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Rock Werchter 2002 : samedi 29 juin Spécial

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Venus de la baie de San Francisco, Hoobastank n'a pas fait bouger les foules, malgré son rock aiguisé mais bien trop prévisible. Malgré leur hit « Crawling In The Dark », on se dit que le métal venu d'Outre-Atlantique commence sérieusement à battre de l'aile – même Incubus, leurs voisins de palier, commencent à virer A-Ha…

Plus sympa, le hip-hop hollandais de Brainpower inaugura la pyramide sous les meilleurs auspices, mais c'est du côté du gothique qu'il faudra aller chercher les premiers vrais émois du festival, du moins au niveau de l'applaudimètre.

Pourtant, il y a quelques mois, Within Temptation n'était connu que des aficionados des colliers cloutés et des dentiers de vampire. Du métal gothique à Werchter ? En tout cas le public semblait ravi, réservant une ovation à Sharon den Adel, chanteuse électrifiante à la voix de soprano et au look de Comtesse Bathory. « Ice Queen » et « Mother Earth », en boucle sur toutes les radios flamandes, ont donc fait un tabac : on se serait presque cru au Graspop.

Rien à voir avec Ed Harcourt et son folk-rock à la Elliot Smith : Werchter est bien le festival de toutes les musiques, et c'est tant mieux. Pour beaucoup, ce fût la découverte du festival ; son album « Here Be Monsters » est d'ailleurs « een aanrader », comme diraient nos amis Flamands, en (très) grande majorité pendant ces trois jours de fête.

Sauf que la fête prend parfois des allures de recueillement - avec la néo-country de Lambchop et le rock ombragé de Madrugada par exemple -, bien que beaucoup profiteront de ces quelques moments de volupté pour dormir ou se remplir la panse. C'est qu'arrivent les gros morceaux rock du festival : Queens Of The Stone Age, Bush et Rammstein.

En plein milieu d'après-midi, le stoner des QOTSA tape dur, comme le soleil, d'autant qu'à la batterie, c'est Dave Grohl lui-même qui cogne. Au finish, une heure de métal lourd et costaud, d'une technicité incroyable : rarement le rock n'aura aussi bien porté son nom. Les morceaux de leur nouvel album à paraître, « Songs For The Deaf », auront en tout cas sonné tout le monde : ces gras-là assurent grave, et ce n'est pas l'ex-Screaming Trees Mark Lanegan (invité sur une chanson) qui viendra dire le contraire. Avec un telle formation, les QOTSA semblent être à leur zénith, et nous avec. Une vraie claque !

Le contraire de Bush, en somme. Autant Nick Oliveri et Joshua Homme composent de sacrées tapes rock'n'roll, autant Gavin Rossdale n'arrive pas à se débarrasser de cette étiquette de bellâtre néo-grunge qui lui colle  à la peau depuis des lustres. « Everything Zen », « Machinehead », « Glycerine », autant de tubes FM qui feraient retourner Kurt Cobain dans sa tombe - bref au niveau originalité, c'est la quille. Même leur reprise de « The One I Love » de REM, en hommage au bassiste des Who, tombe à plat…

Pour l'inventivité, mieux vaut aller voir du côté de Cornelius, le groupe du japonais Keigo Oyamada. Ses fusions improbables d'easy-listening electro, de rock ardu et de surf-pop sixties en a surpris plus d'un, des frères Dewaele au chanteur de Das Pop, tous au premier rang. Après les Allemands, les Japonais à Werchter : tout cela sent fort la pelouse et le ballon rond.

Balle au centre, nous disions-vous justement à propos des Notwist, cette fois-ci sur le banc de touche mais remplacés à l'attaque par leurs compatriotes sidérurgistes de Rammstein. Fort attendus par tous, les teutons pyromanes auront mis le feu à la plaine, au propre comme au figuré : leurs tubes métallos balancés à la chaîne sur une rythmique d'enfer, Till et ses copains mineurs (+ Dr Maboul) ont montré que le métal, même en allemand, continue parfois à transpirer l'émotion derrière ses riffs martiaux et ses cris gutturaux. Car Rammstein, quoi qu'on en dise, est un groupe romantique : les mélodies surnagent toujours derrière le martèlement des guitares et de la batterie, et les paroles évoquent davantage des jolies bluettes que des atrocités death ou black (NDR : cochez la mauvaise réponse). Certes, voir des milliers de jeunes gens lever le poing en criant « Du Hast » ou « Bück Dich » sur du métal hurlé par un mastodonte en haillons pourrait faire penser aux Jeunesses hitlériennes… Mais c'est parodier pour mieux condamner : Rammstein n'est pas un groupe de nazillons se passant les films de Leni Riefenstahl en boucle, non. C'est même le groupe de métal le plus novateur et entertainer (ce show pyrotechnique !) de ces dernières années. Ich Will !

Quant aux Red Hot Chili Peppers, c'est le groupe le plus mature de sa génération : s'étant fait connaître pour leur fusion funk-rock-métal au début des années 90, ils sont devenus de véritables stars de stades, à classer parmi les U2, REM et Metallica et quelques autres. Pourtant, leur dernier album, « Californication », brillait davantage par des ballades que par des tubes à la « Give It Away » : preuve que les Californiens et leur public ont mûri ensemble, pour le meilleur (le nouvel album, « By The Way »). C'est que depuis le retour de John Frusciante, mélodiste prodige, le groupe semble plus inspiré (et plus soudé) que jamais : en témoignent ces quelques nouveaux morceaux joués ici de mains de maîtres, sans aucun doute des classiques en devenir, tout comme ces « Scar Tissue », « Around The World » et « Road Trippin' » rentrés au panthéon des ballades rock qui tuent. En rappel, « Under The Bridge » finira d'achever un public de toute manière séduit d'avance, et ce malgré le volume sonore parfois trop faible – la house de Roger Sanchez dérangeant alors le fan transi, connaissant par cœur les paroles de ses idoles.

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2002-06-29
  • Festival Name: Werchter
  • Festival City: Werchter
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