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Ronquières 2016 : dimanche 7 août Spécial

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Cette seconde journée du Festival de Ronquières s’annonce sous les meilleurs auspices. La programmation vaut le détour !
Les souvenirs liés aux attentats perpétrés sont encore bien vivaces ! Les militaires –à la mine patibulaire– se tiennent prêts au cas où… Les mesures prises ne sont pas aussi drastiques qu’à Dour. Pas de portiques de sécurité. Juste une fouille sommaire, à l’entrée du site ! Tout simplement !
Le temps devient maussade ! Gageons que la pluie ne vienne pas gâcher la fête !

Votre serviteur débarque pour assister à la prestation de Shake Shake Go. THE bonne surprise de la journée ! Ils sont quatre garçons et une fille ! Ils ont débuté leur carrière dans la rue et les pubs. C’est d’ailleurs lors d’une de ces prestations qu’un gosse de six ans s’est exclamé ‘Shake shake go’ ! Le patronyme venait d’être trouvé. La suite de l’histoire ressemble à un conte de fée ! Jugez plutôt : une première partie de James Blunt assurée en 2014 dans le Royaume-Uni, puis en France (notamment celle de Rodrigo y Gabriela), un premier single publié en décembre 2014, un premier Ep (éponyme), en mars 2015 et un premier album « All in time », début 2016. Aujourd’hui, la nouvelle sensation venue d’outre-Manche se produit dans le cadre d’un périple international ! Pas étonnant, lorsqu’on sait que plus de 7 millions de personnes ont écouté "England Skies". Ronquières avait flairé le bon filon puisque c’était leur première date belge. Sans doute pas la dernière ! Le combo est franco-anglais. Il réunit Poppy Jones (une très jolie Galloise), Marc Le Goff, Kilian Saubusse, Virgile Rozand et Toby Barnett. Sa musique baigne au sein d’un univers pop/folk mélodieux, gracile, où se mêlent évasion et bienveillance ! Les compositions s’inspirent de la nature, de la vie, des expériences et des gens qui les entourent ! La voix candide de Poppy subjugue ! Elle est dynamique, puissante, organique, épique et surtout optimiste ! D’entrée de jeu, elle tente de s’exprimer dans un français approximatif. Manifestement, elle n’y arrive pas, alors, elle s’excuse. Posés, parfaitement maîtrisés, les riffs sont dispensés tout en retenue ! Pas mal pour des jeunes en culotte courte ! Ils s’amusent beaucoup sur scène, sans se prendre la tête ! Ce qui frappe, c’est la symbiose qui les unit ! Aucune individualité ! Chacun est là pour servir l’autre ! Magnifique !

Un arrêt s’impose au bar pour se désaltérer ! De quoi aussi en profiter pour faire le plein de calories ! Les stands food fleurissement ici ! On trouve aussi bien de la bouffe africaine, asiatique ou italienne. Reste à savoir si les produits sont bien frais ? Car parfois, l’hygiène de ces commerces éphémères laisse à désirer…

Matt Simons est programmé à 15h50 ! De loin, j’entends sa pop léchée. Insuffisant pour pouvoir étayer une critique objective. La file qui me précède s’étend à n’en plus finir. Non, manifestement, ce sera impossible d’assister à ce live. Je m’en mords les doigts, mais tant pis…

Le soleil chauffe à plein régime et accompagne Naâman tout au long de sa prestation. La belle gueule masculine de la journée ! Une surprise ! Le présentateur annonce un groupe de reggae. Donc, on s’attend à voir un black coiffé de dreadlocks. Pas du tout, c’est un visage pâle aux cheveux courts ! On est loin de retrouver l’effigie de Bob Marley ! Stéréotypes, quand tu nous tiens… Il est accompagné d’une poignée de musiciens ! Ils sont plutôt étonnés de la bonne réception accordée par l’arène. Plusieurs groupies chantonnent les refrains mêlant influences urbaines et caribéennes. Agé d’une vingtaine d’années, le Normand mêle reggae, hip-hop et soul. Une réinterprétation des codes du genre tout en les modernisant ! L’empreinte vocale de Naâman est caractéristique. Digne de ses grands frères ! Les flows tonitruants accompagnent chacune des chansons. Pourtant, ce n’est pas vraiment le style de musique que votre serviteur préfère ! Faut dire que qu’il a été bercé au rock depuis sa plus tendre enfance. Profitons donc du spectacle en position horizontale. L’endroit est herbeux et sec. Les applaudissements nourrissent ma curiosité de temps à autre… 

La folle dingue Giedré s’installe à l’heure dite en costume de scène enfantin et guitare sèche à la main. Détail croustillant, juste derrière elle, au milieu de l’estrade… trône un vagin fabriqué en carton pâte duquel elle semble sortir! Complètement barge cette nana ! Son apparence innocente lui confère une filiation lointaine avec une certaine Chantal Goya. Sauf qu’ici, ses textes ne sont pas à mettre entre des oreilles chastes ! On est donc plus proche d’un ‘Il fourre, il fourre le curé’ que ‘Il court, il court le furet’ ! Son univers dépeint avec un humour d’une noirceur épouvantable, les aspérités de la vie. Ben oui, on fait tous caca ! Elle chantourne la prostitution, la pédophilie ou encore la mort en se servant de sa verve légère et tellement fraîche (enfin, pas toujours). Ses compositions ne sont jamais méchantes, ni provocantes. Juste marrantes ! Une ode au rire et à la bonne humeur en quelque sorte ! Celle qui pourrait être le fruit de l’union sacrée entre Pierre Perret et de Georges Brassens rend hilare le parterre de spectateurs ! Bon allez Giedré, ‘Ferme ta gueule et apporte-moi une bière’ !

Changement de podium. Direction Thomas Dutronc. Le contraste est surprenant et parfois mal orchestré à Ronquières. D’une ambiance prout-prout, on passe à un univers ‘manouche’. Qu’est-ce qu’il ressemble au paternel ! Troublant et en même temps subjuguant. Quelques chansons défilent. Tant Thomas que ses musicos sont particulièrement expérimentés et la mise en est scène parfaite. J’ai pourtant beaucoup de mal à accrocher ! Question de goût !

Filons à l’anglaise pour se placer au plus près possible de la frontstage pour ne rien rater des Innoncents. De séparations en reformations, les ‘Innos’ sont aujourd’hui constitués de la tête pensante de toujours J. P. Nataf et de son double Jean-Christophe Urbain. Parce que, si dans le passé, ces deux-là ont connu des affres enragés, le couple qu’il forme à nouveau aujourd’hui fonctionne plutôt bien. Encourageant, pour une séparation qui a duré quand même quinze ans ! La palette musicale du duo est influencée par la pop anglo-saxonne. Mais, le fer de lance de leurs compos reste le français qu’ils utilisent et manient avec dextérité pour ciseler des textes qui dépeignent un univers métaphorique. Le groupe a marqué les nineties par des standards du rock comme « L'autre Finistère », « Fous à lier », « Un homme extraordinaire » ou encore « Colore ». Votre serviteur a la gorge nouée dès l’apparition du binôme. Il avait pu les découvrir en 1989 au Festival de Dour (NDR : dont la taille était encore humaine). JP arborait alors un visage de poupon et ses cheveux étaient nettement moins clairsemés qu’aujourd’hui. C’était l’époque au cours de laquelle la formation était au complet, aussi… Les temps ont bien changé ! Exit batterie, basse et guitare électrique. Nataf se charge de la guitare folk et Urbain de la guitare acoustique. Naturellement, le public est très varié ! Preuve en est que ces vieux briscards ont déjà bien bourlingué ! On y croise les fidèles de la première heure, bien sûr, mais aussi leurs enfants, des fans ou des curieux venus pour entendre les tubes séculaires. Cette formule électro acoustique est savoureuse. Elle expose les chansons sous un angle différent. Suffisamment intéressant pour permettre la découverte ou la redécouverte ! L’enveloppe sonore renvoie au passé, mais demeure imprégnée par l’œuvre solitaire du leader ! Instruments en bandoulière, ils sont contraints de rester statiques ! Leur envie de se mouvoir est manifeste ! Le singer singe à deux ou trois reprises un grand écart ! Risqué pour un homme qui porte le jeans serré ! Le service trois pièces pourrait en prendre un coup ! Bref, ce quatre mains confirme un talent certain et une complicité retrouvée ! Seule ombre au tableau : l’absence de « Fous à lier », tube séculaire pourtant entendu lors de la balance…

Votre serviteur se faisait une joie d’entendre ce que The Kooks avait dans le pantalon. Un groupe dont il n’a jamais vu la prestation en live. Forfait ! Il semblerait que le batteur se soit blessé…

Il revient alors aux Belges de Balthazar de reprendre flambeau (NDLR : ce sont les jeux olympiques !) Pour la quatrième fois… on reste attentif, mais d’une oreille. Enfin, en début de parcours… L’origine de la formation est plutôt cocasse ! Issus de Courtrai, Maarten Devoldere, Jinte Deprez et la violoniste Patricia Vanneste se sont produits sur le pavé pour récolter un peu d’argent. Au lieu de se faire concurrence, ils décident de rassembler leurs forces. Cette rencontre scellera leur destin. En 2004, ils forment le groupe que l’on connaît. Visiblement, les mélomanes n’ont pas perdu au change ! Les influences sont éclectiques et le résultat oscille entre pop et rock. C’est propre et gentillet et cadre parfaitement avec la philosophie de ce genre de festival ! Les compositions sont simples, mais efficaces. L'utilisation de synthétiseurs et d'un violon les démarque du rock alternatif classique reposant sur le trio basse/batterie/guitare. C’est sympa ! Durant près d’une heure, on va assister à une valse de titres sucrés/salés qui vont titiller les conduits auditifs des festivaliers. Un très, très grand moment d’émotion intense ! Du beau spectacle ! Pas de regret, donc…

Celle qui arpentait récemment les couloirs de la RTBF dans une émission de télé-crochet a fait du chemin depuis. Il s’agit évidemment d’Alice On The Roof qui bénéficie depuis ses  débuts d’un raz-de-marée médiatique. J’ai manqué son show à plusieurs reprises. Mal m’en a pris. Cette fois, elle ne m’échappera pas ! Elle tombera dans les griffes d’un obsédé… textuel ! C’est donc avec pas mal d’appréhension que son arrivée sur scène est attendue… Encore une arriviste me dis-je… A peine a-t-elle montré son joli minois que les premières notes de « Lucky you » envahissent l’espace sonore ! Trois gars sont chargés de balancer les nappes de synthé. Aux percus, c’est  Santo Scinta qui s’y colle. Tous deux sont natifs de la région de Mons ! Alice tape à merveille sur un pad électronique pour balancer ses loops. Un floor tom lui permet de se défouler de la pression envahissante ! L’expérience discographique de Madame Dutoit est pauvre puisqu’elle n’a qu’un seul album à son actif ! Baignant dans un flot d’electro/pop, « Higher » a été produit par Marc Pinilla et son complice Dada. Le mixage a été assuré par Tim Bran, producteur-mixeur anglais connu pour ses collaborations avec London Grammar ou La Roux. Verdict ? Globalement, le show est bien ficelé. Elle et son team savent y faire ! Vêtue d’un tutu blanc gonflé par un arceau à la taille, d’un haut noir aux épaulettes saillantes et chaussée d’une paire de baskets, on a peine à croire que l’accoutrement n’a pas été emprunté à Dark Vador. Manquait plus que le casque et la ressemblance était parfaite ! On ne peut pas dire que ce concert soit très audacieux ! Un live propre placé sous le signe de sonorités accrocheuses et des ballades douces et sucrées ! Vocalement, elle s’en sort plutôt bien aussi ! Sans artifices, ni esbroufe ! Un grain de voix très légèrement éraillé, une certaine candeur et un tout petit zozotement apportent à l’expression artistique de cette jeune femme les ingrédients pour devenir grande ! Le caractère homogène du live rendait parfois les choses un peu (trop) convenues ! Le charisme dont elle jouit navigue entre naturel, fraîcheur et spontanéité ! Détail croustillant, plus on avance dans le temps et plus elle se dévêt ! Exit la longue robe blanche pour une plus courte de couleur noire. On enlève le haut. Ensuite les chaussures. Si la prestation avait été plus longue, Dieu seul sait ce à quoi nous aurions pu assister… Proposition : allongeons le concert de deux bonnes heures ! Surprenant, la reprise d’un tube d’ABBA. Tiens, pour l’occasion, elle s’est chaussée de bottillons pailletés. En guise de clôture, elle est descendue de l’estrade et s’est livrée aux spectateurs, complètement ébahis, comme pour mieux les remercier d’avoir collaboré à son succès ...

En prélude au concert de Zazie, les Dirty Monitor remettent le couvert et suspendent une fois encore durant quinze (trop courtes) minutes le temps sur le site de Ronquières. Quelle magie ! Le spectacle sera identique à celui de la veille, mais vu sous un angle différent, il prend encore une autre dimension.

Zazie entre enfin en scène flanquée de ses musicos. Pas de pitié pour les retardataires, la belle brune démarre pile à l’heure. D’entrée de jeu, on peut observer deux nanas. Elles pincent les cordes électriques ! A titre anecdotique, elle a interdit aux photographes de shooter… avant de se raviser quelques minutes après. Elle fournit un semblant d’explications… plus ou moins convainquant… Après deux ou trois chansons, elle signale qu’elle a joué la semaine dernière sous des trombes d’eau ! On s’en fout, mais on est content de le savoir quand même!

L’ambiance est électrique ! La chanteuse se démène pour faire vivre sa passion aux quelques 36 000 festivaliers qui se sont pressés pour entendre celle qui a eu le cul posé sur un fauteuil rouge dans ‘The Voice’ made in France !

Les compositions virevoltent ! Le son est plutôt rock et brut ! Parfois la pointe électro apporte cette touche d’amertume et de mélancolie qui fait du bien ! Le show alterne entre anciens succès et nouveautés. La chanteuse a bien fait de miser sur les vieilleries. Dans le temps, elle était vraiment dotée d’un sens irréprochable de l’écriture.

Elle assène les aficionados d’excuses ‘Merci à vous d’avoir aidé ces grandes sœurs à grandir’, dit-elle, comme pour se faire pardonner de la médiocre qualité des titres du dernier format où on la sentait un peu affable dans l’exposé des thématiques !

Gageons que l’époque où cette femme parvenait à l’aide de sa plume incisive à dénoncer les travers contemporains de la société ne soit pas (encore) révolue !

Les arrangements délicats et brillamment orchestrés parviennent à faire oublier ces erreurs de parcours. La voix éraillée de Zazie fait toujours autant mouche (mais pour combien de temps encore ?) et glisse ou crisse en fonction des compos. La dame est contente ! Vive l’autosatisfaction ! Le spectacle est populaire, certes, mais est parfaitement huilé, efficace et nerveux! Y a pas de doute, la chanteuse est une vrai baroudeuse dans le domaine !

Sa voix autrefois maîtrisée, laisse de temps à autre place à une imperfection lyrique. Mais, ce n’est pas vraiment gênant ! C’est aussi ça la beauté d’un live !

L’icône de la chanson française se retire après une heure trente d’une prestation torride, mais  à l’image de sa personnalité: simple, amusante et chaleureuse. Humaine, tout simplement…

Il est minuit quarante-cinq… Le festival s’achève et déjà certains soulignent leur volonté de revenir l’année prochaine…

Les attentats perpétrés récemment n’auront pas entaché la bonne humeur de ceux qui étaient présents… N’est-ce pas l’essentiel ?

(Organisation : Ronquières Festival)

Voir aussi notre section photos ici

Informations supplémentaires

  • Date: 2016-08-07
  • Festival Name: Ronquières
  • Festival Place: Plan incliné
  • Festival City: Ronquières
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