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Ardentes 2014 : samedi 12 juillet Spécial

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En mode récupération après l’effort, votre sympathique envoyé spécial avait décidé de mandater quelques espions à sa solde, mais aux solides épaules, pour assurer la première partie du festival. Ainsi, arrivé frais et dispo avec plus de deux heures de retard, je récolte illico les premières impressions pour vous les livrer comme si vous et moi y étions.
Mes artères ainsi ménagées me permettent alors de tirer le meilleur party (sic!) de certaines prestations de haut calibre.
D’humeur lézardante au début, mais les jambes fourmillantes au final, troisième jour au travers du prisme de mes dizaines d’yeux et d’oreilles.
Mis en jambe par une programmation montant en puissance au fil des jours, mais freiné dans mon élan par une condition physique réclamant un certain ménagement, je délègue donc le début de la journée à ces paires d’yeux et d’oreilles que je prends soin de laisser traîner chaque soir sur le site.

Malheureusement encore encrassées de boue, aucune de celles-ci n’est disposée à me souffler la retranscription du set de Boogarins, combo brésilien bien plus inspiré que leur équipe nationale de futobal.

Loin des clichés Samba ou Bossa Nova, leur Psychédélisme Pop tout droit issu de la mouvance Tropicalismo (un mouvement né à la fin des années soixante et ancré dans l’esprit révolutionnaire de l’époque) promettait en effet de lancer ce troisième jour de manière idéale.

Les Fastlane Candies ont quant à eux répondu présents et au pied levé pour combler les vides béants que les désistements tardifs de Palma Violets et Archie Bronson Outfit avaient laissés comme autant de lézardes dans le mur de la programmation initiale.

Chamboulements d’horaires agencés de main de maître par une équipe de fins stratèges du Tetris et qui propulsent MLCD en début de soirée plutôt qu’en fin d’après-midi ; décalant par la même occasion le reste de l’affiche.

Concrètement et en toute honnêteté, si je n’ai jamais été fan de My Little Cheap Dictaphone, pas plus que de Hollywood Pornstars, autre fleuron de la scène liégeoise où milite une phalange commune aux deux groupes, je suis toujours resté admiratif devant le travail et l’abnégation de ces membres, et en particulier face à l’acharnement de Michaël Larivière, alias Redboy, de tracer la voie de ses rêves.

Et malgré une paire de bras ostensiblement croisés sur ma poitrine, me conférant un air sceptique, j’apprécie à sa juste valeur le travail de ce combo qui ose croire en son potentiel (et qui aurait tort de s’en priver).

MLCD n’a rien inventé ; d’ailleurs, il ne se revendique pas créateur. Par contre, les musicos apportent constamment un soin particulier aux détails, et leur démarche artistique est irréprochable.

Et si les poses d’adolescents singeant ses idoles devant la glace peuvent parfois agacer, il faut y voir, non pas un désir pédant de se la jouer, mais simplement la matérialisation d’images d’Épinal qui longtemps ont sommeillé dans la tête de ces jeunes gens rêveurs, et qui au fil du temps, se sont concrétisées.

Toutes proportions gardées, n’en déplaisent aux détracteurs jaloux, MLCD possède la carrure d’un groupe de stade.

Certes, plus à l’aise au stade du Payray qu’à Wembley, par la force des choses, il a définitivement l’étoffe des grands noms belges.

En témoignent cette énergie, cette fougue et cette foi qui déplace les foules et génère, sinon des émotions fortes, tout du moins un plaisir hautement contagieux.

Le public ne s’y trompera pas ce soir, et je suis curieux, voire même impatient de les revoir dès ce mois d’août, au Pukkelpop, sur des terres moins promises.

Saluons au passage le travail de l’ingé son, qui est parvenu à nous faire oublier qu’on se trouvait dans le HF6, une sorte de hangar dont le nom de baptême se réfère au bassin sidérurgique liégeois, l’acoustique n’ayant rien à envier à un haut fourneau en activité. Une prouesse !

Sans oublier de mentionner l’introduction magistrale de Brian Carney (Mr Android 80’s) déguisé cette fois en Aladin Sane (avec une pointe de « Lionheart » de Kate Bush).

Un régal visuel !

Un petit coup d’œil dans le rétroviseur permet de constater qu’on a certainement vécu une des meilleures prestations de ces trois derniers jours, tandis qu’un rapide regard dans les heures futures conclut que le set de MLCD figurerait dans le top des groupes les plus plébiscités.

Un applaudimètre qui avait fort à faire en ce jour.

D’abord pour Les R’tardataires, lors d’un accueil populaire et très régional. Ensuite à l’égard de The Bots qui peut se targuer d’avoir accordé une prestation cinq étoiles.

Devant un parterre enthousiaste, la première fratrie du jour (Madensuyu leur emboîtant le pas quelques heures plus tard) taille le son en pièces et irrigue les tympans présents de son manifeste talent.

Mais seule la politesse reste de mise, par contre, à l’heure d’applaudir Fanfarlo, dont la Pop pourtant enlevée sur disque semble manquer de peps au grand air, s’essoufflant rapidement dans le cornet d’une trompette enrhumée.

Quelques dizaines de têtes dodelinantes se chargeant de donner un semblant de consistance à un public pour la majeure partie déjà sous anxiogène.

Pendant ce temps, The Van Jets tente encore mettre le feu au HF6, mais cet incendie sera rapidement circonscrit.

Mon attention, quant à elle, s’est depuis le début promise à Au Revoir Simone.Alignées en rang d’oignons derrière leurs claviers et machines, les trois New-yorkaises comptent bien faire montre de leurs meilleures intentions.

Lo-fi électronique de qualité, servie sur un plateau de franche camaraderie, sertie de sourires radieux et le tout accompagné d’un son irréprochable, c’est ce qui me convient parfaitement en ce début de soirée.

Leurs jolies jupettes tournoyant gaiement sous mes yeux et leurs mélodies s’accrochant à mes lobes d’oreille pour y susurrer quelques rêveries candides.

Ravi, j’en oublie presque la magnifique prestation de Timber Timbre qui s’est déroulée dans ce même aquarium une heure plus tôt.

Classe, élégante, tout en retenue, soit le contraire de l’attitude loufoque de son leader Taylor Kirk en tout début de nuit, quand celui-ci s’en prend malheureusement à plus fort que lui au sein de l’assistance réunie autour de Caribou.

Matérialisant ainsi ses ‘cauchemars de soie’ (dixit Les Inrocks), il ramasse son dentier et ses derniers cheveux dans le caniveau et finit ainsi tristement sa tournée, la mâchoire disloquée.

Imperturbables (mais aussi absolument pas au faîte de ce qui se trame en arrière plan), Caribou, justement, prend son élan en tenant fermement les rennes de la nuit.

Dan Snaith et son équipage, vêtus de blanc pour mieux accaparer la lumière, la reflètent dans chaque note dansante, ondoyante et chatoyante.

Une spirale colorée et inspirée où « Can’t Do Without You », le dernier titre en date, extrait du futur elpee (« Our Love »), dont la sortie est prévue pour octobre, glisse suavement sur le dancefloor de nos imaginations.

Rôdé à la scène, le combo canadien maîtrise admirablement bien son sujet, et si les subtilités de leurs morceaux s’étranglent dans l’espace sonore de ce cube de tôle, l’énergie ‘galvanisante’ de leur show se charge d’électriser la foule.

La virée nocturne se chargeant alors de néons fluorescents.

Factory Floor délivre un set résolument plus electro que prévu où les delays et les ondes inquiétantes et mystérieuses de leur opus éponyme se griment en évidences un peu décevantes.

Mais bien sûr, avant tout cela, l’évènement Stromae a mis tout le monde d’accord sur son phénoménal potentiel de showman unique, que seul peut se disputer, du moins en Belgique, au titre d’ambassadeur, un plat de moules frites.

Dans le même laps de temps, M.I.A. donne beaucoup d’elle même, allant jusqu’à inviter les fans sur scène.

Peu après, Madensuyu étale également tout son potentiel énergétique.

Le duo se déchaîne sur le podium de l’Aquarium pour effacer toute trace de doute sur l’efficacité d’un simple duo guitare/batterie.

Celle-ci se montrant très démonstrative dans ce registre et semblant accaparer toute la force d’un set souffrant néanmoins quelque peu d’un manque de relief.

Exit donc de ces lignes I Am et ses chaînes en or qui brillent, le Marc Lanegan Band, dont la voix éraillée peine à enflammer le parc aux alentours de l’heure du souper, Joan As A Police Woman, absorbée par une absence de cohésion espace-temps dans ma propre organisation ou encore Melanie De Biasio, Todd Terje, The Sore Losers, The Feathers, et entre autres Julia Holter pour de multiples raisons entre choix pertinents, et erreurs de placement.

Il me fallait à présent recharger mes accus pour le dernier jour, promis à un final étincelant de noirceur.

(Organisation Ardentes)

Voir aussi notre section photos ici

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2014-07-12
  • Festival Name: Ardentes
  • Festival Place: Parc Astrid
  • Festival City: Liège
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