Toute la région de Roubaix-Tourcoing et de Faches-Thumesnil (NDR : bien entendu !) a conservé le souvenir de Sugar Mama, un groupe local, devenu mythique, hanté par la longue silhouette de son jeune guitariste, Mathias Dalle. Ce dernier écoutait chez lui, en cachette Junior Watson, Kid Ramos, Rusty Zinn ou encore Alex Schultz. Le bon vieux Chicago blues des 50s ne le branchait plus. Il a donc logiquement tiré sa révérence, changé de look et remonté ce Bluesin' Machine. La musique de son nouveau combo est solide et navigue à très haut niveau. Nous partons de Kansas City, direction plein Ouest pour aboutir en Californie, à Los Angeles. Pour y jumper et swinguer. Mathias synthétise divinement le style de ses nouveaux dieux ; et il se met à chanter, plutôt bien d'ailleurs. La Bluesin' Machine swingue avec bonheur. Tous les éléments s'emboîtent parfaitement. Tout au long de "Certainly all", la guitare est divine, le piano de Stefan Orins sémillant, la section rythmique très soudée. Une section rythmique composée de Luc Dewerte à la basse, et d'Eric Navet à la batterie. Mathias, Luc et Stefan nous invitent à chanter en chœur "Certainly all". Long blues lent, "Love is a gamble" meuble nos fins de soirée. La guitare de Mr Dalle synthétise le style de T-Bone Walker. Très West Coast et un tantinet jazzy, la finale instrumentale, "Bluesin' machine jump", démontre que la "machine" est parfaitement huilée. A suivre de très près!