Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 09 mars 2011 18:50

Losing sleep

Votre serviteur a toujours manifesté un grand respect pour Edwyn Collins. Pas parce qu’il a pondu un hit incontournable en 1994, « A girl like you », mais à cause de son rôle joué au sein de la formation référentielle Orange Juice, qui a sévi entre 1979 et 1984. Elle constituait alors un fer de lance du mouvement ‘postcard’. Suite à une grave attaque cérébrale, dont il a été victime en février 2005, l’Ecossais est resté entre la vie et la mort pendant quelques jours. Et lorsqu’il s’en est sorti, il a dû entamer une longue période de rééducation, notamment de sa main droite, celle-ci ne lui permettant plus de jouer de la guitare. Un fameux combat contre le destin, pour un guitariste. En 2007, il publiait « Home again », un disque qui avait été enregistré avant son hémorragie. Un opus pas trop convainquant, il faut le reconnaître.

Pour enregistrer « Losing sleep », il a reçu le concours d’une belle panoplie de potes musicos. Et en particulier Roddy Frame (Aztec Camera) Ryan Jarman (The Cribs), Johnny Marr (Ex-Smiths, Cribs), Alex Kapranos et Nick McCarthy (Franz Ferdinand), Romeo Stodart (The Magic Numbers) ainsi que Jonathan Pierce et Adam Kessler (The Drums). Si sa voix de crooner a perdu de son timbre, elle se révèle aujourd’hui plus fragile. Les compos n’en sont que plus bouleversantes. Mais moins sensuelles. Faut dire qu’elles manquent cruellement d’efficacité. Et la sophistication de la mise en forme accentue cette impression. A tel point que certains titres mid tempo lorgnent carrément vers la pop/r&b mainstream. On devrait y voir plus clair lors de la sortie de son prochain long playing…

mercredi, 09 mars 2011 18:44

Putain de stade

“Putain de stade” est paru ce 17 janvier 2011 sous quatre formats différents : un double album digipack, un triple Dvd digipack, un double Blu Ray digipack et un coffret métallique réunissant les trois Dvd et les deux disques. C’est le double audio qui nous a été transmis. Cette œuvre ‘live’ immortalise le set d’Indochine, accordé au stade de France, le 26 juin 2010, face à 80 000 spectateurs. Il recèle tous les grands classiques du groupe interprétés dans une ambiance phénoménale. Revers de la médaille, les acclamations de la foule sont parfois un peu trop envahissantes. Il y manque sans doute l’image…

 

mercredi, 09 mars 2011 18:41

Brown Bear (Ep)

Dean McPhee est un remarquable guitariste. Il joue sur une Fender Telecaster, le plus souvent en picking, un peu à la manière de Vini Reilly (Durutti Column). Et en n’hésitant pas à se servir de pédales, notamment pour créer des boucles. Légère différence, son style est un peu plus minimaliste. Et puis exclusivement instrumental. Partagé en trois titres pour une vingtaine de minutes, cet Ep étale tout le talent de ce virtuose. Technique, sensibilité, atmosphère, tout y est. Epatant, quand on sait que les sessions d’enregistrement se sont déroulées en une seule prise. Je crains fort, cependant, qu’un long playing de la même trempe (sa sortie est prévue courant 2011) ne plonge le mélomane dans un ennui profond. A suivre, donc…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Counterfeit 2

Il y a quatorze ans, Martin L. Gore, avait commis un premier disque solo intitulé " Counterfeit ". Un mini elpee 6 titres consacrés à des reprises de chansons d'artistes qu'il apprécie tout particulièrement. Découpé en 11 fragments, ce deuxième volume adopte, vous vous en doutez, une même formule. Si je ne me souvenais plus très bien de son premier essai, je dois avouer que le second ne laissera pas de souvenir impérissable. Ses covers de Brian Eno, Kurt Weill, Lennon/Ono, Bowie/Iggy Pop, Lou Reed, David Essex et consorts sont tout à fait quelconques. Seules celles de Nick Cave (" Loverman "), de Hank Thompson (" I cast a lonesome shadow ") et de Werner Heymann (" Das lied von einsamen Mädchen ") se démarquent des versions originales. Et surtout libèrent une véritable passion. A mon humble avis un EP trois titres aurait largement suffit…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Sumday

A l'issue de la première écoute du nouvel album de Grandaddy, j'étais quelque peu perplexe, ayant l'impression de retrouver une structure mélodique fort proche du précédent elpee, fruit d'un mélange d'électro-acoustique et de guitares saturées de power pop. Ou si vous préférez, j'éprouvais la sensation que toutes les chansons de ce nouvel opus étaient issues des mêmes sessions d'enregistrement que " The Sophtware slump ". Ce qui peut paraître paradoxal, lorsqu'on sait que je suis toujours sous le charme de cet elpee. Mais très compréhensible, lorsqu'on connaît le potentiel créatif d'un groupe comme Grandaddy. Au fil du temps, et des réécoutes, j'ai commencé à mieux en cerner les reliefs et les différences. D'abord les lyrics sont toujours aussi brillants, torturés et ironiques. Puis, les deux derniers fragments, " The warming sum " et " The final push the sun " sont tout bonnement remarquables. Somptueux, le premier bénéficie d'arrangements symphoniques ; berceuse épique, le second allie à la perfection mélodie luxuriante et rythmes tourbillonnants. Et ces apothéoses changent la donne. D'autant plus que l'opus concède également deux titres plus électriques, presque crazyhorsiens (" Now it's on " et " Lost on yet merry way "), une valse soulignée de chœurs angéliques (" Saddest vacant lot in all the world ") et un récréatif " Stray dog and the chocolat shake " imprimé sur un tempo new wave. De quoi donner davantage de relief et de diversité à l'ensemble, ma foi, finalement fort brillant…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Earthquake glue

D'après la biographie, " Earthquake glue " constituerait le quatorzième album de Guided By Voices ". En réalité, il s'agit du quinzième. Maintenant ne me demandez-pas le nombre de projets auxquels a participé Robert Pollard, le leader du groupe. Ni combien de chansons il a pu écrire (NDR : entre 2 et 3.000) et même enregistrer (NDR : plus ou moins 800). Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Même les inconditionnels y perdent leur latin. Une chose est sûre, nonobstant les multiples changements de line up (NDR : GBV compte aujourd'hui un nouveau bassiste), la formation a bien résisté au temps et aux modes depuis sa création, voici maintenant vingt ans. En ne récoltant pourtant qu'un succès trop confidentiel. Même à l'époque où elle pratiquait la lo fi (NDR : bien avant Pavement et Sebadoh, d'ailleurs). Et ce n'est pas cet " Earthquake glue " qui risque de modifier le cours des événements. Pourtant, cet opus mérite que vous vous y attardiez. Et le verbe et bien choisi, car les 15 compositions de ce morceau de plastique nécessitent plusieurs écoutes avant d'être appréciées à leur juste valeur. Paradoxal pour des chansons qui se révèlent le plus souvent contagieuses voire hymniques. En fait, elles sont le fruit d'un subtil mélange entre rock, pop, psychédélisme et prog. Un peu comme si elles naviguaient à la croisée des chemins du Who circa " Tommy ", des Beatles les plus électriques (pensez à " Hey Bulldog " ou encore à " Revolution "), du Sonic Youth le plus accessible et du Genesis époque Peter Gabriel, auquel GBV semble surtout avoir retenu le raffinement, l'emphase et les variations de tempo. Un cocktail particulièrement efficace où prédomine sincérité et émotion. Un bien bel album !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Hardcore UFO´s

Si vous avez lu l'interview accordée par Robert Pollard, le leader de GBV (NDR: toujours on line!), vous en avez déduit qu'il avait une plume particulièrement prolifique. Alors, imaginez un peu le résultat d'une compilation ! Surtout lorsque l'artiste y porte sa griffe personnelle. Résultat des courses, on hérite d'un box de 5 Cds réunissant la bagatelle de 142 chansons, et d'un DVD, en bonne et due forme. Ouvrons tout d'abord le chapitre de l'audio. Deux double elpees. Tout d'abord un 'best of'. Partagé entre " Human amusements at hourly rates " et "Demons and painkillers". Autrement dit entre le 'best of' et un recueil de flip sides, de démos, de raretés et de fragments réservés à certaines compiles. Encore des raretés, des démos issues de " Do the collapse " et de " Mag Earwigh ! ", des chansons enregistrées sur un 8 pistes, mais surtout des inédits sur la première plaque du second double CD, intitulée " Delicious pie & thank you for calling ". La deuxième plaque (" Live at the wheelchair races ") immortalisant des prestations 'live' accordées entre 1995 et 2002. Le troisième volet est consacré à la réédition du tout premier EP de la formation, " Forever since breakfast ". L'Ep qui leur avait valu d'être comparé à REM. Paru à l'époque sous la forme d'un vinyle, ce disque était devenu introuvable. Et pour terminer, un DVD qui met en exergue un documentaire datant de 1998, mais également clips vidéo et prestations en public. Le box inclut enfin un livret abondamment illustré qui se penche sur l'histoire du groupe : ses différents line up et un descriptif des musiciens qui y ont transité.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Paper Monster

Nonobstant son statut, le chanteur de Depeche Mode n'avait toujours pas signé la moindre chanson. Et s'il en avait écrit, elles n'avaient jamais été éditées. Vingt-deux années après la naissance du groupe, il vient de commettre son premier opus solo. Il y partage la composition avec l'ex guitariste de Psychedelic Furs, Knox Chandler, et a reçu le concours de Ken Thomas (Sigur Ros), à la production. Avouons-le, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître ! En fait, pour Dave, cet opus est une thérapie. Une œuvre autobiographique, au cours de laquelle il confesse, en chansons, le parcours douloureux de son existence. Depuis ses dérapages héroïnomanes au bonheur retrouvé avec sa femme et ses enfants, en passant par son mal être de pop star adulée et ses pulsions suicidaires. Il y manifeste sa soif nouvelle de vivre et d'aimer. Hormis " Hold on " " Stay " et " A little piece ", trois fragments plus ternes, le reste de l'opus renoue avec la profondeur et la sensibilité d'un " Violator ". Parfois l'électricité jaillit. Comme sur le contagieux " Dirty sticky floors " ou encore le tourmenté et davantage expérimental " Goodbye ", réminiscence de " Construction time again ". Mais il atteint le sommet de son art, sur les fragments raffinés par les arrangements de cordes. Des arrangements de cordes qui envahissent progressivement le blues lugubre " Black and blue again " et deviennent franchement somptueux (Divine Comedy ?) sur " Bitter apple ". L'électro pop n'a bien sûr pas été négligée. Et je pense tout particulièrement à " Bottle living ", une plage écorchée par un harmonica bluesy, ainsi qu'au feutré " I need you ". Enfin, toujours aussi excellent, " Security " véhicule des accents cold, hérités en ligne droite de Joy Division. Un chouette album dont le feeling à fleur de peau contraste avec le décevant (NDR : je persiste et signe) et beaucoup trop technologique " Exciter ".

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The listener

Au cours de l'année 2002, Howe Gelb a séjourné au Danemark. Il en a profité pour poser les jalons de l'enregistrement de ce nouvel album. Et a ainsi reçu le concours du groupe local Under Byen ; et puis de Thoger T.Lund ainsi que de Peter Dombernowsky, qui ont joué un rôle majeur dans le processus de développement du disque. De retour à Tucson, il a remis les bandes sur son ouvrage. Puis fait appel à de nouveaux collaborateurs. Mais aussi aux fidèles John Convertino et Joey Burns, parmi quelques autres. Première surprise, le piano a supplanté la guitare. Enfin, une demi surprise, puisque " Cover magazine " donnait déjà le ton. Un ton confirmé par les deux premiers fragments de cet elpee : " Glisten " et " Felonius ". Même si on y retrouve des arrangements de cordes filmiques. Maintenant, je dois avouer que la première audition de cet elpee ne m'a pas laissé une impression trop favorable. En fait, il a fallu que je l'écoute à plusieurs reprises pour commencer à m'en imprégner. Parce qu'il s'agit, avant tout, d'une œuvre d'ambiance. Tango, jazz cool, salsa, country et blues alimentent un univers sonore relativement paisible, à la limite minimaliste. Mais souvent et paradoxalement complexe. Au sein duquel Howe croone à la manière d'un Lou Reed. Ou alors de Kevin Ayers. A l'instar du remarquable " Lying there ". Une ballade dont le rythme est aussi allègre que syncopé. Mais j'ai surtout flashé sur " Blood orange ". Une pop song poussiéreuse, balayée par le sable du désert mexicain, pour laquelle il partage le chant avec Mary Frank, un peu à la manière de Lee Hazlewood et de Nancy Sinatra. Et puis le prog/blues/rock/boogie torturé " B4U (do do do) ". Aussi déconcertant qu'inventif. Mais si l'état d'esprit de Gelb est toujours aussi ironique, si pas cynique, un état d'esprit qu'il reflète à travers ses lyrics, je dois avouer que l'ensemble manque quand même singulièrement de pêche. Maintenant, si vous êtes un inconditionnel de Giant Sand, il n'est pas nécessaire de se poser de questions. Cet album ne peut vous décevoir. Si vous êtes un inconditionnel, j'ai dit, hein !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Whalerider

Ce "Whalerider" n'est pas un nouvel album solo de la chanteuse du défunt Dead Can Dance, mais la bande sonore du film de Niki Caro. Une tâche qui lui avait déjà été confiée par Zimmer, pour son film " The thin red line ", en 1999. Et qu'elle avait opérée, mais d'une manière plus ponctuelle pour les longs métrages " Baraka ", " Ali " et " Gladiator ". Lisa s'est donc ici chargée de l'écriture, de l'interprétation et des arrangements. Elle a cependant reçu le concours de quelques collaborateurs ; dont Simone Bowley au mixing, " Jacek Tuschewski " à la mise ne forme et quelques invités au piano, aux claviers et aux samples. Autant vous dire, si vous êtes un admirateur de DCD, vous risquez fort d'être déçu. Motif ? Peu ou pas de percussions et la voix de Lisa beaucoup trop en retrait. Faut dire que lorsqu'on apprécie l'organe vocal diaphane de la dame blanche, un tel effacement est plutôt frustrant. Il faut attendre le final " Go forward ", pour que cette musique ambient, dans le sens le plus soporifique du terme, reprenne quelque couleur ethnique. Mais c'est un peu tard, pour ne pas tomber dans les bras de Morphée…