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Dour Festival 2017 : dimanche 16 juillet Spécial

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C’est entre fatigue et excitation que le réveil s’opère ce dimanche, car il s’agit déjà du dernier jour de l’édition 2017 du Dour Festival. La journée est placée sous le signe du rap francophone, mais pas que. La diversité fait la force de Dour, et on va à nouveau entre être témoin aujourd’hui !

Dés 14h40, les hostilités commencent à la Caverne. Au programme le rock/garage de Meatbodies. Le groupe appartient à la scène émergente américaine de ce style musical. Le trio est venu présenter son album « Alice », paru plus tôt dans l’année. Les morceaux sont à la fois puissants et mélodiques. La musique n’est pas foncièrement originale, mais elle ne manque pas d’allure ; surtout cette petite touche jazzyfiante qui vient pimenter certains morceaux. En outre, le set est cohérent. Un bon petit groupe pour entamer la journée du bon pied…

Dead Vally embraie. Un duo réunissant une guitariste et une drummeuse. C’est tout ! Il pratique un rock classique assez proche de celui de The Kills, d’ailleurs programmé vendredi. Rien de bien neuf à l’horizon, mais les deux filles compensent leur manque de folie par une attitude vraiment sympathique. On passe donc un bon moment en leur compagnie.

12 ans après son dernier passage à Dour, Millionaire est donc de retour. Le groupe de Tim Vanhamel est venu défendre son très attendu nouvel opus. La recette n’a guère changé malgré toutes ces années... Les riffs de guitares sont puissants et les changements de rythmes fréquents. Le tout est porté par des compositions toujours mélodiques qui rappellent sans surprise le grand frère dEUS. La sympathie du leader limbourgeois constitue la cerise sur un gâteau déjà copieusement garni. Il fait l’effort de s’exprimer en français alors qu’il n’est clairement pas à l’aise dans la langue de Molière. Une attention appréciable ! Et une heure de régal !

La prochaine étape passe par le concert de Romeo Elvis à la Jupiler Boombox. Malheureusement, le chapiteau est comble ; et le mot est faible ! Une dizaine de rangées se sont formées à l’extérieur de la tente… Impossible donc d’assister dans de bonnes conditions à la prestation… Mais l’ambiance qui règne devant la scène prouve bien l’incroyable chemin parcouru en deux ans par les deux potes. ‘Bruxelles is coming’, c’est une certitude !

Tiens mon Gsm vibre. Ah, c’est une notification qui émane de l’application Dour. Le festival a accueilli 242 000 personnes en 5 jours et 55 000, rien que pour le samedi. Le record d’affluence est battu. L’organisation a de quoi se réjouir, même si certains problèmes logistiques sont à régler, pour rendre le festival, moins inconfortable. Il est intolérable de devoir patienter plus d’une heure pour accéder au parking, de devoir marcher 45 minutes chargé comme des baudets pour atteindre le camping et de devoir parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre le site. Pire encore, ce grief concerne l’hygiène et le bien-être. Et pour cause, il est carrément scandaleux de patienter plus d’une heure pour accéder aux douches (payantes en plus !) Quant à la propreté des toilettes, elle laisse largement à désirer. C’est totalement inadmissible. Surtout pour ces dames forcées de passer par ces cabines d’un autre temps, même si c’est pour évacuer les litres de bières ingurgitées. Certaines préfèrent même se soulager… sur le site… ce qui en dit long… Des désagréments, heureusement compensés par la programmation du festival. On y reviendra à la fin de cet article.

La musique reprend ses droits pour les derniers concerts. C’est à la Last Arena que Metronomy est invité à apporter au festival sa touche légère de pop bien ‘british’. Enfin, c’est ce qui est annoncé. En vérité, le band de Joseph Mount a décidé de largement muscler son expression sonore. Exit les petites mélodies pop mélancoliques. Les Anglais sont venus retourner la Plaine. Le set est beaucoup plus rock que d’habitude. Certains hymnes sont même totalement différents. Ou presque. A l’instar de « Love Letters » et « Reservoir » qui semblent avoir acquis une nouvelle jeunesse. Anna Prior –la magnifique drummeuse– va même abandonner ses fûts pour attaquer une version très sensuelle de « Everythings Goes My Way ». Du bonheur pour les oreilles… et les yeux ! Le band nous réserve même une nouvelle compo intitulée « Lately ». Bonne surprise, le morceau est tramé dans des interventions au synthé, bien plus sauvages que traditionnellement. Metronomy vit peut-être sa crise d’adolescence. En tout cas, c’est clairement l’amour qui est au cœur de sa sublime performance. Et pour cause, Mount ne cesse de répéter qu’il n’y a rien de plus beau dans la vie que d’aimer quelqu’un. Pas pour rien que Metronomy sait se faire aimer. C’est incontestable…

Pas encore remis de nos émotions, on va rapidement retomber sur terre à la Caverne. Sleaford Mobs va nous asséner une volée de claques, au pied du terril. L’accent british aiguisé à la lame, le duo a l’intention de dénoncer les inégalités sociales qui sévissent au Royaume de sa Majesté, sur un ton post-punk ultra minimaliste. En fait, le concept du duo est purement théorique. Jason Williamson se réserve bien les vocaux ; mais son compère, Andrew Fearn, a déjà préparé toute l’instrumentation en amont. Son rôle est simple : jongler avec les sons à l’aide de son ordinateur… entre deux gorgées de houblon. La scène est surréaliste, car déchaîné, Jason balance des punchlines, souvent plutôt vulgaires, à l’adresse des spectateurs ; et tour à tour, ceux sis à droite ou à gauche du chapiteau, encaissent. Volontairement ridicule, le spectacle a de quoi surprendre le festivalier lambda. Et mêmes les autres. On a beau connaître sa réputation, l’attitude d’Andrew est totalement loufoque. Et finalement, on sourit chaque fois qu’il profère ses inéluctables ‘f******’…

PNL a entamé son set ; mais c’est plutôt vers le Labo que nous allons prendre notre dose de rap quotidienne. Le trio Bon Gamin s’y produit devant une fosse peu garnie mais particulièrement motivée. Il y en a qui ont une belle santé après 5 jours de festival… Comme pour Metronomy, c’est l’amour qui est au centre des débats. Ils déblatèrent, bien sûr, mais s’embrassent régulièrement entre les morceaux. Ils semblent très contents d’être là et de voir la grosse centaine de personnes reprendre leurs refrains. Une bonne humeur communicative qui contraste terriblement avec Sleaford Mobs. Chouette moment avant de passer au concert final.

C’est Justice la grosse tête d’affiche du jour, et peut-être même bien du festival. La formation française a mis la gomme pour soigner son nouveau spectacle. Le light show est phénoménal.  Les spots changent d’orientation à chaque morceau. On en oublierait presque la musique. Pas de surprise à ce niveau, c’est du Justice classique mais propre. Les morceaux les plus célèbres du combo enflamment la Plaine ; ceux moins connus laissent un peu de marbre. Mais la fatigue doit certainement jouer un rôle…

L’édition 2017 du festival de Dour est donc terminée. Mais avant de conclure ce compte-rendu, impossible de ne pas avoir une petite pensée pour ces pauvres automobilistes qui ont dû patienter plusieurs heures, balayés par la poussière du parking, avant de pouvoir repartir le lundi matin, midi ou même soir. Sans quoi, la recette du Dour Festival n’a guère variée. Elle est toujours aussi efficace. L’ambiance qui y règne n’existe nulle part ailleurs. Particulièrement éclectique, la programmation est très susceptible de plaire à tous les membres d’une même famille. Et puis, le site se prête idéalement, à ce genre d’événement. Cinq jours de plaisir mais comme à chaque fois, en bout de course, on est quand même heureux de rentrer chez soi. Car la nuit qui suit, c’est sans doute la meilleure de son année. Plus qu’un an à attendre !

(Organisation : Dour Festival)

Voir aussi notre section photos ici

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2017-07-16
  • Festival Name: Dour Festival
  • Festival Place: Plaine de la Machine à Feu
  • Festival City: Dour
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