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Plus d’infos à la sortie de l’application !

dimanche, 16 juillet 2017 03:00

Dour Festival 2017 : dimanche 16 juillet

C’est entre fatigue et excitation que le réveil s’opère ce dimanche, car il s’agit déjà du dernier jour de l’édition 2017 du Dour Festival. La journée est placée sous le signe du rap francophone, mais pas que. La diversité fait la force de Dour, et on va à nouveau entre être témoin aujourd’hui !

Dés 14h40, les hostilités commencent à la Caverne. Au programme le rock/garage de Meatbodies. Le groupe appartient à la scène émergente américaine de ce style musical. Le trio est venu présenter son album « Alice », paru plus tôt dans l’année. Les morceaux sont à la fois puissants et mélodiques. La musique n’est pas foncièrement originale, mais elle ne manque pas d’allure ; surtout cette petite touche jazzyfiante qui vient pimenter certains morceaux. En outre, le set est cohérent. Un bon petit groupe pour entamer la journée du bon pied…

Dead Vally embraie. Un duo réunissant une guitariste et une drummeuse. C’est tout ! Il pratique un rock classique assez proche de celui de The Kills, d’ailleurs programmé vendredi. Rien de bien neuf à l’horizon, mais les deux filles compensent leur manque de folie par une attitude vraiment sympathique. On passe donc un bon moment en leur compagnie.

12 ans après son dernier passage à Dour, Millionaire est donc de retour. Le groupe de Tim Vanhamel est venu défendre son très attendu nouvel opus. La recette n’a guère changé malgré toutes ces années... Les riffs de guitares sont puissants et les changements de rythmes fréquents. Le tout est porté par des compositions toujours mélodiques qui rappellent sans surprise le grand frère dEUS. La sympathie du leader limbourgeois constitue la cerise sur un gâteau déjà copieusement garni. Il fait l’effort de s’exprimer en français alors qu’il n’est clairement pas à l’aise dans la langue de Molière. Une attention appréciable ! Et une heure de régal !

La prochaine étape passe par le concert de Romeo Elvis à la Jupiler Boombox. Malheureusement, le chapiteau est comble ; et le mot est faible ! Une dizaine de rangées se sont formées à l’extérieur de la tente… Impossible donc d’assister dans de bonnes conditions à la prestation… Mais l’ambiance qui règne devant la scène prouve bien l’incroyable chemin parcouru en deux ans par les deux potes. ‘Bruxelles is coming’, c’est une certitude !

Tiens mon Gsm vibre. Ah, c’est une notification qui émane de l’application Dour. Le festival a accueilli 242 000 personnes en 5 jours et 55 000, rien que pour le samedi. Le record d’affluence est battu. L’organisation a de quoi se réjouir, même si certains problèmes logistiques sont à régler, pour rendre le festival, moins inconfortable. Il est intolérable de devoir patienter plus d’une heure pour accéder au parking, de devoir marcher 45 minutes chargé comme des baudets pour atteindre le camping et de devoir parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre le site. Pire encore, ce grief concerne l’hygiène et le bien-être. Et pour cause, il est carrément scandaleux de patienter plus d’une heure pour accéder aux douches (payantes en plus !) Quant à la propreté des toilettes, elle laisse largement à désirer. C’est totalement inadmissible. Surtout pour ces dames forcées de passer par ces cabines d’un autre temps, même si c’est pour évacuer les litres de bières ingurgitées. Certaines préfèrent même se soulager… sur le site… ce qui en dit long… Des désagréments, heureusement compensés par la programmation du festival. On y reviendra à la fin de cet article.

La musique reprend ses droits pour les derniers concerts. C’est à la Last Arena que Metronomy est invité à apporter au festival sa touche légère de pop bien ‘british’. Enfin, c’est ce qui est annoncé. En vérité, le band de Joseph Mount a décidé de largement muscler son expression sonore. Exit les petites mélodies pop mélancoliques. Les Anglais sont venus retourner la Plaine. Le set est beaucoup plus rock que d’habitude. Certains hymnes sont même totalement différents. Ou presque. A l’instar de « Love Letters » et « Reservoir » qui semblent avoir acquis une nouvelle jeunesse. Anna Prior –la magnifique drummeuse– va même abandonner ses fûts pour attaquer une version très sensuelle de « Everythings Goes My Way ». Du bonheur pour les oreilles… et les yeux ! Le band nous réserve même une nouvelle compo intitulée « Lately ». Bonne surprise, le morceau est tramé dans des interventions au synthé, bien plus sauvages que traditionnellement. Metronomy vit peut-être sa crise d’adolescence. En tout cas, c’est clairement l’amour qui est au cœur de sa sublime performance. Et pour cause, Mount ne cesse de répéter qu’il n’y a rien de plus beau dans la vie que d’aimer quelqu’un. Pas pour rien que Metronomy sait se faire aimer. C’est incontestable…

Pas encore remis de nos émotions, on va rapidement retomber sur terre à la Caverne. Sleaford Mobs va nous asséner une volée de claques, au pied du terril. L’accent british aiguisé à la lame, le duo a l’intention de dénoncer les inégalités sociales qui sévissent au Royaume de sa Majesté, sur un ton post-punk ultra minimaliste. En fait, le concept du duo est purement théorique. Jason Williamson se réserve bien les vocaux ; mais son compère, Andrew Fearn, a déjà préparé toute l’instrumentation en amont. Son rôle est simple : jongler avec les sons à l’aide de son ordinateur… entre deux gorgées de houblon. La scène est surréaliste, car déchaîné, Jason balance des punchlines, souvent plutôt vulgaires, à l’adresse des spectateurs ; et tour à tour, ceux sis à droite ou à gauche du chapiteau, encaissent. Volontairement ridicule, le spectacle a de quoi surprendre le festivalier lambda. Et mêmes les autres. On a beau connaître sa réputation, l’attitude d’Andrew est totalement loufoque. Et finalement, on sourit chaque fois qu’il profère ses inéluctables ‘f******’…

PNL a entamé son set ; mais c’est plutôt vers le Labo que nous allons prendre notre dose de rap quotidienne. Le trio Bon Gamin s’y produit devant une fosse peu garnie mais particulièrement motivée. Il y en a qui ont une belle santé après 5 jours de festival… Comme pour Metronomy, c’est l’amour qui est au centre des débats. Ils déblatèrent, bien sûr, mais s’embrassent régulièrement entre les morceaux. Ils semblent très contents d’être là et de voir la grosse centaine de personnes reprendre leurs refrains. Une bonne humeur communicative qui contraste terriblement avec Sleaford Mobs. Chouette moment avant de passer au concert final.

C’est Justice la grosse tête d’affiche du jour, et peut-être même bien du festival. La formation française a mis la gomme pour soigner son nouveau spectacle. Le light show est phénoménal.  Les spots changent d’orientation à chaque morceau. On en oublierait presque la musique. Pas de surprise à ce niveau, c’est du Justice classique mais propre. Les morceaux les plus célèbres du combo enflamment la Plaine ; ceux moins connus laissent un peu de marbre. Mais la fatigue doit certainement jouer un rôle…

L’édition 2017 du festival de Dour est donc terminée. Mais avant de conclure ce compte-rendu, impossible de ne pas avoir une petite pensée pour ces pauvres automobilistes qui ont dû patienter plusieurs heures, balayés par la poussière du parking, avant de pouvoir repartir le lundi matin, midi ou même soir. Sans quoi, la recette du Dour Festival n’a guère variée. Elle est toujours aussi efficace. L’ambiance qui y règne n’existe nulle part ailleurs. Particulièrement éclectique, la programmation est très susceptible de plaire à tous les membres d’une même famille. Et puis, le site se prête idéalement, à ce genre d’événement. Cinq jours de plaisir mais comme à chaque fois, en bout de course, on est quand même heureux de rentrer chez soi. Car la nuit qui suit, c’est sans doute la meilleure de son année. Plus qu’un an à attendre !

(Organisation : Dour Festival)

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samedi, 15 juillet 2017 03:00

Dour Festival 2017 : samedi 15 juillet

On en arrive déjà au week-end ! L’occasion de rapidement faire un crochet par le domicile, sis à quelques kilomètres, afin de profiter de sanitaires corrects (NDR : une des plus importants désagréments du festival) et de manger un peu moins gras que les jours précédents ! En outre, la journée est un peu plus calme. Et clairement la plus faible de la programmation. Mais ce n’est pas une raison pour faire la fine bouche, car vers 1 heure du matin, la tornade Die Antwoord devrait balayer la Plaine de la Machine à Feu !
Malheureusement, les files qui se forment pour atteindre le parking sont interminables. Résultat des courses : on manque les premiers concerts. Deux petits accès pour laisser pénétrer des milliers de véhicules : c’est largement insuffisant. Sans oublier, qu’il reste encore plusieurs bornes à marcher avant d’arriver sur le site. Une indication ? Certains jours notre podomètre indiquait plus de 25 kilomètres au compteur ! Les organisateurs en sont néanmoins conscients et devraient améliorer cette situation, lors des prochaines éditions…

Bref, on débarque au Labo, au beau milieu du set de Frànçois and the Atlas Mountains. Il est le premier groupe francophone à être signé sur le prestigieux label Domino. Une sacrée référence ! Le combo de french pop transpire la bonne humeur ; et peu importe si la fosse est peu garnie, les musicos ont tous l’air très heureux d’être présents. La diversité instrumentale favorise également une immersion dans ce ‘Monde poétique’, créé par la formation hexagonale. Et « Les Plus Beau », morceau choisi pour final, synthétise à merveille le set. Le refrain, ‘Soyons les plus, soyons les plus beau’, est repris en chœur par les spectateurs qui affichent de grands sourires. Un joli moment de communion entre auditoire et un collectif qui a le soleil au bord des lèvres…

C’est à la Petite Maison dans la Prairie que Jagwar grimpe sur l’estrade. Un trio dont la musique émargerait au rock progressif. Enfin, d’après les infos recueillies sur le net. En fait, on est loin du compte. Elle baigne au sein d’une électro-pop particulièrement paisible et sans relief. Pas de quoi fouetter un chat (NDR : un Jagwar ?) Sur les planches, le band témoigne de tellement peu de dynamisme, qu’on n’a pas envie de s’éterniser...

Surtout que juste en face, à la Caverne, le tour d’Alcest est arrivé… Et c’est un tour de force ! Le climat ténébreux entretenu par le combo français est considéré comme un must sur la scène shoegaze hexagonale. Les plages peuvent paraître interminables, mais elles ne suscitent jamais l’ennui. En fait, elles durent toujours exactement le temps qu’il faut. Jamais trop, jamais trop peu. Ce qui démontre la parfaite maîtrise manifestée par les chevelus nés outre-Quiévrain. ‘Dark’, le light show colle parfaitement au concert. Pas de doute, les musicos ont acquis une belle expérience. Et pourtant, nonobstant cet évident self control, certaines compos s’autorisent quelques envolée délirantes, comme si le band avait besoin de lâcher prise, de temps à autre. Et lorsque ces riffs se révèlent bien moins nets, s’abandonnant au cœur d’un désordre organisé, le résultat est particulièrement jouissif. Finalement, c’est la faiblesse du set de Jagwar Ma qui nous a permis de découvrir et d’apprécier Alcest ; et à ce titre, on doit le remercier…

Rapidement, cap vers le Labo pour vivre la deuxième partie du show de Timber Timbre. Au sein d’une ambiance diamétralement différente. Il n’existe finalement, à Dour, qu’une centaine de mètres, entre brutalité est sensualité… Drivé par le très charismatique Taylor Kirk, le combo canadien est venu défendre son dernier opus, en Belgique. Tramé dans un folk alternatif, son expression sonore est classieuse. De quoi se remettre de ses émotions partagées, lors du concert précédent. Un moment de détente suprême avant de savourer les deux têtes d’affiche de la journée !

Phoenix accuse 20 minutes de retard, quand il monte sur la Main Stage. Pas très sérieux, ce comportement… Heureusement, dès les premiers accords, le charme opère. Et le combo français démontre qu’il mérite le statut de tête d’affiche. Incontournables, ses refrains font rapidement mouche. Et « If I Ever Feel Better » mérite franchement de figurer parmi les meilleures chansons dispensées au cours de l’édition 2017 du festival de Dour. Le léger accent frenchy du chanteur est rafraîchissant. De quoi apporter une touche supplémentaire d’originalité à une musique qui n’en manque pourtant pas. La séduction opère donc… sauf que le concert se limitera à 45 minutes. Une grosse frustration, malgré une excellente prestation…

Une heure plus tard, Die Antwoord débarque. Précisons quand même que votre serviteur s’est réservé une place parmi les 15 premières rangées de l’auditoire. Un détail qui a son importance, car il semble que les festivaliers qui sont restés en retrait n’on pas trop apprécié le spectacle consenti par le band sud-africain. Pourtant, il est unique en son genre. Extraverti, le couple affiche un look extravaguant. La voix de la chanteuse est étrange. Le son, particulièrement agressif. Une forme de rébellion qui se traduit également par des hurlements, des danses suggestives et des sauts dans la fosse… Rien ne nous est épargné. Tout le monde est crevé, mais impossible de s’endormir… Le jeu de lumière est tellement puissant qu’on doit l’apercevoir depuis la place de Mons. Les morceaux à succès défilent. Et tout particulièrement « Baby’s On Fire », un titre qui embrase littéralement la Plaine de la Machine à Feu. A la fin du set, le très jeune fils du duo diabolique fait irruption sur l’estrade. Un moment surréaliste qui conclut finalement et assez logiquement le concert d’un groupe complètement à part.

Le samedi s’achève déjà. Il reste un jour à couvrir pour cette édition du Dour Festival, avant de patienter jusque l’année prochaine. Ce dimanche sera placé sous le signe du rap. On devrait y battre le record d’affluence. On verra demain ! Un peu de repos est le bienvenu…

(Organisation : Dour Festival)

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vendredi, 14 juillet 2017 03:00

Dour Festival 2017 : vendredi 14 juillet

Ce vendredi, place aux groupes rock qui ont acquis une certaine notoriété. Surtout en soirée, vu la présence de Two Door Cinema Club, Circa Waves ou encore The Kills. Puis, Pendulum devrait clôturer la fête, jusqu’aux petites heures du matin ; surtout si on est pris dans la tourmente du drum&bass. La journée sera très longue, car le premier concert intéressant commence à 14h30 et l’extinction des feux et des lumières est prévue pour 4h. On chausse ses grosses godasses et on y va !

Direction la fournaise du Labo pour entamer les hostilités. Mountain Bike est venu présenter son deuxième album, devant une foule encore un peu dans le gaz. Excentriques, les musicos grimpent sur l’estrade coiffés de perruques. Les pauvres vont devoir s’en débarrasser rapidement, tellement on suffoque sous ce chapiteau. Et en ce tout début d’après-midi, la chaleur est insupportable. Etienne et son band ont choisi leurs plus belles compos, fruit d’un mélange entre rock/garage un peu malsain, célébré sur leur premier elpee, et pop plus élaborée, proposée sur le second, un disque publié au printemps dernier. Ajoutez à la recette, une bonne dose d’énergie et le résultat est parfait pour enfin vous revigorer. C’est le deuxième passage à Dour du quatuor franco-belge ; et il est toujours aussi convaincant !

All Them Witches est programmé à la Caverne. La musique de cette formation américaine oscille entre psyché/rock aux réminiscences sixties et post rock. Le son est dense. Le public semble apprécier et certains festivaliers osent un pogo. La démarche est encore timide, mais elle a le mérite d’exister. D’ailleurs, lors de morceaux plus atmosphériques, quelques audacieux se lancent dans le crowdsurfing, grâce à la bienveillance de spectateurs toujours très attentifs aux bonnes trajectoires de ces courageux amateurs de sensations fortes.

Pas le temps de voir la fin du set, cependant, car il est temps de mettre le cap sur la Main Stage pour assister au set d’Anne-Marie. C’est une des étoiles montantes de la scène britannique ; et bien pop, les titres font littéralement mouche. D’autant plus que cette ancienne championne du monde de Shōtōkan-ryū (NDR : un art martial, qui appartient au karaté-do), ne manque pas de charme…

Circa Waves nous attend dans la Caverne. A l’instar de Temples, le band liverpuldien a brillamment réussi l’épreuve du deuxième album. Une bonne raison pour figurer à l’affiche du Glastonbury, fin juin. Celles et ceux qui apprécient Arctic Monkeys ne sont pas en terre inconnue. Car le band pratique un rock bien british, à la fois puissant et mélodique. Et ce style, votre serviteur aime… Dès les premiers riffs de gratte, la fosse est en effervescence. Les pogos éclatent dans la bonne humeur et la solidarité. Suivant la tradition, quoi ! Mais c’est évidemment lors du morceau final, en l’occurrence l’incontournable « T-Shirt Weather », que l’explosion se produit. Le chanteur demande aux festivaliers de grimper sur les épaules de ses voisins. Et y parvenir, au milieu des mouvements de foule, ce n’est pas du tout évident. Mais rapidement, les audacieux reviennent sur le plancher des vaches, pour savourer la fin de cet excellent concert…  

Dans la foulée, place à une des têtes d’affiche du festival : The Kills. En 16 ans d’existence, le duo anglo-américain a acquis une fameuse expérience. Alisson Mosshart a toujours autant de charme. Sa voix est fiévreuse, alors que la musique est plutôt ténébreuse et glaciale. Et c’est ce contraste saisissant entre passion et réserve qui finit par exercer une forme de fascination. Les compos sont mélodieuses mais puissantes. Riffs appuyés et envolées lyriques se succèdent. Un regret, l’absence de « Future Starts Slow », un de leurs tubes, dans la set list. Vraiment dommage…

Crystal Castles débarque alors dans la foulée. Les deux premiers long playings de ce duo électro avaient reçu un accueil plus que favorable auprès de la critique. Malheureusement, suite au départ de la chanteuse, Alice Glass, la nouvelle paire éprouve toutes les difficultés à trouver la bonne formule. Sur les planches, Edith Frances, la remplaçante, fait pâle figure. Elle semble complètement perdue et pas dans son état normal. Pas sûr qu’elle carbure à l’eau claire. Bien que soutenu par un groupe, le tandem va nous accorder un set à la limite de la décence. Même que privilégiant les lumières claires, le light show agresse gratuitement l’auditoire. Il est à craindre que Crystal Castles ne retrouve plus jamais son lustre d’antan…  

La soirée s’achève par le set électro de Wilkinson, qui pour la circonstance s’est déplacé en compagnie de son groupe. Avant celui, drum&bass, de Pendulum. Il est 4 heures du mat’, et il est temps de penser à prendre un peu de repos. Encore 45 minutes (!) de marche, et on pourra retrouver notre tente. D’autant plus que ce samedi, une nouvelle journée bien remplie nous attend encore. De toute manière, à Dour, le sommeil n’est que de très courte durée…

(Organisation : Dour festival)

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jeudi, 13 juillet 2017 03:00

Dour festival 2017 : jeudi 13 juillet

Le réveil est très ‘matinal’ pour un festival (NDR : ça rime !) Faut dire que la journée est plus qu’intéressante ; et dès le début d’après-midi. Il y aura d’abord Animal Youth et puis surtout Lemon Twigs, Iddles ainsi que Temples. Quand on débarque un peu après 13h, il n’y pas grand monde sur la Plaine de la Machine à feu. Mais qu’importe, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt… enfin, presque… Comme quoi regarder ‘loin’, c’est regarder ‘tôt’…

Ainsi à 13h20, Animal Youth ouvre le bal, au sein de la Caverne. La formation drivée par Guy Tournai pratique une musique dite ‘shoegaze’ ; mais en l’enrichissant de quelques touches post/punk, elle prend une autre dimension. Le combo belge est venu plaider la cause de son premier elpee, et il le défend plutôt bien. Le set s’achève par une version plus longue de « You Don’t Know Love », véritable tube en puissance. Dommage que la prestation n’ait duré qu’à peine plus d’une demi heure…

Prochain arrêt à la Petite Maison dans la Prairie, juste en face, pour assister au set de Lemon Twigs. Le duo new-yorkais a vraiment surpris tout son monde, lors de la sortie de son premier opus, en 2016. Ces gamins semblent vivre dans une faille spatio-temporelle tellement leur musique est contaminée par les 60’s et les 70’s. Les musicos affichent un dynamisme incroyable et une maîtrise instrumentale hors du commun, échangeant même plusieurs fois de rôle. Impressionnant ! Les tubes potentiels défilent tout au long de ce show bourré d’énergie. Une des premières grosses découvertes du festival !

Iddles va ensuite nous démontrer que Bristol est vraiment une ville qui se nourrit de musique. La formation anglaise pratique un punk ‘old school’. Véritable fanatique, le chanteur possède une voix puissante. Et quand il ne se sert pas du micro, il crache… Le band vient de publier un premier LP, unanimement acclamé par la critique, outre-Manche. Et s’il se distingue par ses compos solides, il est constitué de musiciens charismatiques qui aiment faire le show. A l’instar des deux guitaristes qui finiront par se lancer dans le crowdsurfing. Mais avant le son, c’est le fun qui prime pour les bad boys bristoliens. Ils possèdent l’art de la mise en scène ; aucun doute là-dessus. Et le public est réceptif. Une nouvelle bonne surprise pour cette édition 2017 !

Petite pause pain saucisse avant de se diriger vers la Caverne, où Temples va se produire. Et tout comme pour Lemon Twigs, le quatuor insulaire va nous proposer un voyage dans le temps. Leurs compos puisent leurs racines dans la musique britannique des seventies, et tout particulièrement chez Pink Floyd et ELO. Le combo a passé brillamment l’épreuve –souvent très délicate– du second long playing. Il est même meilleur que le premier. Dès l’entame du set, les morceaux s’enchaînent naturellement. Qu’ils soient extraits du premier ou du deuxième opus. Mais si « Keep In The Dark » (« Sun Structures »), passe parfaitement la rampe, ce sont surtout les compositions issues de « Volcano » qui enthousiasment la foule. A l’instar de « Mystery of Pop » et « Certainty » qui font forte impression. Mais le sommet de la prestation nous viendra, bel et bien, d’un titre plus ancien. En l’occurrence « Mesmerise », pourtant sans grand éclat sous sa version studio. Mais en live, elle est incroyable ! En fin de parcours, l’auditoire, connaisseur, reprend les paroles en chœur, durant de longues minutes. Et tant qu’il n’arrête pas, le groupe continue à jouer. Une situation qui va se prolonger pendant une bonne dizaine de minutes. Le chanteur n’en revient d’ailleurs toujours pas. Il ne s’attendait certainement pas à un tel accueil en Belgique. Ces jambes se plient et aucun doute, les larmes perlent de ces yeux. L’émotion est réelle et non simulée. Un moment de partage exceptionnel ! Et à l’issue du spectacle, cet air va trotter encore et encore pendant de longues heures, dans les têtes… Une énorme claque ! Manifestement, le groupe s’est considérablement bonifié depuis son passage à Tourcoing, en mars dernier. Pour le déloger de sa place de meilleur concert du festival, les autres concurrents vont certainement devoir courir…

The Strypes est donc venu défendre son nouvel album. Et, au cours de l’après-midi, il n’était pas rare de croiser un aficionado, vêtu d’un t-shirt à l’effigie du band. Sa ‘fan base’ est manifestement conséquente. Le rock/garage du combo est plaisant, mais en outre, il ne manque pas de charme. Les musicos ont acquis de l’expérience depuis leur dernier passage à Dour. Malheureusement, il faut regretter l’absence de prise de risques. Tout est un peu trop prévisible. Hormis, sans doute, la reprise du « Psycho Killer » de Talking Heads. Le petit grain de folie qu’on n’attendait plus. Bref, The Strypes aurait tout intérêt à se lâcher davantage, s’il veut passer à la vitesse supérieure…

L’heure de l’électro a sonné ! Et Todd Terje y connaît un rayon dans ce domaine. Le Norvégien a le don de composer des titres qui entretiennent la bonne humeur. Son positivisme contraste avec la nuit d’encre qui baigne la plaine. Les jeux de lumières sont superbes, et tout particulièrement, tout au long de son tube « Dolorean Dynamite ».

Un bon set avant de se diriger, le sourire aux lèvres, vers la tente, après un détour –il est 3 heures du mat’, quand même– par l’incroyable scène Elektropedia, qui accueille alors le drum&bass de Chase and Status. La foule est tellement dense qu’on peut à peine apercevoir le podium. Peu importe, nous nous posons quelques minutes avant de rentrer à la ‘maison’. Le festival est encore long et il est nécessaire de se reposer un peu. Même si dans le camping de Dour, cette notion de repos est toute relative…

(Organisation : Dour Festival)

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mercredi, 12 juillet 2017 03:00

Dour Festival 2017 : mercredi 12 juillet

C’est reparti pour cinq jours de folie sur la plaine de la Machine à Feu. Vers 13h, le pass est récupéré, et direction ‘parking’. Après avoir accompli un détour de près d’une demi-heure pour atteindre cette aire, il faudra encore faire la file pendant près d’une heure avant de pénétrer dans l’espace de stationnement. Décidemment, le parking sera bel et bien au centre des débats, lors de cette édition 2017. Pour le pire malheureusement. Et ce n’est pas fini, car il faudra encore patienter près de 45 minutes avant de commencer à planter la tente. La nouvelle configuration n’est pas idéale du tout…

Bref, après avoir pris un bref apéro, bien mérité, cap vers la Machine à feu. Aujourd’hui, ce sont deux pointures du rap francophone qui vont se succéder de 20h45 à 22h45. VALD ouvre la voie sur la Main Stage. C’est la deuxième fois d’affilée qu’on le retrouve à l’affiche ; et à nouveau, il va réussir à convaincre ses fans. Tout le monde est frais le premier jour, c’est peut-être plus facile de secouer le public ; mais quand même… L’ambiance est déjà excellente et donne le ton pour le reste du festival. Sous un ciel bleu, le petit gars enchaîne ses titres avant de céder la parole à son pote Damso.

Il faut simplement se rendre en face, devant le podium de la Jupiler Boombox. Et l’ambiance monte encore d’un cran. Le chapiteau est surpeuplé. Le public, survolté. Le Bruxellois est une des étoiles montantes en Belgique, et ses punchlines ont même traversé les frontières. « Bruxelles Vie » et « Débrouillard » sont évidemment deux moments forts du show. En outre, même si c’était plus que prévisible, le public s’enflamme lorsque son ami VALD le rejoint sur l’estrade pour interpréter « Vitrine », une chanson issue de leur collaboration. Un concert de qualité, sans aucun doute !

M.I.A débarque alors sur la Main Stage. La Sri lankaise est très attendue… Mais elle va décevoir. Son set sera sans âme et téléguidé de A à Z, jusqu’au rappel, « Paper Planes ». Les réactions sont unanimes ou presque : on vient d’assister à un des plus mauvais concerts du festival. Les organisateurs doivent s’en mordre les doigts, surtout que la jolie brune ne doit pas se déplacer pour trois bières et un pain saucisse…

La soirée s’achève à 2h, après le set d’un gars venu tout droit de Bristol : Vandal. Le co-fondateur du célèbre Soundsystem Kaotik propose de la techno pimentée par quelques touches Reggae et Rave Music. De qui terminer ce mercredi (jeudi ?) sur une note plus positive…  

Le premier jour à Dour constitue toujours une forme d’amuse-gueule. Il permet aux festivaliers de s’installer en début d’après-midi, de se réunir autour d’une bière avant de profiter de quelques concerts le soir. Un début en douceur qui sera suivi par quatre jours de folie. C’est parti !

(Organisation : Dour festival)

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Tout mélomane possède, quelque part dans le coin de sa tête, le souvenir d’un groupe ou un artiste particulier qui a bercé son adolescence et donné envie d’approfondir ce magnifique art qu’est la musique. Pour votre serviteur, il s’agit d’Arcade Fire. En septembre 2004, la formation canadienne publiait « Funeral », un bijou de rock baroque considéré comme l’un des meilleurs albums des années 2000. Alors depuis la sortie de cette pépite, comment ne pas la suivre à la trace. Jalonnée de trois opus d’excellente facture. Ne pas encore l’avoir applaudie en ‘live’ créait, quand même, un manque. Treize années après les débuts du collectif, l’opportunité s’est donc présentée. Et pas n’importe où. Au Théâtre Antique de Fourvière. Existe-t-il meilleur endroit que cette splendide arène limitée à 4 000 âmes ? pas sûr ! Une chose est sûre, la course a été impitoyable pour se procurer le précieux sésame ; car la billetterie s’est vidée en moins de 5 minutes. Quel bonheur d’être passé à travers les gouttes.

Mais bref, revenons au spectacle. L’excitation est évidemment à son comble. Plus de 4 heures avant le début de la représentation, une file se forme déjà devant l’entrée du site. A 19h, on y pénètre enfin. Vers 22h15, alors que le soleil se couche, la bande à Win Butler entre en scène. Discrètement. Alors que les haut-parleurs crachent une version moderato d’« Everything Now », son dernier single, gravé quelques jours plus tôt ! Le band attaque le set par « Wake Up », l’hymne qui sert de finale pour tous ses concerts, depuis plus de 10 ans ! Audacieux ! Et surprenant. Le public est déjà au bord du délire et nul doute, il est constitué de connaisseurs.

Après un départ aussi inattendu, place à la version normale d’« Everything Now ». Et celle-ci surclasse, manifestement, celle du studio. D’ailleurs, au cours de tout le concert, ce sera une quasi-constate : les adaptations en ‘live’ magnifient les originaux. Sauf peut-être pour « Haïti », titre un peu trop paisible, à mon goût. Mais dès « Here Comes The Night Time », la machine reprend de plus belle. La foule reprend le refrain du classique « No Cars Go ». De quoi vous flanquer des frissons partout.  

Les membres du band (NDR : ils sont 10 sur les planches) adoptent tous une attitude différente. Si Win, le leader, se révèle particulièrement introverti, son frère Will se déchaîne littéralement. Il harangue l’auditoire constamment. La violoniste Sarah Neufeld est plutôt discrète, mais efficace. Mais mon coup de cœur s’adresse néanmoins à Régine Chassagne, l’épouse de Win. Son charisme et sa sensualité sont tout bonnement incroyables. Tout au long de « Sprawl II », le public semble médusé par sa performance. A tel point, qu’il est resté silencieux. Cette petite brune piquante se saisit même de guirlandes offertes par les spectateurs et s’en sert pour entamer une danse. Et pendant « Neon bible », elle se dirige derrière la troupe, afin de feuilleter une bible lumineuse, qu’on peut voir à travers des vitres translucides…

Moment particulièrement intense pendant l’interprétation de « Reflektor ». Et pour cause, feu David Bowie y avait apporté son concours au chant, en studio. Et lorsque Win doit interpréter le passage qui était réservé au légendaire Londonien, on le sent clairement bouleversé. Une émotion bien palpable, même si le titre est dansant…

Le set s’achève en puissance par le mégatube « Rebellion (Lies) ». Et le band accorde en rappel « In The Backseat », une composition également émouvante, mais chantée par Régine. De quoi clore une soirée, parfaite en tous points. Un concert épique accordé au cœur d’un théâtre antique ; que demande le peuple ? Et votre serviteur, pour qui il s’agissait d’une première. Arcade Fire revient à Werchter. Ce sera donc la deuxième. Et pas la dernière… 

(Organisation : les Nuits de Fourvière)

Envie de jouer durant les Ardentes ? C’est possible !

Vous pouvez valider votre participation jusqu’au vendredi 16 juin. Les programmateurs des Ardentes et Anthony Sinatra (chanteur du groupe Piano Club) choisiront trois finalistes parmi l’ensemble des participants. Ce choix est totalement indépendant du nombre de voix Facebook récoltées par les participants. Les deux participants ayant récolté le plus de votes sur Facebook seront également présents lors de la finale et feront grimper le cercle des finalistes à 5.

Une soirée au Reflektor sera alors organisée pour départager les finalistes.

 

Pour s'inscrire, c'est ici!

 

Depuis plusieurs années, des milliers de personnes prennent leur vélo le week-end de l’Ascension pour les 1000 km de Kom op tegen Kanker. Cette année, Sony Music propose de soutenir la lutte contre le cancer en écoutant la '1000 km playlist' via Spotify, Apple Music ou Deezer. Toutes les recettes venant de cette playlist seront intégralement reversées à Kom op tegen Kanker. L’occasion est donc belle de réaliser une bonne action tout en se faisant plaisir !

 

Plus d’infos ici.

Le 6 octobre prochain, le Klub des Loosers publiera un très attendu successeur à « La Fin de l’Espèce », paru il y a déjà 7 ans. Ce nouvel elpee clôturera ainsi la trilogie entamée en 2004, par « Vive la Vie ». Ces concepts albums racontent la vie d’un personnage malheureux en amour depuis de son adolescence jusqu’à sa vieillesse. Des textes particulièrement forts, écrits par Fuzati, le leader du groupe. Ce spectacle accordé au Grand Mix est l’avant-dernier de la tournée amorcée, il y a près de 3 ans, par le Klub.

En première partie, LaBotanique tente de chauffer la salle mais le public n’est pas très réactif. Faut dire que le rap du duo est plutôt classique ; et ce manque l’originalité, malgré quelques instrus plutôt sympas, n’est pas de nature à enflammer la foule. On est bien loin de ce que Klub des Loosers propose.

A 21h30, le backing group de K.d.L. monte sur l’estrade et attaque une intro instrumentale. Fuzati a emmené de véritables musiciens (batteur, guitariste, bassiste et préposé au synthé) pour ce périple. Ce qui apporte un réel plus aux compos.

Quelques secondes plus tard, Fuzati grimpe sur le podium. Masqué, et c’est habituel, il entame le set par « Le Manège des Vanités ». En début de parcours, le Klub enchaîne les plages du premier LP. Dont les très fédérateurs « Pas Stable » ou encore « Dead Hip-hop ». De quoi permettre à l’auditoire de se plonger plus facilement dans l’ambiance. Ces morceaux jouissent en effet de refrains simples mais terriblement efficaces. Les spectateurs les reprennent donc en chœur. Fuzati est très communicatif, n’hésitant pas à blaguer avec le public où à charrier ses amis musicos. Son flow est de bonne facture mais c’est surtout son énergie qui impressionne. Il est en très grande forme et semble énormément s’amuser.

Les compos les plus notoires y passent ensuite. Depuis « Un Peu Seul » à « L’Indien », en passant par « Sinok ». Les versions sont particulièrement bien travaillées et systématiquement allongées. Mais un titre sort clairement du lot : « Sous le Signe du V ». Chargées d’ironie, les paroles racontent le mode de vie à Versailles, d’où est originaire Fuzati. C’est le public qui entonne le fameux refrain ‘Né, sous le signe du V’ pendant que le chanteur lève la main droite et exécute le symbole ‘V’ à l’aide de ses doigts. Un grand moment de partage.

Le rappel est particulièrement long (six chansons) et le concert se clôture en douceur par « Destin d’Hymen ». Fuzati se retire alors, laissant le soin à son groupe de jouer les dernières notes. Ce concert de Klub des Loosers a tout bonnement été grandiose. Les textes en rap et l’instrumentation rock ont fait bon ménage, une synergie qui a apporté une nouvelle dimension aux compos ; bien plus intéressante que sur disque. Ce samedi, on n’a pas assisté à un set de hip hop, mais à une belle propagande pour la musique. L’homme masqué et son groupe ont frappé très fort et seront plus que jamais attendus au tournant, en octobre prochain, lors de la sortie d’un nouvel opus…

(Organisation : Le Grand Mix)

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