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Dour Festival 2011 : samedi 16 juillet Spécial

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‘Van de regen in de drup komen!’ Je cherchais une expression susceptible de décrire l’évolution catastrophique de la météo, ce samedi. Et finalement c’est ce proverbe flamand qui m’est revenu à l’esprit. Un proverbe qui pourrait se traduire, au propre comme au figuré, par ‘aller de mal en pis’.

Dès 16 heures un crachin douche déjà la foule, embourbée devant la Last Arena, avant même l’arrivée des Ogres de Barback. Une véritable famille, puisque le line up réunit des frères et sœurs. Malgré le côté festif et le jeu de scène (entre musique de rue et spectacle de cirque) de leur spectacle, toujours aussi agréable à regarder, le public réagit très timidement. Pourtant le show est varié. Les différents instruments virevoltent, littéralement. Les différents morceaux s’enchaînent, un peu comme des contes (NDR : « Rue de Paname » en est certainement la plus belle illustration). Et puis, la formation n’hésite pas à adresser quelques clins d’œil à d’autres artistes. A l’instar du titre « Le roi des Kongs », pastiche du « King Kong Five » de leur pote Manu Chao ou en final du « Salut à Toi » des Bérus.

Dans le même esprit, The Locos embraie sous le Dance Hall. Et Pipi, ex-seconde voix chez Ska-P, sait s’y prendre pour réchauffer l’ambiance. Les pogos sont lancés. Les circles et autres parades à la Braveheart prennent forme. Plus particulièrement parmi les fans de ska et les ados…

Une atmosphère que l’on retrouve encore face à la grande scène, lors du set de Pennywise. Et pourtant, durant leur concert, il tombe alors des hallebardes. Fatalement, la foule est moins dense que prévue pour applaudir cette tête d’affiche. Mais qu’importe, les plus motivés reprennent en chœur le ‘wooo woooo wooo woooo’ de leur titre culte « Bro hymn ». Les pogos se multiplient, mais dans la gadoue. On se croirait presque à Woodstock. Pas pour rien que ce combo est considéré comme culte dans l’univers du punk étasunien au même titre que Bad Religion et autres NOFX.

Un tout autre public a rejoint le Club Circuit Marquee pour accueillir IAMX. Plus âgé, plus ténébreux, plus féminin, aussi… Et pour cause, Chris Corner estime que non seulement sa musique est teintée d’érotisme, mais elle entretient une ‘sensualité malsaine’. L’ex-Sneaker Pimps aime porter des tenues de scène extravagantes, à la limite androgynes. Ce soir, il est coiffé d’un chapeau à plumes quelque peu ridicule. Sa bassiste n’est pas en reste non plus. Elle porte même une petite culotte à l’effigie du groupe qu’elle finira par dévoiler au public. IAMX pratique une forme d’électro/rock à tendance cold-wave ; ce qui ne l’empêchera pas de dispenser, au cours de son set, de longues ballades mélancoliques. Les thèmes abordés dans les lyrics traitent de pratiques sexuelles non conventionnelles (bisexualité, décadence, etc.), mais également de mort, de drogue ou encore de politique. Par rapport aux groupes proposés depuis le début de la journée, il faut reconnaître, que le changement est radical. Perso, IAMX est une formation que j’apprécie tout particulièrement. Et je n’avais pas du tout envie de manquer leur prestation. Pourtant, je dois reconnaître que mon enthousiasme n’est plus aussi marqué que lors de leurs débuts. C’était déjà en 2004. J’avais ainsi pu apprécier leurs sets accordés en 2005 et 2006, dans le cadre du festival de Dour. Une flamme qui s’est aussi quelque peu consumée, suite à la sortie de leur dernier album, « Volatiles times », pas vraiment convainquant. Or, la setlist privilégie, en début de concert, les morceaux issus de cet opus. De quoi plomber l’atmosphère. Le talent du groupe ne s’exprimera véritablement qu’en fin de parcours, lors de l’interprétation de morceaux plus classiques. Chris est un gentleman. Victime d’une panne de micro, il patiente, pendant que deux techniciens tentent de réparer le matos. Une opération qui va prendre quand même quelques minutes. Et pour les remercier, il réserve une tape amicale sur le dos d’un des deux intervenants. Sympa ! Une anecdote qui permet d’ouvrir une parenthèse afin de souligner le dévouement manifesté par ces équipes techniques qui ont quand même enchaîné plus de 200 groupes sur 4 jours, au sein d’une programmation qui n’a guère souffert de retard ni d’annulation majeure ! Pour en revenir à IAMX, sachez que si vous les avez manqués sur la Plaine de la Machine à Feu, vous aurez le loisir d’aller les applaudir le 15 octobre à Mons, pour un concert qui se déroulera en la salle ‘On air studio’. Ambiance intimiste assurée ! Lors de ce show, votre serviteur était installé aux premiers rangs, parmi les groupies. Andie, l’une d’entre-elles, m’a filé la setlist. Je la remercie. La voici (NDR: la setlist!) : Music people / Nightlife / Ghosts of Utopia/ My secret friend/ Tear garden/ Think of England/ Nature of Inviting/ Cold red light/ Kiss and Swallow/ President/ The Alternative/ Spit it out.

Suede se produit sur la Last Arena. Un autre comeback pour ce groupe qui a brillé au cours des 90’s. Les groupies se pressent également aux premiers rangs. Faut dire que Brett Anderson, le leader charismatique de la formation londonienne, n’est pas étranger à cette euphorie féminine. Même s’il n’a jamais démenti un côté ‘bi’, ses déhanchements sexy font toujours des ravages chez le beau sexe. Les tubes se succèdent : « Animal nitrate », « Trash », etc. Le décor et les jeux de lumières entretiennent un climat plutôt glam. Quoiqu’en incluant des titres plus récents dans son répertoire, donc plus rock, Suede parvient à ne pas trop sombrer dans le revivalisme, au sein duquel Pulp était tombé la veille, ni dans une pop ‘gay’. Bref un show qui m’a beaucoup plu. Mais les averses redoublent d’intensité et finissent par décourager bon nombre de spectateurs. Et moi aussi finalement.

Direction La petite Maison dans la Prairie. D’abord on y est plus au sec. Et puis Les Savy Fav s’y produit. Cette formation américaine est également née au cours des 90’s. Très exactement en 1995. A Rhode Island. Néanmoins leur style trempe davantage dans la noisy, voire le post-hardcore. Mais la caractéristique principale des spectacles accordés par ce band étasunien, ce sont les exhibitions du chanteur Tim Harrington. Ce samedi soir, il est juste vêtu d’un caleçon et chaussé de bottes. Et il laisse fréquemment ses musiciens seuls sur les planches pour prendre un bain de foule. Il sort même du chapiteau, alors que dehors, c’est le déluge. Ne pas oublier qu’il est torse nu, en calebar et que la température extérieure ne dépasse pas 12 degrés ! De quoi être trempé jusqu’aux os. Une jeune admiratrice vient se frotter (NDR : au sens propre !) à sa barbe et son imposante pilosité. Comble de la provocation, il joue carrément avec ses organes génitaux. Bref, ce spectacle me rappelle ceux que Fucked Up et Monotonix avaient livrés, un an plus tôt, à Dour.

Pour terminer la soirée, un arrêt à la Cannibal stage s’impose. Et pour cause, Life of Agony y est programmé. Encore un groupe qui a vécu sa période de gloire au cours des 90’s. Un de plus. Keith Caputo, leur leader, avait abandonné le navire en 1997, pour se lancer en solitaire, carrière qu’il continue d’ailleurs de mener en parallèle. Il sera remplacé par l’ex Ugly Kid Joe, Whitfield Crane. Mais le combo allait se séparer deux ans plus tard. Pour renaître de ses cendres en 2003. Sous son line up originel. Publiant même un album live. La formation s’était produite à Dour, en 2008. Trois ans plus tard, elle remet le couvert. Première constatation, la voix de Keith, plutôt proche d’un jeune Axl Rose, est plus douce. Et son attitude, bien plus paisible. Un contraste par rapport aux riffs de guitare balancés. Sur « This time », il est même détonnant. De quoi se poser des questions. Ce n’est que le lendemain que j’ai enfin pu élucider l’énigme. A cause de la presse néerlandophone, responsable d’un véritable buzz : le chanteur aurait décidé de changer de sexe. Comment séparer le vrai du faux quand on sait que le personnage adore se travestir ? Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous le 2 septembre, salle ‘On air studio’ à Mons, puisque Keith Caputo s’y produira en solo.

Il est déjà 2 heures du mat’. Sur le chemin du retour, je conclus que Dour est quand même un festival éclectique. La preuve ? Rien qu’en deuxième partie de soirée, j’ai vu quatre chanteurs aux attitudes diamétralement différentes. Un androgyne (Chris), un supposé bi (Brett), un exhibi (Tim) et un (biffez la mention inutile) travesti/transsexuel (Keith). Rien que ça !

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2011-07-16
  • Festival Name: Dour Festival
  • Festival Place: Plaine de la Machine à Feu
  • Festival City: Dour
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