Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Nuits Sonores 2017 : jeudi 14 septembre Spécial

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Les Nuits Sonores bruxelloises, c'est un nouveau festival pluridisciplinaire qui s'inspire grandement de son grand frère lyonnais, actif depuis 14 ans. Suivant une idée d'Henri Simons, le directeur de l'Atomium, la Ville de Bruxelles a demandé à l'équipe lyonnaise de développer un festival dans notre capitale, en adaptant le concept français aux lieux et artistes locaux.

L'idée originale des Nuits Sonores consiste à combiner musique électronique, arts visuels et performances dans des lieux de préférence insolites, tout en créant un débat d'idées et prônant l'interaction urbaine ainsi que la revitalisation des quartiers. Si elle ne réalise pas d'emblée cet objectif ambitieux, la première édition bruxelloise constitue un premier pas dans la bonne direction.

Durant 4 jours et 3 nuits, soit du 14 au 17 septembre, Bruxelles accueille deux nuits de concerts dans le Palais 10 du Heysel, un circuit d'activités organisé en collaboration avec plus de 20 collectifs et salles de la capitale ainsi que diverses conférences-débats.

Aujourd'hui, la journée de lancement est surtout marquée par la soirée d'inauguration au Bozar et par un circuit de concerts qui va squatter cinq lieux emblématiques de la ville. 

Dans l’'event hall' de Bozar, les sonorités subtilement 'dark' du Dj Sofa accueillent les visiteurs. De loin, le track évoque le « Venus in Furs » du Velvet: la soirée commence bien !

Le programme prévoit tout d'abord une partie officielle, consacrée aux discours et allocutions. Derrière le pupitre installé sur l'escalier, Paul Dujardin, directeur de Bozar, Philippe Close, bourgmestre fraîchement nommé et Bianca Debaets, secrétaire d'état à la Région, dressent le contexte politique et culturel du festival. Ensuite, Vincent Cary, directeur, et Pierre-Marie Oullion, programmateur, tous deux chez Arty Farty, l'équipe d'organisation lyonnaise, détaillent le programme et sa philosophie. Malheureusement, les allocutions adoptent un format 'conférence de presse' très (trop) officiel, et surtout pas du tout adapté à un auditoire qui, d'ailleurs, ne se gêne pas pour bavarder, créant ainsi une joyeuse cacophonie.

Le parcours se poursuit dans le 'Studio' de Bozar, où se produit une troupe estonienne, dans le cadre du Bozar Electronic Arts Festival, qui s'étend, lui, du 14 au 30 septembre. L’Estonie, pays pionnier dans le secteur du numérique en Europe, est en quelque sorte 'invitée d'honneur' au Bozar, entre autres par le biais d'expositions d’art vidéo numérique (« L’archéologie de l’écran »). Quant à la performance, elle a été baptisée ‘Demultiplexia’ et consiste en un spectacle multimodal, mêlant musique électronique, danse, théâtre et neurosciences. Le NeuroTheatre Collective y met en scène un danseur et une danseuse portant un casque qui enregistre leurs émotions et les traduit en sons et en images vidéo projetées sur un écran. Quatre spectateurs sont invités à participer à l'expérience, comme 'médiateurs'. L'expérience est intéressante mais manque de contenu et de scénarisation.

Après le Bozar, en route pour le ‘Circuit’ qui relie cinq lieux bruxellois : l'Ancienne Belgique, le Bonnefooi, le Brass, le Fuse et la galerie Horta. D'abord, rapide crochet par la galerie Horta, où les Garages Numériques (GN) organisent la deuxième édition de leur festival. Ils y présentent les cultures digitales sous de nombreuses formes, croisant les styles et les esthétiques dans un large espace d’exposition consacré à la musique, aux performances audiovisuelles et disposant d’une salle de conférences.

Cap ensuite vers l'Ancienne Belgique, et précisément l'AB Club, où Monolithe Noir achève son set. On a déjà eu l'occasion de dire tout le bien qu’on pense de ce projet monté par Antoine, le sympathique disquaire 'Balades Sonores'. Equipé de ses contrôleurs et de ses synthés modulaires, il déroule de superbes séquences tantôt ambient, tantôt industrial techno. La salle est quasi-pleine et réserve un très bon accueil à ce musicien-bidouilleur qui, depuis sa participation au Concours-Circuit, multiplie les concerts en Belgique.

Le temps de boire un verre de vin, de féliciter Antoine et de tailler une bavette en compagnie de deux amies françaises, et le 'Live' suivant embraie. En l’occurrence, celui, très attendu, de Raime. Ce duo londonien réunit Joe Andrews et de Tom Halstead. Ce soir, le tandem est épaulé par une drummeuse, Valentina Magaletti. Raime compte déjà deux albums dans à son actif, tous deux parus chez Blackest Ever Black, une écurie qui porte bien son nom vu qu'elle héberge des projets sombres, très sombres même... Si le premier elpee du duo, « Quarter Turns Over A Living Line », baignait plutôt dans une forme de 'dark ambient', grâce à ses pépites d'une noirceur abyssale, comme « Exist In The Repeat Of Practice », l'opus 'sophomore', comme on dit en anglais, a marqué une rupture assez radicale.

Sur le podium de l'AB Club, c'est, en grande majorité, ce nouvel avatar de Raime que nous découvrons. Oubliées, les compositions lentes, 'drone' et introspectives ; on retrouve bien sûr les infra-basses et les samples qui font la marque de fabrique du projet mais aujourd'hui, ces éléments sont intégrés dans des rythmiques plus rapides, exécutées par des machines et par la batterie en 'live' ; et, cerise sur le gâteau, Tom Hastead joue de la guitare ! L'ensemble débouche sur un univers cross-over, sis quelque part entre Vatican Shadow et... Rage Against The Machine. C'est dark, pulsant, énergique et très vite, le public ondule sous les vagues ensorcelantes de « Tooth ». Un set impressionnant, qui donne méchamment envie de (re)découvrir cet album étonnant.

Direction Fuse, pour assister au DJ set de Red Axes. Cependant, l’entrée est refusée à votre serviteur, suite à une erreur. Son nom ne figure pas sur la 'Press List'. Il ne lui reste plus qu’à rejoindre ses pénates afin de se ménager pour vivre les deux nuits prochaines, programmées au sein du Palais 10 au Heysel. Elles sont hautement prometteuses puisqu'on pourra y voir et écouter, entre autres, Modeselektor, The Hacker, Haring, Rone et Laurent Garnier... A suivre !

(Organisation : Nuits Sonores, Bozar, Brussels Expo, Be Culture ainsi qu’une vingtaine de salles et collectifs bruxellois).

Informations supplémentaires

  • Date: 2017-09-14
  • Festival Name: Nuits Sonores
  • Festival Place: Bozar + Ancienne Belgique
  • Festival City: Bruxelles
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