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Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Nothing But Thieves 03-02...
Civic

dimanche, 31 décembre 2000 18:51

Dealin With The Devil : songs of Robert Johnson

Plus de 60 ans après sa mort, Robert Johnson demeure le plus mythique de tous les bluesmen. Pourtant ce musicien itinérant avait largement moins de 30 ans lorsqu'il fut empoisonné par un mari jaloux. C'est qu'il avait du tempérament le Robert! Disparu trop jeune, je ne lui connaissais que 22 chansons. Ce qui ne l'a pas empêché d'être, très souvent, célébré.

" Dealin' " constitue donc une nouvelle messe à son intention. Douze titres sont interprétés par autant de vocalistes différents. Une seule constante, le trio de base: Corey Harris à la guitare et une section rythmique ‘de luxe’ composée de Mudcat Ward à la basse et de Per Hanson à la batterie.

C'est d'ailleurs Corey qui inaugure la collection par le très célèbre "Walkin' blues". L'homme nous a déjà prouvé tout son savoir-faire sur ses albums parus chez Alligator. Pas moins de trois chanteuses sont présentes. Debbie Davies reprend avec ferveur "When You got a good friend", en s'accompagnant de sa Telecaster discrètement amplifiée. La moins connue, Kris Wiley, chante avec autorité, respect et passion "Ramblin' onmy mind". Enfin, la rouquine Sue Foley prête sa délicieuse voix de fausset pour s'exercer sur "From four until late", tout en nous confessant que c'était là le premier blues qu'elle ait jamais interprété. Quelques seigneurs sont aussi présents. A commencer par le vieux, mais toujours sémillant pianiste, Pinetop Perkins. Il nous propose ce canon du blues, "Sweet home Chicago" (mais qui donc l'a réellement composé?). Kenny Neal a ramené guitare et harmonica pour chanter "I'm a steady rollin' man". Parmi les meilleures apparitions sur cet album, soulignons celle de Josh White Jr. Ce fils d'un des pionniers du Delta s'exerce sur un bottleneck bien subtil, tout au long de "Come on in my kitchen". Guy Davis prête sa voix graveleuse à "Stones in my passway". Eddie Kirkland joue de manière experte de la guitare acoustique sur ce bon vieux "Dust my broom". On se retrouve, au cœur des Appalaches, pour un curieux et peu connu "Last fair deal". Dave Van Ronk y chante et joue du banjo. Et pour conclure, le chanteur guitariste canadien Colin Linden nous flanque le frisson dans sa version minimaliste et dramatique de "Preachin' blues".

 

 

mercredi, 31 décembre 2003 18:00

Blue Tattoo

Fondé en 1994 par le chanteur guitariste Hans Klerken, le BBM est né dans la cité batave de Wageningen. Si cet ex Hip Shakin' Mama est inspiré par les grands de Chicago (Muddy Waters, Willie Dixon et Sonny Boy Williamson, entre autres), il est surtout influencé par des maîtres électriques tels que Walter Trout, Coco Montoya, Smokin' Joe Kubek et j'en passe... Mark Spronk (claviers), Chris Janssen (basse) et Harry Steverink (drums) complètent le line up de la formation.

" Blue tattoo " constitue leur troisième album. Il fait suite à "Hatched!", paru en 97, et "Buckle-up!", en 2000. Comme les musiciens se partagent toutes les compositions, on soupçonne fort que leur démarche soit originale.

"Who's fooling" ouvre l'opus. Invité, Ben Bouman se réserve l'harmonica tout au long de ce shuffle échafaudé sur un riff solide. Il s'acquitte d'un bon solo avant de laisser Klerken s'éclater sur sa Stratocaster. Le rythme s'élève pour "To tame a wild horse". Section de cuivres du label Cool Buzz, les Hectic Horns font leur entrée. Ils libèrent beaucoup d'énergie et de puissance pour appuyer la voix de fausset bien contrôlée de Klerken. L'harmo de Bouman se manifeste sur "Just take care". Pour ce shuffle à la texane, la guitare accélère, bavarde, mais dans un style bien personnel. Tout au long de la plage funky "I can't quit you baby", l'orgue exhale un parfum très fin des 60s. Des percussions réminiscentes de Santana introduisent "John's barn beer". Une ode à la bière, au cours de laquelle Klaus van Boekel (NDR : un autre invité) accorde une superbe intervention au djembe. Basé sur un riff de guitare qui aurait pu naître des doigts de Mike Morgan en personne, "Don't look back" est un rockin' blues texan. Sans aucun douté inspiré du "Red House" de Jimi Hendrix, "Change your ways" est un long slow blues. Blues rythmé, mené à la manière de B.B King, "Simple life" bénéficie du concours des Hectic Horns. Hans Klerken s'évade dans un long solo d'excellente facture, toujours concocté dans l'esprit de BB! Boogie classique, "Boogieman" met en exergue l'orgue de Spronk et l'harmo jazzy de Bouman. Plage assez longue, très atmosphérique dans la démarche, "Laid back" s'ébroue de manière assez dépouillée. Le climat tout à fait laidback permet un dialogue entre le djembe de van Boekel, le piano, et la guitare métallique très Delta. Et puis, progressivement, la guitare se fait aventureuse. Elle ponctue ainsi des micro climats très attrayants, mais qui relèvent davantage de la musique rock. La sonorité du piano électrique me rappelle ainsi, quelque part, Ray Manzarek. D'ailleurs ce type d'écriture correspond plutôt à celle des Doors, époque "L.A woman" ; même dans la façon de déclamer empruntée par Klerken. Très réussi ! Une rythmique funky, exacerbée par la slappin' basse de Chris Janssen, balise "Born with the blues". Fluidifié par l'orgue, ce R&B me rappelle furieusement le Steppenwolf des 60s, époque "Sookie sookie". Quoiqu’ancrée dans le monde du passé, cette façon de jouer me paraît toujours aussi intéressante. Je ne suis donc pas surpris par la nature de "Pay it back", une longue finale hantée par des vocaux proches de John Kay, et qui s'égrène dans le même esprit. Evoluant largement en dehors des sentiers battus, et en particulier ceux qui sont tracés aujourd'hui, cet album curieux, étonnant, mérite le détour.