Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Philippe Blackmarquis

Philippe Blackmarquis

 

 
samedi, 20 octobre 2018 15:56

Une grosse claque dans la tronche…

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour Whispering Sons. Le jeune groupe belge, originaire du Limbourg (Houthalen-Helchteren, pour être précis) mais établi à Bruxelles, présente son premier album, « Image », sorti au Benelux sur le label PiaS. Après avoir gravé un Ep très prometteur, « Endless Party », il y a 3 ans, sur Wool-e-Tapes et Minimal Maximal, puis deux singles, « White Noise » et « Performance », publiés par Weyrd Son Records, le premier LP du groupe était en effet impatiemment attendu. Auréolée par sa victoire au Humo Rock Rally et suite à un début de carrière fulgurant, la bande à Fenne Kuppens est décrite par tous les observateurs comme 'the next big thing' sur la scène indie orientée 'dark' (postpunk/wave/shoegaze). Manifestement, l'essai a été converti et ce, haut la main. Le disque est véritablement exceptionnel de maîtrise et d'intensité. Et la prestation du band en ‘live’ a confirmé ces excellentes dispositions...

Au départ, le contexte est favorable : l'AB Club est archi-sold out pour accueillir le quintet et l'ambiance est électrique, pour ne pas dire, survoltée. Fenne Kuppens apparaît, habillée d'un ensemble blanc et rouge. Elle est épaulée par ses quatre acolytes. Tout comme lors du showcase privé accordé deux jours plus tôt chez PiaS, le combo enchaîne les titres de son nouveau long playing, dans l'ordre du tracklisting, en entrecoupant la série d'incursions dans son 'back catalogue'.

Après « Stalemate », « Got A Light » nous assène un premier coup de poing dans la figure. Fenne y éructe ‘How Are You Feelin' ?’ en arpentant le podium de droite à gauche (NDR : et inversement) comme une possédée. On constate alors, à quel point son attitude scénique a progressé. Dépassant sa timidité naturelle, sa présence est devenue charismatique. Sa voix de baryton ou plutôt de mezzo, vu qu’il s’agit d’une femme, est grave, évoquant, bien sûr, Nico, Siouxsie Sioux ou Chinawoman, voire même Andrew Eldritch. Mais en écoutant les paroles et en observant la manière avec laquelle elle rayonne, on pense plutôt à Patti Smith. Il émane de son être, une même rage et une même désespérance, sombre et paradoxalement très lumineuse…

« Alone », le premier single tiré de l'album, met joliment la pression, dans un style assez proche de Sisters of Mercy. Particulièrement bruitiste et imprimé sur une rythmique krautrock tribale et répétitive, « White noise » justifie son titre. Sander Pelsmaekers, qui a troqué ses drum pads électroniques contre une batterie analogique y étale toute sa maestria. Il reste, comme auparavant, debout ; ce qui l'oblige à jouer du kick drum de la main gauche sur un tom, un exercice qui demande une concentration maximale. Et il faut reconnaître qu'il assure à la perfection.

Entre les morceaux, Fenne s’approche de l’auditoire, immobile, les mains derrière le dos, comme un professeur devant sa classe, dévisageant les spectateurs d’un regard hypnotique. Mais dès les premiers accords de « Performance », elle entre à nouveau en transe et sa chevelure blonde recommence à valser. Transperçant un 'wall of sound' assourdissant, sa voix hurle ‘I can't take them down !’ Impressionnant...

« Skin » calme un peu le jeu grâce à une gratte cristalline, proche des sonorités dispensées chez les Chameleons (NDR : la bande à Mark Burgess –pensez à l’incontournable « Second... Skin »– est une référence majeure, pour Whispering Sons). Une chose est sûre, ‘we were not wasting time’

« No Time » persiste dans la thématique du temps. La longue intro réveille le souvenir de Joy Division, à cause de la ligne de basse tracée par Tuur Vandeborne, et Simple Minds pour les sonorités en ‘arpeggiateur’ libérées par le synthé ‘Little Phatty’ (un Moog!) de Sander Hermans.  

Après « Fragments » et « Hollow », « Wall » replonge dans le passé ; probablement le morceau le plus connu du groupe, au cours duquel la guitare Fender de Kobe Lijnen scintille de mille feux.

Quelques tonalités de synthé séquencées introduisent « Waste », puis Fenne murmure ‘Fragile figure, don't speak...’ Le riff de guitare et la rythmique enflent et conduisent au paroxysme… Fenne crache les paroles ‘It's a perversity slowly spiralling down in me’, comme du venin et cette spirale sonore hallucinante nous emporte jusqu'au moment où elle lâche la phrase ultime, ‘And I don't know if I can’. Au moment du dernier cri scellant la chanson, l’auditoire est véritablement en folie. Il accorde au groupe une véritable ovation, qui dure quelques minutes. Les musiciens se regardent, éberlués, comme choqués par le moment exceptionnel qu'ils viennent de vivre. Wow, magique !

Après un tel sommet, le groupe n'a plus qu'à se laisser glisser sur cette vague d'émotions, nous réservant d’abord « Dense » et ensuite, pour clôturer, le sublime « Insights », une perle de shoegaze/post-punk, d'ailleurs assez proche par certains aspects du titre éponyme de Moral, à la fin duquel Sander et Kobe se déchaînent littéralement en jouant à l'unisson la mélodie finale.

Sous un tonnerre d'applaudissements, Fenne et la section rythmique quittent le podium, laissant Kobe et Sander entamer « No Image », la plage atypique de l'album. Lente et lancinante, elle se construit sur quelques accords plaqués au piano par Kobe. Fenne remonte sur les planches afin d’interpréter ce titre ensorcelant, qui pourrait bien devenir leur « Atmosphere ». Malgré un petit trou de mémoire au deuxième couplet, elle parvient à convaincre le public, avant que la formation au grand complet ne participe à l’explosion finale...

Bref, on a pris une grosse claque dans la tronche. Tout était réuni : intensité, cohésion, concentration, émotion et puissance. Seuls petits bémols : la voix trop étouffée (à cause d'un mauvais micro?) et un mixage parfois trop bruitiste, mais ici, c’est peut-être aussi une question de goût(s)... Une certitude, Whispering Sons a aujourd’hui acquis une stature internationale et l'album, distribué en Europe par SMILE et aux USA par Cleopatra Recs, devrait rencontrer un succès sans précédent auprès des aficionados de ce genre musical. Et encore bravo !

Setlist :

Stalemate
Got A Light
Alone
White Noise
Performance
Skin
No Time
Hollow
Wall
Waste
Dense
Insights

Encore  

No Image

Avant Whispering Sons, Public Psyche, la formation gantoise a de nouveau assuré en dispensant un krautrock aux accents psychédéliques, pimenté par un chant très 'acid', réminiscent des plus beaux moments de Madchester. 

Setlist Public Psyche :

Untitled (nouveau morceau)
Bleached
Elevator
Saturn
Veil
New Days

(Organisation : Ancienne Belgique)

vendredi, 21 septembre 2018 19:11

Mélanie Isaac : un premier EP révélation

Un charme sombre, à la fois moderne et vintage : voilà ce qui se dégage de ce nouvel EP, « L'Inachevée », que l'on doit à une des révélations récentes de la chanson française.
 
Originaire des Ardennes belges, Mélanie Isaac a posé piano et guitare à Bruxelles il y a dix ans. Elle évolue alors au sein de différentes formations où elle écrit, compose et interprète, et remporte, en 2012, la Biennale de la Chanson Française (Le parcours Francofaune de l’époque) au Cirque Royal.
 
Aujourd’hui, après une longue gestation, son enfant est né. L'EP, intitulé « L’Inachevée », a été enregistré entre Bruxelles, Manchester et Gand, avec l’aide de James Doviak (Johnny Marr, The Smiths), Reinhard Vanbergen (Das Pop, The Van Jets) et Franck Baya (Françoiz Breut, Saule).
 
En janvier dernier, l'artiste avait déjà dévoilé un excellent premier titre, « Comme des loups », une chanson à l'atmosphère hypnotique, illustrée par un superbe clip, tellurique, réalisé avec François Pirot en plein coeur des Ardennes.
 
Aujourd'hui, on découvre avec ravissement les quatre autres compositions. La voix voluptueuse de la chanteuse est comme une invitation dans un rêve sensuel. On oscille avec plaisir entre Barbara, Radiohead, Fishbach, Françoise Hardy, Mélanie de Biaso et Dominique A. Le son est ample et d'une impressionnante clarté ; il évoque un univers rétro-futuriste, moderne et en même temps délicieusement 'vintage'.
 
« Jamais Sans Raison », par exemple, surprend par ses vagues de synthétiseurs, sur lesquelles la voix cristalline de Mélanie glisse avec douceur. La plage titulaire ondule dans les contours d'une « indie-pop » racée et ensorcelante, évoquant par moments The Beach House. La maîtrise vocale dans « Désabusée » est frappante et « Qui Es-tu ? » brille par ses arrangements électroniques audacieux, dans lesquels se love le chant murmuré de Mélanie. En un mot comme en cent, cet EP est une réussite totale, comme une parenthèse émerveillée traversée par la marque d'une élégance rare. Une révélation !
 
Mélanie Isaac sera en concert sur la scène de la Rotonde, au Botanique, le 14 octobre prochain. Pour réserver, c'est ici

Pour regarder les vidéos:

L'album est disponible en format CD sur les différentes plates-formes (Bandcamp,...).

Mélanie Isaac sur Facebook

Photo de l'album par Raphaël Lugassy

Cette année, la new-wave souffle ses 40 bougies. Après le W-Festival, en août dernier, à Amougies, c'est au tour du festival Sinner's Day de célébrer ce jalon majeur de la musique moderne. C'est le 1er décembre, à Genk, au Limburghal, que la grand-messe 'dark' se tiendra. Le lineup fera la part belle aux classiques intemporels tels que John Cale, Gang of Four et GBH mais fera également un peu de place pour la nouvelle génération, avec Cocaine Piss et Whispering Sons.
 
Cerise sur le gâteau, le précurseur du punk, Wayne Kramer, un des co-fondateurs du légendaire MC5, sera présent pour jouer intégralement l'album 'Kick out the Jams'. Il sera accompagné par le supergroupe MC50, qui comprend des membres de Soundgarden et Fugazi. Encore une dernière nouveauté : une des deux scènes sera exclusivement dédiée aux formations et artistes belges.
 
Les dix premiers noms à l'affiche :

MC50 * JOHN CALE * GANG OF FOUR

WHISPERING SONS * GBH

WOLFGANG FLÜR (ex-KRAFTWERK)- DJ set

COCAINE PISS * CLAW BOYS CLAW

O VEUX * FUNERAL DRESS

 

 

Billets: €49,50 (frais compris)

www.sinnersday.com

 

Le groupe bruxellois Wolvennest, la nouvelle sensation dans le genre black metal / psyche / ambient, sera l’une des têtes d’affiche du célèbre festival Roadburn, basé à Tilburg, aux Pays-Bas. Le groupe jouera l'intégralité de son nouvel album «Void» sur la Main Stage le 13 avril.
 
Roadburn précise: « L'album 'Void', publié via Ván Records, est sans aucun doute l’une des meilleures sorties underground cette année ».
 
Pour marquer cette occasion spéciale, tous les musiciens ayant joué ou chanté sur l'album seront présents sur la scène de Roadburn: les quatre membres du groupe, bien sûr : Shazzula, Michel Kirby, Corvus Von Brutle et Marc De Backer, ainsi que leur bassiste (John Marx) et leur batteur (Bram Moerenhout), mais aussi les chanteurs 'guests' DéHà, Ismail Khalidi et Alexander von Meilenwald de Ruins of Beverast.
 
La musique de Wolvennest englobe un large éventail de styles musicaux, du krautrock des années '70 au psyché en passant par le black metal norvégien des années '90. Pour rappel, Roadburn est un festival centré sur les genres Dark Psychedelica, Doom, Avant-Metal, Post-Rock, Sludge, Heavy 70 ; il stimule les crossovers pour faire émerger une nouvelle culture 'heavy' et 'dark'.
 
Le lineup provisoire de l'édition 2019:

Birds in row

Cave In
Curator: Tomas Lindberg (of At The Gates-fame)
Daughters
Drab Majesty
GOLD
GORE
Have A Nice Life (2 sets including Deathconsciouness in full)
Heilung
Henrik Palm
IMPERIAL TRIUMPHANT
Louise Lemón
MESSA
Midnight
Mord'A'Stigmata
Old Man Gloom
Seven That Spells (The Death and Resurrection of Krautrock)
Sleep ( 2 sets - Holy Mountain / The Sciences)
THOU (Artist In Residence)
Ulcerate
Vile Creature
Wolvennest (VOID in full performed on the main stage).
 
Pour lire l'interview de Wolvennest, cliquer ici. Pour l'écouter en version audio, c'est ici.
 
Les billets 'week-end' pour Roadburn 2019 seront mis en vente le jeudi 4 octobre. Ils seront disponibles à l'achat en personne le magasin Sounds Tilburg (à partir de 18h) pour ceux qui habitent à proximité. Pour ceux qui sont plus éloignés, les billets seront disponibles sur Ticketmaster.nl à partir de 20h00 CEST / 19h00 BST / 14h00 EDT.
 
Pour plus d'infos sur Roadburn: le site et la page facebook
Pour écouter VOID, l'album de Wolvennest, c'est ici. Pour le commander, c'est sur le site de Van Records.

'Je vous tire ma révérence' chante Simi Nah sur un des titres de son nouvel album, le dernier, « La Terre Est Noire ». Pour rappel, Simi Nah est une artiste française qui a travaillé dans la mode et joué de la basse au sein de différentes formations, notamment dans Praga Khan et The Chicks. Elle développe depuis quelques années un projet solo très intéressant en compagnie de son 'partner in crime', le musicien-producteur belge KGB aka Kenny Germain B.

Après avoir publié quatre albums, « Cherchez La Femme », « 5 », « Be My Guest » et « Bootleg », Simi Nah a annoncé que le cinquième serait le dernier. Les proches de Simi savent qu’elle met fin à sa carrière, quitte Ostende et se retire dans son pays natal. Il plane donc une certaine gravité sur les compos. Le style est articulé autour d'une synthpop sombre, teintée d'éléments EBM/darkwave et d'influences françaises.

On connaissait déjà les plages « Chacun Pour Soi », une bombe électro, et « J'en Ai Marre », au titre on ne peut plus éloquent. On découvre sur le long format une série de titres sombres, déclinant les thèmes du départ (« Mettre fin à ses nuits »), du caractère éphémère des choses (« F.M.R. ») et de la mort (« Morte et Moi »). Les références à Mylène Farmer sont nombreuses, mais pour notre plus grand plaisir.

Etrangement, et album 'chant du cygne' album sonne aussi comme un cri d'existence. On espère donc que l'opus, annoncé comme le dernier, rencontrera un franc succès et que l'artiste reviendra sur le devant de la scène après, disons une ou deux années de repos 'sabbatique'; car franchement, on souhaite qu'elle 'persiste et signe' !

Pour commander l'album :

  • CD

  • Digital (avec 2 bonus tracks, deux remix de HIV+ et JM Lederman)

Shazzula, la chanteuse / musicienne / réalisatrice bien connue sur la scène alternative bruxelloise (elle fait partie de Wolvennest), vient de sortir son film « The Essor » sur DVD via le label Black Mass Rising. Il s'agit du premier film de la « Spirit Trilogy ». Il voit l'artiste parcourir la Mongolie à la recherche de l' « Esprit » au travers de rencontres avec des shamans. Le film, tourné en 16 mm et en grande partie avec un drone, dure 33 minutes 33 secondes et représente un véritable 'trip' dans l'univers 'dark' de l'artiste.
 
Pour la bande-son du film, Shazzula a collaboré avec Warren Ellis (de Dirty Three), le collaborateur attitré de Nick Cave. Sur la B.O., on trouve également Matthias Loibner, un musicien et compositeur autrichien, virtuose de la vielle à roue. L'ensemble est un crossover entre Minimal, Electronic, Ambient, Experimental & Krautrock.
 
Le DVD est disponible en édition limitée de 500 copies sur Big Cartel, Discogs et Bandcamp.

C'est une vague, voire même un tsunami new wave (?!?!) qui a déferlé sur les scènes du W-Festival, au Mont-de-l'Enclus, ce long week-end du 15 août. Jugez plutôt : pas moins de 62 groupes ou artistes se sont relayés pendant les quatre jours de ce qui est bel et bien devenu le plus grand festival 'dark' de l'année en Belgique, voire même en Europe.

Il est vrai que la musique des années 80 et les sonorités plus sombres redeviennent 'in' ces derniers temps ; et de plus en plus de formations s'inspirent de la synthpop, la cold wave ou l'EBM. Les organisateurs ont donc eu la bonne idée de mélanger les 'classiques' des années 80, comme Marc Almond (Soft Cell), D.A.F., Kim Wilde, ABC ou Propaganda (sous le patronyme de D:uel) à des grands noms de la 'darkwave' des 90’s (Project Pitchfork, Front Line Assembly, Die Krupps), sans oublier d’y insérer les 'petits jeunes' qui montent, comme par exemple, She Past Away ou Ash Code.

Cerise sur le gâteau, le festival s’ouvre, ce mercredi soir, par un concert exceptionnel de Peter Murphy. L'ex-chanteur de Bauhaus célèbre, cette année, les 40 ans du mythique combo anglais. David John Haskins, alias David J, son bassiste emblématique, participe à cette tournée anniversaire…

Vu la programmation de ce concert hors festival qui coûte quand même 60€, seuls les véritables fans se sont déplacés pour la cérémonie. Néanmoins, l'imposant chapiteau 'Wave' est quand même quasi-rempli à l'entame du show ; ce qui équivaut à plus ou moins la capacité de l'AB.

Bauhaus a été fondé, en 1978, à Northampton, par Peter Murphy, Daniel Ash, Kevin Haskins et David J. C’est le clip d'introduction du film « Les Prédateurs » (The Hunger) qui l’a révélé au grand public. Il y interprétait « Bela Lugosi's Dead », derrière un grillage, lors d’une soirée post punk décadente. Au cours de sa brève carrière, il a jeté les bases d'un genre musical nouveau, le rock gothique, en combinant le punk et le glam rock, tout en affichant un côté théâtral et cinématique sombre inspiré des films de vampires des années 30. Après sa séparation, en 83, Peter Murphy forme un éphémère duo (Dali's Car) en compagnie de Mick Karn, le bassiste de Japan, mais se concentre surtout sur une carrière solo au succès inégal. Il va publier huit albums qui vont embrasser un éventail beaucoup plus large de styles musicaux. Bauhaus se reforme brièvement à deux reprises. D’abord pour un périple accompli en 1998, puis entre 2005, pour un autre (notamment avec Nine Inch Nails) et l’enregistrement d’un elpee recelant de nouvelles compositions, "Go Away White".

Les dernières apparitions de Bauhaus en Belgique remontent à 2006. S’il avait réservé un très bon concert à l'Ancienne Belgique, celui accordé dans le cadre des Lokerse Feesten s’était révélé décevant, reflétant les évidentes dissensions entre les musiciens. C'est donc en manifestant un grand intérêt et une grande curiosité que les mélomanes attendent ce concert.

Lorsque le chanteur charismatique monte sur les planches, il est flanqué, bien entendu, de David J, mais également du batteur Marc Slutsky et du guitariste John Andrews, un gratteur qui milite au sein du backing group de Nena. Habillé d'un long kimono bleu marine et d'une longue chemise blanche, son look est totalement différent de celui auquel il nous avait habitués. En outre, une barbe grise et une moustache fournie lui confèrent l'apparence d'un patriarche. Il est vrai qu'il affiche quand même 61 balais au compteur...

Par contre, tant au niveau des prestations vocales que dans son attitude, il est clair qu'il assure un maximum! La formation entame le set en douceur par "King Volcano", une valse quasi-acoustique interprétée dans la pénombre. Mais ce calme relatif est de courte durée car, après « Kingdom's Coming », le rouleau compresseur se met en marche. Ainsi, caractérisé par son riff de basse saturé, carrément métallique, ‘blacksabbathique’ même, « Double Dare » constitue le premier brûlot du show. Extrêmement sauvages, les parties vocales sont exécutées à la perfection par Murphy. Sa maîtrise est étonnante et il varie la distance entre le micro et sa bouche afin de moduler la puissance des sons émis par sa voix... Et quelle voix ! Une voix profonde de baryton qui vous glace le sang dans les basses et explose de puissance dans les aiguës. 

« In the Flat Field » déclenche une première grosse réaction au sein de l’auditoire. Et quelques pogos commencent à se déclencher. Murphy va ensuite puiser dans un répertoire un peu moins connu de Bauhaus pour en extraire des perles comme « God in an Alcove », « Boys » et surtout le magnifique « Silent Hedges ». Second hit du groupe de la soirée, l'extraordinaire club-killer « She's in Parties » demeure un hymne incontournable pour toute soirée 'dark' digne de ce nom. Au moment du break, Murphy se place à côté du drummer pour jouer du melodica et l’accompagner aux percussions. On est en plein dub-reggae ! Poursuivant sur sa lancée, la formation nous offre ensuite un autre sommet : « Kick in the Eye ». La basse quasi-funky/disco de David J insuffle un groove irrésistible au morceau alors que le déhanchement de Murphy est particulièrement élégant…

Mais le moment est déjà venu pour le titre emblématique de Bauhaus : « Bela Lugosi's Dead », un chef-d'oeuvre de 9 minutes paru en 79, considéré comme la première chanson ‘gothique’ de l'histoire du rock. On attendait évidemment les musiciens au tournant sur ce titre et le résultat est époustouflant. En fermant les yeux, on imagine Bauhaus renaître de ses cendres. La foule et Murphy chantent à l'unisson ‘White on white, translucent black capes, back on the rack... Bela Lugosi's Dead’. Un superbe moment...

A partir de cet instant, une succession imparable de purs joyaux, dont le lumineux « The Passion of Lovers », au cours duquel Murphy virevolte comme un derviche, vont déferler. Puis « Stigmata Martyr », qui nous crucifie sur place et pour terminer, « Dark Entries », provoquant un joli pogo au sein des premiers rangs.

En premier rappel, Murphy surprend ses fans en choisissant d’attaquer « Severance », une reprise de Dead Can Dance. Très calme, la composition installe une ambiance plus recueillie, propice à la compo suivante, « Hollow Hills ». Ce long morceau est une pure merveille de rock psyché dark, comme si le « The End » des Doors était revisité par des vampires. Dans l'obscurité presque complète, rond et menaçant, le son de la basse se répand… Encore un moment magique, qui flanque la chair de poule ! Enfin, l'explosion finale sera atteinte lors de deux reprises que Bauhaus interprétait en concert, pour rendre hommage à ses idoles. Tout d'abord, le « Telegram Sam » de T. Rex et enfin, « Ziggy Stardust », ce titre de Bowie auquel le groupe avait rendu une seconde vie.

Au moment de quitter la plaine, force est de constater que Peter Murphy a réussi son pari. Musicalement, c'était parfait et surtout, le ‘godfather of goth’ a démontré qu'il avait conservé l'énergie et la motivation pour ressusciter le moribond Bauhaus et ce, de très belle façon ! Pas de doute, Peter Murphy est toujours le Prince des Ténèbres...

(Organisation : W-Festival)

 

jeudi, 09 août 2018 12:48

Un livre de photos sur le W-Festival

Le W-Festival, le festival qui fait revivre la new-wave, se déroulera la semaine prochaine à Amougies, près de la frontière française. C'est le moment qu'a choisi Philippe Carly, le photographe belge bien connu, pour publier un livre de photos consacré à l'édition 2017 du festival. Le superbe objet de 30 cm sur 30 compte 96 pages et propose de très beaux instantanés en noir et blanc d'artistes et de groupes aussi divers que Front 242, Human League, Blancmange, Lene Lovich, Anne Clark, Red Zebra, China Crisis, T'Pau, etc. Adoptant un angle unique et une précision chirurgicale, Philippe Carly réussit à saisir l'esprit de ces artistes qui ont marqué l'histoire de la musique dans les années '80.
 
Une mise en bouche idéale pour se préparer à l'édition 2018 du W-Festival, qui s'annonce comme l'événement 'dark' de l'année, avec plus de 60 concerts répartis sur 4 jours. Sans oublier, en lever de rideau, le concert exceptionnel de Peter Murphy, qui célébrera les 40 ans de Bauhaus. Le livre de Philippe Carly y sera évidemment en vente mais vous pouvez aussi le commander sur le site du photographe.
 
Pour plus d'infos sur le festival : www.w-festival.com.
 
Rappelons au passage que Philippe Carly a publié, il y a un an, un livre référence sur le Plan K, Joy Division et le post-punk, un livre dans lequel on trouve bien entendu sa célèbre photo de Ian Curtis, qui a fait le tour du monde.

Wolvennest (ou WLVNNST) est en quelque sorte un ‘super groupe’ constitué de musiciens chevronnés issus de la scène alternative. Basé à Bruxelles, il pratique un cocktail unique entre black metal, psyché et dark ambient, en lui communiquant une dimension tribale. Les compositions ressemblent à de longues incantations bâties sur un 'wall of sound' de guitares abrasives, au cœur duquel s’enfonce une rythmique répétitive, se distingue une 'lead guitar' mélodique mais reptilienne et, last but not least, s’élèvent des voix hypnotiques, quasi-chamaniques.

Le line up réunit Michel Kirby, Marc De Backer, Corvus Von Burtle et Shazzula. Sur les planches, il est complété par John Marx (Temple Of Nothing), à la basse, et Bram Moerenhout, à la batterie.

Après avoir gravé un premier opus, pour lequel le quatuor avait reçu le concours d’Albin Julius et Marthynna, de Der Blutarsch and The Infinite Church Of The Leading Hand, le combo vient de publier son deuxième. Intitulé « V.O.I.D. », il est paru sur le label allemand Ván Records. L’elpee a, cette fois, été composé exclusivement par les membres de la formation et Shazzula s’y réserve la plupart des parties vocales. Deux invités ont néanmoins participé aux sessions, Ismaïl Khalidi et Alexander von Meilenwald (The Ruins of Beverast). « V.O.I.D. » a été enregistré dans le 'home studio' du band, Forbidden Frequencies, sous la houlette du producteur DéHà.

Wolvennest a été programmé dans de nombreux festivals tels que le Roadburn, House Of The Holy, Desert Fest ou encore Acherontic Arts Fest III et a assuré la première partie d'Electric Wizzard, Urfaust, de DOOL et Wolves In A Throne Room. Plus récemment, il s’est produit à l'Ancienne Belgique et au Beursschouwburg, à Bruxelles.

C'est précisément au 'Beurs' que l’interview s’est déroulée, juste avant le concert organisé dans le cadre de la release party.  

Avant d’entrer dans le vif du sujet, passons aux présentations et aux projets au sein desquels les musicos militent…

Michel Kirby (MK) : Outre Wolvennest, je participe également à ceux de Length of Time, La Muerte, et d’Arkangel. Et puis je suis propriétaire d’un magasin de disques, Elektrocution, à Bruxelles.
Marc DeBacker (MDB) : Le mien, en parallèle, c’est Mongolito ; mais auparavant, j'ai coopéré à de nombreux projets et groupes, dont Dog Eat Dog et 10000 Women Man.
MK : En fait, Marc et moi, nous nous connaissons depuis plus de 30 ans. A nos débuts, on a joué ensemble chez Mental Disturbance, une formation qui pratiquait du hardcore un peu crossover.
Corvus Von Burtle (CVB) : J'ai entamé mon parcours musical en 2005, dans l’univers du hardcore. Aujourd'hui, je suis impliqué dans différents projets, dont Cult of Erinyes est probablement le plus notable. C’est du black metal ! Un album est prévu pour cet automne. Puis également Monads, un groupe de funeral doom, LVTHN, responsable d’un black metal très violent, et encore d'autres auxquels je prends part anonymement, pour entretenir le mystère...
Shazzula : Perso, j’ai vécu l’aventure d’Aqua Nebula Oscillator entre 2006 et 2011, puis j'ai collaboré avec White Hills, Kadavar, et contribué à d'autres productions. Maintenant, je réalise essentiellement des vidéos et des films, dont un en 16 mm, « The Essor », qui traite, entre autres, des univers parallèles et du chamanisme. Mais mon projet principal, c'est ‘The Spirit Trilogy’, une installation vidéo triptyque qui se focalise sur trois films. Parallèlement, je m'intéresse aussi à la musique techno-indus. D'ailleurs, sous cette forme, j’accorderai mon premier ‘live’, en solo, demain à Zurich, dans le cadre du Rhizom fest.

Wolvennest opère un crossover entre le black metal, l'ambient et le psyché. Ca vous convient come description?

CVB : Le noyau de base est orienté black metal ! La plupart des riffs correspondent à ce style, mais le rythme est plus lent...
Shazzula : ...et plus hypnotique.
MDB : En fait, il s’agit d’un crossover entre plusieurs personnes dont les goûts sont différents. Moi, je connais surtout le black metal classique, mais récemment, je me suis surtout intéressé au 'dark ambient' et aux styles plus psychédéliques.
MK : Chacun a apporté sa pierre à l'édifice pour créer Wolvennest. Marc, Corvus et moi avons lancé le projet, puis Shazzula est arrivée. Son profil est également très spécifique et ses influences, particulières. On les intègre toutes dans l’ensemble, et chacun y retrouve ce qui lui appartient.

Quelle est l’origine du patronyme, Wolvennest ?

MK : D’un ‘Bed & Breakfast’, établi aux Pays-Bas, qui s'appelle ‘'t Wolvennest’. Il se traduit par ‘le nid des loups’. On cherchait un nom depuis pas mal de temps et quand j'ai vu ce B&B, j’en ai conclu que Wolvennest illustrait l’aspect crossover, les différentes influences qu'on tente de fusionner.

« V.O.I.D. », votre deuxième opus, est paru sur le label allemand, Ván  Records. Une raison ?

MK : C'est le plus représentatif dans le genre musical que nous proposons. Dans son catalogue, figurent Urfaust, The Devil's Blood, The Ruins of Beverast et encore bien d'autres.
MDB : King Dude, également…
MK : On connaissait Sven (NDR : Sven Dinninghoff, le patron de Ván Records) grâce à Leslie, qui est notre 'visual producer'. C'est quelqu'un de passionné. Il a écouté notre premier album, paru chez WeMe, un label belge, et il a flashé. Il a contacté la boîte et repris la licence pour le rééditer ; et maintenant, il sort le deuxième.

Il ne faut bien sûr pas oublier votre producteur, Déhà ?

MK : C'est le 8ème membre du groupe, à côté des 6 musiciens et de Leslie. Il est producteur dans notre home studio. Il mixe les tracks...
MDB : Et il a également un rôle créatif important, en proposant de nouvelles sonorités...
MK : Il a aussi créé toutes les parties de batterie sur l'album.
CVB : Auparavant, Déhà était domicilié en Bulgarie ; mais maintenant, il vit en Belgique. Il était donc présent en permanence, dans notre home studio, lors des sessions ; ce qui nous a permis d'obtenir exactement le son que l'on avait en tête.

Sur le premier elpee, Marthynna, la chanteuse de Der Blutharsch and The Inifinite Church Of The Leading Hand, se consacrait aux vocaux ; mais tout au long de « V.O.I.D. », c'est toi, Shazzula, qui prend en charge toutes les voix féminines ?

Shazzula : Oui, je chante sur la plage titulaire, sur « Ritual Lovers » et sur « The Gates ». Mais en ‘live’, j'ai repris toutes les voix féminines, comme par exemple sur « Unreal », extrait du premier album. Et petite précision qui a son importance, le visuel de la pochette de « V.O.I.D. » a été réalisé par Bobby Beausoleil. J'ai d'ailleurs réalisé un clip pour lui il y a peu et on va probablement encore collaborer.

Quelle a été l’évolution entre le premier et le second LP ?

CVB : Je crois que le 2ème bénéficie de l’expérience acquise lors de nos prestations live, entre-temps. Il sonne plus 'rock', plus 'live'. Le premier était très minimaliste alors que, pour VOID, on est parvenu à construire un son plus vivant, en studio... Et la production est nettement meilleure. Les instruments ont trouvé leur place. Il y a davantage de claviers, parfois 5 ou 6 pistes en même temps. 

Deux guests participent aux vocaux ?

MK : Alexander von Meilenwald de The Ruins of Beverast chante sur « L'Heure Noire » et Ismaïl Khalidi, sur « The Gates ». Ismaïl est un ami. Je l'ai rencontré quand il était à la recherche d’un groupe. Quand on s'est croisés, il était au septième ciel parce qu'on appartenait à toutes ses formations favorites (rires). Plutôt, doom, assez sludge sa voix colle bien à notre musique.

Passons en revue quelques tracks de l'album. Qu’évoque « V.O.I.D. », la plage titulaire ?

MK : Il reflète l'impression d’être au sommet d'une montagne. Une sensation de vide, d'où le titre. Chacun peut s'imaginer ses propres paysages et sa propre interprétation, mais c'est un peu le sentiment de liberté que l'on ressent dans la montagne. Ou dans le désert. C'est la bande-son idéale pour un trip comme celui que j'ai accompli au Maroc, en compagnie d’Ismaïl.

« Silure » se réfère au fameux poisson qui dévore les pigeons ?

MDB : Exactement. Le mot est magnifique. Il évoque plein de choses : ‘ciguë’, ‘souillure’, et sonne bien malsain (rires).

« Ritual Lovers » a également une signification particulière ?

CVB : Oui, c'est une référence à The Devil's Blood, le groupe signé sur le même label, mais qui n'existe plus, depuis que le leader a mis fin à ses jours.
MK : Selim Lemouchi était un de mes amis proches et « Ritual Lovers » est un morceau très important pour moi car je voulais rendre hommage a la complicité très forte qui régnait entre Selim et sa soeur Farida et à tout ce qu'ils ont réalisé au travers de The Devil's Blood.
CVB : Perso, j’estime qu’ils ont ouvert la voie au revival du style black metal seventies et, dans le genre, ils étaient de loin les meilleurs.

Au niveau vocal, c'est un morceau très mélodique...

Shazzula : Oui, c'est une compo intéressante au niveau du chant. Je m'amuse bien en l’interprétant sur scène! Il est assez progressif et permet de libérer beaucoup de force.

Sur les planches, tu te sers également du thérémine ?

Shazzula : Oui, mais je dispose également d’un Moog Rogue et manipule pas mal de pédales d'effets, dont une de distorsion, plus agressive. Mais j’accorde toujours une large place à l'improvisation ; j'ai toujours fonctionné ainsi. 

Dans l'ensemble, vous avez composé le disque en studio ?

MDB : Oui, la majorité des titres y sont nés. Tout naturellement, car il y avait un très bon feeling...

Comme une alchimie ?

MDB : Oui, les composants se sont emboîtés presque par magie et lorsque j'écoute le disque maintenant et que je regarde la pochette, j’en conclus qu’il existe une vraie cohérence, un produit fini.
MK : Et ensuite, on a évidemment dû travailler pour convertir la musique au 'live', définir qui fait quoi sur scène et concevoir un 'show'...

Grâce à votre label, vous allez normalement acquérir un crédit plus important sur le plan international ?

MK : Oui, le label accomplit du très bon boulot. Mais tout dépendra quand même de la réaction du public. On sent qu'il y a un intérêt. On a reçu de belles propositions et elles devraient bien se développer au cours des prochaines semaines…

Pour écouter la plage titulaire de « V.O.I.D. », c’est ici  

Pour acheter le nouvel album, c’est .

Pour écouter la version audio de l'interview, rendez-vous sur la page mixcloud de l'émission WAVES: ici en français et ici en anglais. 

L'année passée, les Nuits Sonores, un festival créé à Lyon il y a 15 ans, s'était exportées à Bruxelles, à l'initiative de la Ville et en coopération avec les organisateurs français (arty-farty). L'idée originale du festival est de faire s'entremêler musique électronique, arts visuels et performances dans des lieux de préférence insolites, le tout, en créant un débat d'idées et en prônant l'interaction urbaine et la revitalisation des quartiers. La première édition bruxelloise avait accueilli deux nuits de concerts dans le Palais 10 du Heysel, un circuit d'activités organisé en collaboration avec plus de 20 collectifs et salles de la capitale et diverses conférences-débats. Le festival avait collaboré avec Bozar et son festival des arts électroniques.
 
Cette année, les Nuits Sonores fusionnent complètement avec le festival des arts électroniques de Bozar et les deux partenaires proposeront, ensemble, un festival unique du 27 au 30 septembre. Il sera jumelé à l'European Lab, un forum de conférences-débats soutenu par l'Union Européenne.
 
Le lieu principal du festival sera le Bozar. Une « Bozar Takeover night » y sera organisée. La programmation mêlera les cultures électroniques au jazz, aux musiques du monde et contemporaines. Une vingtaine d’artistes se produiront dans 6 espaces du Palais des Beaux-Arts et inscrira le public dans une scénographie visuelle, interactive et innovante. Au programme : Alfa Mist, Aroh, Brzzvll, Céline Gillain, Cleveland, Dj Kampire, Dj Nigga Fox, Dj Tennis, Glass Museum, Possessed Factory et la grande Jennifer Cardini. La nuit se prolongera par une Afterparty, organisée en collaboration avec C12.
 
La nuit intitulée "The Loop" offrira, quant à elle, un circuit dans les clubs et salles de concert de la ville et ce, en neuf étapes. Les partenaires déjà connus sont : Walter, Les Ateliers Claus, Hall Horta, C12, le Beursschouwburg, Bonnefooi, l'Ancienne Belgique et le Brass. Premiers artistes confirmés : Anthony Naples, Ay Red Moon, Chaos of Haunted Spire, DJ Sotofett, Dj Taye, DTM Funk, Ellen Ripley, Hans Beckers, Huerco S, Jozef Dumoulin, Le Motel, Overmono, Plein Soleil, Rebel Up ! et Renaat.
 
« Extra! », le programme collaboratif du festival, réunira les acteurs et activistes culturels et artistiques locaux et les invitera à investir des spots insolites et à réinventer les lieux de la ville. C'est ce volet qui est le plus en phase avec l'esprit des Nuits Sonores lyonnaises et on est impatients de découvrir les détails du programme.
 
La soirée de clôture, mise en place avec l'excellent collectif Les Actionnaires, aura lieu à LaVallée et proposera Kasparov Not Kasparov, Nixie et, pour finir en beauté, Die Wilde Jagd.
 
Pour plus d'infos : https://nuits-sonores.be
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