Leave est une formation française originaire de la Picardie, quelque part entre Amiens et Beauvais. Sous la forme d'un trio, le groupe a commis deux démos (" Lick the pavement " en mai 2000 et " Perfect Skin en automne 2001), avant d'élargir le line up à un quatuor tout en procédant au remplacement du drummer. Sous ce format le band décide de passer à la vitesse supérieure et signe chez Furtive Records. Il enregistre " The June parade " qui devait être leur premier EP. Malheureusement, le label met la clef sous le paillasson, et le projet demeure dans les cartons. A première écoute, la musique de Leave fait immédiatement penser à Radiohead et surtout à Muse. Les guitares sont cinglantes, les mélodies hymniques et la jolie voix de Christophe possède un timbre haut perché, fort proche de Matthew Bellamy. Un bémol, dès que les compos se calment, il éprouve plus de difficultés à la poser. Sur le premier morceau de plastique, " Life & death of a vegetable " et " Save this dance for me " épousent des envolées de guitares métalliques empruntées à Queen. Une tendance qui s'amplifie sur " Schizoid disorder ", le dernier-né de Leave. Les compos y sont plus musclées et s'aventurent même parfois dans le métal prog. A l'instar de " Nasty girl " et de " Brutal tango ". La formule me plaît moins. Surtout à cause du style trop démonstratif du soliste (NDR : savoir jouer, c'est bien, mais en remettre deux couches, c'est un peu beaucoup). En outre, le mixing a un peu trop négligé les nuances de jeu aux drums. Ce n'est pas une raison pour jeter le bébé avec l'eau du bain, car Leave possède un énorme potentiel. Il lui faudra cependant et impérativement trouver un meilleur équilibre pour pouvoir prendre son envol. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.