Marcella Di Troia a une fameuse voix. Probablement hantée par Janis Joplin. Elle affiche un look improbable. De Sioux, pour être plus précis. Ses plumes, ses grelots et la fine bande noire sur les yeux et le nez accentuent le côté sauvage et mystérieux de la chamane. C’est aussi la chanteuse de Black Mirrors, un groupe issu du Brabant wallon, au sein duquel militent également le gratteur Pierre Lateur, le bassiste Gino Caponi et le drummer Edouard Cabuy.
Le quatuor pratique un stoner boosté à la testostérone. Mais un stoner susceptible de déraper dans le blues, le rock, le garage ou le métal. L’influence de Queens of The Stone Age est palpable. Mais aussi de Jimi Hendrix. A cause de ces riffs de guitare incandescents, incendiaires, volcaniques même, et puis de cette frénésie électrique.
Des accords de guitare qui donnent le ton dès « The Mess ». Derrière son micro, Marcella vous remue les tripes.
La section rythmique balise un train d’enfer à « Make The Same Old Day ». Les années Woodstock refont surface…
Plus classique, « Something », permet au chant de Marcella d’adopter des intonations plus douces et rocailleuses.
Une voix qui exprime tout son potentiel sur « Mind Shape ». Les riffs de guitare son précis. Les drums métronomiques.
Et « Drop D » de clore ce superbe Ep dans un climat bien stoner.