Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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samedi, 03 janvier 2015 18:56

Les clés d’Alcatraz confiées à Trivium

Après avoir marqué les esprits l’année dernière avec leurs prestations au Trix (Anvers) et au Graspop Metal Meeting, Trivium sera de retour cette année, début août, à l’Alcatraz Festival (Kortrijk). Voilà maintenant douze ans que les Américains ne cessent de grimper les échelons avec leur Metal/Thrashcore, eux qui avaient l’ambition dès leurs débuts de devenir les nouveaux Metallica. Avec six albums studios derrière eux, Trivium, outre leur passage en Belgique, sera également en tête d’affiche quelques jours plus tard au Bloodstock Open Air, en Angleterre.
 
L'Alcatraz Festival, édition 2015, c'est également la venue de Nightwish, Behemoth, Accept, Over Kill, Queensryche, Carcass, Annihilator, Powerwolf, Amored Saint, Death Angel et DAD. Huit autres noms, dont une tête d’affiche, seront annoncés d’ici peu. Stay tuned !
 
lundi, 22 décembre 2014 12:49

L’Apocalypse selon Hell City…

Fondé en 2009, Hell City est un groupe belge de Heavy Metal qui monte petit à petit les échelons. « Victorious », leur dernier album, est sorti au mois de novembre dernier. L’occasion de revenir sur la conception de l’elpee, le climat au sein duquel il baigne, et ce qui lie les musiciens à leur producteur, Mikey Doling. 

Pouvez-vous retracer brièvement l’histoire de Hell City ?

Hell City, c’est tout d’abord l’histoire de deux gars qui voulaient simplement faire de la musique ensemble. Et plus précisément, des covers de Metallica. Parmi ces deux personnes figure Tommy, l’actuel batteur. Quelques compositions ont à l’époque commencé à voir le jour, dans un mélange de Heavy Metal et de Rock Stoner. On était alors en 2007. Le plus dur a été ensuite de dénicher de bons musiciens et de favoriser un déclic entre eux. Hell City a connu quelques chanteurs avant l’arrivée de Michelle (NDR : l’actuelle vocaliste). Michelle était en fait déjà présente au sein du line up, mais se chargeait seulement des backing vocals. Jusqu’au jour où on s’est rendu compte qu’on pourrait vraiment ajouter un plus si elle devenait la chanteuse principale. Ce qui a également influencé notre décision, c’est qu’elle était bien meilleure que notre chanteur précédent. Le choix a été vite fait !

Quelles sont vos sources d’inspiration ? Qu’insufflez-vous dans vos compositions, que souhaitez-vous communiquer au public ?

Nos sources d’inspiration varient fortement d’une personne à l’autre. Elles oscillent du Death Metal, genre Carcass, Arch Enemy ou At the Gates, au Funk en passant par le Rock plus classique. Note bassiste est par exemple un fan notoire de Prince ! Michelle a quant à elle de bonnes connaissances en musique électronique. Tu dois certainement te demander comment obtenir un ensemble homogène dans ce contexte ? Et c’est justement cette diversité qui est passionnante ! On retrouve dans Hell City des traces de tous ces genres musicaux, transformées en riffs de guitare, en mélodies et en lignes de chant. Le tout doit sonner rock et proposer de bon riffs accrocheurs. Et plaire au public. Cette particularité musicale nous a toujours permis de partager aussi bien une affiche où figurent des formations ‘easy-listening’ que plus lourdes.

Comment est né « Victorious » ? Quel est le processus d’écriture chez Hell City ?

Une grande partie du processus d’écriture se déroule dans nos locaux. Nous avons depuis peu notre propre espace de répétition où sont composés tous les riffs de guitare. C’est ensuite retravaillé et mis en forme, jusqu’à ce que nous entrions en pré-prod. On réalise cette tâche généralement en utilisant du matériel informatique de base, tout en réfléchissant déjà à ce qu’on pourra ajouter comme effets. Ce sont des étapes très riches musicalement parlant ! Mais c’est seulement lors de la production finale que l’ensemble prend forme. C’est également à ce moment que les compos doivent être adaptées les unes par rapport aux autres. Et c’est là que Mikey (NDR : Mikey Doling, producteur de l’album mais par ailleurs guitariste de Channel Zero et Snot) a été très bon : il a tiré l’album vers le haut, sans en perdre le côté rock’n’roll.

Comment s’est passée votre rencontre avec Mikey Doling ? Qu’a-t-il apporté à Hell City ?

Nous avons rencontré Mikey la première fois lors des Muzikantendag à l’Ancienne Belgique à Bruxelles. Franky (NDR : chanteur de Channel Zero) et lui donnaient une sorte de conférence à propos de l’arrivée de leur groupe au sein de l’industrie musicale. Nous étions à ce moment-là en plein dans le processus de mixage de notre précédent cd et nous avions déjà l’intention de lui faire écouter ce que nous avions réalisé. Il s’est montré disponible mais il a fallu attendre l’enregistrement d’un nouveau single pour qu’il intervienne. C’était pour « Ice Cold Rage », une première coopération et un premier test pour d’éventuelles implications futures. Et tout s’est très bien passé ! Mikey est un gars super, très positif et particulièrement intuitif aussi. Il nous a stimulés afin que nous nous dépassions et réalisions de cette production quelque chose de monumental. Il est lui-même guitariste. On a pu voir qu’il était également à l’aise lors des enregistrements des parties vocales. C’était vraiment un plaisir de le voir à l’action. Un de ses mots d’ordre ? ‘Don’t bore us, get the chorus !’ Des refrains ‘catchy’, c’est ce qui importe ! Que vous soyez dans le circuit commercial ou dans le monde du metal, peu importe, c’est ce qu’on retient ! Et qu’on a donc fait…

La pochette de ce nouvel album évoque un paysage apocalyptique, montrant en avant-plan un bras coupé, poing fermé, suspendu en l’air par des câbles électriques. De plus, votre site Internet, en parlant de nouvel opus, mentionne qu’‘il est de temps réaliser qu’ensemble, nous nous soulèverons, nous serons victorieux’. Doit-on y voir le symbole d’une forme de résistance dans une société bouleversée, parfois chaotique ?

On a surtout travaillé la thématique de l’apocalypse, la fin des temps comme nous l’entendons, pas nécessairement le naufrage total mais une sorte de survie dans une jungle de déchéance. C’est un thème qui nous obsède. Le nom de notre groupe va dans le même sens. Sans vouloir paraître condescendant, cette idée d’une survie de la société actuelle, rongée par ses dérives agressives, son extrémisme, son isolement, me fait penser finalement à une sorte d’évasion romantique. Le titre de l’elpee, « Victorious », se réfère plutôt à une victoire à la Pyrrhus, une victoire après une bataille dévastatrice, où les pertes sont tellement grandes qu’elle ne peut avoir qu’un goût amer. Mais ce n’est pas de l’arrogance ! Ce titre se réfère également à l’élaboration de l’album et les efforts que nous avons dû accomplir afin qu’il puisse voir le jour.

On connaît davantage de présence féminine au chant dans des groupes de Metal symphonique (tels Nightwish, Epica, etc.), plus que dans des groupe de Heavy. Hell City se définit par ailleurs sur les réseaux sociaux comme un ‘Female Fronted Metal band from Belgium’. L’identité du groupe se focaliserait-elle sur la présence de Michelle Nivelle, vocaliste de la formation ?

L’enfant doit bien porter un nom et pour beaucoup de monde, il est plus confortable de nous cataloguer comme ‘Female Fronted Metal’. Cette connotation est plutôt une discrimination positive. Pourquoi profiterions-nous du fait qu’une femme joue dans notre groupe ? Michelle est un des gars parmi nous ! Ce qui n’empêche pas beaucoup de gens d’être charmés par cette compensation féminine au milieu de cette violence musicale.

Les morceaux de l’elpee sont présentés dans le livret, sous un ordre différent de celui présenté à l’arrière du CD. Un changement de dernière minute concernant la succession des morceaux ?

C’est la malédiction de « Victorious » ! Non, c’est une blague… C’était en fait une erreur lors du processus d’impression, une erreur de communication. Ce premier lot de livrets a par la suite été remplacé par un autre, cette fois-ci correct. Tu possèdes donc un exemplaire collector !  

Le titre « Ice Cold Rage » est repris dans une version acoustique (très réussie !) en fin de long playing. Pouvez-vous nous expliquer ce choix d’une version acoustique ? Et pourquoi ce titre en particulier ?

Nous avions cette idée en tête depuis un petit temps… « Ice Cold Rage » est actuellement notre composition favorite et c’est, selon moi, le meilleur morceau du CD. Nous avions lancé pour l’enregistrement de cet album un appel à dons via crowdfunding. Un des lots à recevoir était une soirée Hell City en acoustique. Nous avions, pour l’occasion, préparé sous cette forme, un certain nombre de nos morceaux ainsi qu’un set de covers. Il ne faisait aucun doute qu’on y inclurait « Ice Cold Rage ». L’acoustique permet d’ouvrir les portes à un large public. Beaucoup de gens sont surpris quand tu arrives avec tes guitares acoustiques et, qu’au final,  tu annonces jouer du Metal. Toujours drôles ces froncements de sourcils !

Vous vous êtes produits au Graspop, au Suikkerrock et au Metal Female Voices Festival. Vous aviez également assuré la première partie de Channel Zero, au mois d’avril dernier et vous jouerez avant les Vandenberg’s Moonkings à la fin de ce mois de novembre. Une tournée est-elle prévue pour la sortie de ce nouvel LP ? Avec qui rêveriez-vous de partager l’affiche ?

Quelques concerts sont prévus pour le début de l’année prochaine ainsi que pour l’été. Nous assurons par exemple les premières parties de Snot en février pour leur tournée européenne. Nous partons ensuite sur les routes, en Angleterre et au Danemark. Le Headbanger’s Balls est également confirmé. Pareil pour le BiesenRock. De belles perspectives en vue ! Le festival rêvé durant lequel nous pourrions partager l’affiche doit hélas, quant à lui, encore être trouvé ! Ce qui permettrait en tout cas un beau clash d’artistes !

« Victorious » est un long playing qui a pu voir le jour, comme vous le dites, notamment grâce aux dons reçus de vos fans via une plateforme de crowdfunding. Le montant espéré n’a malheureusement pas été atteint mais le disque a néanmoins pu voir le jour. Le crowdfunding permet-il à de nouveaux groupes d’émerger ? De quel œil voyez-vous ce nouveau type de soutien aux créations artistiques ?

Ce projet de crowdfunding a quand même permis d’obtenir de bons résultats car bon nombre de personnes nous ont contactés en-dehors la plateforme, notamment via les réseaux sociaux ou même directement. Le total des montants reçus nous a donné assez de possibilités pour nous lancer. Mais il est toujours difficile de se vendre, vu le nombre de portions du gâteau à partager au final entre les participants. Mais désormais, l’implication du public qui te suit dans ce projet t’oblige à revoir ce que tu leur proposes. C’était devenu quelque chose de plus personnel et, pour tout dire, ça fonctionne bien.

Les sources de revenu ne proviennent plus de la vente de cd mais bien de celle de places de concerts et surtout, majoritairement, du merchandising. Partagez-vous ce constat ? Hors grosses pointures, vivre de sa musique est-il devenu illusoire ?

En effet, la musique est aujourd’hui majoritairement digitale. Les medias via lesquels la musique est écoutée sont adaptés à ce format : lecteurs mp3, GSM, autoradio en Bluetooth, docking stations, etc. C’est pourquoi le CD est aujourd’hui devenu une sorte de fossile moderne. Mais on peut remarquer que la vente de merchandising a toujours la cote auprès du public Metal. La culture du t-shirt est toujours bien vivante, ce qui permet toujours au groupe de s’y retrouver quelque peu.

samedi, 20 décembre 2014 20:15

Dormant Heart

L’arrivée du nouvel album de Sylosis, « Dormant Heart », devrait marquer le début de cette année 2015. Leur quatrième elpee studio est cependant le fruit d’une expérience qui aurait pu mal tourner. En effet, alors qu’il tournait en compagnie de Devil Driver et Trivium en 2013, le groupe anglais se crashe en voiture. Pas de grosses blessures mais un traumatisme qui se transformera en catalyseur pour le band. Et « Dormant Heart » en est ce fruit.

« Where the Wolves Come to Die » ouvre l’elpee. Lourdes, les guitares et la batterie plantent le décor. Les growls de Josh Middleton viennent se poser sur cet ensemble, annonçant petit à petit la bataille à engager. On sent la puissance contrôlée. Le tableau est décrit, les hostilités peuvent commencer. « Victims and Pawns » donne le ton de la composition ; le rythme de la batterie est désormais beaucoup plus rapide. Les guitares sont présentes à l’avant-plan, se mêlant harmonieusement aux parties vocales, une alchimie mise au service de la face épique de cet opus. Les drums, soudainement mis en avant, font régulièrement penser à une avancée d’orques en plein champ de bataille. L’ambiance est froide, sombre, vacillant entre la rage et la peur de l’inconnu. Un combat à mener sans absolument savoir quelle en sera la finalité. ‘C’est l’album le plus agressif et intense que nous ayons fait, mais tout en restant épique, mélodique, et progressif. C’est notre marque de fabrique. C’est un album très lugubre et atmosphérique. On a traversé beaucoup de choses, que ce soit individuellement ou avec le groupe.’ Une ambiance noire qui déteint même sur la pochette du long playing, arborant deux personnes encapuchonnées, l’une au visage dissimulé, symbole de la grande faucheuse, l’autre à visage féminin. Prête à sacrifier un mouton, elle tient un couteau. Le tout au milieu d’un paysage gelé, entremêlé de ronces et de racines. Tout un programme ! Toujours selon le frontmen de Sylosis, le titre de l’elpee, « Dormant Heart », se réfère aux personnes qui traversent la vie en autopilote, qui suivent la masse et acceptent les événements tels qu’ils sont, parce que c’est la tradition, au lieu de tenter de voir le monde de ses propres yeux et de penser par soi-même. Mention spéciale au morceau final, « Quiscent », qui signe là, essentiellement en chant clair, cette exploration au cœur de l’humain, évoquant agréablement Opeth dans ses compostions les plus paisibles.

Cet album est impossible à ranger dans tel ou tel tiroir de la grande bibliothèque du Metal. Beaucoup de styles s’y retrouvent, s’y mélangent afin de créer un ensemble dense et très bien réussi. Mais il nécessite du temps et de l’attention afin d’en apprécier les subtilités. Une écoute passive ne procurerait qu’une approche en surface. Il n’y pas le choix, il faut prendre le temps, c’est d’ailleurs le cœur même de cette plaque. Une pièce intéressante pour les fans de Metal qui apprécient plonger dans une ambiance pour y écouter une histoire. Et elle dure une heure. Une immersion dans une douleur nécessaire afin d’atteindre un dépassement de soi. A  voir si le band parviendra à transcender de la même manière son public, quand il montera sur les planches.

Sortie prévue le 23 janvier 2015

 

La tournée ‘Never Say Die’ a pris un air de mini-festival Hardcore. Et pour cause, pas moins de sept groupes ont foulé, ce jeudi soir, les planches du Trix à Anvers. En tête d’affiche, Terror, un des flambeaux du style, tout droit venu de Los Angeles. Une formule intéressante permettant d’en avoir largement pour ses oreilles. Immersion.

Capsize avait la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. Pas facile de jouer devant une salle aux trois-quarts vide. L’horaire particulier constitue certainement la principale cause. Arriver à destination dès 18 heures au Trix, est quasi impossible, vu les embarras de circulation qui gangrènent Anvers. Ce qui explique pourquoi je n’ai uniquement entendu que deux morceaux de la formation californienne. Ce laps de temps, certes court, est néanmoins suffisant pour se rendre compte que Capsize pratique un Hardcore ‘classique’, peut-être même un peu trop ; et qu’en outre, il faudra encore un peu de patience afin que le band n’acquière son identité propre.

No Bragging Rights s’approprie ensuite la scène. Pas de grande innovation non plus mais le public, de plus en plus nombreux, semble apprécier le show. Quelques envolées à la guitare viennent garantir le tampon ‘Hardcore Mélodique’ du groupe. Le set n’est pas trop long et permet donc d’apprécier le band sans susciter de lassitude. En effet, même si l’affiche réunit un nombre important de noms, la durée de l’ensemble du show reste néanmoins similaire à tout autre concert. Ce qui implique des prestations très courtes : 20 minutes pour le premier groupe, 25 pour les trois suivants, 35 pour les cinquième et sixième et finalement 40 minutes pour la tête d’affiche. Des timings qui ont parfois tendance à laisser un public sur sa faim.

More Than a Thousand monte à son tour sur l’estrade. Le combo portugais propose un Metalcore teinté ça et là de chants clairs, mais qui malheureusement sonnent souvent faux. Une appréciation mitigée ; autant certains morceaux sont monotones, autant d’autres sont véritablement recherchés et ne peuvent qu’entraîner le public, de plus en plus nombreux, à headbanguer et à les applaudir chaleureusement.

Le temps d’installer deux toiles tendues sur la scène, inspirées de l’artwork de leur dernier album, et c’est au tour d’Obey the Brave de fouler les planches anversoises pour y dispenser son Metalcore. Fait intéressant : le chanteur, Alex Erian, prend la peine d’introduire chaque morceau, et les plonge dans le contexte au sein duquel ils ont été écrits (situation familiale, économique, etc.) ; ce qui permet inévitablement de mieux accrocher aux compos et de mieux les ‘vivre’.

Les spectateurs sont maintenant présents en nombre et la température monte au fil des prestations. C’est donc une salle à point qui accueille Stick to your Guns. Une chose est certaine : vu le nombre de t-shirts et hoodies à l’effigie de la formation, le groupe californien est pour le moins attendu. Depuis la création du ‘Never Say Die Tour’ en 2008, reprenant chaque année plusieurs pointures de Hardcore et de Metal, c’est la seconde fois qu’il répond présent. Il a également participé au Festival de Dour, cette année. Autant dire que le public attiré par ce type de rendez-vous a pris l’habitude de venir à leur rencontre. Il suffit d’entendre les premières notes d’« Amber » pour que la foule lève les bras comme un seul homme et commence à s’enflammer. Les hochements de tête timides du début de soirée font maintenant place aux mosh pits musclés face à la scène. Une prestation très réussie, qui se clôturera par un « Against Them All » tant attendu, permettant aux coreux présents d’expulser le reste d’air présent dans leurs poumons afin d’entonner le refrain en compagnie du quintet.

Nouvelle montée en puissance dès l’arrivée de Comeback Kid. Il avait également mis le feu au Festival de Dour, mais en 2013. En outre, il avait accordé une très belle prestation, il y a quelques mois, dans le cadre du Graspop Metal Meeting. Le band canadien figurait également parmi les groupes les plus attendus en cette journée. Pas de fioriture : ne disposant que de 35 minutes, les petits plats sont directement mis dans les grands. Il commence par le pêchu « G.M. Vincent and I ». Telle une traînée de poudre, le feu prend directement et le public présent aux premiers rangs, se rue en direction du podium pour s’époumoner en compagnie d’Andrew Neufeld, le chanteur de la formation. Détail qui a toute son importance : la salle est dépourvue de grilles de sécurité et de stewards. L’accès est donc totalement libre à qui veut monter sur l’estrade ; ce que bon nombre d’aficionados vont accomplir tout au long de la soirée. Alors que les amateurs de ‘stage diving’ se font habituellement porter de l’arrière de la salle vers l’avant, c’est ici l’inverse. En un seul mouvement rapide, hommes comme femmes, se hissent sur la scène, slaloment entres les musiciens et se lancent dans la foule en euphorie, espérant pouvoir retomber sur quelqu’un. Certain(e)s n’y parviennent d’ailleurs pas et se prennent un ‘billet de par terre’ plus vite que prévu. Mais qu’importe, la musique sert d’analgésique et permet très vite oublier les éventuelles douleurs. Sans oublier qu’il s’agit ici d’un public Hardcore : c’est violent, certes, mais tout un chacun reste attentif à relever la personne qui serait au sol ou à aider celle qui ce serait pris un mauvais coup. Une ambivalence où exutoire physique et compassion se côtoient naturellement. Les Canadiens donnent ce qu’ils peuvent et égrènent en dix titres un mélange entre leurs classiques et des compositions de leur dernier elpee, « Die Knowing ». C’est par un magistral « Wake the Dead » (comptabilisant presque un million d’écoutes sur Spotify !) que Comeback Kid achève un set, une fois de plus, sans concession.

Pas besoin de dessin : plus de quatre heures après le début de cette édition 2014 du ‘Never Say Die’, les âmes présentes ce soir dans le Nord de la Belgique sont plus que prêtes à accueillir Terror. Devenu un véritable mythe au sein de la sphère Hardcore, le quintet de Los Angeles n’a pas l’habitude de servir de la soupe tiède. Scott Vogel, vocaliste, entre le premier sur scène, rapidement suivi par le reste du groupe. Le guitariste Martin Stewart entame les premières notes de « Your Ennemies are Mine » et le ‘la’ est directement donné. Le rond typique du moshpit se forme face au podium, bras et jambes s’envolent et la fièvre monte dans l’auditoire. Le combo enchaîne directement par « Stick Tight », autre grand morceau de l’album désormais devenu culte, « Keepers of the Faith ». Pas besoin de ‘surjouer’, tout est présent pour accorder un set 100% punk-hardcore pur jus. Les musiciens semblent contents d’être là, et plus particulièrement Scott Vogel qui incite les spectateurs à se rapprocher d’eux : ‘faites-moi plaisir, faites tous deux pas de plus vers nous. Allez, tout le monde, deux pas en plus !’. Il n’hésite pas non plus à aider les personnes qui voudraient monter sur l’estrade afin qu’ils puissent se relancer deux secondes plus tard dans la foule. Deux jeunes demoiselles, peut-être prises par le feu de l’action, s’embrassent face au public avant de tenter de débaucher les musiciens. Mais le vocaliste décline fermement l’invitation : ‘Désolé mais je suis marié et j’ai un jeune enfant’, adresse-t-il à la foule’. Eh oui, c’est aussi ça l’esprit Hardcore. Les morceaux s’enchaînent et le groupe prévient : ‘il ne reste plus que deux morceaux, profitez-en !’ « Keepers of the Faith » clôture en toute logique ce set puissant, qui flaire bon le hardcore old-school, tant par sa musique que son esprit. Cerise sur le gâteau, Jesse Barnett, vocaliste de Stick to Your Guns, est venu rejoindre Scott pour partager un duo tout au long de « Stick to Your Guns. Une soirée très riche pour tout amateur du genre, le tout dans une ambiance de fête où le but était simplement de se faire plaisir, entre amateurs de musique. Il ne reste plus qu’à attendre la prochaine édition.

(Organisation: Heartbreaktunes + Trix Anvers)

 

mercredi, 26 novembre 2014 15:04

Megadeth perd la moitié de ses membres

Shawn Drover et Chris Broderick, respectivement batteur et guitariste de Megadeth, ont tous deux fait savoir aujourd’hui qu’ils quittaient le groupe. ‘Après dix dans, j’ai décidé de quitter Megadeth afin de poursuivre mes propres intérêts musicaux’, a fait savoir Drover sur les réseaux sociaux. Beaucoup moins évasif, Broderick a quant à lui déclaré que ‘dû à des différences artistiques et musicales, j’annonce mon départ du groupe afin de poursuivre ma propre direction musicale. Je tiens à ce que vous sachiez combien j’apprécie le fait que vous m’ayez accepté en tant que membre de Megadeth pendant ces sept dernières années. Mais il est temps pour moi maintenant de bouger’.
 
Le groupe américain de thrash Megadeth est donc à l’heure actuelle composé uniquement de son bassiste, Dave Ellefson et de son chanteur/fondateur, Dave Mustaine. Il n’est un secret pour personne que ce dernier est doté d’un caractère particulièrement … épineux. Il n'a d'ailleur pour le moment pas encore réagi. Les noms des remplaçants ne sont pas non plus connus.
 
dimanche, 23 novembre 2014 00:00

Un réel exutoire qui fait du bien

Après s’être produit au Festival de Dour en juillet 2013 et au Graspop Metal Meeting, au mois de juin de cette année, c’était à Torhout que les Américains d’Hatebreed avaient décidé de revenir en Belgique, dans le cadre de leur tournée anniversaire. Vingt ans que ce groupe, considéré comme une des meilleures synthèses du Metal et du Hardcore, sévit sur scène. Une chose est sûre : il est loin d’être essoufflé.

Pas moins de quatre formations figurent ce soir à l’affiche. Pas question donc de perdre de temps. Deconsecrate monte sur les planches à 20h précises et délivre pendant une demi-heure un Metalcore, certes classique, mais efficace ; entraînant dans sa rage le public présent. Pas question ici de première partie ‘tiède’, le décor est immédiatement planté et annonce une soirée à la barre haute, sous les auspices du Metal et du Hardcore. Mention spéciale à la présence de deux vocalistes, se partageant les chants graves et aigus. Cette distinction, fréquente il y a une dizaine d’années, permet aux frontmen de se répondre mutuellement, générant une dynamique non négligeable.

Les Bruxellois de Resistance prennent ensuite possession des lieux. Considérée à ses débuts comme formation ‘Hardcore’, Resistance a transformé ses compositions, au fur et à mesure des changements de line-up, en un Death Metal, tout en ne reniant pas ses origines. Un mélange intéressant qui a permis de relever d’un cran l’ambiance au sein de la salle. Après une demi-heure de set, Resistance se retire (pour se rendre à Namur où il est attendu en fin de soirée pour jouer en tête d’affiche !), à l’exception du guitariste Shaun Van Calster.

Ce dernier milite en effet au sein du dernier supporting act, Length of Time. Ce soir, le line up est marqué par l’absence de Michel Kirby (forçant pour la circonstance Shaun à assurer les deux lignes de guitare) et la présence de Phorgath à la basse (Enthroned, Black Metal belge). Après dix-sept ans d’existence, Length of Time n’a plus grand-chose à prouver et fait partie des pionniers du Hardcore en Belgique. Caractérisées par une alternance entre chants hurlés et clairs, leurs compositions parfois plus lentes et plus lourdes que les deux groupes précédents, entraînent une dilution de l’ambiance qui règne dans la salle. La qualité du show est pourtant irréprochable ; mais la question peut se poser quant au choix, judicieux ou non, de programmer Length of Time juste avant Hatebreed. Mais comme le dit l’adage, les goûts et les couleurs…

Il y a moins de monde que deux semaines plus tôt (pour Machine Head, le 9 novembre dernier) mais néanmoins, sur les starting-blocks le public s’apprête à accueillir Hatebreed. Une tournée particulière, organisée à l’occasion de leur vingtième anniversaire (ne se privant pas d’afficher cette durée de vie notable, du classique marchendising aux médiators de guitare frappés pour l’occasion). Suivant une forme de rituel, le quintet fait monter la pression dès l’intro, en diffusant le morceau mythique « Gonna Fly Now » de Bill Conti, un titre repris dans la B.O. du film ‘Rocky’. De quoi libérer la tension au sein de l’auditoire qui attend les Américains depuis maintenant un peu plus de deux heures et demie. Les musicos montent sur l’estrade et se lancent dans un set qui va frôler les 90 minutes. Sans interruption. Rarement un show aura été si concentré, sans aucune perte de temps entre les morceaux. Difficile à croire, mais cette énergie sera maintenue tout le long de la prestation. ‘Si on est là aujourd’hui, c’est parce que vous avez été tellement nombreux à venir nous voir au Dour Festival et au Graspop. C’est vraiment un plaisir d’être ici. Et quand je pense que nous serons de nouveau l’année prochaine au Graspop, avec Kiss en tête d’affiche, c’est tout simplement incroyable !’. Une information pour le moins intéressante, car Hatebreed n’a pourtant pas été annoncé dans la fournée des premiers 47 noms divulgués par le festival pour l’édition de l’année prochaine… Bonne nouvelle, donc. Pour le plaisir de toutes et tous, les plus grands succès se succèdent (« Defeatist », « Live for This », « To The Treshold », « I Will Be Heard », etc.), entrecoupés de tracks parfois moins connus. En une vingtaine de titres (!), l’ensemble de la discographie du band sera ainsi passé en revue à un rythme effréné, ne reprenant sa respiration que pour aborder la compo suivante. Autre fait marquant : Hatebreed joue sans setlist scotchée aux pieds des musiciens. Le mystère reste donc entier quant à savoir quelle composition jouer à quel moment, vu que l’ordre de cette setlist était complètement différent de celui joué la veille, à Paris. ‘C’est maintenant le dernier morceau de la soirée. « Destroy Everything ! »’, annonce le chanteur Jamey Jasta. Comme pour la plupart des concerts, on sait que le dernier track annoncé n’est jamais vraiment le dernier et sera suivi d’un ou plusieurs ‘we-want-more’. Mais Hatebreed a apparemment décidé de rompre avec cette vieille tradition et d’exécuter sa décision. Le morceau à peine fini, les musicos se réunissent face à la batterie pour l’éternelle photo souvenir, distribuent les quelques médiators et autres bracelets-éponges qui restent aux poignets et s’en vont. La foule en transe peut désormais retrouver une pulsion cardiaque stable. Un réel exutoire qui fait du bien.

 

lundi, 24 novembre 2014 10:56

System of a Down de retour en Belgique!

A l'occasion de la célébration de 100ème anniversaire du génocide arménien, System of a Down sera en mini-tournée au mois d'avril 2015. Et bonne nouvelle pour les fans de notre pays, la Belgique n'a pas été oubliée et accueillera les Arméniens le 16 avril à Forest National.
 
Intitulée "WakeUpTheSouls", cette tournée a pour but, comme son nom l'indique, d'éveiller les consciences quant aux problématiques liées à ce génocide ainsi que sa ramification mondiale. Le site Internet du groupe a pour l'occasion été entièrement refait et présente une carte du monde où certaines villes sont pointées, celles ayant joué un rôle dans l'après-génocide. La tournée comporte six dates où le génocide arménien a officiellement été reconnu par les autorités (ce qui a été le cas pour la Belgique en 1998) et se cloturera par un concert, gratuit, au Republic Square en Arménie.
 
… ou plus précisément, sur la liste des artistes qui participeront en Norvège au concert en hommage aux lauréats du Prix Nobel de la Paix de cette année. Le 11 décembre prochain, le leader d’Aerosmith sera donc accompagné, entre autres, de Queen Latifah (hip-hop) et de Laura Mvula (soul).
 
"Nous sommes très heureux d’avoir avec nous ces grands artistes pour le concerts des Prix Nobel", déclare Geir Lundestad, Directeur de l’Instistut Nobel. « Nous mettrons cette année plus que jamais l’accent sur les vainqueurs du Prix. La raison même de ce concert est de pouvoir les honorer, d’autant plus que nous avons deux vainqueurs si éloquents avec des histoires si dramatiques à nous raconter. Nous mettrons en avant la musique de leur propre pays avec un show bollywoodien, accompagné des stars internationales Queen Latifah et Steven Tyler".
 
Les Pakistanais Kailash Satyarthi et Malala Yousafzai, co-lauréats du Prix Nobel de l’année 2015, ont reçu ce prix pour leur lutte contre l’oppression des enfants et des jeunes ainsi que pour leur droit à accéder à l’éducation.
Le 19 janvier prochain sortira chez Cooking Vinyl (label indépendant anglais) le nouvel album de Marilyn Manson, intitulé 'The Pale Emperor', dont voici le tracklisting :
  
Killing Strangers
Deep Six
Third Day Of A Seven Day Binge
The Mephistopheles Of Los Angeles
Warship My Wreck
Slave Only Dreams To Be King
The Devil Beneath My Feet
Birds Of HellAwaiting
Cupid Carries
A Gun Odds Of Even
 
Le troisième morceau de cet elpee, 'Third Day Of A Seven Day Binge', est déjà disponible sur les plateformes de streaming musical ainsi que sur le site Internet de l'artiste (en vidéo ou téléchargeable en laissant son adresse e-mail et pays de résidence).
 
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