Ne vous fiez pas aux origines pseudo-parisiennes de Face Down. De cœur, ce combo imbibé au ‘Jack Daniels’ et à l’huile de vidange est bel et bien originaire du sud de chez Barack Obama. Les courageux (inconscients ?) qui oseraient mettre cette affirmation en doute prennent le risque de se prendre cinq bastos gros calibre dans le stetson en posant une oreille sur « The Runaway ».
N’allez pas croire non plus, jetant un œil sur l’artwork (superbe au demeurant) de cet Ep cinq titres, que ces cinq Français se la jouent ‘country’ ou ‘rock sudiste’. Face Down n’est pas le nouveau Stocks. Et ses influences ‘southern’ ne sont pas à chercher dans le rock texan des seventies, mais plutôt dans le trash/sludge louisianais de la dernière décennie.
Bref, si vous ne l’avez pas encore capté, Face Down c’est du lourd ! « The Runaway » est un mélange fumant entre trash goove metal dévastateur de Pantera et sludge metal burné de Down. Warren, au chant, semble avoir le même fournisseur de cordes vocales que Phil Aselmo. Derrière lui, ses quatre acolytes bâtissent un mur sonore qui aurait très bien pu, à lui seul, provoquer les ravages de l’ouragan Katrina.
Pour un premier essai autoproduit, le son est carrément énorme : tellement compact qu’on se demande comment on peut entendre aussi distinctement la basse rageuse d’Alban et la batterie rouleau compresseur de Logan que les guitares brutales de Cédric et J.A. Un Ep percutant qui laisse présager le meilleur pour l’avenir. Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils attendent pour nous concocter un album complet ?
Recommandé par votre médecin ; et à de très fortes doses !