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Dour festival 2010 : samedi 17 juillet Spécial

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Troisième jour de festival et la fatigue commence à se faire sentir. Sans oublier les maux de tête et un début inévitable de surdité. Et dire que je ne dors même pas au célèbre camping. Sans quoi, quel serait le résultat ? Heureusement, et cet avis n’engage que votre serviteur, cette journée est également la plus light au niveau de la programmation. Pas vraiment de concert exclusif comme ceux de Faith No More ou Atari Teenage Riot, les jours précédents. Moins de découvertes aussi.

Ce qui explique pourquoi vous n’aurez droit qu’à un compte-rendu plus succinct de cette journée. Néanmoins, je débarque quand même à 14 heures pour ne pas manquer le set de The Mahones. Leur patronyme procède de l’anglicisation de la formule gaélique ‘Póg mo thóin’, soit le ‘F*** my ass’ dont je vous fais grâce de la traduction dans la langue de Molière. Il s’agit également d’une référence au groupe irlandais The Pogues. Et bien que la formation nous chante cet après-midi « A drunken night in Dublin », pas de méprise : The Mahones nous vient du Canada, et pas de l’île verte ! Leur punk-rock est d’ailleurs assez proche de celui de leurs concitoyens, les Real McKenzies. Une charmante accordéoniste évolue à droite de la scène. Hormis les bas-résilles elle est totalement vêtue de cuir. Et apporte une touche de fraîcheur tant visuelle que musicale. En engageant un musicien supplémentaire (NDR : préposé au whistle ou banjo), le combo embrasserait un profil encore plus celtique. Mais la petite centaine de spectateurs tape malgré tout du pied et se lance même dans une mini-farandole en fin de show. Un warm-up plutôt réussi, ce samedi donc.

A noter que, dans la même tranche horaire, les Poulycroc avaient également ouvert les hostilités en fanfare. Evidemment, si comme votre scribouilleur, vous habitez le Hainaut Occidental (d’où ils sont originaires) vous avez l’occasion de les applaudir, au minimum, une dizaine de fois par an. Et si vous ne connaissez pas ces joyeux loustics, sachez qu’ils pratiquent un punk/ska festif, quelque part entre le grand Jojo (avec qui ils ont déjà joué) et Ska-P.

En général, lors du festival de Dour, une frange du public est constituée de fans de hardcore et de métal. Rien d’étonnant, vu la présence des vétérans Stuck Up et autres Do or Die, dont les aficionados sont nombreux dans la région. Pourtant cette tranche de public très caractéristique disparaît d’année en année. Elle est remplacée par une catégorie de festivaliers dont le style  campeurs-clubbers est beaucoup plus stéréotypé. Heureusement, les organisateurs n’ont pas totalement négligé les hardeux. Le vendredi, ces derniers ont ainsi pu se défouler face à la Red Frequency, et ce samedi sous la Magic Tent. La formation canadienne (NDR : encore) Fucked Up pratique, comme son nom l’indique, une musique furieuse. Le chanteur Pink Eyes n’en est pas à sa première extravagance. C’est d’ailleurs ce qui a forgé sa notoriété. Dès le deuxième titre, il quitte la scène pour se mêler à la foule, qu’il ne quittera plus avant la fin du set. Tour à tour, il se lance dans le houlà-hop, provoque des pogos ou frotte son torse (NDR : velu et imprégné de sueur) contre le corps de jeunes filles en maillot de bain. Et la liste de ses frasques est loin d’être exhaustive. Conclusion, il donne bien du fil à retordre (au propre comme au figuré) aux techniciens et au service de sécurité. Et un peu plus tard, sur le même podium, The Spudmonsters va en remettre une couche. Issu de la scène old school, ce combo va aussi mettre le boxon, en invitant de nombreux fans à monter sur l’estrade, lors de leur final. De quoi, à nouveau semer la zizanie, au sein du frontstage.

Pour clôturer le chapitre hardcore, impossible de ne pas évoquer la prestation de Mass Hysteria accordée sur la grande scène. Tout le bien a déjà dit sur ce groupe français, que l’on peut voir chaque année dans nos contrées. D’ailleurs, rien qu’à Dour c’est déjà leur quatrième passage. Sans surprise, le groupe parvient donc à déclencher les pogos, circles et autres parades à la ‘Braveheart’ au sein du public. Mais aussi à communiquer des messages positifs, pacificateurs voir unificateurs. A l’image de ce ‘Wallons, Flamands, tous unis’ clamé haut et fort au milieu d’un couplet.

Des revendications plutôt différentes de celles des Sales Majestés. D’accord, ils évoluent dans un registre plus punk traditionnel que hardcore. Ensuite les textes relèvent plus de l’anarchie, de la rébellion voire du nihilisme. « La rage », « La révolution », « Camarade » ou « Fier de ne rien faire » sont autant d’hymnes repris le poing levé par les keupons ou les trentenaires nostalgiques du rock alternatif.

Après toutes ces décharges de riffs, il est temps de remettre quelque peu ses idées en place. En assistant à un concert empreint de légèreté. Celui de Pony Pony Run Run devrait faire l’affaire. Issu de la région de Nantes, ce trio s’est formé en 2005. Son premier album, « You Need Pony Pony Run Run » est paru en 2009. Il a été consacré lors des Victoires de la musique, en mars 2010. Pas étonnant donc que le public soit nombreux sous la Magic Tent. Dès que le combo monte sur le podium, une immense clameur faite de cris et d’applaudissements s’élève (NDR : pardon, c’est un concert de Patrick Bruel ?) Mais la comparaison s’arrête ici. Car le groupe a son style. Très pop, mais inspiré par les 80’s. Surtout à cause des sonorités ‘vintage’ produites par le clavier. Un climat qu’accentue le light show. « Hey you », leur tube, est à peine attaqué que la foule entre en hystérie. Une excitation qui va se prolonger jusqu’au bout du set. Pas de contestation, à l’applaudimètre, PPRR a confirmé sa popularité. Faudra maintenant voir s’il sera capable de passer le cap du deuxième elpee…

Au fil des concerts, il devient de plus en plus difficile d’avoir les idées claires. Et même si une prestation se révèle d’excellente facture, on ne parvient plus à l’apprécier. L’épuisement, la chaleur et la bière (NDR : excellentes ces Hoegaarden rosées !) contribuant, bien évidemment, à cette situation. Dans ces conditions, il est parfois préférable de faire un break, afin de revenir frais et dispos, le lendemain. Soit le dimanche, pour vivre de nouvelles aventures…

Informations supplémentaires

  • Date: 2010-07-17
  • Festival Name: Dour festival
  • Festival Place: Plaine de la Machine à Feu
  • Festival City: Dour
  • Rating: 0
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