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Dez Mona

Dommage cette voix…

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Ce jeudi 8 octobre, Dez Mona, la nouvelle promesse du rock ‘noir, jaune, rouge’ est venu présenter son 3ème album, « Hilfe Kommt ». En avant-première. A l’Atelier 21. J’avoue qu’avant cette soirée, je connaissais très mal cet ensemble anversois. « Hilfe Kommt » constitue pourtant déjà leur 3ème essai. Il fait suite à « Pursued Sinners » et « Moments of Dejection or Despondency », très favorablement accueillis par la presse belge et néerlandaise, à l’époque de leur sortie. La formation puise son inspiration dans le gospel et le jazz, mais l’esprit reste très proche du rock ‘à la dEUS’. On ne nait pas à Anvers par pur hasard. Le groupe est particulièrement reconnu pour ses prestations ‘live’. Dez Mona a d’ailleurs été le premier combo à se produire à l’Ancienne Belgique, sans avoir sorti de disque !

Habituellement arrimé au duo Gregory Frateur (voix) et Nicolas Rombouts (contrebasse), le line up de Dez Mona est ce soir enrichi d’un accordéoniste, d’un pianiste et d’un drummer. En outre, il est soutenu par deux très jolies choristes. Ma première impression est donc favorable. L’ambiance est très ‘cabaret’. Un piano, un accordéon et une contrebasse (NDR : que se réserve Nicolas Rombouts, un sosie saisissant du chanteur français Sebastien Tellier) se côtoient donc sur une scène décorée en salon intimiste. La présentation de « Hilfe Kommt » débute dans une ambiance cosy. Mais, dès les premières notes, l’attention se focalise sur Gregory Frateur. Enfin, sur sa voix. Cet homme ne pourra jamais faire l’unanimité, c’est une certitude. Car s’il possède un magnifique timbre, il le force constamment. Laborieuses au début, les compositions jazzy de Dez Mona prennent peu à peu de l’ampleur. Certains morceaux sont superbes, d’autres relativement anodins. Le public semble pourtant beaucoup apprécier la musique des nouveaux protégés de 62TV ! Les fantômes de Nina Simone rôdent en permanence. Exagérée ou non, l’émotion est palpable ! Leurs rappels sont d’ailleurs à couper le souffle. Des hauts et des bas mais une vraie personnalité et une grande maîtrise.

Le nouvel album de Dez Mona est en tout cas à découvrir. Il a de plus été produit par Paul Webb, réputé pour son travail opéré auprès de Talk Talk et Beth Gibbons. Prenons le pari, que cet opus sera une nouvelle fois de toute bonne facture, une nouvelle œuvre à mettre à l’actif de la scène musicale d’un petit pays, décidemment très rock n’ roll !

 

Revolver

La Pop au Chœur…

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Les trois enfants de chœur de Notre-Dame de Paris ont sorti leurs meilleures armes pour  livrer leur premier concert en Belgique : guitares, piano et violoncelle. Hormis une formation classique, c’est bien au sein de la prestigieuse association ‘Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris’ que les trois titis accomplissent leurs premiers pas musicaux. Dès 2006, année de la création du groupe, ils sont emportés par la nouvelle vague de formations françaises aux accents très britanniques (BB Brunes, Cocoon, John & Jehn…) Revolver y ajoute cependant une note d’originalité supplémentaire : la musique classique.

Accompagnés d’un batteur récemment intégré au groupe, les quatre garçons dans le vent  présentent leur premier elpee, « Music For a While », sur les planches de la Rotonde. Lieu intime parfaitement adapté à leur ‘pop de chambre’. Il restait donc au public, venu nombreux au Botanique, à ne pas s’endormir...

« Calm Down » ouvre le feu sur un pop-folk aux riches harmonies vocales et imprime son style musical d’entrée de jeu. La suite prend rapidement la tournure d’une liturgie de l’église Beatles. Le nom du groupe est d’ailleurs délibérément emprunté à l’album « Revolver » des Beatles. Deux ou trois morceaux s’éloignent timidement des sentiers des quatre de Liverpool pour fouler les champs sonores de The Divine Comedy et de Belle and Sebastian. Un set globalement tiède aux instruments dépouillés qui ne prend son envol que tout à la fin du concert.

L’excellent single « Get Around Town » n’arrive (NDR : hélas !), qu’en avant-dernière place des 13 titres de la setlist et secoue la foule. Les planches de la Rotonde tremblent et frissonnent enfin… l’espace d’un bref, trop bref instant. Instant fugitivement  prolongé par le très excité « Balulalow ». Le public à peine échauffé devra se contenter de deux rappels peu originaux et insipides qui signent les limites du répertoire du jeune groupe de l’Hexagone. Une reprise d’Elvis sans grand intérêt vient clôturer le concert.

Grisés par les applaudissements incessants et chaleureux de l’auditoire, les quatre Parisiens reviennent pourtant prendre place au centre du public pour un dernier morceau acoustique. Final original et courageux !   

L’ensemble évoque cependant une jolie broderie ornant un titre phare : « Get Around Town ».

Sans vouloir sombrer dans les jeux de mots pourris, Revolver fait davantage l’effet d’un pistolet à eau que d’un Smith & Wesson. Il éclabousse mais ne renverse jamais !

(organisation Botanique)

 

William Elliott Whitmore

Le plus beau concert folk de l’année…

Écrit par

Après avoir assisté, l’an dernier, à sa prestation accordée en première partie d’Alela Diane, à l’Ancienne Belgique, j’étais impatient de redécouvrir le songwriter américain William Elliott Whitmore, ce vendredi, à la fameuse Rotonde du Botanique.

Originaire de l’Iowa, William en est déjà à son 7ème album. Intitulé « Animals In The Dark », il est paru cette année chez Anti. Agé à peine de 31 ans, Whitmore est donc encore relativement jeune, mais affiche déjà la roublardise d’un vétéran. Faut dire qu’il pourrait être l’héritier naturel idéal de Seasick Steve voire de Ramblin’ Jack Elliott, dont il partage étrangement le patronyme… Sa voix est en effet impressionnante de maturité et maîtrise. On jurerait que l’animal a vécu plusieurs vies, avant de se réincarner en chanteur folk. Et face à un public de connaisseurs (NDR : acquis à sa cause), il n’a plus qu’à dérouler.

Le chanteur porte la barbe. Il monte sur les planches en compagnie d’un groupe réduit. Sa musique est dépouillée, mais possède cette force directe et indéniable. William s’accompagne au banjo ou à la guitare acoustique pour aborder des sujets intemporels, graves et souvent engagés. L’homme vit d’ailleurs toujours à la campagne, dans son Iowa natal. A la ferme, en toute simplicité, à l’image de sa musique. Ce qui lui permet de se protéger d’un monde qu’il refuse apparemment d’intégrer. Ses compositions sont peu instrumentées mais touchent instantanément le cœur des spectateurs. Sa voix reste son plus grand atout. Eraillée, chaude et profonde, elle nous happe dès les premiers couplets. Quand William Elliott Whitmore se met à chanter « A Good Day To Die » ou « I’d Rather Be The Devil », le public le croit sur parole. Cet homme n’est pas de cette époque. Croyez-le ! Il aurait pu vendre son âme au diable en compagnie de Georges Clooney et ses sbires, au carrefour d’une route déserte au fin fond du Kentucky, dans le ‘O’Brother’ des frères Coen. Arborant un superbe chapeau de Pilgrim, William est tout à fait crédible dans son déguisement de troubadour folk. Le public tape du pied à l’unisson au son de son blues de blanc-bec cul-terreux. Il ne reste plus qu’à fermer les yeux, pour voyager dans le temps…

La musique de William Elliott Whitmore ne suscite jamais l’ennui. Et l’artiste le démontre tout au long de l’heure au cours de laquelle il fait la différence. Deux morceaux sortent cependant du lot : « There’s No Hope For You » et « Hard Times ». Le fantôme de Willy DeVille rôde dans la salle. William a accordé le plus beau concert folk depuis celui de Micah P. Hinson, concédé l’année dernière, dans cette même salle… Ne le ratez surtout plus lorsqu’il se produira près de chez vous…

(Organisation Botanique)

Jesse Dee

Y a quoi à la télé ce soir ?

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Grand fan d’Ottis Redding et de Sam Cooke, Jesse Dee a publié en l’espace d’un an deux œuvres pop teintées de soul, deux opus dédiés à la gloire de ses idoles. Ce 1er octobre, le jeune homme venait présenter « Bittersweet Batch », son recueil le plus récent à l’ABClub, devant un public belge très disparate.

Avec sa petite gueule à émoustiller les fans de Charlie Winston, Jesse Dee séduit un parterre majoritairement féminin. Exit la première partie, le Bostonien s’avance sur scène dès 20h30, accompagné de ses cinq musiciens. Des musicos qui, à priori, n’ont pas l’air d’avoir grand chose en commun. On croirait voir débarquer deux aristochats aux cuivres, un pilier de Pub aux grosses caisses, un Richie Rich quadragénaire à la basse et un génie autiste à la gratte. L’interprète chevelu démarre son set sans cérémonie par « Alright », morceau d’ouverture de « Bittersweet Batch ». Tout de suite, le constat est inéluctable. Jesse Dee a de la voix, mais la Soul qui en découle semble légèrement forcée. Le gamin tente de s’élever au niveau de Redding ou Cooke (dont il reprendra respectivement les « A Woman, A Lover, A Friend » et « Nothing Can Change This Love ») mais atteint à peine celui de James Morrison voire d’Amos Lee.

Scéniquement, la troupe est encore loin de la cohésion qui lui attribuerait une quelconque crédibilité. Jesse Dee tente de détendre l’atmosphère en prenant pour cible quelques membres de l’assistance (hein, Enzo…) et en plaçant deux ou trois plaisanteries entre des morceaux qui paraissent de plus en plus similaires et interminables. Le chanteur a encore du pain sur la planche avant de pouvoir prétendre à convaincre les amateurs de Soul, une musique émanant du fond des tripes et pas seulement des cordes vocales…

Organisation : Ancienne Belgique

J. Tillman

Les cinq fantastiques

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En congé temporaire de ses Fleet Foxes, J.Tillman vient de publier son sixième labeur, « Year In The Kingdom » ; le second en moins d’un an. Pour la circonstance, le barbu rendait ce 22 septembre une petite visite à la Rotonde du Botanique ; la seconde en moins d’un an. Les fans belges de l’artiste sont, on ne peut mieux, servis.

A l’instar de sa visite précédente, en mars dernier, Josh Tillman laisse l’honneur à Zach, son frangin, d’ouvrir le bal. Seul derrière sa guitare, le cadet s’échine à transmettre toute l’étendue de sa passion au public. Un effort qui tombe à plat, tant la voix du jeune homme, aussi puissante soit-elle, est tout bonnement anodine. Idem pour la gratte. Son doigté est soigné mais ordinaire. Du haut de sa chaise, Zach Tillman apparaît comme le post-adolescent qui s’est entraîné toute sa vie entre les quatre murs de chambre pour rivaliser avec un grand frère talentueux. Mais le bon garçon ne parvient tout simplement pas à la cheville de ce dernier, ni même de n’importe quel autre ‘folkeux’ du même acabit.

Trois jours après une prestation au Leffingeleuren qui l’a manifestement marqué (NDR : il nous réserve quelques petites blagues bien senties sur l’organisation et la restauration du festival), J. Tillman investit la Rotonde pour la seconde fois cette année. L’homme, qui avait débuté sur les planches accompagné uniquement de sa guitare, est aujourd’hui flanqué de quatre musiciens. Au sein du line up milite Zach Tillman. Loin du micro. Donc bien meilleur. La première partie du set est essentiellement consacrée à « Vacillando Territory Blues », son excellent recueil précédent. La prestation souffre de quelques soucis techniques. L’un des amplis principaux fait des caprices ; si bien que Josh tente visiblement de se contrôler pour garder son calme. Exaspéré, il trouve la bonne parade en plaisantant tranquillement avec son public pendant que l’ingé-son limite les dégâts.

Avouons-le sans détour, la seconde partie du concert, axée sur « Year in The Kingdom », est tout simplement exceptionnelle. J. Tillman prouve, en l’espace d’une demi-douzaine de morceaux, qu’il est de ces artistes qui se bonifient au cours du temps. Les extraits du nouvel ouvrage se révèlent irrésistibles, entre folk classique et psyché déjanté. L’artiste et ses musiciens se déchaînent comme des diables sur leurs instruments et parviennent à faire vibrer les murs de la petite salle. Il est loin le temps ou le songwriter se dissimulait timidement derrière son micro. Après un concert pareil, Josh et sa troupe peuvent revenir chaque semaine. Et Dieu sait qu’on sera immanquablement au rendez-vous. 

Organisation Botanique

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Magnolia Electric Co.

Coup de vent…

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La formation menée par Jason Molina se produisait mardi soir au cœur de l’ABBox dans le cadre du « Tribute To Alan Lomax », l’hommage au grand artiste folk organisé par la salle bruxelloise. L’ex leader de Songs:Ohia est venu défendre son œuvre la plus récente, « Josephine », écrite à la mémoire d’Evan Farrell, leur bassiste décédé il y a peu.

20h10. Les lumières s’éteignent. Tirés à quatre épingles, Molina et ses camarades s’avancent tranquillement sur scène. Le songwriter arbore une petite moustache à la Tom Selleck. Le concert débute par le titre-maître du dernier recueil de la formation. « Josephine », le labeur le plus axé ‘americana’ de Magnolia Electric Co. se traduit par un spectacle ‘live’ chargé d’effets. Jason Molina en fait un peu trop et sa prestation souvent ‘surjouée’ devient exponentiellement agaçante au fur et à mesure que les titres s’enchaînent. Les musiciens, eux, s’en sortent largement mieux et parviennent à allouer de la substance aux morceaux les moins passionnants de « Josephine ». « Whip-Poor-Will » et « The Rock Of Ages » prennent ainsi tout leur sens.

Les membres de Magnolia Electric Co. privilégient les compositions les plus allègres de leur discographie. La force de l’écriture de Molina résidant principalement au cœur des compositions les plus affectées, on ne peut s’empêcher de ressentir une légère déception. Malgré la performance impeccable des musiciens, la formation a délivré un set tristement banal…

Organisation : Ancienne Belgique

(voir aussi notre section photos) 

Scott Matthew

Un ange passe…

Écrit par

Un peu plus d’un an après avoir sorti son premier recueil asthénique, Scott Matthew publie un successeur digne de ce nom. Un elpee sobrement intitulé “There Is An Ocean That Divides And With My Longing I Can Charge It With a Voltage That Its So Violent To Cross it Would Mean Death”. Rien que ça. En ce début de saison, le Brooklynien opérait un passage discret au cœur de la jolie Rotonde du Botanique afin d’y défendre son nouveau bébé. Et quelle défense !

Faisant l’impasse sur la première partie, Scott William Matthew et ses quatre musiciens montent sur les planches à 20h15 tapante. Le gentil barbu s’installe sur sa chaise au milieu de la scène ; et dès les premières notes, c’est le ravissement. Des cordes vocales tellement chargées d’émotions qu’elles laissent le public pendu à ses lèvres. « For Dick », extrait de « There Is An Ocean That Divides », exerce tout son charme. Les regards sont figés sur l’artiste. On remarque même quelques mirettes légèrement mouillées lorsque celui-ci parcourt les splendides « White Horse », « Dog » et « Abandoned ». Scott Matthew n’est pas le plus joyeux des compositeurs et le reconnaît.

Le sympathique gaillard, moins avare en paroles qu’il n’y paraît, délivre un set quasi parfait. Le tracklisting repose en très large partie sur son nouvel opus : du captivant « Wolverine » aux plus enjoués « Thistle » et « Friends And Foes », en passant par le titre-maître, coécrit par sa jolie claviériste Marisol Martinez. Matthew conclut sa prestation d’une heure un quart sur deux rappels au cours desquels il interprète le manifestement très attendu « Upside Down », extrait de son œuvre éponyme et de la B.O. du sulfureux « Shortbus » (NDR : long métrage dans lequel il apparaît). Tout simplement impeccable.

Organisation : Botanique

We Were Promised Jetpacks

L’Ecosse, une terre promise ?

Écrit par

Pour un concert de rentrée au Bota, We Were Promised Jetpacks constituait une véritable attraction. Raison pour laquelle je m’étais déplacé afin d’assister leur set. Cette formation écossaise s’est d’ailleurs forgé une excellente réputation. Surtout depuis la sortie de leur premier elpee, « These Four Walls », paru le 15 juin dernier. Le combo accomplit aujourd’hui la dernière date de sa tournée. Et Adam Thompson, le leader, promet que la soirée sera réussie. Il tiendra parole…

Rendez-vous donc au Witloof Bar. Une salle de petite taille, mais qui accueille un parterre bien garni. Etonnant pour un groupe aussi peu notoire tant en Belgique qu’à travers le monde. Les quatre musicos débarquent vers 20h30. Ils sont très jeunes mais semblent très à l’aise. Sculpté dans le rock, le début de leur set est tendu et hanté. Mais je ne connais guère leurs compos. Pourtant, les chansons séduisent d’emblée. A cause des mélodies qui libèrent une belle dose d’énergie et d’émotion. Et puis du drumming particulièrement impressionnant de Darren. La plupart des morceaux débutent en mode mineur avant d’exploser sous de véritables déflagrations soniques. A l’instar de « It’s Thunder And It’s Lightning », « Quiet Little Voices » ou encore, « The Conductor » ; manifestement des sommets de leur prestation.

La formation avoue pour influences majeures Frightened Rabbit, The Twilight Sad et le Biffy Clyro originel. C’est indéniable. J’ajouterai Futureheads et Arcade Fire, à des degrés divers. Ce qui explique pourquoi leur power-rock teinté de post-punk, responsable de petits hymnes très efficaces, est susceptible de séduire un public bien plus large. Véritable source de talents, l’Ecosse n’en finit plus de surprendre. Agréablement, bien sûr ! Après Mogwai, Franz Ferdinand, Belle And Sebastian ou encore The Phantom Band, il faudra compter sur We Were Promised Jetpacks

(Organisation Botanique)

 

The Dodos

Guerriers apprivoisés

Écrit par

Pour bien démarrer la saison, le Botanique a eu la bonne idée de dépoussiérer la Rotonde en y conviant The Dodos. Et pour cause, la popularité de cette formation issue de San Francisco est en phase ascendante. Le line up a été élargi depuis l’arrivée d’un troisième membre ; une occasion idéale pour découvrir son troisième rejeton devant une salle pleine à craquer.

La soirée s’est ouverte par un set tout en délicatesse de Wye Oak, duo originaire de Baltimore. Petits protégés du label Merge, Jenn Wasner et Andy Stack présentent leur deuxième recueil, « The Knot », dont les compos sentent bon l’indie des années 90, sans le côté dépassé. Tout n’est pas parfait mais le duo parvient à tenir une bonne partie du public en haleine pendant près d’une quarantaine de minutes.

Exit les barriques. The Dodos jouent toujours aussi fort mais privilégient la carte de la subtilité en additionnant Keaton Snyder et son vibraphone géant à leur configuration. Le duo, devenu depuis trio, avait déjà soufflé ses fans belges lors de sa visite au Pukkelpop en 2008, avant de remettre le couvert un peu plus tard cette année-là au VK. Mais leur prestation accordée à Dour cet été n’a manifestement pas emballé grand monde, alors que le nouvel ouvrage de la bande n’a, jusqu’à présent, reçu qu’un accueil assez mitigé. L’appréhension était donc au rendez-vous avant la montée sur scène de la formation.

Premier constat : Logan Kroeber à switché ses instruments rustiques contre de grosses caisses plus belles et plus chères. La formule est tout de suite moins excitante mais le gars joue avec tant de classe et de passion qu’on ne peut pas vraiment lui reprocher grand-chose. Meric Long a une petite gueule d’ado attendrissant. Ce qui ne l’empêche pas de se déchaîner sur sa gratte. Il balance au micro quelques uns des morceaux de « Time To Die ». Joe Haener, le discret, mais terrible percussionniste de la tournée précédente à cédé sa place au tout aussi circonspect Keaton Snyder à qui il aura fallu quelques titres avant d’être complètement en phase avec ses camarades. Ses coups de vibraphones sont certes intéressants mais n’apportent, à mon humble avis, pas plus de substance aux compos de la formation.

The Dodos parcourent essentiellement leur dernier né ; mais entrecoupent le tracklisting de  quelques extraits inévitables de « Visiter ». Les petits gars livrent un set captivant mais peut-être un trop formel par rapport à ceux auxquels ils avaient habitués leur public. Ils se rattraperont néanmoins en offrant au public deux rappels vibrants. Au bout d’une heure et demie, le trio se retire. On suit le mouvement, un sourire ravi aux lèvres.

(Organisation : Botanique)

(voir aussi notre section photos) 

Múm

Univers Nord…

Écrit par

La Scandinavie ouvre de nouveaux horizons musicaux sur la scène internationale et nous invite régulièrement à découvrir des combos insolites et expérimentaux. Un mistral venu du grand nord caresse la scène pop/rock contemporaine et son souffle s’y cristallise en sons éclatants. 

Le Botanique ouvrait ses portes ce mardi 1er septembre pour accueillir l’Islande. Pays qui nous invite régulièrement à découvrir des artistes iconoclastes détonants, des artistes aimant enlacer de nouvelles sonorités (Björk, Sigur Rós, Amiina, Seabear, Parachutes…).   

Ce soir, l’Orangerie accueillait Múm. Groupe devenu indispensable à la scène lo-fi post-rock actuelle. Fondé à Reykjavík en 1997, le groupe islandais nous propose une musique expérimentale caractérisée par des sons nés d’une fusion entre l’électroniques glitch et l’utilisation d’instruments traditionnels. Dès 2007 et « Go Go Smear The Poison Ivi », la formation aborde un virage important dans sa carrière artistique en proposant des sonorités moins hermétiques aux saveurs résolument plus pop. Le dernier opus sorti le 24 août 2009 qu’elle vient nous présenter, « Sing Along To Songs You Don’t Know », conforte largement cette tendance sur les planches de l’Orangerie.

L’univers onirique et féérique demeure bien présent dans l’instrumentation et les compositions du groupe. Cependant, celui-ci s’éloigne doucement des rivages électroniques omniprésents sur les trois premiers elpees pour rejoindre d’autres lieux musicaux. Lieux sonores plus orchestraux où les voix se bercent de cordes et de cuivres.

Les planches de l’Orangerie, inondées de lumières bleues troublées de stroboscopes blancs aveuglants, nous ensorcellent. Nous attirent irrésistiblement vers les grands fonds de l’univers aquatique des sept Islandais. Monde où le son onduleux des chants des sirènes prend forme sous les mélopées organiques lancées par les voix douces et raffinées d’Örvar Þóreyjarson Smárason (chant/guitare) et de la gracieuse chanteuse-violoncelliste.

Un set de 90 minutes au cours duquel le septuor islandais nous offre à entendre 16 petites perles ambiant-pop issues de ses deux derniers albums (« Go Go Smear The Poison Ivy » et « Sing Along to Songs You Don’t Know »). Orchestration raffinée où d’innombrables instruments (guitare, violon, violoncelle, batterie, mélodica, mellotron…) se bousculent et s’épousent pour se noyer dans un fracas de vagues sonores. L’electronica se fond alors dans l’arrière-plan, laissant les cordes et les vents ordonner tout l’espace.

Múm demeure dans l’expérimentation et l’innovation musicale sans perdre de son identité qui se veut indépendante et unique. Transition de genre et aventure scénique réussie pour les deux  leaders islandais –Örvar Þóreyjarson Smárason et Gunnar Örn Tynes– qui, une fois encore, sont parvenus à s’entourer de talentueux musiciens pour mettre en scène leurs projets atypiques et originaux.      

On mentionnera brièvement la prestation timide et monocorde des Islandais de Benni Hemm Hemm qui assuraient la première partie face à un public sage et peu nombreux.

(Voir aussi notre section photos) 

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