OK Panda s’intéresse à la psychiatrie…

Après avoir publié un premier Ep intitulé "Perspectives", fin 2022, qui lui avait permis de fouler des salles comme le Cirque Royal, le Bota ou encore le Belvédère, le quintet bruxellois Ok Panda a sorti son second, "Chasing home", ce 20 février 2024. Dès la…

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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Manu Chao - Bau-huis
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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Red Hot Chili Peppers

Réédition du tout premier elpee de RHCP, paru en 1984. Un album qui inclut cinq bonus tracks qui étaient toujours demeurés à l'état de démos. Soit " Get up and jump ", " Police helicopter ", " Out in LA ", " Green heaven " et " What is it (AKA Nina's song)". Jugé alors trop peu explosif, ce disque est alors tout naturellement passé inaperçu. On y retrouve bien le classique " True men don't kill coyotes " qui donnera le ton à ce qui va suivre ; mais en général les compositions manquent de pêche. En cause : la production un peu trop lisse d'Andy Gill. Ce qui peut paraître paradoxal, lorsqu'on sait qu'il était le guitariste de Gang Of Four. Côté line up, Anthony Kiedis et Flea sont alors assistés par Cliff Martinez (NDR : un ex batteur de Captain Beefheart) ainsi que du guitariste professionnel Jack Sherman. Ce dernier quittera la formation peu de temps après la sortie du disque. Toutes les plages de cet opus éponyme ont bien sûr été remasterisées.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The uplift mofo party plan

Réédition du troisième elpee de RHCP, paru en 1987. Un album qui comporte deux bonus tracks, " Behind the sun " et " Me & my friends ", deux démos jamais éditées à ce jour. La mise en forme est signée Michael Beinhorn, un personnage qui se forgera, par la suite, une fameuse carte de visite en travaillant pour Soundgarden, Hole et Korn. Le disque épingle une version métallique du " Subterranean homesick blues " de Bob Dylan, " Fight like a brave ", un morceau très proche de l'univers des Beastie Boys, un reggae (" Love trilogy "), un funk démoniaque (" Special secret song inside ") et bien sûr la version originale de " Me and my friends ", un fragment qui démontrait que Kiedis avait parfaitement assimilé le phrasé rap. Flea/Hillel/Irons/Slovak : les Peppers ont alors retrouvé leur line up originel. Pas pour longtemps, car le 27 juin 88, Hillel meurt d'une overdose d'héroïne ; alors que bouleversé, Jack Irons est interné suite à une dépression nerveuse. Un événement qui va remettre en question l'existence du groupe. Mais quelques semaines après ce drame, Anthony et Flea décident de poursuivre l'aventure. Un peu par thérapie. Anthony recrute alors un jeune guitariste de 18 ans, John Frusciante. Mais ici, c'est déjà une autre histoire. Tous les morceaux de cet " Uplift mofo party plan " ont bien sûr été remasterisés.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Sleeping with ghosts

Après avoir pris connaissance de quelques critiques émises par la presse insulaire, je m'attendais à devoir me farcir un album de piètre qualité. C'est vrai que depuis la sortie de " Black Market Music ", cette même presse semble avoir pris Molko en grippe. Faut pas exagérer. Ce " Sleeping with ghosts " n'est certes pas génial, mais il ne mérite pas une telle diatribe. En fait, c'est surtout l'emballage qui est de mauvaise facture. Etonnant, lorsqu'on sait que la mise ne forme a été opérée par Jim Abiss (The Music, Unkle et Dj Shadow). Un emballage qui a l'énorme défaut de recourir un peu trop systématiquement aux arrangements technologiques. Résultat des courses, de nombreuses compositions ressemblent à des remixes avant l'heure. A la limite, faudrait presque demander à un (ou plusieurs) Dj(s) de retravailler le tout. Pas pour en remettre une couche, mais plutôt pour en enlever une ou deux. Les meilleurs fragments sont d'ailleurs les moins surchargés ; ceux qui se rapprochent le plus des deux premiers elpees. A l'instar de l'instrumental vivifiant et âpre " Bulletproof cupid ", du très tempétueux, enlevé mais contagieux " This picture ". Ou encore du punkysant et amer " Second sight ", agité par des cordes de guitare bringuebalantes en fond sonore. J'ai également beaucoup apprécié le dramatique " Protect me from what I want ", une valse mid tempo écorchée par un harmonica distordu ; et puis le final " Centrerfolds ", dont l'univers sonore hanté par un piano spectral, passe progressivement du minimalisme aux orchestrations somptueuses. Mais c'est trop peu ! Plusieurs morceaux en reviennent à la forme gothique. Tantôt proche du précédent opus, " Black market music ", tantôt réminiscente du Cure sous sa forme la plus atmosphérique (NDR : lorsqu'ils ne s'abandonnent pas dans un spleen post Depeche Mode), tantôt sculptés dans la ballade austère, ombrageuse. Des exercices de style trop prévisibles qui cherchent le plus souvent le salut dans l'instrumentation synthétique ou la mélancolie extrême. Côté lyrics, Molko s'exprime à travers un langage autobiographique ambigu, ésotérique. Il est toujours traumatisé par les relations amoureuses qu'il a éprouvées dans le passé. Elles peuplent ses rêves. C'est d'ailleurs le titre maître du quatrième opus de Placebo. Mais plutôt que de dormir avec les fantômes, Molko aurait tout intérêt à revenir à des sentiments plus basiques. Ceux qui lui avaient permis de devenir le meilleur espoir du rock britannique. C'est vrai, c'était en 1997…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Liz Phair

Il est loin le temps où Liz Phair faisait la nique aux Rolling Stones. En répondant notamment, titre par titre, au machiste " Exile on main street ". Sur un elpee intitulé " Exile in Guyville ". Un mélange de provocation, de perversion, de sarcasme et de réalisme qui va lui valoir un énorme succès (NDR : plus de 200.000 exemplaires vendus !) ; mais surtout une image de féministe très en vogue au début de nineties. Un féminisme qui n'excluait ni la féminité ni le romantisme. Ce qui lui a valu le titre de reine sexy de la pop indé. C'est elle qui a ainsi ouvert la voie à Alanis Morisette. Si ses albums suivants ont été moins bien accueillis, ils avaient encore au moins une identité, explorant par exemple les côtés les plus obscurs de sa personnalité. A l'instar de l'excellent " Whitechocolatespacegg ", paru en 1998. En consultant les notices de la pochette de son nouvel opus, j'ai fait la grimace : The Matrix y cosigne plusieurs chansons. Résultat des courses, Liz se pose aujourd'hui en sérieuse concurrente à Avril Lavigne ou encore à Natalie Imbruglia. Pas difficile de comprendre pourquoi les compositions formatées rivalisent d'insipidité. A contrario, les très belles photos du booklet rivalisent de sensualité. Mais ici on n'est plus dans l'univers de la musique…

 

Il paraît que le psychédélisme est mort. Enfin, c'est ce que déclarent certains musiciens. Donc, of Montreal n'existe pas et n'a pas commis une dizaine d'albums. Ni participé à la confection d'une volée de projets compilateurs. Et bien non, le psychédélisme est toujours bien vivant. Parfois sous une forme hybride, parfois revivaliste, parfois encore électronique ; mais en général, il végète au sein de l'univers underground. of Montreal, c'est avant tout le chanteur/guitariste/compositeur Kevin Barnes. Et son groupe, un projet à géométrie variable dont les multiples changements de line up ont été accélérés, lorsque Kevin a décidé de déménager à Athens, en Georgie. " If he is protecting our nation … .who is protecting big oil, our children " n'est pas un nouvel elpee, mais un recueil de covers (dont le " Friends of mine " des Zombies), de flip sides, de raretés, d'inédits et de fragments qui, jusqu'à présent, n'avaient été gravés que sur des compilations consacrées à différents groupes ou artistes. Fruit de multiples influences (sixties, prog, folk, électriques et électroniques), le psychédélisme d'of Montreal se révèle particulièrement surprenant. Parfois on pense à Syd Barrett, aux Beatles circa " Magical Mystery Tour ", à Gorky's Zygotic Mynci, à Super Furry Animals ou encore aux Beach Boys millésimés " Pet Sounds ". D'autant plus que les mélodies sinusoïdales, vertigineuses, reposent sur des harmonies vocales aussi limpides que sucrées. Mais le tout est éclaboussé de vaudeville, de prog (Gentle Giant ? Le Genesis sous l'emprise de l'Archange Gabriel ?), de rock indie, d'humour sombre et de lyrics politiques. Sur cette compile, of Montreal nous réserve également quelques moments d'égarements contrôlés. A l'instar du cabaret " Head pops up like a periscope ", d'un pastiche d'"Always Look on the Bright Side of Life " des Monty Python épinglé à travers " There is nothing wrong with hating rock critics ", d'une chanson consacrée à Chan Marshall, la chanteuse de Cat Power (" Inside a room full of treasures a black pygmy horse's "), et d'un ragtime intitulé " Mapple licorice ". Etonnant !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Effloresce

Au sein de ce quintet mancunien militent trois guitaristes. Ce qui devrait vous donner une petite idée de l'intensité électrique dispensée par leur musique. Et tout au long de cet " Effloresce ", leur premier opus, ils ne se privent pas de la prodiguer. Au sein d'un espace sonore tour à tour atmosphérique, tempétueux, noisy, menaçant, énigmatique, psychédélique, hantant, majestueux, complexe (NDR : et la liste n'est pas exhaustive !) qui rappelle tantôt King Crimson, My Bloody Valentine ou Sigùr Rós. En outre, la formation peut compter sur une section rythmique particulièrement solide et un chanteur (Mike Vennart) dont le timbre affiche une grande versatilité. Ce qui permet d'accentuer encore davantage les fluctuations des mélodies. Peu ou même pas de temps mort sur ce disque, mis en forme par Chris Sheldaw (Foo Fighters, Into Paradise), qui dépasse allègrement les 75 minutes, chaque composition évoluant au gré de son humeur, mais au cœur d'une entité métaphysique. Un peu comme si nous étions en présence d'un concept album, si vous préférez. L'elpee recèle, en outre, trois instrumentaux, l'étrange " Unravel ", un fragment impressionniste impliquant un sample de " Gaspard de la Nuit " de Ravel, un final élégiaque à la mélancolie balayée de cordes, et puis deux plages (" Massive bereavement " et " You wish "), dont les flambées de métal sont aussi meurtrières que chez Fugazi. Une fleur venimeuse et exotique vient d'éclore. Mais il vous faudra beaucoup de patience avant que vous ne parveniez à l'apprivoiser…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Sad songs for dirty lovers

Issu de l'Ohio, mais émigré à Brooklyn, The National peut se targuer d'un line-up fort original, puisqu'il implique un duo de frères. En l'occurrence Scott (guitare) et Bryan (drums) Devendorf, ainsi que Bryce (guitare) et Aaron (basse) Dessner. Les parties vocales relevant d'un cinquième larron, Matt Berninger, un chanteur dont le baryton me rappelle tantôt Stuart Staples (Tindersticks), tantôt Kevin Weatherall (NDR : le vocaliste du défunt Immaculate Fools, un quatuor écossais qui impliquait également une paire de frangins), tantôt Michael Gira (Swans), même si parfois il emprunte les inflexions de Mark Eitzel (American Music Club). Et les formations précitées sont de solides références pour The National. D'autant plus que les lyrics y sont aussi torturés, douloureux et ténébreux, traitant le plus souvent de la fragilité et de la complexité de l'amour qui fluctue entre déchirure et épanouissement. Et puis de l'homme, qui incapable de faire face à la souffrance, se réfugie fatalement dans l'alcool.

" Sad song for the dirty lovers " constitue leur deuxième opus. Un disque dont les chansons finement ciselées, parcimonieusement soulignées de backing vocals féminins, manifestent un parfait équilibre entre instrumentation acoustique et électrique. Padma Newsome, invité pour jouer du violoncelle ou du violon a ainsi participé à la confection des deux meilleurs fragments de l'opus. Tout d'abord en caressant de son archet le très beau " 90 miles water wall " (Dirty Three ?) ; et puis par une intervention hypnotique, tourbillonnante, déroutante, digne de John Cale, sur le velvetien " Murder me Rachael ". L'opus réserve encore deux fragments chargés d'intensité électrique. Tout d'abord l'incisif " Slipping husband ", au cours duquel le cri primal de Matt vous transperce l'âme. Il remet d'ailleurs le couvert sur le second, " Available ", une plage plutôt cold wave, nonobstant les sonorités des cordes de guitare plutôt 'U2esques'. Le reste de l'opus oscille entre ballades somptueuses (" Cardinal song ", " Lucky you " et un " Thirsty " aux arrangements très Perry Blake) et folk urbain, parfois même légèrement contaminé par l'électronique. A l'instar de " Patterns of farytales ", qui aurait pu relever du répertoire d'un Wilco. Un superbe album dont la mise en forme a été exécutée par Nick Lloyd, assisté par Paul Heck et Peter Katis, ce dernier mieux connu pour avoir mixé l'album d'Interpol. Superbe !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Electric version

Sept personnes participent à l'aventure de ce collectif canadien, dont trois se réservent le lead vocal. En l'occurrence les deux compositeurs Carl Newman et Dan Bejar (NDR : dont la présence est signalée sous le couvert d'un membre secret ; mais ce n'est plus un secret pour personne) et la chanteuse de country Neko Case. " Electric version " constitue leur deuxième opus, et fait suite à l'excellent " Mass romantic ", distribué en Europe en 2001. En bénéficiant du concours de chanteurs d'une telle envergure, vous vous doutez bien que les harmonies vocales sont le point fort des New Pornographers. Et vous avez tout à fait raison. Parfois, elles sont même aussi pures et limpides que chez les Beach Boys. On a même souvent l'impression que ces chansons sont inondées par le soleil de la Californie. Par contre le style se révèle le plus souvent power pop. A l'instar du contagieux " It's only devine right ". Lorsqu'il n'est pas trempé dans la new wave. Celle de Martha & The Muffins sur " All for swinging you around " et " Miss teen wordpower ". De Chumbawamba sur l'hymnique "Chump change". D'XTC sur l'angulaire et versatile " The new face of zero and one ". Et même des Stranglers tout au long du titre maître. Une plage enlevée, au groove imparable, que rognent des claviers poussiéreux. Mais tout comme sur le précédent opus, il y a toujours ce feeling baroque, glam, qui me fait penser tantôt à Supergrass ou aux Sparks circa " Kimono my house ". Excellent !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Slideling

Pour enregistrer cet opus, Ian Mc Culloch a reçu le concours de Chris Martin et de Johnny Buckland, respectivement chanteur et guitariste de Coldplay. Hormis pour le tubesque titre maître, cette participation est cependant demeurée fort discrète. Pas de trace de Will Sergeant cependant, trop occupé à concocter son projet solo « Glide ». Première constatation, cet elpee recèle une bonne moitié de ballades mélancoliques qui rivalisent de banalité, la voix de Ian épousant même des inflexions fort proches de Neil Diamond sur « Playgrounds and city parks ». Heureusement le reste sort quelque peu du lot (NDR : de l’eau ?). « Baby hold on » tout d’abord, caractérisé par ce riff de guitare piqué à « Walk on the wild side » de Lou Reed. Le très garage et énigmatique « High wires », ensuite. Davantage inscrit dans la lignée des premiers Echo & The Bunnymen. Tout comme l’allègre « Love in veins », d’ailleurs. Mais surtout sur le mid tempo, lancinant et remarquable « Kansas ». Un titre accrocheur en diable pour lequel Ian y a retrouvé tout son sens contagieux, hymnique de la mélodie pop. Enfin, plus austère, presque cold, « Shake your claim », nous rappelle au passage que les Bunnymen étaient une formation phare du début des eighties. Souhaitons que Ian et Will aient décidé de conserver leurs meilleures chansons pour le nouvel album du groupe. Histoire de voir (et surtout d’entendre) si « WAYGDWYL » n’était pas qu’un (heureux) accident de parcours…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Spoon and rafter

Au sein de Mojave 3, on retrouve Rachel Goswell et Neil Halstead, deux musiciens qui avaient sévi chez Slowdive, une formation de noisy pop responsable de trois albums. Après avoir commis un opus solo l'an dernier, Neil a donc réuni toute son équipe pour enregistrer ce quatrième elpee. Habillé d'un superbe digipack, " Spoon and rafter " évoque des sentiments surréalistes et ineffables, propices à la rêverie. Une impression entretenue par une musique dont la forme éthérée, pastorale, veloutée et mélancolique s'enrichit régulièrement d'une panoplie instrumentale, lorsqu'elle ne se charge pas d'électricité rafraîchissante et vivifiante. Tantôt on pense à Mercury Rev (pour les arrangements somptueux), à Wilco (à cause des accès de country alternative), à Grandaddy (lorsque le timbre de Neil épouse celui de Jason Lytle, évidemment ; mais aussi en raison des subtiles infiltrations d'électronique) ou encore à Belle & Sebastian (dès que les mélodies partagent la même insouciance fragile et allègre) ; mais l'œuvre dégage tellement de charme et de sérénité qu'elle en enfante une beauté toute personnelle…