Sages Comme Des Sauvages face à l’obsolescence programmée…

« Répare ou Pas », premier single issu du troisième album de Sages Comme Des Sauvages est un hymne en forme de question. On le répare ou pas ? Face à un monde plein de vices de fabrication et de malfaçons, le duo se demande si ça vaut encore la peine de…

logo_musiczine

Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

Le nouveau long playing de Bodega "Our brand could be yr life" paraîtra ce 12 avril 2024. En fait, il s’agit d’un ‘remake’ de l'unique LP de Bodega Bay, l'ancien groupe de Ben et Nikki, un disque auto-édité de 33 titres qui remonte à 2015. Sur cette nouvelle…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

slift_aeronef_13
Enter Shikari - Ancienne ...

MJ Sambreville 2014 : samedi 6 septembre Spécial

Écrit par Didier Deroissart
&

La Maison des Jeunes de Sambreville fête cette année ses 40 ans d'existence. Quatre décennies déjà que l'institution se décarcasse pour dynamiser la région de Sambreville. Et tout particulièrement dans le domaine de la musique. Le festival se déroule sur 2 jours. Le vendredi est consacré au blues et propose Chess Reviva, Little X Monkeys et Boggie Beats. Le samedi au rock, et accueille The Weakness, Von Durden –remplaçant au pied levé Vegas–, Driving Death Girls et en tête d'affiche, le trio toujours aussi sympathique, mais déjanté, The Experimental Tropic Blues Band. La salle est plutôt exiguë et sa capacité maximum oscille entre 120 et 130 âmes. Pourtant, elle jouit d’une belle notoriété. Faut dire que le son est parfait et l'accueil chaleureux. Sans oublier la proximité entre les artistes et le public qui rend chaque prestation intimiste. Que demande le peuple ! C'est la première fois que votre serviteur se rend à Tamines. Ce n’est pas la porte à côté, mais promis, j'y reviendrai. Notamment pour Vegas, qui toujours dans le cadre de ce jubilé, accordera un concert gratuit, le 10 octobre prochain.

The Weakness ouvre le bal. Un duo féminin réunissant Naomi Mele et Jennifer Vanderelst. Elles ont décroché le prix du jeune talent sambrevillois, en 2013. En outre, ce sont les régionales de l'étape. Elles sont soutenues par Guillaume Gilson, à la guitare électro-acoustique et Gaetano Lo Cicero, à la basse. Encore que tout au long du set, les deux musicos vont s’échanger leurs instruments. La set list est essentiellement consacrée à des covers, souvent particulièrement pointues. Mais elle recèle quelques compos personnelles. La première reprise est une plage issue du répertoire des Brigitte, « Battez Vous ». Très sexy, les filles jouissent également de voix particulièrement sensuelles. Autant que les deux Brigitte. Et les deux instrumentistes accomplissent parfaitement leur job. Les deux filles nous réservent une excellente adaptation du « Nobody's Perfect » de Jessie J. Digne de la version originale ! Et après avoir assisté au concert de Jessica, dans le cadre des Lokerse Feesten, je dois avouer que la ressemblance est troublante. Celle du « Royal » de Lorde est aussi superbe. « Titanium » est une compo personnelle. Parmi les autres covers, on aura encore droit à « Scream (Like Me Up) », « Il y a » de Vanessa Paradis (NDR : et dans la langue de Molière !), une adaptation fringante du « Do I Wanna Know» d'Artic Monkeys et le « Love Don't Die » de The Fray. Un duo talentueux dont on attend cependant davantage de compos personnelles…

Les concerts vont commencer à monter en intensité. Tout d’abord grâce aux Louviérois de Von Durden qui ont pallié au forfait de Vegas. Le band est responsable de deux elpees à ce jour, « Death Discotheque », paru en 2009 et « Dandy Animals », en 2011. Le troisième, modestement baptisé « Three », sortira ce 1er octobre. Jour prévu pour la ‘Relase party’ qui se déroulera à la Rotonde du Botanique. Le line up réunit Elliott Charlier au micro, Kevin Dochain à la gratte électrique, Nicolas Scamardi aux drums, Fabrice Giacinto à la basse et la blonde Gladys aux synthétiseurs. Intéressant, ce set impromptu avant le grand jour au Bota. Une manière de répéter ses gammes. La setlist épingle 5 nouveaux morceaux issus du nouvel opus : « Don't Let Me Down », le single « Death Queen », In The Room », « Attraction » et « World On Top ». Il est de notoriété publique qu’un troisième long playing constitue un tournant dans la carrière d'un groupe ; et pour l’instant les échos sont favorables. Von Durden est avant tout un groupe de scène. Il communique de bonnes sensations et y libère énormément de punch. Nico adopte même parfois une attitude à la Jane Doe. L’estrade est étroite, mais Von Durden déborde d’énergie et ne souffre d’aucune baisse de régime. Pour ne pas trop déstabiliser les fans de la première heure, il nous réserve cependant quelques anciens morceaux, comme « Hey Beauty », Dance To The Music » et « Color Of The Shape », issus de l’elpee « Death Discotheque » ainsi que deux plages extraites de « Dandy Animals », « Devil In Me » et le titre maître. Nico martèle ses fûts comme un forgeron frappant sur l’enclume. La voix d’Elliot est puissante. Les riffs de grattes sont incisifs. Bonnet enfoncé sur le crâne, Gladys triture ses machines et bondit frénétiquement sur les planches. Mais ses nappes de synthés sont précises. Quant à l’ami Fabrice, qui s’était déjà illustré dans le cadre du festival Scène sur Sambre, au sein de Romano Nervoso, il ne ménage pas ses quatre cordes. Bref, un excellent concert de rock’n’roll. Rendez-vous au Botanique ce 1er octobre. Votre serviteur sera de la fête…

Driving Dead Girl a la réputation d’envoyer du lourd, une formation belge hébergée sur le label français At(h)ome. En 2004, elle se produisait dans le cadre du festival de Dour… Une première étape ! Dans la foulée, elle publie son premier long playing, « 50 000 Dead Girls Can't Be Wrong », chez Bang ! En 2008, le combo cherche son second souffle. Le remplacement de J.F. Hermand et d’André Diaz, par Vincenzo Capizzi et Daniel Diaz, respectivement à la basse et à la batterie, va lui donner un coup de fouet. En outre, le band est invité à assurer des premières parties de plus en plus intéressantes, et notamment pour Black Rebel Motorcycle Club ainsi que Lords Of Altamont. Ce qui lui permet d’acquérir une excellente réputation de groupe ‘live’. En janvier 2010, le quatuor grave son deuxième elpee, « Don't Give A Damn About Bad Reputation ». Et un troisième album en avril 2013, baptisé « I Think The Drums Are Good ». Un quatrième est en préparation et pourrait sortir fin 2015. Comme le quartet roule au diesel, laissons-lui le temps de composer ses nouvelles chansons. D’autant que lorsqu’il prend le temps, il n’en est que plus épatant. Le line up semble s’être enfin stabilisé. Les chanteurs/guitaristes Ronald Dondez et Dim Wild forment l’ossature du line up. Derrière ses fûts, Vincenzo Capizzi est devenu une valeur sûre. Et peut s’appuyer sur Ruggero Catania, le petit nouveau à la quatre cordes.

Si Driving Dead Girl déclare ne jouer que du rock’n’roll, il faut reconnaître que leur musique évoque les Black Keys. Très caractéristique, la voix est hantée par un feeling puisé dans les 50’s. Pensez à celle de John Spencer, voire de Jim Jones, deux vocalistes aux timbres envoûtants. Leur rock est teinté de punk et de blues. Les grattes sont grasses, huileuses, mais s’autorisent des riffs bien incisifs. La ligne de basse est constamment susceptible d’extérioriser toute son agressivité. La setlist va nous réserver 7 plages extraites du dernier opus, « I Think The Drums Are Good » : « Hanging On », « And I Know The Devil », « Wild Wild Lovers », « Voodoo Soul », « Vinnie And The Morphine », « Wherever You Love », « I Don't Care About You» et « Junkie ». Et le reste, des pistes issues des deux premiers cds : « Don't Wanna Talk About That Girl Anymore », « The Girl From The Room Sixteen », « No Home » et « On The Phone With God». Dim ne tient pas en place et ne se contente pas du micro. Il se couche au sol tout en continuant à gratter sa guitare. Il s’autorise plusieurs bains de foule. Bref, il mouille sa chemise. Et rend le set du band particulièrement sauvage. Comme je les aime. Après leur prestation, les musicos se montrent sous un angle affable. Super sympas, humbles, ils discutent avec leurs aficionados…

The Experimental Tropic Blues Band constitue donc la tête d’affiche du festival. La réputation du trio liégeois n’est plus à faire. Deux gratteurs et un drummer qui vous balancent du rock’n’roll nourri au blues, au punk et au psychobilly. En 2004, il brûlait ses premières planches à Tamines. Dix ans plus tard, il y tient la vedette. Jérémy aka Dirty Coq remercie le public et surtout les organisateurs. Leur prochain elpee paraîtra fin octobre. Intitulé « The Belgians », il s’agira de leur quatrième. Votre serviteur est blindé, car il les a déjà vus en ‘live’ une bonne vingtaine de fois. Jean-Jacques, aka Boogie Snake, est toujours aussi fringant dans sa chemise country à franges. Imperturbable, Devil d'Inferno n’a toujours pas un poil sur le caillou. Ses frappes sont métronomiques. Le show du band ne baisse jamais de régime. Faut dire qu’il s’agit de véritables bêtes de scène. Et des scènes, le combo en a foulé dans toute l’Europe, et des plus prestigieuses. ETBB est la parfaite synthèse entre Joe Strummer, Lux Interior, John Spencer et Jim Jones.

Leur concert s’ouvre par « Fantasy World », un extrait de « Liquid Love », enregistré aux USA, sous la houlette de John Spencer. L'excitation est déjà à son comble. La set list nous propose deux plages issus du même long playing, « Do It To Me » et « Keep This Love ».

Bien sûr, ce soir, le spectacle 'The Belgian Show', dispensé dans le cadre des Nuits du Botanique, n’est pas au programme. Pour votre info, sachez qu’il le sera ce 8 novembre au Belvédère à Namur. Mountain Bike et Apache participeront également à la fête. Le show va quand même épingler quelques fragments de « The Belgians », dont « Weird », mais malheureusement sans support vidéo. Le groupe nous accorde deux nouvelles compos, « Mobile Hostile » et « Disobey ». Le « Liquid Love» nous réserve encore « TETBB Eat Sushi », « Grangrene Blues » et « Wild Blues». Suivant un rituel, Jean-Jacques se mêle à la foule, en emportant micro et harmonica. Jérèmy est un boute en train. Il a enfilé un 'Marcel’ de couleur bleue, mais il semble de mieux en mieux maîtriser ses actes. Un contingent féminin scande 'A Poil'. Mais Jérémy a pris de la bouteille et ne déballe plus ses outils, pour un oui ou un non. En outre, il craint de choper un courant d'air. En 60 minutes, TETBB a une nouvelle fois mis tout le monde d’accord. Un set épileptique, au cours duquel le combo a démontré que l’univers du rock’n’roll était toujours une histoire de révolte et de transpiration…

(Organisation MJ Sambreville)

Informations supplémentaires

  • Date: 2014-09-06
  • Festival Name: MJ Sambreville
  • Festival Place: 1A, rue du Presbytère
  • Festival City: 5060 Tamines
  • Rating: 0
Lu 1084 fois