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Dour Festival 2013 : vendredi 19 juillet Spécial

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Le soleil est généreux. Conséquence, un nuage de poussière plane au-dessus de la Plaine de la machine à feu. Cette deuxième journée de festival s’annonce chaude, très chaude même. En route pour un nouveau zapping musical !

En toile de fond, sur la Last Arena, se dresse un drapeau sur lequel le patronyme de Danko Jones est inscrit en lettres majuscules, couleur rouge sang. Pas de doute le trio canadien s’apprête à balancer du lourd. Et il y a plus de 17 ans que leur mélange de punk et de métal, légèrement teinté de blues, fait recette. Les vocaux sont puissants. Les riffs de gratte percutants. Mais le public semble encore assoupi, en cette fin d’après-midi.

Changement d’atmosphère sous la Petite maison dans la praire. Dan Deacon mobilise la foule. Et il va parvenir à la faire danser. Suivant un mécanisme, dont il est le seul à détenir le secret. Dès le troisième titre, il demande à l’audience de s’écarter, afin de former un dance-floor, où les battles/contests vont pouvoir se dérouler. Elles se succèdent en respectant le principe des farandoles, au cours desquelles les deux adversaires choisissent les deux suivants qui vont ensuite s’affronter. Un peu plus tard, une nouvelle chorégraphie improvisée démarre au milieu du parterre et s’étire sur toute l’aile gauche du chapiteau. L’électro de Dan est toujours aussi déjantée, souvent au détriment des vocaux, mais le concours de deux drummers communique une pêche d’enfer au set…

Je n’étais pas trop disposé à aller voir et écouter Mark Lanegan. Faut dire que les derniers concerts auxquels j’ai pu assister, m’ont presque plongé dans un état de léthargie. En fait à l’instar de son pote Greg Dulli (NDR : l’ex-leader d’Afghan Whigs et le boss de Twilight Singers), tout dépend du pied sur lequel il s’est levé. Et il faut croire qu’aujourd’hui, il a choisi le bon côté du lit, car il va nous dispenser une prestation en tous points remarquables. Même que la presse sera unanime pour la saluer. Il faut dire qu’il s’est entouré de musiciens talentueux, dont certains sont belges. Pourtant, pendant une bonne heure, Mark Mark ne va pratiquement pas bouger de posture. Droit, un pied légèrement en avant, le regard plongé dans le vide, il fait même presque peur. Il faut s’approcher du podium pour observer son visage rongé par les excès. Car il exige que seule une lumière rouge l’éclaire, pour bien dissimuler son faciès. Un lightshow qui se transforme rapidement en cauchemar pour les photographes. Mais malgré cette mise en scène, le set est de toute beauté. Les compos se succèdent dans un style qui me rappelle Lou Reed voire un Leonard Cohen, au début de sa carrière. Le songwriter est plus crooner que chanteur, malgré l’intensité électrique véhiculée par sa musique. Pas pour rien qu’à une certaine époque, il a milité chez Queens of The Stone Age. Un des grands moments du festival et finalement une grosse surprise, au vu des prestations inégales accordées, en général, par l’artiste.

Retour face à la Last Arena, où la grande foule n’a pas encore décidé d’installer ses quartiers. Et pourtant, ce sont The Vaccines qui vont bientôt monter sur l’estrade. Caractérisée par sa déferlante de basse, la longue intro est plutôt étourdissante. De quoi décider les retardataires et les curieux à rejoindre l’auditoire. Le band londonien entame les hostilités, sans en faire trop. Directes, mélodieuses leurs compos trempent dans la pop, mais une pop susceptible d’exploser à tout instant. Malheureusement les premier titres sont un peu trop brouillons ou alors carrément crades. Au fil du temps, l’ingénieur du son trouve ses marques, et « Ghost town » permet au set de monter d’un cran. En milieu de parcours, leur tube « Post break-up scene » incite les premiers rangs à remuer. Les musicos se démènent comme de beaux diables. Mais ce qui me frappe toujours autant, c’est la voix si particulière du chanteur. Qui est également le leader du combo. Justin Hayward-Young possède un timbre nasillard qui n’est pas sans rappeler Pete Fijalkowski (du défunt Adorable) et même parfois celui de Richard Ashcroft. En fin de show, la formation insulaire aligne les inévitables « Bad Mood », « If you wanna », « I Always Knew » et « Nordgaard ». Elle semble ravie de jouer ce soir. Faut dire que l’accueil qui lui est réservé est chaleureux. Leurs ‘Oh oh come on’ sont repris en chœur par un public ado qui balance les bras de gauche à droite et semble alors manifestement passer un bon moment…

Il est un peu plus de minuit et les concerts cèdent le relais aux DJs sets. Une fois n’est pas coutume, je décide de prolonger la soirée jusqu’aux petites heures, histoire de vivre un peu plus ce festival de l’intérieur.

Je me laisse donc guider par mes amis clubbers, et me retrouve sous le Dance Hall en compagnie d’Amon Tobin. C’est également un fidèle du festival. En 2005, il avait été rejoint par Mike Patton sur la Red Frequecy. Sa discographie, essentiellement publiée sur le célèbre label Ninja Tune, est impressionnante. Pour la circonstance, c’est son projet Two Fingers (DJ set) qu’il a décidé de mettre sous les feux de la rampe. Ce projet a connu un regain de popularité, en 2013, en signant le thème musical de la série TV nord-américaine, ‘Orphan Black’. Très éclectique, le public est au rendez-vous. Des plus jeunes qui commencent seulement à se réveiller jusqu’aux quadras qui sont venus exclusivement pour le Brésilien. Les compos sont assez variées. Elles oscillent aisément du dubstep à la techno circa 90’s, mais n’hésitent pas à surfer sur le drum’n’bass. Son set d’une petite heure paraît, du coup, trop court. Le public en redemande mais il ne reviendra plus.

Place alors à Sub Focus sur la Last Arena. Derrière ce patronyme se cache Nick Douwma, dont le cv est particulièrement impressionnant. Il affiche ainsi déjà 10 années au compteur. Mais j’avoue humblement n’avoir regardé sa prestation que de (très) loin. Le bar est situé à une bonne cinquantaine de mètres, à l’arrière de la scène. Ce ne sont pas des notes mais plutôt des bières blanches qui vont défiler devant votre serviteur, mais cela aussi c’est vivre le festival de l’intérieur…

(Voir aussi notre section photos ici)

Informations supplémentaires

  • Date: 2013-07-19
  • Festival Name: Dour Festival
  • Festival Place: Plaine de la Machine à Feu
  • Festival City: Dour
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