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jeudi, 04 octobre 2012 03:00

Des lions en cage…

Skip The Use, vous connaissez ? Ben perso, pas vraiment ; jusqu’au jour où ma fille m’a invité à écouter sur son PC quelques morceaux de leur second elpee. Boum ! « Can’t Be Late » me colle une droite au foie, « Ghost » une gauche à l’estomac et « Give me Your Life » m’achève d’un uppercut au menton. KO debout ! Faut que j’en sache plus. Direction le net !

D’abord, j’apprends que le groupe est français, ch’ti très exactement, et qu’il nous vient juste de l’aut’côté de not’ frontière. Ben m**** alors. J’étais à un million de kilomètres d’imaginer cette proximité. Faut dire que les textes sont exprimés en angliche sur cd (sur scène, pour le public, c’est différent) et que leur accent franchouillard –comme beaucoup de leurs compatriotes qui veulent chanter dans l’idiome de Shakespeare– ne transparaît quasi pas.

Ensuite, ils ont été nominés aux Victoires de la Musique dans la catégorie ‘Révélation Scène’. Comme je ne suis pas très TV, je l’ignorais totalement aussi. Tout comme l’existence de cette formation, alors qu’elle vient à peine d’une vingtaine de bornes de ma région.

Faut qu’j’en sache encore plus et là, y’a plus qu’une solution, c’est d’aller les voir de mes propres oreilles… (NDR : c’est de moi, je viens de l’inventer). Direction Bruxelles et son merveilleux Botanique. Petit, d’accord mais tellement chaud et accueillant.

En préambule aux Lillois, ce sont les Popopopops qui ont pour mission d’entamer les hostilités. Sachant que les 650 tickets ont trouvé preneur, on peut estimer à l’auditoire alors présent, à un ‘bon’ 400 personnes, pour cette ‘ouverture’, malgré la buvette qui jouxte la salle de concert. Et le public a bien raison d’investir les lieux dès le début de la soirée. Car les Popopopops méritent le détour. Ces quatre garçons ont vraiment belle allure et une personnalité bien à eux. Leurs compos sont fouillées, bien rythmées, accrocheuses et originales. Même la reprise des Doors, « Break On Through (To The Other Side) », passe très bien la rampe, alors qu’il faut faire marcher un peu ses neurones, au départ, pour identifier le morceau. Une toute bonne entrée en matière qui n’a hélas duré qu’une petite demi-heure. Le démontage de leur matos sera assuré par les musicos, avant de laisser la place aux roadies du groupe vedette de la soirée.

Il est un peu plus de 21 heures quand, toutes lumières allumées, Mat Bastard et sa bande envahissent les lieux et entament leur set par une petite intro électro suivie d’un « People in The Shadow » énergique à souhait. Le ton est directement donné et nous ne sommes pas au bout de nos ‘peines’. Saluant ensuite son public en français, c’est avec beaucoup d’humour (toujours à prendre au second degré) que Mat explique qu’il veut voir ses fans ; car c’est pour eux qu’il se produit. Il n’y a pas de raison que nous puissions le voir et pas l’inverse ! CQFD !

Mêlant punk, hardcore, afro, hip hop et électro, « Antislavery » la plage inaugurale du disque fait encore monter la température de quelques degrés, si c’était encore possible… Sautant, dansant, courant d’un côté à l’autre de l’estrade, Mat est vraiment une boule de nerfs et évidemment, sa frénésie devient vite contagieuse. Les 650 personnes qui assistent au spectacle se plient dès lors à ses 4 volontés tout au long de la (petite) heure et quart de concert. Quand il ne s’agit pas de taper dans les mains, bras en l’air, Mat nous demande de s’asseoir, chanter, déambuler de gauche à droite, le tout au sein d’un espace à peine plus grand qu’un (grand) mouchoir de poche. Un vrai délire !!!

Les musiciens ne sont pas en reste, et vu qu’ils prétendent tous se prénommer Mathieu (humour), pas difficile (NDLR : facile ?) de s’y retrouver…

Chacun sachant, outre son instrument, se servir de façon optimale du micro qui lui fait face, ce n’est pas un seul chanteur qui se réserve le crachoir, mais tous les membres du band, dont le bassiste qui ressemble très fort à Gad Elmaleh, en version plus comique. Mais aussi le public, telle une chorale, sous la direction d’un animateur de cirque qui assure l’ambiance, multiplie les jeux de mots et nous sert des blagues bien frenchies.

 

« Give me Your Life » déchaîne une fois de plus les foules tout comme « Pil » et un « Fallin’ » dédié au plus connu des français sur la planète : DSK of course…

Pendant une grosse heure, la folie est au rendez-vous ; et ce n’est pas à un concert que l’on assiste mais bien à un numéro burlesque grandeur nature. Ainsi, dès le troisième morceau, Monsieur Loyal, au sommet de sa forme, se la joue torse-nu, tout comme son batteur, autre clown scénique du même acabit. Au milieu du show, Mat nous propose une ‘déconnade’ de la meilleure veine ; et on a droit à 3’30 –il nous l’avait promis– de rock endiablé, mélange de punk/ska/rockabilly d’une intensité dingue. Fous, ils sont complètement fêlés ces gars-là. Et ce n’est pas tout…

Les cinq membres de Skip The Use disparaissent alors dans les coulisses, sans doute pour s’éponger et boire un coup plus que nécessaire avant de réapparaître pour le plus grand plaisir d’un bon papy bedonnant, planté au premier rang, qui sera même invité sur le podium pour danser en compagnie de Mat sur un « Hell Parade » qui déchire ! Avant de clôturer une soirée de ‘ouf’, on aura encore droit à deux derniers morceaux canons, « Bullet », issu de leur premier elpee, et pour terminer en beauté et nous achever, « Bastard Song », écrit par qui vous devinez…

Quittant le ring de manière définitive, Skip The Use laisse son public dans les cordes, complètement sonné par un spectacle qui s’est déroulé à 200 à l’heure sans temps mort et sans avoir le temps de respirer.

Une tornade est passée sur le Bota jeudi dernier ! J’y étais et j’en suis sorti.

J’en veux encore !!! Ils reviennent à l’AB le 29 mars 2013. J’y retourne, sûr !

(Organisation Botanique)

Voir aussi notre section photos ici

 

vendredi, 05 octobre 2012 12:36

Saisir l’instant

Loiseau ? Quel drôle de nom pour un drôle… d’oiseau !

Patronyme connu s’il en est, Vincent n’a cependant aucun lien avec sa consœur Emily, dont la musique baigne dans le même univers, à savoir la chanson française.

Vincent n’en est pas à son coup d’essai. Après avoir milité de 1994 à 2001 au sein de Carc[H]arias, dans un rôle de chanteur/compositeur, Vincent décide de voler de ses propres ailes sous le pseudo de ‘Kwal’ sous lequel il signe trois albums, « Règlements de contes » en 2002, « Mogo Ya » en 2005 et « Là où j’habite » en 2007.

Cinq années plus tard, c’est sous sa véritable identité qu’il nous révèle sa dernière œuvre. Véritable identité musicale également ? On pourrait le croire, car Vincent est enfin parvenu à nous livrer toute sa simplicité, son authenticité, son talent.

C’est résolument dans le domaine de la chanson française qu’il décline ses nouvelles compositions. Finis le slam, le hip-hop, les rythmes électro, les musiques du monde et bonjour les sonorités plus symphoniques (« Nina »), les mélodies pop (« Je veux tout ») et même les envolées sud-américaines (« L’imposteur »).

Album de la maturité, véritable identité dévoilée, Vincent démontre tout au long de « Saisir l’instant » que les arrangements musicaux fouillés et les textes bien sentis ne lui font pas peur.

En douze tableaux, c’est la vie qu’il dépeint. La vie de tout un chacun, la sienne, celle de monsieur tout le monde, celle d’un immigré… Authentique conteur d’actualité, Vincent Loiseau nous emmène dans ses petites histoires très bien racontées et très joliment mises en musique.

Un album à écouter attentivement selon l’humeur du moment.

La chanson française a encore de beaux jours devant elle avec un (L)oiseau pareil !

 

vendredi, 05 octobre 2012 12:32

Fall Memories (Ep)

Le bonheur est simple et tellement contagieux…

A l’écoute de cet Ep six titres de Monday Morning, c’est d’humeur chantante qu’on aurait bien envie de se lever le… lundi matin. Dieu sait pourtant qu’un lendemain de week-end, la reprise est parfois douloureuse.

Et pourtant… Avec un nom de scène pareil, c’est un énorme sourire musical qui nous réveille et nous met en joie sitôt la première note entendue alors que le boulot pointe à nouveau le bout de son museau.

Mais les six jolies chansons pop/folk réparties en vingt minutes de ce « Fall Memories » donnent envie de se lever et nous mettent du baume au cœur.

Composées et chantées en ‘deux voix’ par Charlotte et Julien (ensemble depuis 2008), les six petites pépites chocolatées laissent augurer d’une suite plus que prometteuse. Afin de satisfaire notre gourmandise, ils se sont adjoint la collaboration de Damien au violon, de Pierre à la contrebasse et Quentin aux percussions.

Le résultat de cette nouvelle recette ne pouvait que satisfaire mon appétit pour les bonnes choses.

Entièrement nappées de guitares (quelles belles cordes) et de rythmes doux et enrobés, les six titres s’écoutent trop vite pour en être rassasié. C’est que des petites viennoiseries pareilles, c’est une bonne dizaine que l’on engloutirait au petit déjeuner avant d’aller au turbin.

Vite la suite, j’ai encore faim ! Et puis, c’est tellement bon !

Très, très belle découverte, il faut vraiment que vous vous laissiez tenter par ces délicieuses gourmandises.

Ah oui, ils sont belges, liégeois, c’est sans doute ce qui explique le goût…

 

mardi, 25 septembre 2012 03:00

Drôle de monde

Il y a quatre ans, dans le cadre de la fête de la musique à Lille, une bande de copains (ils sont six et font de la musique juste pour s’amuser) décide de se produire ensemble sous le patronyme de La Goutte.

Coup d’essai, coup dans le mille ! Accueil au-delà de leur espérance, ils vendent même leur premier CD aux 300 personnes présentes ce soir-là au prix… que chacun voudra bien donner… Ce premier ouvrage n’a jamais été officiellement distribué.

Quatre années ont passé et les six potes sortent ‘pour de bon’ leur second opus « Drôle de monde ».

Mélange légèrement pop sur fond de folk acoustique, l’inspiration vient des grands de la chanson française, de Brassens à Mano Solo. Perso, c’est plus à Brel ou à Ange que les textes me font penser. Chanter les émotions et les réalités était plus l’apanage de Jacques que de Georges, davantage porté sur d’autres sujets…

 l est vrai cependant que le jeu des cordes se rapproche plus de l’homme à la pipe que du comédien.

Bref, La Goutte nous emmène dans son second projet discographique, mélange de modernité et de réalité urbaine. Articulé autour de Hugo Lagorsse, guitariste-chanteur, le groupe, complété par une contrebassiste, une accordéoniste, un autre guitaristes, un guitariste/trompettiste et un batteur, nous sert un mélange musical un peu indéfinissable.

Tantôt folk, tantôt, pop, les instruments sont là pour souligner et porter ces textes remarquables d’authenticité. Le résultat de cette alchimie nous donne un album ‘populaire’ dans tout ce qu’il a de positif, rien de bien compliqué, amusant et plein d’humanité.

Dans la mouvance des Ogres de Barback ou Debout sur le zinc, La Goutte doit pousser un peu à gauche, un peu à droite afin de se forger un nom et de prendre sa place parmi ces adeptes du genre.

Belle découverte même si le style n’a rien de nouveau.

 

mercredi, 26 septembre 2012 20:03

River (Ep)

« I’m on my Way to Paradise », ce titre vous dit quelque chose ? Mais oui, bien sûr…

Euh, c’est Katty Perry, non ? Non ! Alors c’est Adèle ? Non plus ? Ah oui, j’suis con, c’est Birdy bien évidemment ! Ben non, encore raté !

Vous n’y êtes pas du tout. Faut pas chercher si loin, voyons. Restons chez nous, dans notre joli petit pays où tant de talents naissent les uns après les autres. Cette fois, c’est au tour de Noa Moon de prendre place sous les feux des projecteurs. Mais je comprends tout à fait votre (vos) méprise(s). Cette jeune chanteuse-guitariste, bruxelloise bon teint, âgée tout juste de 21 printemps, complètement inconnue au bataillon, débarque un Ep de 5 titres alléchants, sous le bras. Mais comment peut-on se contenter de cinq morceaux quand on a tant de talent ?

« Paradise » a cassé la baraque tout l’été et est suivi de quatre autres compos qui, immédiatement, nous bousculent, nous obsèdent, nous rendent déjà amoureux de la petite Manon (c’est son vrai prénom). « River » est magique de simplicité et délicieux comme un bonbon, un peu acide à l’extérieur et sucré à l’intérieur. « One more Night » ressuscite une Suzanne Vega morte et enterrée depuis des lustres. Quant à « Magic » c’est carrément sous les traits d’une star de la britpop qu’elle déroule son refrain endiablé à souhait. Avant de redonner à « Paradise » une couche ‘radiophonique’ dans une version nettement plus commerciale et non moins intéressante, Noa Moon termine son mini elpee par « It’s OK » ballade folk toute en douceur, démontrant que l’orchestration et l’interprétation acoustique ne font pas peur à notre jeunette.

Un Ep à découvrir absolument et c’est avec une impatience non dissimulée qu’on attend la suite…   

 

mercredi, 26 septembre 2012 20:00

1362

Non non, Arno Santamaria ne nous vient pas de l’autre versant du Mont Blanc, même s’il est vrai que son identité pourrait laisser penser le contraire. Arno est bel et bien français pur jus. Né en 1978, dans le Val d’Oise, c’est à 34 ans qu’il nous propose sa première œuvre majeure.

« 1362 », c’est quoi ? Une date ? Non vous n’y êtes pas… C’est un petit merci aux 1362 personnes qui ont financé la production de son album via le site en vogue du moment ‘My Major Company’ (Grégoire, Joyce Jonathan, Irma, …) Faut dire que le gaillard a quasiment dû affronter le parcours du combattant pour y arriver !

Après quelques années de galère, il entre enfin en possession de la somme nécessaire pour entrer en studio et, sous la houlette de Vic Emerson (Bashung) ou encore Thomas Bloch (Radiohead, Gorillaz), il met en boîte les 12 chansons de ce premier long playing. Nous somme alors en février 2011.

A l’écoute de ce premier ouvrage, on ne peut que rester admiratif. Tout y est, beaux mots, belle voix, partitions et arrangements remarquables. Arno a du talent, c’est une évidence.

Sincère, authentique, émouvant, Arno joue sur la corde sensible, transmet bien dans ses textes ce qu’il vit, voit, ressent. Il parle de lui et c’est un concentré d’émotions qu’il nous dévoile. C’est Léo Ferré qui est à l’origine de son amour des beaux textes. Pas étonnant, dès lors, qu’il développe une même force dans ses mots, est toujours à la recherche de la bonne formule. A l’image d’un Bertrand Cantat (qui aurait pu être l’auteur de quelques titres) et par son tout petit côté violent, ses paroles nous bousculent, nous accrochent et font mouche. Du grand art !

Le tout sur des musiques riches, envoûtantes qui créent une atmosphère sublime, une intensité pleine de charme, de fraîcheur. Arno est visiblement amoureux des guitares car, à l’instar d’un Neil Young, toutes ses compos en sont magnifiquement imprégnées.

Un album sublime pour un magicien des mots et des maux. Quand l'émotion se décline en musique et en chansons, il en résulte un album riche porté à bout de voix et de cœur par un Arno Santamaria troublant de sincérité, d'authenticité et de charisme.

Attention, talent !

 

mercredi, 19 septembre 2012 17:25

David Parienti

David Parienti fréquente les pianos-bars parisiens depuis plusieurs années. A force d’interpréter les chansons des autres, dans des ambiances enfumées, il a fini par se réaliser lui-même. En adaptant sempiternellement des standards des années 50 à 80, des idées ont commencé à germer dans sa tête. (Bien) influencé musicalement par Kate Bush et Radiohead, il va finalement trouver sa voie dans la chanson française. Et c’est chez Gainsbourg et Léo Ferré qu’il puise son inspiration. Le mix des deux genres est assurément une belle réussite. De bien beaux mots, bien chantés, essentiellement consacrés aux femmes ; celles qu’il aime, qu’il désire, qu’il surveille, qu’il critique, qu’il déteste ou encore qu’il trouve tout simplement belles.

Chaque chanson superbement bien orchestrée et gravée dans un moule musical d’une simplicité étonnement efficace est une partie de lui-même qu’il nous confesse. Et on l’écoute le bougre même si les choses qu’il raconte sont parfois nappées d’une légère couche de niaiserie. Car, tout simplement, la façon dont il raconte ses histoires est accrocheuse et redoutablement entraînante.

Personnellement, c’est à Marc Lavoine qu’il me fait penser. Même tessiture, même façon de chanter et même des rythmes ainsi que des mots aussi assez proches de cet artiste aussi doué sur disque que sur grand écran. 

Drôle, irritant, cru et parfois méchant, David caricature en douze plages ce qu’il vit, mais également sa place réelle dans l’existence. Bref, très sympa, le premier album de ce Parigot âgé de 34 ans vaut assurément le détour et procure tout simplement du plaisir. D’ailleurs, si la chanson française est votre tasse de thé, je vous le conseille vivement.

 

mercredi, 12 septembre 2012 18:15

Tristes Tropiques

« Tristes Tropiques » n’est pas uniquement le titre de l’œuvre de Claude Lévi-Strauss, mais également celui du nouvel opus d’un chanteur franco-gabonais répondant au nom de Jann Halexander. Né un 13 septembre, il y a aujourd’hui 31 ans, cet artiste (?) aux multiples facettes (il gravite aussi dans le milieu de la pellicule) nous livre en 12 chansons ses impressions sur les thèmes du métissage, de la famille, de l’amour…

‘Tristes’ en effet sont les pauvres ritournelles mal fagotées, mal interprétées, sans aucun soutien musical et sans fond. Dès le premier mot ‘chanté’ par notre brave Euro-africain, on a la mauvaise impression qu’on ne pourra pas supporter ce disque jusqu’au bout. Et rien n’est plus vrai ! Tout est réuni pour passer un pauvre et triste moment. Désolé, mais la voix est ennuyeuse, pire même, elle est désagréable et me casse les oreilles. C’est comme ça ! Et le reste ne relève pas le niveau. Les compos sont mal embouchées, pauvres et ringardes. Les effets spéciaux réservés à « 3 Parques » sont à mourir de rire. Le ton se veut grave et susciter la réflexion, mais c’est l’effet inverse qui se produit dans mon pauvre cerveau embrumé par ce maelström de mauvais goût.

Sorry mon vieux mais ton album ne me convainc pas du tout. Il me bassine dès la première seconde et pour être honnête, je peux pas en dire plus car j’ai décroché dès la 4ème chanson introduite par une (très mauvaise) redite de « Chez ces gens-là » de Brel. Affligeant !

Merde, moi qui croyais reprendre avec de bonnes nouvelles après 3 mois d’absence, ben c’est raté…

mercredi, 13 juin 2012 19:19

Marinai, Profeti e Balene

Quand on parle de crooner en Italie, on pense automatiquement à Paolo Conte ; et jamais on ne fait allusion à Vinicio Capossela. Pourtant, c’est un exercice de style qui lui colle relativement bien à la peau, style qu’il a régulièrement habillé de compositions jazzy. Le parallèle a d’ailleurs toujours été de mise au-delà des Alpes ; même Tom Waits lui a été comparé, c’est dire…

Cet 'espèce' de Capitaine Haddock de la chanson transalpine, du haut de ses 47 ans, barbe au vent et couvre-chef napoléonien sur le crâne, nous invite à un périlleux voyage en mer, pas une petite croisière d’agrément ! Dix-neuf titres regroupés sur deux CD, dix-neuf chansons qui délaissent quelque peu le côté jazz pour aller se promener du côté des chansons plus ‘recherchées’, plus travaillées et qui servent à merveille ce beau projet, ce voyage sur et sous les flots. Plus festives, mieux ciselées, incroyablement belles et innovantes, les mélodies soutiennent parfaitement une voix chaude et profonde qui explore un monde marin plein de sirènes, de baleines et… de monstres !

Pour rendre cette exploration plus réaliste, Vinicio a puisé son inspiration auprès d’auteurs classiques de haut vol, allant de l'Odyssée d'Homère aux romans d’Herman Melville, pour ne citer que ceux-là.

Afin de mettre toutes ses aventures en musique, le capitaine a utilisé un nombre incroyable d’instruments parfois ahurissants : clavecin, scie musicale, flûtes à bec, vibraphone, piano, chaînes, hautbois, thérémine, maracas, lyre crétoise, escargots de mer, orchestre mécanique...  Mais son plus grand talent est l’écriture des partitions qui mettent en valeur les mots qu’il puise chez ses auteurs favoris. Délaissant les rythmes jazzy, Vinicio a opté pour une grande diversité musicale, allant de la chanson de variété purement italienne aux rythmes forains en passant par des airs médiévaux ou encore des chants de pêcheurs sardes. Le tout merveilleusement arrangé et soigné aux petits oignons. Du grand art. Le qualificatif d’‘œuvre folklorique fabuleuse’ sied parfaitement à ce double album qui, petit bémol quand-même, contient un ‘silence’ de près d’un quart d’heure. Pas compris le but…

Excellente découvert d’un artiste qui, oui, oui, est une star au pays des vespas.

Riche et passionnant !

 

jeudi, 31 mai 2012 17:34

The Temper Trap

The Temper Trap avait cassé la baraque il y a un peu plus de deux ans, lors de la sortie d’un premier single intitulé « Sweet Disposition », une plage extraite de leur premier album « Conditions », un elpee qui avait dépassé la barre du million d’exemplaires vendus, un petit exploit pour un premier CD.

 

Excellente au demeurant tant sur disque que sur scène, la formation originaire de Melbourne n’avait pas réussi à se forger sa notoriété sur le Vieux Continent ; la Perfide Albion faisant, une fois n’est pas coutume, exception à la règle.

En décembre 2009, le combo se produisait à la Rotonde du Botanique, devant un peu plus de 200 âmes, dont quelques ‘fans’ français qui témoignaient d’un bide retentissant enregistré lors d’un concert accordé dans leur pays ; à peine une cinquantaine de tickets vendus outre-Quiévrain ! Dur, dur de se faire une place au soleil !

C’est donc un second ouvrage non baptisé que nous apportent nos kangourous exilés à Londres. Après une première écoute, on constate que ce second effort a sans doute été pénible, voire difficile… On ne retrouve pas de titres ‘directs’ qui pourraient se transformer en hit et par la même accroître la popularité des Australiens.

Bien sûr, leur rock indé est toujours responsable de mélodies délicieuses. La voix de Dougy Mandagi réalise, à l’occasion, encore des merveilles, surtout sur « Miracle », morceau assez (trop ?) tendre et subtil.

Emmené par le premier single « Need your Love », ce second essai manque de force de pénétration malgré quelques bonnes compos : « Trembling Hands » sans doute la meilleure, « London’s burning », « Where do we go from Hell » ou encore « Never again ».

La confirmation attendue n’est hélas pas au rendez-vous. On aurait même tendance à vouloir utiliser le mot régression plutôt que progression dans leur carrière. Dieu sait pourtant qu’ils ont pris le temps de concocter cet opus sans pression ; d’ailleurs, trois années se sont écoulées depuis ce qui restera leur album référence.

Un pas en avant, deux en arrière… Dommage !

 

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