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LaSemo 2015 : dimanche 12 juillet Spécial

Écrit par Didier Deroissart et Stéphane Reigner
&

La troisième journée est annoncée moins chaude au LaSemo. Le seul problème, ce sont les moustiques. Ils vous attaquent et piquent, sans crier gare.
L'affiche est encore superbe : Les Déménageurs (NDR : au sein duquel milite Perry Rose), Alice Francis, FaOn FaOn (NDR : la grosse surprise !) et surtout Joe BeL, auquel on accroche de plus en plus. La voix de cette jeune Lyonnaise vous ensorcelle littéralement. Sans oublier un régional de l'étape : le sympathique rebelle Cédric Gervy. Il va fêter très dignement son anniversaire en compagnie des festivaliers. Et cerise sur le gâteau, Bénabar ; pour y accorder sa seule date estivale en Belgique.

Débarqué vers 13h30, je fonce vers le ‘Château’ pour assister au show des Déménageurs. Comme il y a deux ans, il va faire l’unanimité auprès des familles présentes. Ce sont des pros du spectacle capables d’adapter très intelligemment leur musique et les paroles dites ‘adultes’ pour nos petites têtes blondes.

Les Déménageurs, c’est un concept écrit et mis en scène par Yves Barbieux (Urban Trad). Il est né en 2002. Sur les planches il réunit Nelson (Perry Rose : chant et guitare), Lili (Marie-Rose Mayele : chant, danse et mise en mouvement), Georges (Didier Laloy : accordéon diatonique et percussions) ainsi que Stoul (Thierry Hercod : vielle à roue, chant, flûte à bec basse, low whistle et percussions). Les trois premiers sont parfois suppléés par Pascal Chardome, Laïla Amezian et Julien De Borman. Devant le podium, il y aura autant de monde que pour Poulycroc, Cédric Gervy, Robbing Millions ou Dalton Telegramme.

Les artistes ne son pas des manchots et vont régaler un auditoire enthousiaste, dont l’âge oscille entre 3 mois et 75 ans. Tout le monde est assis pendant le spectacle, au cours duquel on n’entend pas une mouche voler (NDR : des moustiques, quand même…) La veille, à la même heure, le Grand Ben avait régalé le même type de public. Les petits et les grands. Un vrai concert comme chez les parents ! Une vraie heure de bonheur au cours de laquelle musique, danses, et chansons –tantôt drôles tantôt tendres– nous (re)plongent dans l’univers du rêve. Les Déménageurs partiront bientôt en tournée au sein de l’Hexagone…

Direction ‘La Tour’ pour la première grosse pointure de ce troisième jour de festival, Alice Francis. Elle était déjà parvenue à mettre le feu lors de l’édition 2014 du LaSemo. Alice est née à Timisoara en Roumanie. Elle s’est établie, en compagnie de son groupe, à Cologne, en Allemagne. Un seul album à son actif « Saint James Ballroom ». Paru en 2013, il a littéralement fait le buzz.

Sur les planches elle est soutenue par Mr. Goldielocks et Sir. Chu-Min Yoo. Le trio pratique une sorte d’électro swing, aux accents charleston et jazzyfiants. Un peu comme au cours des années folles. Mais cette musique est judicieusement contaminée par le hip hop. Certains n’ont d’ailleurs pas hésité à la taxer de jazz hop ou de néo-swing.

Alice pourrait ressembler à une Josephine Baker contemporaine. Elle est vêtue d’un short de couleur bleue à franges et d’un body exotique. Mr. Goldielocks a enfilé une veste militaire de la marine. Il est coiffé de dreadlocks tirés en arrière et un bandana bleu lui enserre la tête. Il se plante à droite de l’estrade. Sir. Chu-Min Yoo, le troisième larron, porte un costume blanc. Il s’installe à gauche.

Alice chante et s’exprime dans la langue de Voltaire. Elle parle beaucoup avec le public ; et pas dans un français hésitant, mais chargé de passion. C’est outre-Rhin qu’elle a commencé à prendre de l’envergure, en assurant le supporting act pour Parov Stelar et les spécialistes du genre, Caravan Palace. Différence, mais elle est de taille la troupe française se sert, en live, de véritables instruments, alors que si Alice chante réellement, et mène vigoureusement le bal, comme Zoé d’ailleurs, ses deux acolytes se servent uniquement de machines.

Un peu dommage, ce semi play-back, même si les trois musicos vont mettre le souk au sein de l’auditoire.  

Une petite balade au sein du site, avant de se diriger vers la scène ‘Découvertes’. Parmi le dédale activités ludiques proposées lors du festival, on y rencontre des spectacles de cirque et des arts de la rue.

Joe BeL (NDR : à son actif deux Eps prometteurs, « In The City », paru en 2012 et « Hit The Roads », en 2015 ; et un premier elpee est prévu pour début 2016) va donc se produire enfin sous la forme d’un trio électrique. Ils sont tous issus de Lyon. Votre serviteur avait déjà eu l’occasion d’assister au set de Joe en solo. Elle était alors uniquement armée de sa guitare. Et puis en mai dernier, dans le cadre des Nuits Botanique. En duo. Elle était soutenue par Benoît Richou –il l’accompagne depuis deux ans et demi– à la gratte électrique ou acoustique ainsi qu’à la basse.

Ces deux derniers sont épaulés ce soir par Jean Prat aux drums. Timide et sensible, Joe est rongée par le trac, mais pas sur les planches. C’est là qu’elle prend une autre dimension. Et vous aurez bientôt l’occasion d’en savoir davantage sur cette artiste, puisqu’elle a eu la gentillesse d’accorder une interview à Musiczine.

Chaude, la voix de Joe campe un hybride entre Nneka, Selah Sue, Nina Simone, Norah Jones et BJ Scott, le grain soul de Sarah Carlier, en plus.

Le set s’ouvre par « No, No », une chanson qui raconte l'histoire d'une personne qui ne tient jamais parole. Progressivement sucrée, elle est soulignée par un filet de sèche. Si au départ la foule semble distraite et couvre sa prestation, rapidement, elle finit par s’appliquer et l’écouter religieusement. Joe utilise sa voix comme un instrument. Et si son toucher de guitare est chargé de feeling ; il est surtout susceptible d’atteindre l’âme.

« Stronger » est une compo paisible, tendre et fragile, que transcende la voix de Joe. Après cette chanson, Joe demande au public comment il se porte. Elle s’adresse également aux premiers rangs en signalant que parfois on pense qu'on a le temps et la vie devant soi. Mais que tout passe toujours trop vite. Il faut donc profiter des gens que l'on aime. La set list alterne nouveaux titres et morceaux issus de ses deux premiers Eps. Dont le titre maître de « Hit The Roads », et « Lonely » qui clôt le set.

Elle se produira en concert le 24 juillet à Louvain La Plage, le 18 août dans le cadre du Brussels Summer Festival, et le 21 janvier 2016, à l'Ancienne Belgique.

De Didier Wampas, on retiendra surtout que son show est survitaminé, et qu’il se démène comme un beau diable. Mais pour la première fois en 3 jours, le son est mauvais. Les infrabasses sont trop envahissantes. Je préfère donc m’éclipser et cède le relais à Stéphane pour la suite du compte-rendu. (D.D.)

Qui est déjà occupé de contempler deux demoiselles sur la petite scène du ‘Château’. Elles ont choisi pour patronyme faOn faOn.

Le mot ‘faon’ désigne le ‘petit’ chez différentes espèces, notamment celui du cerf, du chevreuil, du daim ou du renne.

Ici, il n’est rien puisque sous ce nom particulier, se cachent deux filles fort jolies et âgées d’une vingtaine d’années. Fanny Van Hammée et Olympia Boule.

Deux femmes fusionnelles qui partagent un projet commun situé à mi-parcours entre électro tribale et folk poétique, naïve et sauvage.

La formation minimaliste impacte, il est vrai, la richesse musicale de ce duo. Une batterie pour l’une et deux synthés pour l’autre. Parfois, une guitare acoustique vient saupoudrer le tout. Ce ne sont probablement pas des gonzesses qui on suivi une formation académique !

Mais quand bien même ! Elles parviennent à véhiculer certains sentiments empreints de tristesse et de mélancolie. Ces deux biches suivent quelquefois également des chemins sinueux, tendrement sauvages, conduisant le public lambda vers une forme d’onirisme !

La musicalité est douce, légère et vaporeuse. A l’instar d’une Emilie Simon qu’elles ont choisie pour référence. On se laisse bercer par ce son particulier et ce timbre de voix fragile et par moment, éraillé.

Il règne un climat ouaté, feutré même, au sein de l’expression sonore. Qui serait davantage adaptée à des salles intimistes.

A revoir prochainement !

Il est 20 heures lorsque Cédric Gervy pointe le bout de son nez, guitare acoustique en main. Il débarque sur le podium du ‘Château’. D’entrée de jeu, la foule réunie en masse, reprend en chœur ‘Joyeux anniversaire’.

Le gaillard fête ses 43 balais aujourd’hui. La réaction du public lui fait chaud au cœur et on le comprend !

On peut dire que l’arroseur est arrosé !

Il écume les scènes belges uniquement en solo. Il s’est lancé, pendant quelques années, au sein d’un projet collectif : Cedric (et les) Gervy ; impliquant Mr Chapeau, le gratteur RenRadio et le drummer Tyler Von Durden. Courant 2009, ce dernier a été remplacé par The Robot.

Balayant d’un revers de la main cette quasi-étape obligée de starification, il a préféré mettre un terme à cette collaboration afin de poursuivre en solitaire la propagation de sa bonne humeur. Le titre « Putain, j’ai failli être connu » est éloquent à ce sujet.

Son fil conducteur, c’est le calembour. Mais pas que !! Parce que le leitmotiv va bien au-delà. Chacune de ses chansons véhicule des messages forts et pertinents !

Cédric Gervy dépeint en effet les problèmes sociétaux à travaux des thématiques choisies en fonction du moment (la crise, l’addiction aux jeux, …)

Détail intéressant, l’auditoire est alors composé d’une pyramide des âges assez large. De très jeunes enfants accompagnent leurs parents. C’est dire la popularité de ce mec. Tout a fait justifiée d’ailleurs !

Il y a belle lurette que votre serviteur connaissait cet artiste. Il avait pu l’apercevoir lors d’une édition du Wolf Rock à Dour. L’envie de l’interviewer était grande ! Un véritable honneur en ce qui me concerne ! J’ai rarement vu une personne avec autant d’authenticité et de sincérité. Proche de son public, proche des gens !

Autant dire que ses concerts sont synonymes de franche rigolade ! C’est une thérapie contre la morosité ambiante à lui tout seul ! Faudrait même que la sécurité sociale rembourse chacune de ses prestations tant il fait du bien à l’âme ! On en ressort complètement soulagé.

Ses plus gros titres ont été scandés par un parterre en transe : « George est content », « Playstation », « Bonne année quand même », « Walibi », « Que c’est chiant le reggae », …

Le titre légendaire « Formidable », complètement détourné à la sauce Gervy, stigmatise les joyeuses entrées de Philippe et Mathilde. Il a promis de ne plus le jouer à l’avenir. Dommage !

Sans oublier « La moitié d’un père » qui m’est spécialement dédicacé pour l’occasion. Merci à toi Cédric pour ce geste que je n’oublierai jamais !

Il est maintenant l’heure de se dire au revoir. Pour marquer le coup, un grand nom de la chanson française vient fouler l’herbe fraîchement coupée de la plaine du LaSemo.

Bruno Nicolini, alias Bénabar, s’est lancé corps et âme dans la chanson, il y a plus de vingt ans déjà.

Plutôt doué et davantage passionné par les textes que par le côté académique de la musique, pour lequel il ne voue d’ailleurs pas une réelle affinité, il déchiffre les partitions au feeling, en parfait autodidacte.

Un talent confirmé dont les multiples rencontres vont faire de lui ce qu’il est devenu.

Son pseudo puise son origine dans l’univers du cirque. Réel ou imaginaire, le clown Barnabé est devenu Bénabar, verlan oblige.

L’artiste affirme un style tout en douceur, mais personnel. Il aime croquer la thématique du quotidien, pénétrer dans l’intimité des gens et pointer leurs défauts comme pour les faire accepter.

Il y a beaucoup de candeur chez lui ! Une timidité maladive même !

Il fait mine de bouder le public prétextant se réserver pour ses prestations française. Les compatriotes belges ont bien compris la portée humoristique de ce lâcher prise et applaudissent à chacune de ses interventions. Ce qui a communiqué une touche irréaliste bien plaisante à vivre !

Parce que Benabar est comme ça ! Généreux et les pieds sur terre, il fuit ce star system crasseux. Il privilégie l’interaction avec son public au caractère glacial et mercantile du métier.

Chez lui, il se passe toujours un truc. C’est naturel et viscéral ! Il ne se limite pas simplement à un récital parce la scène n’est tout simplement pas un service après-vente, mais un produit neuf et à part entière, à défendre.

Influencé par Brel, Brassens, Renaud et Higelin, cet amoureux des mots cultive un savant mélange d’humour et de gravité. A tour de rôle, il passe du piano/voix à des chansons plus électrifiées. Aucun temps mort !

Perfectionniste dans l’âme, il injecte toujours beaucoup de passion dans ce qu’il réalise et l’exprime à travers une musicalité tendre et amère à la fois.

Après un show qui va durer approximativement 1 heure 30, le bonheur envahit les badauds présents. Les yeux écarquillés et sourires béats en disent long ! Un joli moment qui restera longtemps gravé dans nos cœurs !

Le LaSemo est un festival écologique à taille humaine. Pour sa huitième édition, il a drainé sur les 3 jours, 20 000 festivaliers. Des prix démocratiques. Une affiche musicale exceptionnelle et alléchante. Des bénévoles accueillants. Des activités ludiques pour les plus jeunes à profusion. LaSemo, on se revoit en 2016…

(Organisation: LaSemo)

 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2015-07-12
  • Festival Name: LaSemo
  • Festival Place: Parc d’Enghien
  • Festival City: Enghien
  • Rating: 0
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