La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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mercredi, 02 février 2011 22:06

Steeple

Wolf People est la dernière signature de l’écurie Jagjaguwar. Mais, pour la circonstance, le label américain a traversé l’Atlantique pour sortir de sa tanière, cette nouvelle perle issue du pays du Fish & Chips. Et suivant leur bonne habitude, ils ont encore tapé dans le mille. Après Black Moutain, Okkervill River, Besnard Lakes, il faudra dorénavant compter avec ce quartet londonien, une formation fondée en 2005, par Jack Sharpe,

« Steeple » constitue leur premier opus. Il fait suite à « Tidings », un premier Ep paru récemment. A première écoute, on a l’impression d’avoir opéré un bond dans le passé de quatre décennies. Manifestement, le spectre de Led Zeppelin doit hanter leurs nuits. Mais aussi Jethro Tull (le titre maître !). A cause de la présence d’une flûte traversière. Sous un angle plus contemporain, les harmonies vocales me font davantage penser à Midlake, alors que leurs références psychédéliques lorgnent plutôt du côté de Black Mountain. On baigne parfois même dans une ambiance mystique, malgré le crissement des cordes de guitares. La plupart des plages sont imprimées sur un tempo enlevé, mais certaines d’entre-elles épousent un rythme plus lent. A l’instar de l’excellent « Morning Born » ou de « Banks of Sweet Dundee », morceau découpé en deux parties. Et ce qui ne gâte rien, les mélodies sont soignées et envoûtantes.

Wolf People se produira le 19 avril dans le Limbourg. A Zichem, très exactement.

mercredi, 26 janvier 2011 18:43

Archipelagos

Franz Shinobi, Casse Brique, Taïfun, El Dinah,… Vous connaissez ? Alors vous avez déjà entendu parler du collectif Honest House. Créé en 2005, à Liège, par une bande d’amis, Honest House s’est peu à peu développé. A l’origine, la boîte privilégiait les artistes locaux. Depuis, elle s’est intéressée à Bruxelles (Casse Brique) et à la Flandre (Traffico). Et il faut reconnaître que la notoriété de son écurie est due à l’investissement de ses ‘boss’. A travers l’organisation de concerts et du défunt festival Honest House (NDR : un projet abandonné, faute d’affluence). Outre sa propension à couver ses poulains, Honest House offre également l’opportunité à ses artistes, de se produire en première partie de formations plus huppées, invités à se produire en Belgique, comme Redneck Manifesto, Milgram ou Enablers,…

L’anniversaire de la demi-décennie d’existence constitue une bonne occasion pour publier une compile. Sur « Archipelagos », chaque groupe interprète deux titres inédits ou qui devraient paraître prochainement. Casse Brique et Frank Shinobi, en particulier. Le collectif propage tout au long de ce recueil, son amour de la musique et de la fête, et nous procure en même temps une bonne dose de plaisir. Un grand merci pour leur investissement et bonne continuation !

 

mercredi, 26 janvier 2011 18:18

Les Nuages ne font pas de lait

J’avoue ne pas être un grand amateur de musique manouche et encore moins de jazz. C’était donc en manifestant une certaine appréhension que je me suis attaqué à cet album de Muziek de Singe. « Les Nuages ne font pas de Lait » constitue leur premier opus. Il est le fruit de plusieurs années de dur labeur.

L’album s’ouvre par quelques notes de guitare et de contrebasse. Progressivement, un saxophone vient s’immiscer dans le jeu de quilles et instinctivement, sans trop savoir pourquoi, on se met taper du pied. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, les cinq musicos nous invitent à accomplir un périple à l’Est de l’Europe. On survole les paysages balkaniques si chers à Emir Kusturica. On pense à Beirut, A Hawk and A Hacksaw. Quelques morceaux plus tard, on se retrouve sur la place Troubnaïa à Moscou (NDR : ce n’est pas votre serviteur qui l’affirme, mais les notes de la pochette !) lors d’une plage au titre évocateur : « La maison de la rue Troubnaiä ». Quant aux dialogues échangés sur « Pispot’douille », elles évoquent carrément la poésie allemande ! Chaque morceau et une nouvelle étape dans ce voyage sonore. Ce premier elpee transite par toutes les humeurs, tous les genres. Personnellement j’avoue avoir un petit faible pour « Cheval ». Il débute paisiblement avant de nous entraîner dans un tourbillon sans fin, comme lors d’une soirée haute en couleurs, oscillant de la jouissance à la dérive et s’achevant par un dernier sursaut d’orgueil, avant de rentrer se coucher effondré.

Cette bande de gais lurons se produira ce 29 janvier au Petit Théâtre de la Grande Vie à Namur. Soirée festive en perspective.

mercredi, 19 janvier 2011 22:15

La Chaleur

Papaye est le dernier-né de la maison African Tape réunissant la fine fleur du rock indépendant français. Le batteur n’est autre que le fou furieux militant au sein de Pneu et de son projet solo Magic Barbecue, alors que les grattes sont assurées par un des membres de Room 204 et par celui de feus Kommandant Cobra et Car Crash. Bref, ce side-project a de la gueule. Du moins sur papier !

Voyons un peu l’aspect musical. Pas de souci, les trois Français n’ont pas viré de bord. Leur expression sonore cogne vite et fort. Mais contrairement à Room 204 ou Pneu, Papaye intègre des passages (jamais très longs) mélodiques et puissants. Bien sûr, après avoir trempé quelques secondes dans l’harmonie, ils s’en donnent à cœur joie en s’aventurant dans des délires math-rock. Mais j’aime ce plan. Ne dépassant jamais les 2min30, les morceaux de Papaye sont capables de nous faire tourner bourrique en partant, à tout moment, dans des sens inédits. Tantôt expérimentale, tantôt exotique, la solution sonore de cet ensemble hexagonal ne nous laisse pas une seconde de répit.

Même si Papaye ne propose rien de révolutionnaire, je conseille donc vivement cet opus aux amateurs du genre, car ils y excellent ; et franchement, on ne leur en demande pas plus. Celles et ceux qui on eut la chance d’assister au concert qu’ils ont accordé, il y a quelques semaines, à Bruxelles, savent de quoi je parle.

 

mercredi, 19 janvier 2011 22:13

Pascal Pinon

L’Islande est un pays paradoxal. Alors que tout semble explosé sur cette île perdue au beau milieu de l’océan, que ce soit le système bancaire ou les volcans aux noms imprononçables, les citoyens continuent de dégager une sérénité inébranlable (NDLR : faut dire aussi qu’ils sont parvenus à prendre leur destin en main, en poussant à la nationalisation de leurs banques et en donnant un coup de balai dans leur gouvernement ; le tout sans que l’Europe n’en pipe mot, de peur de voir leurs structures néolibérales remises en cause).

Pasqual Pinon, était un artiste de cirque mexicain, dont la protubérance surplombant le crâne (un kyste ou une tumeur bénigne) lui conférait un physique de personnage à deux têtes. C’est d’ailleurs ainsi qu’il était surnommé. Pascal Pinon, c’est également le patronyme d’un quartet féminin islandais, dont l’âge oscille entre 14 et 16ans, drivé par deux sœurs jumelles, Jofridur et Asthildur. Et à l’instar de leurs compatriotes Mùm ou encore Sigúr Ros, leur musique, mélange de grâce et de quiétude, évolue au sein d’un univers propice à la mélancolie douce… Une solution sonore que la formation trame à l’aide d’une guitare acoustique, un clavier et des instruments plus insolites comme le xylophone ou le mélodica ; le tout nappé d’harmonies vocales empreintes de candeur et d’une grande pureté. Onze compos, tantôt allègres, tantôt languissantes, interprétées dans la langue autochtone. Des chansons que je n’avais jamais imaginées aussi douces et poétiques. En outre, la simplicité et l’innocence des mélodies font directement mouche. Vu leur âge, elles ont encore de belles années devant elles. Tant mieux pour nous. En espérant que leur folk atmosphérique s’enrichisse au fil du temps.

mercredi, 12 janvier 2011 21:13

Lambada

Trip Fontaine évoque, pour votre serviteur, le superbe film de Sofia Coppola, « Virgin Suicides », un long métrage qui met en scène le destin tragique de quatre jeunes sœurs. C’est au cœur de cette Amérique conservatrice incarnée par cette famille, qu’apparaît un jeune adolescent indocile, Trip Fontaine. Fougueux, défiant l’autorité, playboy, Trip Fontaine tombe toutes les filles, hormis l’une des quatre sœurs (NDR : rôle interprété par Kirsten Dunst) qu’il tente désespérément de conquérir.

Quant à savoir si ce quintet allemand a adopté ce patronyme pour rendre hommage à ce personnage, je n’en ai aucune idée. D’abord leur biographie n’en fait pas mention et puis je ne pratique pas la langue de Goethe ; ce qui m’aurait permis de mieux comprendre les textes des compos. 

Trip Fontaine (le groupe) est issu de Rudgau, dans la région de Hesse. Sculpté dans l’indie rock, « Lambada » constitue leur premier opus ; et il est foutrement jouissif, intense et plaisant.

L’elpee s’ouvre par l’excellent « I’ll Gain Eternal Life », une plage au cours de laquelle les voix se mêlent aux claviers psyché et aux grattes noisy, dans un superbe crescendo. Les vocaux cèdent le relais aux cris sur « No Guts », une compo davantage punk-rock. Le tracklisting alterne morceaux mélodieux (« Wit Taker », « Bobo Blues ») et plus rythmés, fougueux, énergiques (« New Sweater », « The Latest Type of Flue »). « Mario Border » lorgne même carrément du côté de The Rapture.

Pour un premier elpee, le combo album vient de réaliser une œuvre magistrale, à la fois audacieuse et provocatrice. Le Trip Fontaine de Virgin Suicides aurait certainement apprécié…

mercredi, 12 janvier 2011 20:32

No Name No Color

La collaboration entre Zach Lopez et Sean Stockham remonte à leur adolescence. Les deux Californiens se connaissent donc depuis longtemps. Après avoir fondé un premier duo sous le patronyme de Leisure, les deux compères décident, en 2006, de le transformer en Middle Class Rut. Dans la foulée, leur répertoire s’élargit et le tandem acquiert une certaine notoriété. Entre 2006 et 2009, le groupe publie une série d’Eps ; ce qui leur permet d’accomplir quelques tournées en compagnie de grosses pointures comme Socialo Distorsion, Them Crooked Vultures, …And You Know Us By The Trail Of Dead ou encore The Bronx. Excusez du peu ! Après quatre années d’existence, il était donc temps à la paire yankee de réunir la quintessence de leur discographie sur un album. Et c’est chose faite sur « No Name No Color ». Cette publication devrait ainsi permettre au tandem, pourtant déjà unaniment reconnu outre-Atlantique, de séduire les mélomanes du Vieux Continent.

Pourtant, après avoir écouté une première fois ce disque, je dois reconnaître ne pas avoir été particulièrement emballé par la marchandise. Cependant, au fil des écoutes, j’ai dû revoir mon analyse. Après m’être adapté à la reverb sur la voix. Puis à la production un peu trop proprette. Car je dois reconnaître que la musique de Middle Classe Rut possède une certaine classe. Notamment pour combiner énergie et mélodie. Tour à tour paisible ou agitée, leur solution sonore navigue manifestement en eaux troubles. Sans doute trop ‘pop’ pour les uns et trop agressive pour le autres, elle surprend, tout simplement. Et des superbes morceaux comme « New Low », « Thought I Was » ou encore « Alive Or Dead » en sont les plus belles illustrations. Enfin, je promets bien du plaisir si vous cherchez absolument à leur coller une étiquette. Perso, je n’y suis pas encore parvenu…

mercredi, 05 janvier 2011 23:17

Put Music To Your Troubles (Ep)

L’aventure commence pour Slide On venus en 2008, lors de la sortie d’un premier Ep intitulé « Pixel ». Depuis lors, le quatuor défraie la chronique : articles élogieux, travail accompli en compagnie d’un producteur notoire (NDR : en l’occurrence Kim Rosen –Franz Ferdinand, Fall Out Boys, The Chemical Brothers–), distribution au pays de l’oncle Sam ; le tout couronné par un prix décroché lors du Festival Inter Ecoles du Gibus comme meilleur groupe de rock. En 2010, il était donc temps pour le groupe de Besançon de sortir un troisième Ep. Ce sera « Put Music to Your Troubles ».

Malgré tout ce contexte favorable, j’ai beau écouter et le réécouter, je ne parviens pas à accrocher. Les réminiscences ‘emocore’ américaines de leur solution sonore pop/rock ont pris un coup de vieux. La voix du chanteur me rappelle celle des punks californiens du début du millénaire. Je cherche vainement un quelconque sens mélodique. Il ne correspond, en tout cas, pas du tout aux attentes suscitées par la prose déversée lors de la sortie de leurs deux premiers Eps. Bref, j’ai beau retourner ce « Put Music to Your Troubles » sous toutes ses coutures, il me laisse indifférent…

 

mercredi, 05 janvier 2011 22:57

Mutant

Little Absences est issu de Toulouse. Après avoir écumé les salles de concerts dans leur région et publié une démo quatre titres, la formation française est détectée par ‘Les Inrocks’ qui les sélectionnent dans la catégorie CDFD (NDR : ce qu’il fallait découvrir). Et le magazine français se trompe rarement en matière de découvertes. Nous sommes alors en 2008.

Pour enregistrer ce premier album, le combo s’est retiré au Cap Découverte. Après avoir, bien sûr, reçu le soutien de son label ou plus exactement de la maison culturelle Adda Tarn.

Et le résultat est à la hauteur des espérances. « Mutant » est un pur régal pour les oreilles. Quoique inspiré par les 90’s le rock de la formation hexagonale se révèle plutôt orignal. Imaginez une rencontre entre Pavement et les Pixies dans un studio bénéficiant de la technologie de pointe, les deux ensembles n’hésitant alors pas à se servir de samplings, de boîtes à rythmes et de toute la machinerie électronique. La voix du chanteur campe un timbre fort proche de Frank Black, alors que les guitares, tour à tour dissonantes ou mélodiques, rappellent les grandes heures de la bande à Stephen Malmus. Une constante, la ligne de basse qui rebondit constamment et forge la trame des dix titres de cet elpee. Little Absences parvient à alterner également les climats. Susceptibles de tremper dans le funk (« Lean Machine »), d’emprunter un profil hypnotique (« Old devil »), d’adopter une construction en crescendo (le superbe morceau maître) ou de s’évader dans le psychédélisme (« Gokiburi »). Superbe !

mardi, 28 décembre 2010 01:00

How to Hypnotize (Your Friends)

Outre le split album partagé en compagnie de IOIO, « How to Hypnotize (Your Friends) » constitue le troisième opus de Hysm?, un duo italien responsable d’une musique (très) expérimentale. ‘Comment hypnotiser vos amis’ aurait pu s’ouvrir par « How to fall asleep » et se clore par « How to Get Bored ».

Le plus souvent privée de structure et de sens mélodique, leur fusion de rock et de free jazz est parcourue de bruits inattendus. Et lorsqu’un titre commence à accrocher, à l’instar de la cinquième et de la huitième piste (NDR : le tandem n’a apparemment pas jugé bon d’attribuer un titre aux différents morceaux), Hysm? prend un malin à plaisir à déconstruire l’ébauche de ce qu’il venait d’élaborer. OK, c’est audacieux, mais faut quand même pas abuser. Si bien qu’au fil de l’écoute l’ennui se transforme en irritation.

Avouons-le, écouter cet elpee jusqu’à son terme relève de la prouesse. On est d’ailleurs ici plus proche du calvaire que de la partie de plaisir.

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