ridder, qui a livré les pochettes de disques...

C'est Lieven de Ridder, du label Walhalla Records ?

D.V. : Exactement. Il y a aussi Touki, de Belgian Waffles Records, Etienne Vernaeve, le père de Sasha, Ruud Martens, Patrick Lemin, Christophe Malfliet et, enfin, Kloot Per W, qui a fourni les fanzines. A l’époque, il avait participé à l’aventure de Polyphonic Size.

Quelle est la caractéristique du graphisme Punk en Belgique ?ADAM-MUSEUM-Vincent-Everarts-011.jpg

D.V. : Le Punk était une petite scène en Belgique. Le mouvement a véritablement commencé au festival Jazz Bilzen en 1977, quand The Damned et Elvis Costello s’y sont produits. Soit l’année au cours de laquelle est paru le premier album de Hubble Bubble, avec Plastic Bertrand dans le line up. A la même époque, l'Ep de Chainsaw, « See Saw », est également sorti. Et l'année suivante, le premier elpee –éponyme– des Kids. On expose d'ailleurs une photo de leur concert immortalisée au festival Jazz Bilzen, en 1978.

 

A cette époque, la Belgique était, je crois, à la pointe de l'avant-garde grâce, entre autres, à la proximité géographique et culturelle avec l'Angleterre.

D.V. : Oui, le fait d'être un petit pays nous a donné une plus grande capacité d'ouverture. Le Plan K, par exemple, était un lieu culturel unique en Europe. Nous exposons d’ailleurs de nombreux posters du Plan K, mais aussi de l'Ancienne Belgique, du Beursschouwburg, etc. Il y a également des flyers DIY en noir et blanc, parfois écrits à la main. Les posters du Plan K sont, eux, plus professionnels. Ils présentent bien souvent des créations d'artistes renommés, comme celles de Jean-François Octave, qui utilisait, lui aussi, l'esthétique constructiviste.

new.jpgPour clôturer, quel est la pièce que vous préférez dans l'exposition ?

D.V. : C'est un poster de Peter Saville, réalisé pour New Order.

Merci !

L'exposition ‘Punk Graphics’ est ouverte jusqu’au 26 avril 2020, à l'ADAM Museum de Bruxelles (Heysel).

http://adamuseum.be/

Merci à David Vermeiren, ADAM Museum et BE CULTURE.

vendredi, 22 novembre 2019 17:04

Un merveilleux voyage onirique…

Carla dal Forno est chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste. De nationalité australienne elle vit pour l’instant à Berlin. Révélée à l’automne 2016 par son album « You Know What It’s Like », sorti sur le label label Blackest Ever Black, elle propose une musique inclassable, un ‘omni’ (objet musical non-identifié) naviguant entre psychedelic folk, new-wave, trip-hop et lo-fi. Ce soir, l'artiste est venue présenter son deuxième elpee, « Look Up Sharp », paru sur son propre label, Kallista. Grâce à son atmosphère intimiste, La Rotonde du Bota constitue l'écrin idéal pour cette musique à la beauté fragile.

Mais avant de découvrir Carla, les programmateurs du Botanique nous réservent, une fois de plus, une belle surprise. En l’occurrence Daisy Darkpark qui ouvre le bal. Comme pour entretenir le mystère, on ne dispose d'aucune information sur le projet. On sait juste qu’il est belge. Sur le podium, seule derrière la table où sont alignées ses machines, une jeune chanteuse et musicienne développe ses ambiances sombres et ses beats hypnotiques. Le style est original : une musique dark-ambient, électronique et expérimentale, sur laquelle l'artiste vient placer des phrases tantôt parlées, tantôt chantées, le tout entrecoupé de petits cris façon Björk. On est emporté au sein d’un univers sonore post-industriel, rappelant ‘Blade Runner’, que célèbre une prêtresse mutante aux cheveux noirs bouclés, lovée dans une tunique deux-pièces blanche et futuriste. Le dernier morceau du set se détache clairement : plus mélodique, il évoque un Dead Can Dance post-apocalyptique. Complètement tripant ! Après le concert, nous avons pu rencontrer l'artiste et glaner quelques informations. Derrière Daisy Darkpark se cache, en fait, une jeune musicienne et artiste louvaniste, Femke. Elle n'a pas encore gravé de disque, se limitant jusqu'à présent à quelques publications sur Soundcloud mais elle prépare un premier album, dont elle a joué une partie des tracks lors du concert. Le dernier titre de sa setlist, « Felsic Vein » est épatant ! Une composition inspirée par un site majestueux qu'elle a visité en Chine et a provoqué chez elle une révélation quasi-chamanique. Il n'en faut pas plus pour attiser notre intérêt. On attend donc impatiemment ce premier release ! En tout cas, on a eu une belle révélation et, de surcroît, vécu une rencontre avec une artiste unique, hyperdouée et terriblement attachante. 

Toujours un peu perchés grâce à Daisy Darkpark, nous sommes dans l'état idéal pour nous plonger dans la musique vaporeuse de Carla Dal Forno. Accompagnée d'un seul musicien, un ‘synth-wizard’, l'artiste australienne pénètre discrètement sur le podium et tout, dans son look et son attitude, respire la simplicité. Habillée d'un pantalon et d'un pull noirs, elle apparaît comme dans ses clips : belle, douce, timide et mystérieuse. Arborant un sourire un peu mélancolique, elle entame son set par « Don't Follow Me » et le très beau « What You Gonna Do Now ? ». Par rapport à ses précédentes prestations en Belgique, l'interprétation en 'live' de ses morceaux est beaucoup plus fidèle aux versions originales. On regrette seulement la présence trop envahissante, par moments, des effets sonores produits par les synthés modulaires, qui flirtent par trop avec Monsieur Larsen. On remarque également quelques problèmes de justesse, surtout lorsque la chanteuse s'accompagne à la basse. Mais hormis ces petits détails, le spectacle est captivant et d’une grande beauté. Les références sont multiples : The Cure, période « Faith », Virginia Astley, Brian Eno, Tropic of Cancer, Dead Can Dance, Anika, Bat For Lashes, Soko ou Angel Olsen. On est fasciné par la beauté de « No Trace » et, surtout, « So Much Better », que la chanteuse ponctue par un ‘Shout out to my ex !’ très explicite... La setlist nous réserve deux reprises, « Blue Morning » de The Kiwi Animal et « Lay Me Down » de Renée. Mais ce sont surtout « Clusters » et « Took A Long Time » qui provoquent le plus de réactions au cœur d’un public resté jusque-là très silencieux. Sur ces compos envoûtantes, Carla se déhanche lentement, en affichant cette sensualité discrète qui la singularise. Un pur moment de bonheur... qui est malheureusement de courte durée car 45 minutes seulement après être montée sur les planches, la belle nous abandonne lâchement. Et l'absence de rappel s'ajoute alors à ce sentiment de trop peu. Mais ne dit-on pas qu'il vaut mieux un concert court et prenant qu'une longue prestation sans couleurs ? Ne boudons pas notre plaisir et remercions Carla Dal Forno pour ce merveilleux voyage onirique.

(Organisation : Botanique)

Photo : Samual Davidson

jeudi, 21 novembre 2019 09:31

TR/ST, c'est loin d’être TRiSTe...

TR/ST, à ne pas confondre avec le groupe français Trust, est un projet créé en 2009 par Robert Hiley (alias Robert Alfons) et Maya Postepski (alors drummeuse au sein d'Austra). Sur son premier album –un éponyme– le duo canadien tissait une electro sombre et sensuelle. Le deuxième opus, « Joyland », coïncide avec le départ de Maya Postepski, désormais orpheline d'Austra et active en solo sous le patronyme de Princess Century. Cette année, Alfons opère son grand retour pour présenter « The Destroyer 1 et 2 », un elpee diptyque résolument sombre et mélancolique. Maya Postepski y fait son come-back, participant à la composition et à la production de plusieurs tracks. Quel plaisir de retrouver la machine à sudation infernale toujours habitée par le même leitmotiv : la danse. Ayant, par le passé, essuyé les planches du DNA, de l'AB Club et du Brass, TR/ST revient ce soir à Bruxelles par la grande porte. Et c'est une salle de l'Orangerie quasi-complète qui est prête à l'accueillir chaleureusement. 

En lever de rideau, la première partie nous réserve d'emblée une très belle découverte : Ela Minus. De son véritable nom Gabriela Jimeno , cette jeune Colombienne établie aux USA, est une véritable magicienne des synthés. Et pour cause, elle les assemble elle-même. Excusez du peu ! Après une longue introduction instrumentale, elle entre dans le vif du sujet. Electro minimaliste, très 'groovy', sa musique évolue quelque part entre celles d'Austra, de Marie Davidson et de The Knife/Fever Ray ; et elle va littéralement fasciner l’auditoire du Bota. Récemment signée par Domino, le label qui héberge Austra, la belle va publier son premier LP l'année prochaine. Retenez son nom !

La température monte immédiatement d'un cran lorsque Robert Alfons apparaît sur les planches. Affichant un look longiligne et félin, adoptant des poses lascives et dévoilant un beau minois, ce musicien est devenu une icône de la communauté LGBT, qui est présente en masse ce soir. Dès les premières notes de « Candy Wall », on comprend que le concert va être très chaud. Musicalement, TR/ST occupe une place à part : c'est de la synthpop très mélodique mais avec une dimension dance, clubbing très prononcée. On pense évidemment à Austra et à Crystal Castles, également issus de Toronto, mais la comparaison peut également inclure les Pet Shop Boys, voire même Coldplay (le morceau « The Destroyer »). « Dressed For Space », extrait du premier long playing, convainc également grâce à sa pulsation disco irrésistible. Pendant « Grouch », le beau Robert tombe sa veste en vinyle et passe à la vitesse supérieure. Visiblement très en forme, il virevolte tel un lapin en rut et sa voix miaule délicieusement. Sur le podium, il est flanqué d'une claviériste, qui semble surtout chargée de vérifier que les séquences préprogrammées soient exécutées correctement par les machines, et d'une batteuse, efficace mais loin d'avoir la finesse technique et l'aura de l'incomparable Maya. Résidente à Bruxelles, cette dernière n'est malheureusement pas présente ce soir, eu égard à ses engagements avec Peaches, à Berlin.

Après la plage titulaire du dernier album, TR/ST entame ensuite une irrésistible montée en puissance, grâce à une version alternative de « Iris » et, surtout, à deux bombes atomiques : « Shoom » et « Bulbform ». La tension est à son comble et Alfons prend congé de la foule, à l'issue d'un « Peer Pressure » émouvant.

Trois titres seront dispensés lors de l’encore : tout d'abord « Unbleached », qui a été déplacé vers le rappel par rapport à la setlist prévue et, pour clore en beauté, « Colossal », une compo qui porte bien son nom ainsi que le petit bijou : « Sulk », qui achève la prestation, et surtout les fans épuisés par 80 minutes de danse non-stop.

Oui, on peut le dire : TR/ST, c'est loin d’être TriSTe… enfin, mention spéciale aux deux ingénieurs du son de la soirée : Elsa Grelot et Guy Tournay.

(Organisation : Botanique)

Photo : @petrafcollins

mercredi, 25 septembre 2019 05:59

Liaane : un nouveau projet très 'accrocheur'

Dès le premier contact, on est enlacés, ligotés, hypnotisés. La 'Liaane' glisse et grimpe, gagne le coeur et ensuite l'esprit. Il n'est pas question ici de la liane sacrée, chère aux chamans d'Amazonie, mais bien d'une chanson du nouveau duo électro 'Liaane'. Basé à Bruxelles, il est composé de Claudia Chiaramonte (ex-Starving) et Grégoire Fray (Thot, The Hills Mover). Les deux musiciens viennent de publier un premier titre, « Alliance », qui est une véritable perle.

S'adressant à sa fille, Claudia Chiaramonte lui chante d'émouvants conseils pour survivre dans la jungle urbaine. « Accroche-toi comme une liane, Oh mon amour éternel ». La voix est pure, déchirante et éminemment touchante. Les arrangements électroniques sont pulsants, lancinants, presque robotiques, comme pour mieux symboliser la jungle moderne. Une progression fait monter l'intensité jusqu'à la cime musicale et soudain, la liane change de branche et on est projeté dans un autre registre harmonique, sur une autre canopée sonore, illuminée par un riff de guitare répétitif évocateur de Nine Inch Nails (NDR : une excellente référence).

En fait, le projet Liaane existe depuis 2016 mais, comme le précise Grégoire Fray, « nous avons pris le temps de nous faire plaisir, sans pression ». Le duo prévoit de sortir un autre titre avec un clip vidéo dans les prochaines semaines en attendant, qui sait, un premier EP/LP ? Pour les spécialistes, notons que Claudia avait déjà posé ses belles cordes vocales sur le morceau Bosphore, de l'album Fleuve de Thot. Et on pouvait aussi (déjà) l'entendre sur 2 titres de l'album Obscured By The Wind.

Un projet à suivre de très près, car la liane a pour habitude de grimper vers le ciel...

Pour écouter « Alliance » :

 Pour suivre Liaane :

Philippe Carly, un des plus grands photographes de l'époque 'new-wave' en Belgique, vient de lancer une campagne de financement participatif pour permettre l'impression de l'addendum de son livre « Au Plan K - Joy Division & Post-Punk à La Raffinerie du Plan K ».

Rappelons-le: le Plan K était un bâtiment mythique situé près de la Porte de Ninove, à Bruxelles, où furent organisées certaines des soirées les plus avant-gardistes et les plus originales de la période new-wave. On se souvient particulièrement des concerts de Joy Division, ce groupe légendaire de Manchester qui a acquis le statut de mythe grâce à une carrière courte mais fulgurante, fauchée par le suicide de son chanteur, Ian Curtis.

Philippe Carly était présent en tant que photographe lors des deux concerts accordés au Plan K par Joy Division en 1979 et 1980 et ses photos ont fait le tour du monde. Il y a 3 ans, le photographe avait partagé ces superbes images dans un luxueux livre qui contenait également moultes témoignages de musiciens, d‘artistes et de témoins qui ont vécu là-bas des moments d’éternité.

Aujourd'hui, on est à la veille de célébrer les 40 ans des deux concerts "mythiques" de Joy Division au Plan K, une belle occasion de publier un addendum au premier livre. On y trouvera des nouvelles photos, des nouvelles affiches, des nouveaux témoignages, des documents inédits et surtout l'interview par Philippe Cornet d'Annik Honoré, la journaliste belge qui fut l'âme-soeur de Ian Curtis.

Cet addendum sera un livre séparé, couverture toilée grise avec sérigraphie blanche, sans jaquette, de même taille (30 cm x 30 cm), de même qualité, de même "look and feel" (mise en page, photos N&B en bichromie) que son illustre prédécesseur. L'addendum sera strictement réservé aux participants à cette campagne de financement. Il ne sera plus disponible après, ni en magasin, ni auprès du photographe.

Une soirée « release » privée, exclusivement sur invitation, sera organisée dans les murs même de la Raffinerie, le 17 janvier 2020, jour du 40e anniversaire du deuxième concert de Joy Division. Ce sera une occasion unique de revenir en ce lieu dans lequel les fans ont vécu tant de moments d'exception. Tout ça en écoutant de la musique 100% "Plan K" avec Phil Blackmarquis aux platines.

Pour participer à ce beau projet : https://fr.ulule.com/auplank40/

Le site de Philippe Carly : ici.

C'est dans le cadre intime de l'AB Club que la direction de l'Ancienne Belgique donnait rendez-vous à la presse le 5 septembre dernier pour présenter le programme du 40e anniversaire de cette salle mythique bruxelloise. On se souvient qu'en 1979, la salle avait été rachetée par la Communauté flamande, tandis que le Botanique tombait dans l'escarcelle de la Communauté française. Bien sûr, l'Ancienne Belgique existe depuis plus de 40 ans et dans son allocution, Dirk de Clippeleir, directeur, a tenu à rendre hommage à Georges Mathonet. C'est en effet ce jeune homme de 22 ans qui, en 1931, racheta l'immeuble, construit à l'origine au 18e siècle par la Guilde des Commerçants, pour y développer un concept de music-hall à ce point novateur qu'il inspira le célèbre Olympia parisien.

Aujourd'hui, l'Ancienne Belgique est à l'apogée de son succès. La saison passée, le cap des 300.000 visiteurs a été franchi et le calendrier des concerts est rempli jusqu'au mois de juin prochain. Dans le programme du 40e anniversaire, un rôle central a été attribué à 2manydjs. La soirée du 21 septembre sera articulée autour des frères Dewaele, qui inviteront la fine fleur de leur label DEEWEE. Détail croustillant : Stephen Dewaele a travaillé derrière le bar de l'AB dans sa jeunesse !

Le directeur artistique de l'AB, Kurt Overbergh, a fait appel à d'autres artistes pour jouer le rôle de curateurs des 40 ans : Mark Lanegan et nos amis de Whispering Sons. On espère que ces derniers permettront, enfin, à la musique 'wave' de résonner au sein de la salle mythique. Rappelons que le combo limbourgeois est le chef de file de ce mouvement ('wave') qui vise à faire revivre la 'new-wave' et le 'post-punk' en leur donnant un son moderne et en les hybridant avec d'autres styles plus récents (techno, electro, ambient,...).

Au programme des 40 ans, il y aura également un concert sur le Boulevard Anspach, le dimanche 22 septembre, encore une première. Mieux encore : l'AB ira à l'église ! S'inspirant des 'Sunday Services' de Kanye West, l'AB organisera des concerts dans l'église du Béguinage et dans la cathédrale Saints Michel et Gudule. La chapelle des Brigittines accueillera un concert du collectif de jazz londonien Church of Sound.

L'histoire de l'AB 'new style' depuis 1979 regorge évidemment d'anecdotes et de moments mémorables. Dirk De Clippeleir aime rappeler que la salle a vu éclore des artistes de renommée mondiale, de Kraftwerk à Muse, d’Oasis à Etienne Daho, et de Radiohead à Adèle. Il évoque par ailleurs ce concert complètement fou de Suicide en première partie d'Elvis Costello, au cours duquel des punks avaient mis le feu au balcon.

Dans un entretien exclusif qu'il nous a accordé après la conférence de presse, le directeur de l'AB se souvient aussi que son premier grand flash, à 18 ans, c'était à l'AB, lors du concert de Prince Il avait été littéralement subjugué par Wendy et Lisa. Autres souvenirs marquants : Kraftwerk en 1994 et le concert de The Scene en 2014, où le chanteur, se sachant malade et condamné, avait chanté avec tout le public « En ik hef het glas op jouw gezondheid, want jij staat niet alleen » (« Et je lève mon verre à ta santé, car tu n'es pas seul »).

Quant à Kurt Overbergh, il nous confie, en privé, que son grand rève de programmateur aurait été de 'booker' Tom Waits. « J'y suis presque arrivé en 2004, mais au dernier moment, l'Américain a préféré le théâtre Elckerlyc, une vieille salle anversoise qui correspondait mieux à l'ambiance qu'il souhaitait créer. » Quant à ses projets pour les prochains mois, Kurt souhaite que l'AB produise davantage de créations uniques, des spectacles créés en 'one shot' à l'AB et prolongés par un disque et/ou une vidéo. Il nous offre même ce que l'on peut considérer comme un scoop : il va organiser un concert articulé autour du sextuple album « Anthology of American Folk Music » de Harry Smith (1952). Des artistes contemporains comme, par exemple, le groupe Wilco, interpréteront en 'live' les classiques de l'anthologie et tout cela sortira, au final, sur un disque ! On suivra ça de très près !

Pour consulter le programme des 40 ans de l'AB 

mardi, 03 septembre 2019 19:24

Psy'Aviah touché par la grâce...

Psy'Aviah, c'est le projet créé par l'Anversois Yves Schelpe. Après avoir remporté le DEMOPOLL de Studio Brussels en 2003 et avoir été lauréat du concours BBC "Next Big Thing" en 2007 – excusez du peu!-, il s'est surtout fait remarquer dans les milieux dits 'dark' grâce à une musique oscillant entre synth-pop, darkwave et EBM.

On se souvient des excellents titres « OK » et « Circles », publiés en 2011 et 2013 avec la contribution vocale d'Emélie Nicolaï. Aujourd'hui, Yves Schelpe revient avec un 9ème opus, «Soul Searching», un concept-album qui confirme un virage en faveur d'une musique plus lumineuse, plus orientée electro-pop, synthwave et trip-hop.

Les chansons sont rehaussées par la participation de chanteuses comme Mari Kattman (Helix), Kyoko Baertsoen (ex-Hooverphonic & Lunascape), Lis van den Akker, Ellia Bisker (Charming Disaster), Addie Nicole, Saydi Driggers, Alicia May et Marieke Lightband. On trouve également des chanteurs du sexe 'fort', notamment Roeland van der Velde (Modèle Déposé), Mark Bebb (Shelter) et, surtout, l'invité le plus prestigieux et le plus original : le Dr Dirk De Wachter, un psychiatre, écrivain et conférencier très connu dans le nord du pays. C'est lui qui introduit la première plage, « Becoming Human ». Son texte est poignant et empreint d'une conscience supérieure sur le destin de l'homme dans un monde en pleine mutation.

Cette philosophie, très chamanique, traverse les 12 plages de l'oeuvre et est également, et de superbe façon, représentée dans le graphisme que l'on doit au Japonais Tomoki Haysaka.

Pour découvrir "Soul Searching" en vidéo:
- Searching (ft. Mari Kattman) 

- Dream Fever (ft. Saydi Driggers) 

- Becoming Human (ft. Prof. Dr. Dirk De Wachter) 

- preview sur soundcloud.

L'album sera publié le 1er novembre prochain par Alfa-Matrix mais est d'ores et déjà disponible en pré-vente :

 

mercredi, 21 août 2019 21:10

Fear Inoculum

Pré-écoute exclusive du nouvel album de Tool, « Fear Inoculum »

C'est le disque que 'Tool-e' monde veut écouter... Au-delà du jeu de mot, c'est un fait incontournable : il y a 13 longues années que les fans l'attendent, le nouvel album de Tool. Et là, on y est presque : « Fear Inoculum » paraît le 30 août prochain ! Et cerise sur le gâteau, Musiczine a été invité à une pré-écoute exclusive pour la presse du nouvel opus, dans les bureaux de Sony Music à Bruxelles.

Autant le dire tout de suite : c'est du 100% Tool et c'est un très bon cru. Les fans seront aux anges et seuls quelques critiques grincheux regretteront le manque de renouvellement du combo américain sur ce cinquième long format. ‘Never change a winning team’, n'est-ce pas ?

Produit par Joe Barresi et masterisé par Bob Ludwig, « Fear Inoculum » recèle sept longs morceaux et s'étend au total sur 85 minutes sous sa version CD. Dans la version digitale complète, figurent deux instrumentaux supplémentaires.

Mais entrons dans le vif du sujet : la chronique de cette œuvre tant attendue. La plage titulaire, « Fear Inoculum », on la connait déjà. Elle est sortie il y a 15 jours et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle place d'emblée la barre très haut. Un son de cloche tibétaine marque l'entame de ce qui peut être considéré comme une cérémonie. Car, on le sait, une des singularités de Tool, c'est de réussir à créer une atmosphère chamanique, comme si on était au milieu d'un rituel tribal. Les sons de guitare sont doux et hypnotiques et la voix de Maynard James Keenan est cristalline. Elle semble émaner d'une dimension astrale. Fidèle à une architecture sonore bien huilée, Tool ne reste pas longtemps dans la douceur mais, au contraire, fait monter l'intensité jusqu'à la déflagration post-métal dominée par le jeu polyrythmique du batteur, Danny Carey. Après de multiples méandres très 'prog', la compo s’achève par une pulsion saccadée, telle une mitraillette, à l'unisson, parfaitement dans la tradition de ce groupe hors normes. Une belle réussite, ce morceau, qui, en passant, est le titre le plus long (plus de 10 minutes) à avoir été dans le 'Billboard Hot 100 singles'.

C'est Justin Chancellor, le bassiste, qui marque de son empreinte le début de la seconde plage, « Pneuma ». Son riff sur deux cordes, communique un son inimitable. Il est relayé par Adam Jones à la guitare dans une rythmique délicieusement syncopée. Il faut dire que Tool est spécialisé dans les mesures non-conventionnelles, principalement la 7/8. Dans cette compo, ce qui surprend, cependant, c'est le break glissé au beau milieu de la chanson : des tablas indiens et une basse carrément perchée confèrent au passage un caractère oriental très séduisant. Des volutes de synthés (eh oui !) viennent nous caresser les tympans avant qu'une progression en puissance ne cède le relais à un superbe solo de guitare. La machine à remonter le temps nous ramène ici aux meilleurs moments de la 'prog' des années '70, mais avec le son du XXIème siècle. Un pur bonheur !

A l'instar de « Descending », « Invincible » est un titre que les fans ont déjà pu découvrir en live, entre autres à Werchter. Il s'ouvre sur des arpèges de gratte qui forment comme un nœud gordien. La voix de Keenan est désarmante et pure. Elle plane dans les airs, tel un aigle royal. Mais cette plénitude est de courte durée : le thème guerrier de la piste réclame une déferlante de toms et de basses, laquelle mène au refrain. ‘Warrior Struggling...’, éructe ce diable de Keenan. Dans le désormais classique 'break' inséré à mi-parcours, on retrouve un synthé qui, cette fois, ose une mélodie très accrocheuse, sur laquelle Keenan vient déposer un chant trafiqué au vocoder. Audacieux et ensorcelant !

« Descending » nous plonge tout d'abord dans les vagues d'un océan. On espère alors un changement d'atmosphère et de style mais, malheureusement, la structure de la composition reste en grande partie semblable à celle des plages précédentes. On apprécie néanmoins la précision chirurgicale manifestée par les quatre musiciens pour construire les passages les plus progressifs, ciselant avec maestria une sorte de cubisme sonique, déstructuré, à la limite du déséquilibre mais toujours harmonieux, comme une suite de Fibonacci.

Pas de doute : « Culling Voices » constitue le meilleur morceau de l'opus. Il est, en tout cas, celui qui nous a le plus séduit, à la première écoute. C'est aussi la compo la plus mélodique, et la plus calme. Après une introduction aux synthés très planante, quasi floydienne, Adam Jones égrène de jolis arpèges en haut de son manche et la mélodie créée ici par Keenan est d'une indicible beauté. ‘Psychopathy, misleading me over and over’, murmure-t-il dans un souffle. Son chant semble défier les règles du système tonal occidental, mais sans jamais les transgresser. Lentement, la chanson se développe, comme un serpent qui se faufile dans notre cerveau. Un magnifique track, qui évoque les meilleurs moments de A Perfect Circle, le side-project de Keenan.

On ne s’attardera pas trop sur l'instrumental « Chocolate Chip Trip », une 'compo' du batteur qui se résume à des sons de cloches, un loop de synthé trafiqué, au-dessus duquel le musicien s'autorise un solo poussif et sans intérêt.

Heureusement, la dernière composition de l'album, « 7empest » remet les pendules à l'heure car c'est tout simplement une bombe. Direct, comme un coup de poing asséné dans le visage ou plus métaphoriquement, comme s’il frappait immédiatement en plein cœur. Les riffs sont saturés et la voix, hargneuse. ‘There's no other like you’ s’échappe comme un cri qui sort de la gorge de Keenan. Après la bagatelle de 3 solos de guitare (NDR : ce qui semble un peu excessif !), l’album se clôture de la plus belle façon, par un impeccable unisson de tous les instruments.

En un mot comme en cent, c'est un disque superbe. Il recèle ce qui fait la quintessence de Tool depuis sa création, en 1990. On pourrait le décrire comme un labyrinthe musical qui vous guide dans un voyage transcendantal vers des mondes invisibles. Une musique, complexe, tendue, sur le fil du rasoir, semblable à  une géométrie sacrée. A chaque moment, « Fear Inoculum » inocule une joie sourde et profonde. C'est l'instrument de l'élévation de notre conscience et ça tombe bien, ‘instrument’, en anglais, se traduit par... « Tool »...

Tracklist :

  1. Fear Inoculum
  2. Pneuma
  3. Invincible
  4. Descending
  5. Culling Voices
  6. Chocolate Chip Trip
  7. 7empest

 En bonus digital :

  •  Litanie contre la Peur
  •  Legion Inoculant
  •  Mockingbeat

 Merci à Sony Music Belgium

Mise à jour du 30 août 2019: l'album est sorti! Pour écouter, c'est ici

 

Alk-a-line, c'est l'association de deux 'electro-witches', comme elles aiment se qualifier elles-mêmes : Laurence Castelain, alias Sonic Witch (également dans Flesh & Fell) et Sandra Hagenaar, alias Toxic Witch (également dans Fifty Foot Combo). Basées à Bruxelles, les deux musiciennes proposent une musique énergique, comme un mélange alchimique entre l'électro et l'EBM (Electro-Body Music).

Alk-a-line vient d'annonceer « Species & Specimens », le 3ème album du duo, qui sortira en septembre 2019 sur Cheap Satanism Records! Musiczine a pu obtenir, en avant-première, un exemplaire de l'opus. Il offre 30 minutes de beats dopés à la caféine, truffés de claviers endiablés, de basses saturées, de chants surpuissants auxquels répond parfois l’étrange voix du thérémine. La tracklist alterne des inédits Homo Sapiens, Boom Boom Dance, Dogs, Black Queen, Human et des morceaux réarrangés, taillés sur mesure pour les invités des deux fées de l'ultra-son : Jacques Duvall, le célèbre parolier de Lio, Peter Slabbynck de Red Zebra, Bruce Ellison de Volt Selector et Ross Demon de Length of Time.

Le clip du single « Homo Sapiens », réalisé au Magasin4 à Bruxelles, vient juste d'être publié par le duo sur sa chaîne Youtube : on peut le découvrir ici

Alk-a-line :

Photo : couverture de l'album « Species & Specimens » avec, à l'arrière-plan, les musiciens en 'featuring' : de g. à dr. : Bruce Ellison, Jacques Duvall, Peter Slabbynck et Ross Demon.

Le décompte a commencé! C'est dans 6 petites semaines qu'aura lieu le W-Festival (W-Fest)! L’édition 2019 ne se déroulera plus à Amougies, mais à l’Expo de Waregem, pour une programmation qui se sera toujours focalisée sur la new-wave, la cold-wave, la darkwave, la synthpop et l’EBM. A l’affiche se produiront, notamment, le 15 août, The Blow Monkeys, Cassandra Complex, Echo & The Bunnymen et The Stranglers, le 16 août, Nik Kershaw, Tony Hadley, Siglo XX, Howard Jones et Allez Allez, le 17 août Lene Lovich Band, Human League, Killing Joke et Nitzer Ebb, et enfin, le 18 août, China Crisis, Jimmy Sommerville, Red Zebra et New Model Army.

Pour consulter la programmation complète et pour commander vos tickets: http://www.w-festival.com

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